LE BONHEUR NATIONAL BRUT ( François ROUX)

Parmi les lecteurs Babélio une remarque revient souvent le nombre de pages "700 pages" . Je l'ai lu sur  tablette :  515 pages. je pense qu'il s'agit du même texte : le nombre de pages est donc tout relatif ! Heureusement,   ce n'est pas dans le nombre de pages que se trouve l'essentiel de cet excellent  livre.

L'histoire de quatre garçons, originaires de Bretagne, nous est racontée par Paul sur deux périodes : 1981-1984 et 2009-2012.

1981  pour  Benoît, Tanguy, Rodolphe et Paul c'est l'année du BAC et l'élection de Mitterrand. Nous faisons connaissance avec ces quatre garçons et découvrons leurs rêves d'avenir :
 Benoît est élevé , suite aux décès de ses parents lors d'un accident de voiture,  par ses grand-parents, paysans. Il rate le BAC et ne rêve que de photographies.
Tanguy, orphelin de père, élevé par sa mère qui a repris la petite entreprise familiale, ne rêve que d'être admis dans une grande école comme HEC.
Rodolphe, fils d'ouvrier inscrit au parti communiste, est attiré par la politique et le parti socialiste.
Paul, le narrateur,issu d'un milieu petit bourgeois catholique, père médecin, rêve de théâtre alors que son père veut en faire un médecin. Il est le seul des quatre à quitter la Bretagne après le BAC  pour Paris  y faire des études...études  qu'il abandonnera très vite. Lors d'un  retour en  Bretagne à l'occasion de vacances il aura le courage d'annoncer à ses parents l'abandon des études et surtout son homosexualité.


2009 nous les retrouvons tous les quatre, vieillis, leurs rêves de jeunesse loin d'être réalisés.
Benoît est devenu un photographe mondialement connu. Après des échecs de mariage,  vit en Bretagne avec Juliette tout en étant toujours amoureux d'Alice, la femme de Rodolphe.
Tanguy est cadre de direction dans une multinationale. Il s'y ennuie; marié avec une américaine il a deux enfants.
Rodolphe a été élu député aux dernières élections. Socialiste il doit en partie sa carrière à son beau-père, entrepreneur de bâtiment très influent . Son épouse Alice tient une galerie à Paris.
Paul végète professionnellement et malgré de nombreuses expériences  ne trouve pas le grand amour.

2012  c'est la fin du roman. Les dernières pages du roman nous racontent le jour de l'élection de François Hollande,  trois des garçons sont de nouveau réunis à l'occasion de l'anniversaire de la mère de Paul.

Dans ce très bon roman, l'auteur aborde de nombreux sujets politiques, sociétaux, familiaux . Mais, ce qui m'a touchée le plus  c'est  l'amitié  entre ces quatre garçons dont le seul point commun est d'être des  bretons de la même génération. Lorsque l'on fait leur connaissance en 1981, ils sont  très différents de par  leurs caractères et leurs   projets d'avenirs. Cette  différence est  confirmée lorsque que nous le retrouvons en 2009. Malgré des parcours d'adulte assez opposés, leur amitié de jeunesse est à peine émoussée. Ils sont toujours plus ou moins présents pour vivre entre eux les succès ou les défaites, les joies et les peines de l'autre.

En conclusion un excellent livre à découvrir.

L'INCONNU DU GRAND CANAL (Donna LEON)

Dans ce dernier roman Donna Leon s'intéresse aux abattoirs et surtout aux conditions dans lesquelles certaines viandes avariées  provenant d'animaux malades sont mises sur le marché.

L'affaire commence par la découverte du corps d'un homme dans les eaux de Venise.

Brunetti est persuadé d'avoir vu cet homme, défiguré par une maladie. Grâce à se mémoire l'homme est identifié. Brunetti avec l'aide de Vianello peut retracer  ses dernières semaines. Il s'agit d'un vétérinaire. L'enquête aboutira.

On découvre que Brunetti sait maintenant se servir d'un ordinateur. Son fils Raffi est entré à l'université, Chiara ne mange toujours pas de viande, Paola a des instincts de tueuse....Elettra est toujours imbattable lorsqu'il s'agit de recherches sur internet.

Comme dans ses précédents ouvrages  et toujours avec  talent  Donna Leon,  tout en nous racontant la énième enquête du commissaire Brunetti, dénonce un nouveau scandale.

Que d'émotion à la lecture  du dernier chapitre...lectrice et lecteur n'ait pas honte   si à sa lecture  une petite larme descend doucement sur ta joue !!

LA PYRAMIDE DE GLACE (Jean-François PAROT)

1784...Jean-François Parot  progresse  doucement ,année après année,  dans les aventures de Nicolas Le Floch.  1789 approche, qu'adviendra-t-il du Marquis de Ranreuil, alias Nicolas le Foch ? On peut imaginer que Bourdeau, que l'on pressent déjà comme sympathisant de la furure révolution, lui viendra en aide.

Nous n'en sommes pas encore en 1789 et revenons à 1784.

Après une période de grand froid sur la France et notamment sur Paris, le dégel s'annonce. Un pyramide de glace avait été érigée du côté de la rue Plumet. Le dégel de la pyramide laisse entrevoir le cadavre d'une femme à l'intérieur : Qui est-elle ? pourquoi l'a-t-on mise dans cette situation ?

le commissaire le Floch avec l'aide de Bourdeau , Semacgus et Sanson identifiera le cadavre.

comme dans les précédents romans des personnes haut  placées seront soupçonnées. Le Floch aura plus ou moins le soutient de Louis XVI, Le Noir s’énervera, Sartine tirera plus ou moins les ficelles.

On retrouve avec plaisir M. de Noblecourt, le chien Pluton, la chatte Mouchette, Poitevin, Catherine, Aimé....

Roman sans surprise mais qui se lit avec plaisir.

UNE MAIN ENCOMBRANTE (Henning MANKELL)

Selon l'auteur lui-même, "une main encombrante" est vraiment la dernière enquête de notre policier préféré Kurt Wallander, même si elle se situe chronologiquement juste avant "l’homme Inquiet".
Ce roman est très (trop) court. Il est vrai que le sujet ne permettait sans doute pas de faire 550 pages comme pour le précédent roman.
Malgré sa brièveté c'est avec plaisir que l'on retrouve Wallander enquêtant avec l'aide notamment de sa fille, Linda et du copain de celle-ci, Stephan Lindman,( membres également du commissariat d'Ystad) sur un meurtre vieux de plus de 60 ans.


Depuis 32 ans je note sur un cahier tous les livres que je lis chaque année. Je me suis plongée dans ce cahier pour savoir à quelle date j'ai découvert Mankell. A ma grande surprise ce n'est pas si vieux que cela 2005, soit seulement 9 ans ! conquise dès ma première lecture "l'homme qui souriait", j'ai lu dans la foulée  5 autres ouvrage la même année (tous ceux parus en livre de poche.) ,  depuis je n'ai pas raté une seule aventure de Kurt Wallander et  je les ai fait connaître à beaucoup.
Mankell va-t-il nous créer une nouvelle série avec Linda ?
Bonne lecture à tous.

ET RIEN D'AUTRE (James SALTER)

Pour notamment la revue "lire" et l'émission "le Masque et la Plume" le roman de James Salter "Et rien d’autre" est  un véritable  chef d’œuvre de littérature, il nous plonge dans un demi-siècle de l'histoire des Etats-Unis...
Quelle déception ! la vie de Philip Bowman ne m'a pas paru très passionnante.
C'est vrai il fait un métier intéressant : éditeur, Il épouse une jolie femme qui le quitte très vite, puis  il rencontre d'autres femmes toujours superbes, il voyage en Europe, a un ami fidèle, Eddins.....  la vie d'un homme se résume-t-elle seulement à ça ?
Je n'ai pas  l'impression d'avoir lu  un roman mais seulement un recueil de nouvelles dans lesquelles Philip Bowman est  le personnage principal.
En conclusion  je me suis ennuyée.

