mercredi 22 mai 2019

LA DISPARITION DE STEPHANIE MAILER (Joël DICKER)

Avant d’écrire ma petite critique, j'ai relu  celles que j'avais rédigées pour les deux précédents ouvrages de J. Dicker.  je les  résume ainsi : très emballée pour "la vérité sur l'affaire Harry Québert", un peu déçue par  "le livre des Baltimore". Pour le troisième ouvrage mon sentiment est plutôt très déçue. A ce rythme je pense que je m'abstiendrais de lire le prochain ouvrage.

J'ai lu ce livre sur tablette. Il m'a été envoyé par Gwen 21 en décembre 2018, en remerciements pour 20 critiques portées  sur "challenge pavés 2018". Elle me précisait :"voici ton choix. Je t'en souhaite une lecture plus récréative que pour moi."

Je ne vais pas le résumer, cela a été fait très bien par de nombreux babélios. J. Dicker est  intelligent  car avec une histoire et une intrigue pas vraiment exceptionnelles il réussi à faire de son livre un "page turner".  En le lisant on se dit "c'est pas terrible" mais on fait défiler les pages et les chapitres, pour  connaître le dénouement.

Même  si ce n'est pas un très bon livre je n’emploierai  pas pour le définir, comme l'a fait l'un des critiques du Masque et la Plume, l'expression préférée de la grand-mère de l'enquêteur  Jess Rosenberg "c'est de la merde". 😂





COMMENT JE SUIS DEVENU STUPIDE (Martin PAGE)

Honnêtement je n'ai pas vraiment connu un grand plaisir à la lecture de ce court ouvrage à l’exception peut-être de la première partie, celle dans laquelle Antoine le héros nous explique que son intelligence ne lui permet pas d'être heureux "l'intelligence rend malheureux, solitaire, pauvre". De l'humour égaye cette partie.

Il cherche des solutions pour devenir stupide . Il échoue en essayant l'alcoolisme puis le suicide.
Il décide de consulter son pédiatre (malgré ses 25 ans il va toujours chez un pédiatre. pour ne pas être ridicule dans la salle d'attente il se fait accompagner d'une enfant - qu'il rémunère). Il lui demande de  lui pratiquer une sorte lobotomie, il s'explique "Après une étude minutieuse de mon cas, j'en ai déduit que mon inadaptation sociale vient de mon intelligence sulfurique". En réponse le médecin lui prescrit de l'Heurozac dont l'action serait tranquillisante et anti-dépressive. 

Dans la deuxième partie, la personnalité d’Antoine se modifie sous l'influence de traitement. Il rompt avec ses amis. Il retrouve  un ancien copain de classe qui l'embauche dans sa société de courtage. L'histoire part en vrille, l'intérêt s'estompe, la lectrice s'ennuie.....


dimanche 19 mai 2019

LA PRINCESSE FLORA (Alexandre DUMAS)

Surprenant petit et court roman ! nous sommes loin,  pour ne citer qu'eux, d'ouvrages comme   les "trois mousquetaires", "le Comte de Monte Cristo". Dans un premier temps j'ai même pensé que ce livre devait être une œuvre de jeunesse ! et bien pas du tout,  Dumas avait 60 ans lorsqu’il l'a écrit.(il avait 42 ans pour les Trois Mousquetaires !)
L'histoire se passe en Russie. Pravdime, un officier de marine,  tombe éperdument amoureux d'une jeune et jolie femme, la Princesse Flora. C'est une jeune mariée dont l'époux est plus âgé.
Pravdime, pour appeler les choses comme elles sont, et malgré une cour assidue dans les règles de l'époque, n'aura de cesse que d'avoir cette jeune femme dans son lit.
Envoyé en mission par le Tsar il réussira à faire embarquer à son bord le Prince et son épouse Flora. 
Après les avoir déposés en Angleterre, il abandonnera le bateau et l'équipage  en pleine tempête  pour retrouver sa belle. Surpris par le mari qui rompt immédiatement avec sa femme, il  rejoindra son bateau en pleine tempête. Cette aventure amoureuse  coûtera la vie à une dizaine de marins. Blessé grièvement il se rend compte de sa folie et meurt.  En  apprenant la mort de son amant Flora décédera à son tour.