LA FERME (Tom Rob Smith)

Daniel  vit à Londres avec Mark, avocat d'affaire, de 11 ans son aîné. Il exerce en free-lance comme paysagiste. Ses parents se sont installés depuis quelques mois en Suède pour leur retraite, sa mère étant Suédoise d'origine. Il ne leur a toujours pas rendu visite, n'ayant pas eu le courage de leur annoncer son homosexualité.
Un soir d'août il reçoit un appel de son père (Chris)en pleurs qui lui annonce que sa mère (Tilde) est hospitalisée dans un hôpital psychiatrique.
Alors qu'il est à l'aéroport pour se rendre en Norvège voir sa mère,  il reçoit un nouvel appel de son père qui lui annonce que sa mère a quitté l'hôpital, puis c'est au tour de sa mère de l’appeler, elle est dans un avion, elle sera à Londres dans deux heures.
Arrivée dans l'appartement avec son fils , Tilde commence un long récit, accompagné de justificatif qu'elle sort de la sacoche. Elle raconte sa vie en Norvège , les différents évènements qui se sont produits, notamment la disparition de la jeune Mia, enfant adopté par le couple Hakan et Elise. Elle se décrit comme harcelée par son mari, dont elle brosse un portrait qui ne ressemble en rien au souvenir que Daniel a de son père, ainsi que par  ses voisins, notamment Hakan. elle raconte à son fils les raisons qui à 16 ans lui ont fait fuir sa famille et la Norvège,   histoire dont Daniel découvrira lors de son enquête une vérité très différente. A son tour Chris revient à Londres.
Vu l'état de sa mère Daniel la conduit  non à la police comme elle le lui demande, mais à l'hôpital où elle sera de nouveau internée. Daniel se rend  en Norvège pour enquêter sur les faits racontés par sa mère. Il fait la connaissance du père de sa mère, personnage antipathique, qu'il ne peut considérer  comme un grand-père.

C'est toujours difficile de résumer un livre, surtout lorsqu’il s'agit d'un livre classé  "thriller" ...et dans lequel il n'y a ni policier, ni magistrat.... que du psychologique. Pendant la lecture, on devient  le fils, on essaie de trier le vrai du faux, la mère a-t-elle raison ? le  père est -il celui qu'elle décrit ?  Ils ne ressemblent pas aux souvenirs, il étaient de "gentils" pépiniéristes !!!
 C'est un excellent livre qui vous tient en haleine.
Surtout attendre de l'avoir terminé pour lire "la note de l’auteur": sa lecture ne vous apportera rien avant de l'avoir lu. En revanche elle vous en apprendra beaucoup après.
Merci à Babélio et à Belfond de m'avoir adressé ce bon roman, malgré les problèmes postaux!

FUITES (Annie PREAUX)

Aline, jeune retraitée de l'enseignement - elle était professeur d'histoire - sans doute un peu perdue (comme je l'ai été moi-même) devant  les heures de liberté dont sont constituées les premières semaines, sinon les premiers mois,  des nouveaux retraités, décide de se pencher sur la vie de sa grand-mère dont elle porte le prénom et qu'elle a eu la chance de connaître.
Après 40 ans de mariage elle semble s'éloigner de son mari, encore en activité (pharmacien) . Leur fils unique est parti vivre aux états-unis. Sa mère est décédée récemment. Elle s'intéresse également beaucoup à la fille de son frère Célia ainsi qu'à une jeune "sans-papier" Térésa, mère de deux filles.

Sa grand-mère était une jeune fille en 1914. L'arrivée des Allemands la conduit avec sa mère, sa jeune sœur et son frère sur les chemins de l'exode de la Belgique dans la Drome.
Au cours de ses recherches elle se rend compte que la jeune sœur de sa grand-mère, Henriette, ne semble pas être rentrée en Belgique, à la fin de la guerre. Une vielle lettre retrouvée lui fait comprendre que la jeune Henriette, qui a été recueillie par une famille de médecins, aurait eu un enfant sans être mariée.
La narratrice se rend sur lieux traversés par sa grand-mère pour essayer d'en retrouver l'atmosphère, et  entame une sorte d'enquête pour savoir ce qu'est devenu l'enfant d'Henriette.

Ce court roman (172 pages) se lit agréablement. les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, l’histoire crédible.

Fuites

Annie Préaux

tous les livres sur Babelio.com

CENT ANS DE SOLITUDE (Gabriel GARCIA MARQUEZ)

J'attends toujours d'avoir terminé un livre pour prendre connaissance   des critiques des lecteurs  Babélio et comparer leurs avis au mien.

Je regrette d'avoir appliqué cette règle avant d'ouvrir "cent ans de solitude". Je crois en effet que si j’avais lu quelques unes des critiques, majoritairement élogieuses, j'aurai abordé ce roman d'une bien meilleure manière et je l'aurai sans doute mieux apprécié.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre, je crois même  que je l'aurais abandonné au bout d'une centaine de pages s'il n'avait été au programme du café littéraire auquel je suis inscrite. Certaines pages m'ont cependant intéressée et même  passionnée. Je me suis même attachée à certains membres de la famille Buendia, notamment Ursula, le colonel Auréliano, Amaranta.

Après l'avoir terminé j'ai eu le sentiment d'être passé à côté d'une œuvre par manque de culture sur la littérature d’Amérique latine et  par mon  coté sans doute un peu  trop cartésien .

En conclusion, même si je n'ai pas extrait "la substantifique moelle" de ce roman,  considéré par beaucoup comme l'un des chef-d’œuvres du XXe siècle, je ne vais pas jusqu'à regretter  les heures de lecture que je lui ai consacrées.

 Aux futurs lecteurs et lectrices de ce roman, je conseillerai de lire, avant de le commencer,  les critiques des lecteurs babélios les plus appréciées .

TU ME MANQUES (Harlan COBEN)

Ce denier roman de Harlan Coben est une bonne surprise, il est différent des précédents. La fin est plus surprenante, moins convenue que dans les précédents romans.

Kate, une inspectrice de police,  ne se remet pas d’événements survenus il y a 18 ans : la mort par assassinat de son père, également policier,  et la rupture de ses fiançailles avec Jeff.

L'une de ses amies l'inscrit sur un site de rencontre. En navigant sur le site, elle découvre parmi les photos d'hommes celle de son ancien fiancé.

Un jour  un jeune homme, Brandon, lui demande son aide : sa mère a disparu brusquement, il est très inquiet car d'habitude elle le prévenait toujours.

Un homme nommé Titus, se sert du site de rencontre, pour enlever des personnes, hommes et femmes riches. Il les enferme dans des sortes de grotte, allant jusqu'à les torturer pour obtenir d'eux des renseignements lui permettant d’accaparer tous leurs biens.

Kate, mise en congé par son supérieur, enquête d'une part sur la disparition de la mère de Brandon  aidé par son coéquipier Chaz et d'autre part sur la mort de son père. La vérité qu'elle découvrira sur son père, sa vie et sa mort,  la bouleversera.

C'est un un bon livre qui plaira aux amateurs de roman policier, disons assez classique ...... bonne lecture !

RETOUR A KILLYBEGS (Sorj CHALANDON)

Depuis plusieurs jours j'essaie de faire ma petite critique... je suis désolée, je n'y arrive pas. Pourtant j'ai commencé :

C'est après la lecture du livre "Le quatrième mur" que j'ai souhaité découvrir un autre ouvrage de S. Chalandon.

Ces deux livres nous plongent dans un monde de violence et de haine insoutenable.

Dans "retour à Killybegs" l'auteur nous raconte sous forme romancée , tout  en le faisant naître pratiquement 25 ans plutôt sous le nom de Tyrone Meehan, la vie de Denis Donaldson, membre de l'IRA, assassiné après que sa trahison ait été connue.

Nous faisons connaissance du personnage alors qu'il est encore enfant. Il connait une enfance difficile dans une famille nombreuse et pauvre avec un père violent et alcoolique. A la mort du père toute la famille part chez un oncle à Belfast.

A 18 ans environ il intégrera l'IRA dont il sera un des membres actifs.Il effectuera des séjours en prison. Lors d'une bataille il tuera accidentellement l'un de ses amis. Dix ans après les anglais, témoins de l'affaire, l'obligeront à trahir afin de maintenir le secret.

Ce livre ne se résume pas, loin de là, à la vie de Tyrone. Il nous fait vivre ce qui a été le quotidien d'un peuple.

Sans aucun doute, ce livre est trop puissant pour être résumé par une lectrice "normale", c'est à dire ne possédant pas les qualités nécessaires pour en  extraire  l’essentiel.

De plus une partie de cette histoire a fait partie de notre actualité, elle était souvent (trop souvent compte tenu de sa violence) en première page de l'actualité.

conclusion :C'est un excellent livre qui ne vous laissera pas indifférent.

MERCI POUR CE MOMENT (Valerie TRIERWEILER)

Au moment de sa sortie toute la presse (écrite, parlée, télévisée, "internetisée") parlait de ce livre, citait des extrait, mais combien de journalistes, critiques, politiques ,etc. avaient lu ce livre ?  en plus  certains précisaient même qu'ils ne liraient pas ce "torchon".

Alors j'ai souhaité me faire ma propre opinion, je l'ai acheté sous forme numérique.

Je me retrouve dans certaines critiques des membres Babélio, Valérie Trierweler apparaît plus sympathique que l'image qui nous a été vendue depuis 2012, alors que celle de FH n'en sort pas grandie, bien au contraire. Comment peut-on traiter sa compagne comme il l'a fait !

La France n'est pas au mieux de sa forme et elle a un président qui semble passer ses journées  à envoyer des textos  à son ex !

J'avoue avoir été touchée par les passages sur son enfance, mais également et surtout par ceux concernant ses contactes  dans le cadre de ses actions humanitaires. 

Il paraît que la politique intéresse de moins en moins les français et ce n'est pas la description des personnages de  ce milieu par VT qui va  nous faire changer d'avis.

Bien sur ce livre n'est pas de la littérature, le style est assez plat ce qui surprend venant d'une personne dont la profession est journaliste.

LA FAISEUSE D'ANGES (Camilla LACKBERG)

11e tomes de la série Erica et Patrick.....et on ne se lasse pas !

Le procédé est toujours le même, une histoire actuelle, de nombreux personnages, une histoire ancienne : vous mélangez le tout et voilà une nouvelle histoire. 

Même si vous savez que tout finira bien pour les héros principaux que nous retrouverons dans le prochain livre, ça marche ! et on dévore le livre jusqu'à la fin car,  malgré la recette connue,  l'auteure arrive à maintenir le suspens...quel talent !

Un couple marqué par le deuil d'un enfant vient d'arriver dans l'île de Valö pour restaurer une vielle bâtisse  "la colo" qui a appartenu aux parents de la jeune femme ,Ebba. C'était une école de garçons. Toute la famille d'Ebba a disparu un jour de Pâques. Des  jeunes garçons de l'école ont été mis hors de cause dans la disparition. 30 ans plus tard ils reviennent tous pour des raisons diverses près de l'île de Valö.La vie les a séparés mais leur passé commun va les  rapprocher.

Des incidents ayant marqué le retour d'Ebba,  Patrick enquête sans l'aide de son confrère Martin, complètement perdu depuis l'annonce du cancer de sa jeune épouse. Erica mêle bien sûr son grain de sel dans cette enquête. Anna, sa sœur est également mêlée à l'affaire....

N'en racontons pas plus afin de ne pas gâcher la lecture des futurs lecteurs ! Bonne lecture.

LE CHARDONNERET (Donna TARTT)

Compte tenu du nombre de critiques déjà écrites il est difficile de faire original ! il y a les "pour" les plus nombreux et les "déçus".

Je me situe plutôt du côté des "pour" même si je l'avoue mon intérêt à un peu faibli aux environs de la page 500 pour se réveiller avec la réapparition de  Boris et faiblir à nouveau dans les dernières pages un peu trop moralisatrice.

Le livre nous raconte la vie de Théo de sa 13eme année à ses 28 ans ! vie riche en aventures plus ou mois heureuses : à 13 ans sa mère décède dans un attentat. Il survit à l'attentat et quitte le musée en emportant un petit tableau du 17eme siècle "le Chardonneret" du peintre  Fabritius. 

Recueillie d'abord  dans la famille d'Endy, famille new-yorkaise un peu snob, il partira à Las Vegas vivre auprès de son père, ancien alcoolique et joueur. Il rencontrera Boris : deux jeunes paumés qui pendant 2 ans basculerons dans la drogue et l’alcool.

De retour à New-york il trouvera refuge chez Hobie,  personnage sympathique de ce roman et protecteur de  Pippa, dont Théo est amoureux. 

La possession du tableau sera pour lui une source d'angoisse.

Devenu antiquaire auprès de Hobie, son comportement commercial ne sera pas exempt d’escroqueries, sources d'une partie de ses problèmes.

En conclusion superbe livre qui  nous donne de l’Amérique et de sa jeunesse  une image intéressante  passionnante parfois inquiétante, bien  loin de "l'american way of life".

DEMAIN LA VEILLE OU LE BONHEUR D'AVOIR VECU (Jacques-Olivier DURAND)

Il s'agit d'un petit livre par son format ( 116 pages) et grand par son sujet (la mort).

Le narrateur apprend de son médecin qu'il lui reste quelques semaines à vivre. Comment vivre ces semaines ?

Après avoir communiqué  cette triste nouvelle à son épouse puis à ses enfants, il décide de profiter du temps qui lui reste pour remercier ceux et celles qui lui ont apporté quelque chose dans sa vie : en leur rendant visite, tant que  son état de santé le lui permet, ou  en leur écrivant.

Il sera très entouré  non seulement par son épouse mais aussi par ses filles et ses amis ; il  sera  en contact par "skype" avec son fils pour parler rugby , leur passion commune.

Toutefois, Ce livre m'a un peu déconcertée avec l'alternance de passages très émouvants et d'autres assez agaçants (les listes de noms). J'ajouterai qu'en  tant que lectrice et acheteuse de livres, j'ai beaucoup apprécié le passage de la lettre, prêtée à Bernard Pivot, sur l'invasion des livres dans une maison, c'est du vécu !

Lorsque je rédige une critique après avoir lu un livre, j'aime me replonger dans le texte. La lecture  du livre de Jacques-Olivier Durand terminée, il n'est plus accessible sur tablette, c'est dommage !

Merci au  Diable Vauvert  et Babélio de m'avoir sélectionner pour la lecture de ce livre.

L'AVOCAT, LE NAIN ET LA PRINCESSE MASQUEE (Paul COLIZE)

C'est un bon livre avec lequel on passe un très bon moment de lecture. Toutefois je suis plus réservée que les autres critiques Babélio. 

En effet, quant on a eu la chance de lire deux autres œuvres de cet écrivain : "back up" et "un long moment de silence" on reste avec ce dernier ouvrage un peu sur sa faim. Il n' a pas la densité et l'intensité des deux ouvrages précédents, il est beaucoup plus léger et moins dramatique.

PARADIS CONJUGAL (Alice FERNEY)

Elsa Plate est mariée depuis plusieurs années avec Alexandre. Elle a abandonnée une carrière d'artiste (danseuse classique) pour lui et leurs enfants.

Son mari lui a offert le DVD du film de Mankiewicz  " Chaînes conjugales" : elle regarde ce film tous les jours ; son mari lui adresse  un message indiquant notamment  "je ne rentrerai pas..." Il ne la supporte plus regardant ce film.

Elle va cependant le regarder une nouvelle fois mais en compagnie de ses deux aînés Noémie et Max. Elle compare sa propre vie à celles des trois héroïnes : Deborah, Lora Mae et Rita.

A la lecture de ce livre qui nous décortique pratiquement plan par plan le film de Mankiewicz, je n'ai eu qu'une envie voir ce film :  Il date de 1949 , il a 65 ans ! Sans nier la qualité de cette œuvre, il est difficile de comparer la vie actuelle d'une femme française avec celles des américaines de la fin des années 40 !  

A deux ans près j'ai l'âge du film  et  je dois avouer que "l'american way of life" présenté dans ce film ne fait pas rêver!

Pour en revenir à "Paradis conjugal" c'est un livre intéressant toutefois un  peu ennuyeux  par moment.

LE NEVEU D'AMERIQUE (Luis SEPULVEDA)

 j'ai reçu cet ouvrage dans le cadre d'une campagne des éditions Points "un livre offert pour deux livres achetés".  Si je ne l'avais pas reçu,  je pense que je n'aurai jamais eu l'idée de l'acheter. Après l'avoir lu j'avoue que j'aurai vraiment manqué quelque chose d'important.

Nous sommes en Amérique latine....très loin de nos mentalités de "vieux"  européens, et c'est sans doute l'une des raisons pour laquelle le texte de Louis Sépulveda nous fascine  tant.

l’auteur en nous racontant certains événements de sa vie nous fait rencontrer des personnages  passionnants et tellement hors du commun : ses compagnons de captivité dans les geôles de Pinochet (jamais nommé)comme  Galvez et sa poule Dulcinéa, ceux croisés lors de ses pérégrinations, difficiles à suivre sans carte dans cette immense Amérique du sud  : le canadien de Machala, Carlos Pas Plus " pompes funèbres aériennes australes",le vieux cheminots , etc.

A la lecture du dernier chapitre difficile de retenir nos larmes , l'émotion est trop forte : l'auteur a atteint son but : Martos, le village dont est originaire son grand-père il est accueilli par les villageois, puis par son grand-oncle :'"femme apporte du vin, mon neveu d’Amérique vient d'arriver."

TRAINEE DE POUDRE (Patricia CORNWELL)

Sauf erreur, "Trainée de poudre" doit être le 21eme livre de la série Scarpetta, et le 4eme pour lequel je fais une critique sur le site de Babélio. A la  relecture de ces critiques je constate que les derniers ouvrages de cette auteure m'ont déçue par rapport  aux souvenirs que j'ai des romans plus anciens.

La première centaine de pages environ de ce dernier ouvrage m'a semblé être un peu du remplissage avec l'évocation par  Kay Scarpetta de certains de ses souvenirs avec Marino. Ensuite l'auteur poursuit avec de trop  nombreuses pages sur les événements ((ou plutôt non-événements), dont l'arrivée de Benton avec l' hélicoptère de Lucy, qui se déroulent sur le site où le corps de Gay Shipton a été retrouvé. 

Lucy qui était plus ou moins en affaire avec la victime, efface l'historique téléphone portable,

Benton est dans le collimateur du responsable du FBI, Ed Granby,

Marino quitte son poste dans le groupe de Kay, pour retrouver une activité de policier,etc.

je précise pour  ceux qui découragés auraient abandonné en cours de lecture  qu'on retrouve un peu de rythme vers la fin.

 A la lecture des 5 critiques déjà publiées sur le site Babélio, je m'aperçois que je suis dans le même esprit que les autres lecteurs : déception, de nombreux passages trop longs et sans intérêt.

On aimerait pouvoir dire à P. Cornwell pour le prochain livre :"prenez votre temps pour l'écrire et retrouvez l'esprit, l'ambiance de vos premiers ouvrages !"

RETOUR A NICEVILLE (Carsten STROUD)

Une bref présentation de ce roman : de très  nombreux personnages et deux histoires qui se déroulent en même temps. Le tout est  difficile à résumer .

De plus, s'agissant du 2eme tome d'une trilogie (le tome 3 ne semble pas être actuellement publié  en français ) et n'ayant pas lu le tome 1 il m'est arrivé d'être un peu perdue à la lecture de certains passages.

première histoire : la police à laquelle appartient l'un des personnages principaux, Nick Kavanaugh, enquête sur le braquage meurtrier d'une banque. Byron Deitz, personnage peu sympathique et beau-frère de Nick, est soupçonné d'en être l'un des auteurs,  la police ayant trouvé une petite partie de l'argent volé dans le coffre de sa voiture. Arrêté, il s’évadera lors d'un accident pendant son transfert. Endicott, personnage psychopathe, recherche pour le compte d’autrui ou pour son propre compte l'argent du braquage. Les auteurs du braquage, qui restent inconnus de la police pendant la plus grande partie du récit, sont toutefois connus du lecteur (lectrice) : un ancien policier et un policier en activité et tireur d’élite.

deuxième histoire : Kate Kavenaugh, avocate et épouse de Nick a été nommée par le juge Théodore Monroe tutrice du jeune Rainey Teague  dont l'histoire, notamment sa disparition mystérieuse et la mort de ses parent,  est l'un des sujets du tome 1. Ce jeune garçon est manipulé par les forces du mal. Dans les passages le concernant le roman bascule du "côté obscur, fantastique, paranormal...." : les morts (les gentils et les méchants) apparaissent  aux vivants mais également  sur des  photos prises par la conductrice d'autobus et discutent même avec eux. Kate elle-même se trouve transporter en 1840 dans une plantation en Louisiane, propriété d'un personnage fort antipathique London Teague, sans doute ancêtre du jeune Rainey.

Mes deux petits résumés ne reflètent que très partiellement ce roman dans lequel il se passe presque toujours un événement dans chacune des 505  pages : accident d'avion, de voiture, meurtres, découvertes macabres, procès...

Je ne peux pas citer tous les personnages, mais j'aimerai citer deux personnages sympathiques : Lemon Featherlight et Reed.

On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer pendant la lecture de ce roman !

merci à masse critique de Babélio et aux éditions du Seuil de m'avoir adressé ce livre.

L'EMPRISE (Marc DUGAIN)

Il me semble difficile d'écrire sur ce livre sur lequel  j'ai deux avis assez contradictoires :  un bon livre, dont la lecture donne parfois la nausée.

C'est un bon livre écrit pas un bon écrivain mais  difficile à résumer. Alors Citons  les personnages principaux et souvent peu sympathiques : 

Philippe Launay,candidat favori des primaires de son parti (gauche ? droite ? centre ? qu'importe...) en vue de l'élection présidentielle et son rival Lubiak.

Lorraine, agent des services secret,

Lars  Sternfall; le syndicaliste

Charles Volone, président  d'Arlena, société issue de la fusion de l’électricité avec l'atome,

Humbert Deloire, numéro 2 d'Arlena,

Corti, directeur du  renseignement intérieur,

Li, une espionne chinoise ? maitresse de Deloire,
 et,

Gaspart, adolescent autiste, fils de Lorraine.
Des personnages secondaires : épouses, assistantes, enfants, pères, agents secrets étrangers viennent compléter la liste des protagonistes.

A l’exception du jeune Gaspart, fragile rayon de soleil du roman,  tous ces personnages se croisent et s'entrecroisent  dans un  marigot politico-financier à l'odeur nauséabonde.

En parcourant les pages  notre optimisme naturel voudrait nous faire croire  qu'il s'agit de fiction, que la politique et les affaires ne peuvent  se résumer à ce type de comportement. Malheureusement vite rattrapé par l'actualité et l'histoire, le pessimisme nous gagne,  on se dit alors que, ce qu’écrit l'auteur , c'est sans aucun doute majoritairement  la triste réalité de ce milieu où ego et ambitions personnelles sont  les seuls moteurs qui animent ces personnages et non le bien être de leurs concitoyens.

UNE CHANSON DOUCE (Mary HIGGINS CLARK)

Pendant des années j'ai acheté le dernier Mary Higgins Clark, espérant sans doute y retrouver l'ambiance des premiers livres (la Nuit du Renard, La maison du Guet...). Un peu lassée par le côté répétitif et prévisible j'ai cessé de lire du Mary Higgins Clark, et ce  jusqu'à récemment.

En effet ayant reçu, je ne sais plus à quelle occasion "une chanson douce",  j'ai replongé !!!

C'est toujours prévisible et sans surprise mais  le procédé fonctionne. Une fois le livre  commencé , on ne s'arrête plus.

 une jeune femme , Kate, échappe à l'incendie d'un dépôt de meuble appartenant à son  père : elle est grièvement blessée alors que  l'ancien employé avec lequel elle avait rendez-vous est décédé. Pour quelle raison ces deux personnes se sont rencontrées ? c'est ce que recherchent chacun de leur côté Douglas, son père et Hannah sa sœur.

l'enquête sur l'incendie est menée par deux policiers Franck Ramsey et Nathan Klein.

Viennent s’insérer dans le récit l’histoire de la disparition de deux jeunes filles, l'une il y a près de 25 ans, l'autre il y a deux ans ainsi que celle de  la vie détruite d'un ancien du Vietnam.

En conclusion ce n'est pas de la très grande littérature policière, mais on passe un moment distrayant de lecture, vite oublié.

Bonne lecture de plage.

LA VIE REVEE D'ERNESTO G. (Jean-Michel GUENASSIA)

Toujours  dans le souvenir du "Club des Incorrigibles Optimistes"  magnifique roman découvert il y a  5 ans, j'ai peiné à lire  les 40 premières pages de "la vie rêvée d'Ernesto G". Le livre a commencé non seulement à m'intéresser mais surtout à me passionner après l'arrivée de Joseph Kaplan à Alger, chapitre "Christine".

La "vie de Joseph" nous plonge dans le 20eme siècle avec des angles de vision assez  inhabituels : la 2eme guerre mondiale vue d'Algérie et vécue par Joseph dans un village de l'arrière pays de Sidi-bel-Abbès , transféré pour sa protection -il est juif - dans cet endroit inhospitalier par Sergent, responsable de l’Institut Pasteur d'Alger. A son retour à Alger en 1944 il sera confronté à l'épidémie de peste.

Pendant son séjour en Algérie il fera la connaissance de Christine, une actrice, dont il tombera amoureux. Ils quitteront ensemble l'Algérie; Après quelques semaines passées en France, Joseph décide de rentrer chez lui à Prague avec Christine. Grâce à l'intervention d'un diplomate, Pavel, ils réussiront à entrer en Tchécoslovaquie. Joseph apprendra l’arrestation de son père lors d'une rafle deux ans plutôt.

Un soir lors d'une de leurs sorties, il retrouve une ancienne amie Térésa qu'il présente à Pavel.  Joseph entre au parti communiste. Il obtient un poste de biologiste à l'hôpital. La vie des deux couples s'organise. Des enfants arrivent : Ludvik chez Pavel et Téresa, Héléna et Martin chez Joseph et Christine.

Des arrestations arbitraires viennent assombrir le quotidien des tchèques.  Pavel disparaît alors qu'il allait être arrêté. Christine décide d'aller présenter son fils à sa mère en France. Héléna restera à Pragues avec son père.

Le chapitre "Héléna" nous transporte dans les années 60. Joseph est responsable d'un sanatorium situé au fin fond de la Bohême. Un jour on lui amène un mystérieux malade sous protection. Les soins de Joseph lui permettront de se remettre. Il découvrira l'identité de son malade Ernesto G.......(on comprend enfin l'origine du titre du livre) Héléna en tombera amoureuse mais devra renoncer à  le suivre.

La vie continuera, 1968 le printemps de Prague, l'invasion par les Russes, des années sombres, puis la chute du mur de Berlin dont les  conséquences dans les pays de l'Est bouleverseront à nouveau la vie des personnages....liberté de voyager, ouverture des archives de la police politique.

 Joseph fêtera ses 100 ans le 25 avril 2010.

Ce "bref" résumé   des 535 pages de cet ouvrage ne donne qu'une faible  idée de la nature de  ce roman  foisonnant, passionnant et riche en aventures.

INVISIBLE (Paul AUSTER)

En 1967 Adam, jeune étudiant en lettres, rencontre lors d'une soirée deux français Rudolf Born et Margot. Cette rencontre impactera  toute sa vie.

R. Born,  enseigne pour un an à New-York à la "School of international affairs".

Il se propose de financer une revue littéraire que créerait Adam.

Le projet n'aboutira pas à la suite d'un drame, l'assassinat d'un jeune noir par Born (?). Adam le dénoncera à la police.

Adam que la qualité d’étudiant dispense de partir pour le Vietnam obtient de venir étudier un an à Paris.

Il retrouvera Margot, séparée de Born, ils auront une liaison.

Le séjour d'Adam à Paris sera bref : ignorant les activité réelles de Born, il décide d'avertir  Hélène, la femme que souhaite épouser Born, de l'assassinat du jeune noir. A la suite d'une manipulation de Born, il sera soupçonné de trafic de drogue et expulsé de France.

En 2007, Jim, écrivain et ancien condisciple d'Adam, reçoit une lettre d'Adam, diminué par la maladie,  lui demandant de lire la première  partie de ses mémoires et l'invitant à venir dîner lors de son passage en Californie. Jim découvrira lors de la lecture des différents chapitres la vie d' Adam. Le jour du dîner il apprend qu'Adam est décédé depuis 6 jours.

Dépositaire du manuscrit  il  prend contact avec Gwyn, la sœur d'Adam. Elle lui précisera  que les faits rapportés dans le  chapitre "été" sur les rapports incestueux qu'elle  et son frère auraient eu sont totalement inventés. Ensuite il contactera Cécile, fille d'Hélène, qui fut amoureuse d'Adam lors de son bref séjour à Paris. Elle lui remettra les pages de son journal concernant sa récente visite chez Rudolph Born, vieillard et bedonnant, vivant  reclus  sur une petite île du Pacifique.

Heureusement "invisible" ne se limite pas à ce modeste résumé. C'est un livre très intéressant que j'ai beaucoup aimé. Le style, ou tout du moins la traduction, est très fluide. J'ai apprécié cette manière de raconter l'histoire d'une vie : des chapitres écrits par le personnage principal, d'abord à la première personne, puis sur les indications d'un écrivain à la troisième personne. Le lien entre les chapitres est fait  par l'ancien condisciple devenu écrivain, lequel rencontrera  certains protagonistes pour contrôler la véracité de l'histoire.


 

CEUX QUI TOMBENT (Michael CONNELLY)

Quel bonheur de retrouver le Connelly des premiers ouvrages. Je ne sais pas si "ceux qui tombent" est son meilleur roman, mais pour moi il est vraiment l'un des meilleurs.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé  le  personnage de Bosh vieillissant,  en  père de famille attendrissant , mais  toujours excellent  policier.

A quelques mois de sa retraite  il doit mener de front deux enquêtes, l'une dans le cadre de son poste aux affaires non résolues sur l'assassinat il y a 25 ans d'une jeune fille, l'autre sur la mort du fils d'un conseiller municipal très influent, tombé du 7eme étage d'un hôtel. Il est assisté par un jeune collègue, Chu.

Son enquête sur la mort de la jeune fille aboutira à l'arrestation d'un serial killer.

En ce qui concerne la deuxième enquête s'il découvre la vérité sur les raisons de la  chute, il découvrira surtout qu'il a été manipulé.

LE QUATRIEME MUR (Sorj CHALANDON)

En 1974, Georges, jeune étudiant de gauche rencontre, lors d'une réunion à la faculté de Jussieu, Samuel Akounis venu témoigner sur la dictature des colonels en Grèce et plus particulièrement sur le  massacre des étudiants de l'école polytechnique. leur amour pour théâtre les rapprochera. Le même jour il fera la connaissance d'Aurore qu'il épousera et avec laquelle il aura une petite fille Louise.

Quelques années plus tard  Samuel "sam" , alors qu'il travaillait depuis plusieurs mois  à monter à Beyrouth "Antigone " d'Anouilh "pour voler deux heures à la guerre" avec des acteurs choisis dans chaque camp ( palestinien, Druze, maronite, chiite, catholique arménienne) , est hospitalisé en phase terminal d'un cancer. Il demande à George de le remplacer : "le plus dur est fait. Tes personnages sont prêts; Ils t'attendent".

Georges ira donc à Beyrouth. Avec l'aide de Marwan, son chauffeur,  il rencontrera les différents acteurs choisis. Le 4 juin 1982 alors qu'il a réussi à réunir tous ses acteurs, les Israéliens bombardent Beyrouth. Blessés aux yeux, Georges est conduit par Marwanne chez lui dans la montagne.

De retour à  Beyouth le 17 septembre 1982 , il se rend au camp de Chatila après le massacre pour essayer de retrouver Imane son "Antigone". Elle sera l'une des nombreuses victimes.

Georges revient en France, mais ce n'est plus le même homme. Il est brisé après ce qu'il a vécu et vu au Liban. Il n'a pas le courage d'aller voir Sam pour lui dire  qu' Antigone ne sera pas jouée à Beyrouth. Sam mourra sans avoir revu son ami.

Georges repart au Liban.....

J'ai conscience que ce bref résumé ne reflète pas la puissance de ce livre. Si l'écriture est agréable, fluide, le contenu lui est intense. La lecture des pages sur Georges dans le camp de Chatila à la recherche d'Imane après le passage des phalangistes  est insoutenable.

Le quatrième mur est est très beau livre  : on ne se sent  plus tout à fait pareil après l'avoir lu.

LE PASSEUR DE LUMIERE (Bernard TIRTIAUX)

 A 17 ans Nivard de Chasse-pierre est engagé par Maître François, orfèvre. 

 3 ans après avoir tué Norbert de Barvaux qui avait humilié sa mère  Blanche de Chassepierre, veuve suite au décès pendant la 1ere croisade de son mari, Nivard doit fuir la ville de Huy. Il part pour le château de Malen afin de rencontrer  Rosal de Sainte-Croix, un ami de son père.

Rosal de Sainte-Croix avec d'autres chevaliers montent une expédition pour se rendre à Jérusalem afin de protéger les pèlerins. Ils fonderont les Templiers. 

Rosal décide que Nivard fera parti du voyage. Ce dernier voyagera séparément car il devra le long du trajet s'arrêter chez des maîtres verrier afin d'apprendre ce métier. Il est accompagné par Soma, le Nubien. A la fin de son long périple il retrouve la jeune Awen dont il est follement amoureux. Pendant près de 10 ans il va continuer son apprentissage auprès de Khalim Rhamir le grand-père d'Awen. Il connaîtra les meilleurs années de sa vie .

Après la disparition brutale des siens, sauvé par Soma et le médecin Mamouk, il reviendra en Europe. Sa vie sera alors entièrement consacré à la création de vitraux.

ce livre comporte en quelque sorte 2 parties :le roman en tant que tel, c'est à dire l’histoire de Nivard (sa vie, ses amours, ses amis et ses aventures) et une partie technique et artistique concernant plus particulièrement le travail, les recherches et l'art des verriers au moyen-âge. Personnellement j'ai préféré cette deuxième phase du roman qui se situe plutôt  en fin du récit. L'intérêt de Nivard pour les couleurs et forme des vitraux est tellement bien décrit que j'ai même cru un moment que Nivard avait existé et qu'il était l'auteur des vitraux de Saint Denis, le Mans, Chartres....

Ayant assisté récemment à une visite conférence sur les vitraux de la Sainte Chapelle cela m'a permis de mieux apprécier certains passages de ce livre.

CRIME DE SANG (He JIAHONG)

Encore un livre et surtout un auteur découvert au dernier Salon du Livre. Quelle bonne surprise !

Un vrai bon roman policier dans un monde qui m'est inconnu : la Chine de Pékin mais aussi et surtout la chine profonde.

Hong, avocat Pékinois, se voit confier par le frère d'un détenu depuis plus de dix ans la demande de réouverture de l'enquête,  persuadé que son frère ne peut pas avoir violé et tué la jeune Li Hongmei.

L'enquête se déroule dans la province du Heilongjiang dans la ville imaginaire de Binbei.

 Le style, plus exactement la traduction, est fluide et très agréable à lire. On est surpris par le ton très courtois des échanges entre les différents personnages et on se demande parfois   :"les chinois s'expriment-ils vraiment entre eux comme dans ce livre ?"

Il est très difficile de résumer ce livre car outre l'enquête sur un fait vieux de dix ans, avec des retours en arrière pour comprendre le drame, l'auteur nous plonge dans l'histoire d'amour de Hong et Xiao Xue, également interrompue pendant une dizaine d'années  suite à un malentendu ; il nous raconte  également la légende  de la montagne de l'ours noir....

On découvre les activités des chinois aisés au " centre des loisirs" .

On ne s'ennuie pas une minute à la lecture de ce pavé de 535 pages ! C'est pourquoi j'ai immédiatement  acheté un autre roman de cet auteur avec le même héros : "crimes et délits à la bourse de Pékin".

MANUEL DES PERDANTS (Juan SASTURAIN)

A chaque salon du livre, je recherche sur le stand du pays invité un roman policier. Cette année au stand Argentine il y avait quelques titres dont la plupart avait pour auteur Juan Sasturain. J'ai choisi le "Manuel des Perdants". Honnêtement j'ai été assez déçue.  Ce livre est divisé en deux parties, soit en fait en  2 histoires différentes : "le chanteur" et "fils". 

Les principaux protagonistes des deux histoires sont Etchenike, ancien policier devenu détective sans beaucoup de talent et son adjoint Tony,le Galicien .

je ne suis pas du tout entrée  dans la première histoire que j'ai eu du mal à terminer. La seconde en revanche m'a un peu plus intéressée: un fils a disparu, le père demande à Etchenike de le retrouver.... histoire de famille.

Ce livre ne semble pas avoir beaucoup de succès auprès des lecteurs Babélio :  4 lecteurs , 2 notes (dont la mienne) et maintenant une critique !

lecteur tu peux passer ton chemin.....heureusement les très bons romans policiers sont nombreux.

POUR LE BIEN DES ENFANTS (Alexis AUBENQUE)

Un chirurgien réputé est assassiné devant sa maison par un mystérieux motard

le soir d' Halloween, Oliver (jeune africain adopté par une famille américaine noire) et son copain Eddie, déguisés l'un avec le costume du meurtrier de Scream, l'autre en Freddy Krueger, s'amusent en faisant peur à un  épicier; ce dernier tire et tue Eddy, Oliver s'enfuie alors qu'éclate une  3eme détonation , l'épicier s'écroule.

 L'enquête est confiée au capitaine Mike Logan, assisté des lieutenants Rivera et Zang. La police découvre que c'est la même arme qui a tué le chirurgien et l'épicier . Oliver est arrêté.

Dans la banlieue chic de Seattle, Becky Parker (jeune africaine adoptée par une famille américaine blanche) retrouve grâce à ses parents adoptifs la trace de son frère , c'est Oliver. Elle découvre en même temps que ce frère vient d'être arrêté pour meurtre.

Dean Nelson et sa compagne Debbie ont rendez-vous avec Lily Kendricks, responsable d'une agence mettant en contact les femmes stériles avec des mères porteuses. En raccompagnant ses futurs clients Lily est abattue pas un mystérieux motard.

La police recherche le mobile pouvant relier les différents meurtres.... l'association l'Arche de Noé , installée en Afrique avait réussi à sauver une soixantaine d'enfants.

Voilà en quelques phrases l'intrigue de ce roman policier. On entre lentement dans ce roman de près de 500 pages, cela est sans doute du aux  nombreux personnages dont certains n'ont ensuite aucun lien avec l’intrigue, mais au fur et à mesure de la lecture l'histoire  nous tient en haleine. Sont également abordés  dans ce roman deux sujets sociétales : adoption ou GPA.

LA MADONE DE NOTRE DAME (Alexis RAGOUGNEAU)

Une jeune femme est retrouvée morte le 16 août au matin à l'intérieur de la cathédrale. La veille, compte tenu de son comportement lors de la procession du 15 août, elle s'était fait agressée par un jeune homme connue de la cathédrale pour son amour , un peu particulier, pour la vierge.

le jeune homme ,Thibault,apparaît comme le coupable idéal. l'affaire est confiée à une jeune procureur , Claire Kauffmann et à un policier peu scrupuleux,Landard. Thibault se suicidera en présence de ces deux personnes. L'affaire sera classée rapidement grâce à l'intervention d'un ministre. C'était toutefois sans compter sur le père KERN, prêtre remplaçant l'été à Notre  Dame, qui décide d'enquêter  au risque de sa vie.

Ce roman se lit pratiquement d'une traite. Les personnages principaux ou secondaires sont intéressants, ils s'intègrent parfaitement à l'histoire.

Un petit bémol, malgré un certain suspens, on a assez vite une idée du dénouement. Cela est sans doute du au fait d'être une grande lectrice de roman policier.  Toutefois que cette remarque ne décourage pas le futur lecteur : La madone de Notre Dame est un bon roman policier.

ZOO OO L'ASSASSIN PHILANTHROPE (VERCORS)

pièce de théâtre en 2 actes et 11 tableaux.

Pièce passionnante à lire, sans doute également passionnante à voir mais les représentations sont rares, la dernière (?)  au théâtre de la ville en 1975 , il y après de 40 ans.

De Vercors je ne connaissais (comme beaucoup) que "le silence de la mer". J’ai donc découvert un autre Vercors grâce au choix du responsable du café littéraire auquel je suis inscrite.

 Douglas Templemore appelle un médecin en pleine nuit pour constater le décès de son fils, âgé de quelques heures, et qu'il vient d'assassiner.Or en soulevant la couverture le médecin constate que l'enfant est un singe.

Un procès va se dérouler : la jeune victime est-il de race humaine ?,son père risque alors la peine de mort,  un singe ? son père sera acquitté c'est un animal qu'il a tué.

Vont défiler à la barre des scientifiques (anthropologue,géologue,paléontologues), des médecins,un bénédictin, un homme d'affaires.

les débats vont tourner autour d'une question : qu'est-ce qu'un homme ?

les débats relèvent à la fois  de la comédie, de la philosophie et  de la science.

LE JEU DE L'ANGE (Carlos Ruiz ZAFON)

"Le jeu de l'ange" est le premier livre que j'ai lu de Carlos Ruiz ZAFON.

Le fait de ne pas avoir lu le premier tome de la trilogie ne gène en rien sa lecture. 

Toutefois, n’ayant pas lu "l'ombre  du vent" je ne peux pas comparer les deux ouvrages contrairement aux nombreux lecteurs Babélio, dont la préférence  pencherait  plutôt vers le premier tome.

Le mélange des genres de ce livre m'a un peu décontenancée notamment  le côté fantastique, genre pour lequel je n'ai aucun goût.

Nous faisons connaissance de David, le narrateur alors qu' il a 17 ans et il travaille dans un journal où il est le protégé de Pédro Vidal, journaliste mais surtout soutient financier. Nous découvrons sa jeunesse très difficile auprès de son père, abandonné par sa mère, son amour pour les livres, encouragé par le vieux libraire Sempere.

Il se lance dans l'écriture d'une série de romans "les mystères de Barcelone" créant le personnage d'Ignatius B.Samson.

Sa rencontre avec le personnage Andrea Corelli fera basculer une partie de sa vie "du côté obscur"  c'est à dire dans la fantastique ; elle sera responsable d'un certain nombre de catastrophes et de morts.

Deux femmes joueront un rôle important dans sa vie : Cristina dont il est follement amoureux mais qui épousera Pédro et Isabella, petit rayon de soleil dans ce livre parfois sombre.

Difficile d'en dire plus sur ce roman de 667 pages, dense, foisonnant, et parfois même un peu indigeste.

L'APPEL DE LA RIVIERE (Ketil BJORNSTAD)

J'ai découvert ce livre totalement par hasard et sans savoir qu'il était le 2eme tome d'une trilogie (le 3eme tome ne semble pas être sorti ou tout au moins pas traduit en français).

Le fait de ne pas avoir lu "la société des jeunes pianistes" ne perturbe pas la compréhension de" l'appel de la rivière."

On découvre Aksel, le narrateur,  fragilisé par la mort accidentelle de sa mère, la mort d'Anja son grand amour, s'interrogeant sur son désir de devenir un grand pianiste. Il passe quelques jours de vacances chez Rebecca qui a abandonné le piano pour des études de médecine.

Pour des raisons financières il souhaite louer l'appartement dont il a hérité et louer un studio. Lors de l'une de ses promenades non loin du  lieu  où sa mère s'est tuée, il aperçoit  une petite annonce : la mère d'Anja , Marianne, propose une chambre dans sa grande maison où elle vit seule suite au suicide de son mari et au décès de sa fille.

Aksel pourra ainsi profiter de l'excellent piano d'Anja pour préparer le concert que sa professeur Selma Lynge organise pour le faire connaître des professionnels.

Une relation amoureuse naît entre Marianne et Aksel malgré leur 17 ans de différence. 

Malgré une activité riche professionnellement, elle est médecin, Marianne sombre dans la dépression. L'amour d'Aksel sera malheureusement impuissant pour la sortir de cette maladie.

Ce livre m'a laissé une impression indéfinissable : j'ai aimé de nombreux passages notamment ceux sur les musiciens et la musique, en revanche on se sent troublé et même un peu voyeur à la lecture d'autres passages non du fait de la différence d'âge entre Marianne et Aksel mais surtout par le lien qui les rapproche , c'est à dire Anja , la fille de l'une et le grand amour de l'autre.

En conclusion un livre qui ne laisse pas indifférent.

CERTAINES N'AVAIENT JAMAIS VU LA MER (Julie OTSUKA)

Très beau livre, trop difficile d'en faire la critique.

 Par le choix de la forme littéraire choisie par Julie Otsuka nous sommes à la fois  hypnotisés et bercés par ces longues litanies de "nous étions, nous avons,nous servions....."  parfois entrecoupées  par des ils : "ils ne voulaient pas (les américains),ils étaient plus grands que nous (les enfants)"

Ce livre nous permet de connaître l'histoire de ces japonais qui ont émigré vers les États-Unis vers la fin du 19e-début 20e siècle et notamment celle de   leur placement dans des camps pendant la guerre contre le Japon un demi-siècle après leur arrivée  et ce malgré leur l'intégration et surtout celle de leurs enfants.

LE DUEL ( Arnaldur INDRIDASON)

Le 12eme roman, traduit en français, d' Arnaldur Indridasson, nous ramène 40 ans en arrière en 1972.

L'histoire se déroule alors qu'a lieu à Reykjavik le championnat du monde d'échecs qui oppose Fisher à Spassky. Le monde est encore en pleine guerre froide

Nous faisons connaissance (nous l'avions déjà rencontrée très  brièvement  dans des romans précédents) de Marion Briem, commissaire de police. c'est elle qui fut chargée de la formation du jeune Erlendur Sveinsson, personnage principal d'une majorité des romans de l'auteur. Dans cette histoire il n'apparaît qu'aux toutes dernières lignes.

 Un jeune homme, fou de cinéma, est retrouvé poignardé dans une salle de cinéma pendant la séance de 17 heures. L'une de ses passions était d’enregistrer les bandes son des films qu'il venait voir.  Son cartable et son magnétophone ont disparus. Commence alors une enquête difficile : peu d'indices et pas de mobile.

Marion assistée d'un jeune policier, Albert, interroge les quelques spectateurs présents à la séance, fouille les alentours de la salle de cinéma pour trouver quelques indices.

Compte tenu du championnat de nombreux étrangers sont présents à Reykjavik, notamment des agents secrets américains et  russes.

Grâce à l'aide d'un ancien policier, elle saura dans quelle direction orienter son enquête.

Nous découvrons  la personnalité  de  Marion, fille naturelle d'une employée de maison et du fils aîné de la famille. Elle fut élevée par Athanasius, chauffeur de cette même famille. Sa jeunesse fut marquée par la tuberculose (maladie endémique en Islande à cette époque),  des séjours dans des sanatorium (en Islande et au Danemark)et  son amitié avec Katrin.

Lectrice fidèle d' Indridasson, j'ai beaucoup apprécié ce dernier ouvrage. Sans doute l'un des meilleurs de cet auteur.

HOME (Toni MORRISON)

Ce livre nous plonge dans l’Amérique profonde des années 1950.

Un jeune noir, Frank Money, revenu brisé de la guerre de Corée, reçoit un courrier l’informant que sa jeune sœur, Ycidra dit Cee,  est très malade.

Il va traverser une partie des États- unis pour revenir  à Lotus en Géorgie. Pendant ce retour il fera des rencontres notamment Lily avec laquelle il vivra quelque temps.

Pendant ce voyage, il est confronté à ses souvenirs : ses deux amis, Mike et Stuff avec lesquels il est parti en Corée, mais eux ne sont pas revenus, sa petite sœur qu'il a pratiquement élevée, ses parents indifférents, sa grand-mère haineuse.

Pendant l'absence de son frère Cee s'est marié avec Prince qui l'a vite abandonnée. Pour son malheur elle trouvera du travail chez un médecin, le Dr. Scott qui effectuera des expériences sur son corps.

Franck arrivera à temps pour enlever sa sœur et la conduire chez des femmes de sa communauté. Celles-ci sauveront Cee de la mort.( l'un des plus beaux passage de ce livre)

Frank est hanté par le visage d'une petite coréenne abattue par un soldat américain. Il  finira par reconnaitre qu''il est ce soldat américain.

Il est difficile de raconter ce livre car s' il est très court, 142 pages, il est très dense. Le talent de Toni Morrisson est de nous raconter en quelques mots non seulement  l'histoire d'une famille noire sur trois générations mais  de nous faire vivre ce que fut dans les années 1950 la vie des noirs dans une Amérique ségrégationniste.

Très beau livre

DEUX VEUVES POUR UN TESTAMENT (Donna LEON)

Un roman de Donna Léon c'est non seulement un évènement mais toujours et surtout quelques heures de bonheur de lecture.

Dans ce dernier ouvrage on retrouve avec plaisir notamment  le commissaire Brunetti, le lieutenant Vianello, la signorina Elletra et Paola.

Constanza Altavilla est retrouvée,  par sa voisine,  étendue sur le sol, la tête baignant dans une mare de sang. Alors que le décès semble du  non à la chute mais à une crise cardiaque, le commissaire Brunetti décide  d'enquêter, une sorte de pressentiment lui laissant penser à une mort suspect.

Avec Vianello et l'assistance d''Elletra et son ordinateur,  il fouille dans la vie de  Constanza : retraitée de l'enseignement , mère d'un fils unique vétérinaire, elle passait ses journées dans une maison de retraite à écouter les personnes âgées  et dans le cadre de l'association Alba Libera recueillait chez elle des femmes battues.

L'enquête conduite par Brunetti lui permettra notamment d'interroger outre la directrice de la maison de retraite (une religieuse) , des pensionnaires, le conjoint de l'une des pensionnaires, la présidente de l'association Alba Libera.

Brunetti dénouera une fois de plus l'affaire .

 Ce qui est intéressant dans ce livre, que je considère comme l'un de meilleurs de Donna Léon , ce n'est pas tant l'intrigue que le contexte de l'histoire. Une fois de plus l'auteure nous décrit une fresque sociale. Dans cet ouvrage elle aborde la question des  personnes âgées, malades et souvent vulnérables dans les maisons de retraite dont le coût est souvent supérieur aux revenus  des personnes, celui des femmes battues qu'elles soient des épouses ou des prostitués, mais également le rôle du bénévolat dans nos sociétés.

Je rassure les lecteurs habituels de Donna Léon :  ils trouveront quelques passages sur Brunetti en  famille.

UN AVION SANS ELLE (Michel BUSSI)

Ce livre avait bénéficié d'une telle publicité que j'ai souhaité le lire.

Sa lecture m'a, je dois l'avouer, un peu déçue. Pourtant le livre commence assez bien avec la découverte d'un bébé seul survivant d'un accident d'avion et deux familles qui se déchirent pour récupérer cette petite rescapée (Lyse-Rose ou Émilie?).

 le portrait des deux familles est trop caricatural : la famille modeste, pour ne pas dire pauvre , courageuse et vertueuse, la famille riche odieuse et assez sordide.

Après quelques mois d'enquête et de procès la petite fille est confiée à la famille modeste, elle s'appelera donc Émilie ; elle aura un grand frère Marc; Dans le cas contraire elle se serait appelée Lyse-Rose et aurait eu une grande soeur, Malvina.

Nous découvrons tous ces personnage dix huit ans après le crash  : Marc et Emilie sont étudiants à Paris. Le jour de ses 18 ans Émilie   remet à Marc un carnet écrit pas un détective privé, Crédule Grand-Duc. Quant à Malvina, qui  ne s'est pas remise de la disparition de sa petite sœur, elle  a arrêté de grandir et est devenue quasiment psychopathe.

Si le personnage principal de l'histoire est Émilie, celui qui a le rôle principal c'est Marc. Nous découvrons avec lui par la lecture du cahier à couverture vert pâle une grande  partie de l'histoire d’Émilie.

Même si j'ai trouvé  l'histoire bien menée ( on a du mal a posé le livre), j'ai  deviné en partie et assez vite la fin (et je suis  loin d'être la seule) ce qui gâche un peu la lecture.

Le personnage de Malvina est assez intéressant  : d'assez odieuse au départ, elle évolue et devient même sympathique.

SACRIFICES (Pierre LEMAITRE)

Dans ce roman peu de temps mort : l'histoire se déroule sur 3 jours, et elle nous est racontée  quasiment heure par heure.

Anne une jeune femme assiste à un braquage de bijouterie, elle est tabassée fortement, poursuivie, blessée grièvement, et  elle est hospitalisée.

Le dernier numéro appelée par Anne sur son portable étant celui de Camille Verhoeven, il est donc  le premier informé des événements dont elle vient d'être victime.  Camille et Anne vivaient depuis quelques mois une histoire d'amour ; pour Camille c'était une sorte de renaissance, 2 ans après l'assassinat d'Irène, son épouse.(lire "travail soigné").

Commissaire de police, Camille décide de se charger de l'enquête, dissimulant à sa hiérarchie le lien qui le lie à sa victime. Il mènera son enquête sans respecter les procédures légales. Pour résoudre cette affaire il se rendra en prison pour obtenir des renseignements auprès de l'assassin de sa femme. Malgré le soutient discret de certains de ces collègues il risque des sanctions professionnelles  lourdes.

L'essentiel de ce roman n'est pas dans le bref résumé ci-dessus :  son intérêt  est dans la personnalité des principaux personnages : celle de  Camille bien sûr, mais aussi  celle d'Anne, qui est-elle ? et surtout aussi  celle du braqueur, narrateur d'une partie du récit. 

Rien à ajouter sans dévoiler ce qui fait l'intérêt de l'histoire....bonne lecture

L'EXTRAORDINAIRE VOYAGE DU FAKIR QUI ETAIT RESTE COINCE DANS UNE ARMOIRE IKEA

Attirée par le titre et le succès de librairie, je me suis plongée dans l'extraordinaire voyage......

 A la lecture de certaines critiques sur Babélio je me rends compte que je ne suis pas la seule à avoir été déçue par cet ouvrage;
Si j'ai  apprécié la première partie "F, France" : je me suis amusée et j'ai ri  avec les formules pour

bien prononcer le nom du Fakir et autres mots indiens et avec la visite du magasin Ikéa que l'on visualise très bien.

Ensuite je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, je me suis plus ennuyée qu'amusée à lire les nombreuses aventures improbables d' Ajatashatru Lavash Patel. 

De plus je n'ai pas non plus apprécié la vision de l'auteur sur les françaises en la personne de Marie.

L'auteur survole un peu la question de l'émigration et  des problèmes rencontrés par  émigrés.

En conclusion, je pense que je ne conseillerai pas ce livre  à ds amis.

DEUX VIES VALENT MIEUX QU'UNE (Jean-Marc ROBERTS)

Alors qu'il vient d'apprendre  qu'il est entré dans ce qu'il nomme  "tumeur 2, saison 2" Jean-Marc Roberts raconte avec tendresse et humour dans ce court ouvrage des périodes de sa vie et surtout des personnes rencontrées et celles  aimées :

ses vacances en Calabre chez l'oncle Francis et la tante Joyce  alors qu'il est adolescent , de ses premiers émois amoureux pour  Amalia et Mariella,

les mères de ses enfants  et  Anna, la dernière compagne,

ses 5 enfants que lui ont donnés ses  3  épouses,

le personnel soignant (médecins, infirmières, orthophoniste, psychologue).

 Ce livre nous enseigne notamment  qu'il faut savoir apprécier les rencontres, les évènements,  la  vie !

LA TRAHISON DE THOMAS SPENCER (Philippe BESSON)

Sympathique petit livre qui se lit facilement.
deux jeunes garçons, nés le même jour, le  6 aout 1945 dans le sud des États Unis ,vont devenir inséparables pendant leurs 20 premières années : l'un est fils d'épicier : Paul, l'autre fils d'une  mère infirmière et célibataire. : Thomas.
Si leur amitié, notamment à l'adolescence, peut paraître parfois ambigüe,ils ne sont pas homosexuels.

l'amour pour une jeune femme et  la guerre du Vietnam viendront basculer cette belle amitié. 

Même si ce livre se lit avec plaisir, il manque un peu de "fond" pour rester dans notre mémoire.

LES VOIX DU CREPUSCULES ( Lisa UNGER)

L'histoire se déroule à Hollows, petite ville créée par l'auteur, située pas très loin de New York. Sans être la suite d'un précédent roman "Charlène ne reviendra pas", on y retrouve certains personnages :

• Jones Cooper, inspecteur de police mis à la retraite suite à la révélation,  dans le roman précédent ,qu' il fut l'un des témoins dans sa jeunesse du meurtre d'une jeune fille. Dépressif  suite à sa prise de retraite anticipée, il est suivi par un psychiatre,

• Maggie,son épouse  psychanalyste,

• Éloïse, la "voyante",

• Henry, principal du collège.

Trois histoires et leurs protagonistes s'entrecroisent :

• Willow, jeune adolescente et sa mère Bethany Graves venue vivre à Hollows à la suite de son divorce; Willow, témoin d'une scène, déclenchera involontairement  la réouverture d'une enquête suite à la disparition d'une femme il y a quelques années.

• Michael Holt, fils de la femme disparue,

• Kevin, le psychopathe , Paula sa 2eme épouse et ses enfants Claire et Cameron,  Robin la première épouse et son fils Cole, petit ami de Willow.

Jones Cooper, malgré sa retraite, est amené à enquêter dans ces différents histoires.

en conclusion  si j'ai lu de nombreux  romans policiers souvent beaucoup  plus passionnants que "Les voix du crépuscules". il n'en demeure pas moins que l'on passe quand même un bon moment de lecture.

LE PROCES (KAFKA)

Pour sa première réunion de 2014 , le café littéraire auquel je participe a choisi "le Procès". Ce roman est le genre de livre dont tout le monde a entendu parler, croit connaître le sujet, mais que  souvent on n'a pas eu le courage de  lire.

Aussi avant de me lancer dans sa lecture je suis allée à la médiathèque pour emprunter le CDD du film réalisé en 1963 par Orson Wells.

Je ne regrette pas d'avoir visionner le film avant d'entamer le roman : je pense même que cela en a facilité la lecture , les images du film nous donnent une  représentation visuelle  du  monde absurde, angoissant et sombre dans lequel se débat K, le héros de l'histoire.

 K ,qui ne semble rien comprendre à sa situation, est un personnage assez insaisissable.  Personnellement je  l'ai  trouvé ni  très attachant ni très sympathique.

Un peu inquiète avant "d'attaquer" ce livre, j'ai été heureusement surprise  par la fluidité de l'écriture car  même si l'histoire est plutôt déroutante, disons même dérangeante,  elle se lit relativement facilement.

Pour conclure, bonne lecture à ceux et celles qui se lancent dans la découverte de ce livre.