Si en 2019 nous pouvons  toujours  lire avec plaisir des ouvrages de Dumas (les Trois Mousquetaires, le Comte de Monte Cristo, la Reine Margot...) un livre comme la Princesse Flora semble totalement suranné.

Lu sur tablette, le roman compte 145 pages.
J'avoue qu'en le lisant  m' être légèrement ennuyée mais aussi un peu amusée.

jeudi 16 mai 2019

TOUTES LES VAGUES DE L'OCEAN (Victor DEL ARBOL)

Ce livre a reçu le grand prix de la littérature policière en 2015, le prix du polar SNCF en 2018 et  a été  nommé meilleur polar de l'année 2015 par la revue Lire.

Malgré ces distinctions je considère personnellement que le genre polar est plutôt secondaire. Cet ouvrage est avant tout  une grande fresque familiale et historique.
Fresque familiale des  Gil : Elias, le père, Laura sa fille et Gonzalo le fils
Historique : sont abordés la déportation au camp de Nazino en Russie, le nazisme,  la guerre d'Espagne, les réfugiés espagnols à Argelès, la deuxième guerre mondiale sur le front russe, la Russie de Staline.

Au  début du roman nous sommes en 2002. Gonzalo Gil est un homme d'une quarantaine d'année, Il est avocat sans grand succès. Il est marié avec Lola, la fille d'un riche avocat franquiste. Ils ont deux enfants.Tous les dimanche il visite Esperanza, sa mère, dans un établissement pour personnes âgées. Ils se rendent tous les deux sur la  tombe vide d'Elias (le corps n'a pas été retrouvé). Gonzalo avait cinq ans lors de sa disparition. Il a été élevé par sa mère dans le culte du héros.

Gonzalo apprend le décès par suicide de sa sœur Laura. Il n'avait plus de contact avec elle depuis plusieurs années, suite à un conflit entre elle et leur mère. Laura avait écrit un article sur son père cassant l'image du héros. Le décès de sa sœur va  le conduire à enquêter sur son père.

De  nombreux chapitres de cet ouvrage nous racontent  l'histoire dramatique, tumultueuse et politique d'Hélias de son arrivée à Moscou en 1933 à sa disparition en 1967, nous parlent de ses rencontres, heureuse   avec Irina et sa fille Anna lors de leurs déportation,  brutale avec Igor Stern, homme violent et cruel, son ennemi pendant plus de 30 ans. Ils parlent également de l'enfance de Gonzalo et de sa grande sœur Laura auprès d'un père fatigué et malade psychologiquement.

Dans cet ouvrage on croise  d'autres personnages et leurs histoires. Mais il est difficile  de résumer 681 pages en quelques lignes.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de cet ouvrage qui nous plonge dans une grande partie de l'histoire du vingtième siècle . Son contenu est  noir et violent. Sont omniprésents l'angoisse, la peur, le bien,  le mal , l'amitié et la haine. 

j'ai découvert cet auteur au dernier Livres Paris, au stand des auteurs européens. "La Tristesse du Samouraï " est en attente dans ma PAL.

mercredi 15 mai 2019

DES FLEURS POUR ALGERNON (Daniel KEYES)

Nullement  intéressée par la littérature de sciences-fictions, je n'avais jamais entendu parler du roman de Keyes "des fleurs pour Algernon".  Mis au programme du café littéraire je découvre non seulement cet ouvrage mais aussi que 7 969 lecteurs babélios ont inscrits ce livre dans leurs bibliothèques !

Je ne peux pas écrire que j'ai apprécié cette lecture. J'ai eu beaucoup de mal à lire les premières pages, j'ai même pensé l'abandonner. Je me suis sentie mal à l'aise avec un sentiment de voyeurisme en découvrant le début du journal de Charlie. Cet homme  souffrant de débilité mentale est  transformé en animal de laboratoire. Si la lecture m' a semblé  plus aisée après l' intervention qui lui  permet de passer d'un QI de 70 à plus de 140,  je suis restée gênée et même troublée devant sa grande solitude : il ne demande qu'une chose être traité en humain et non en objet de recherche.

 Lorsque Charlie  constate qu'Algernon, la souris,  perd ses facultés supérieures, il comprend qu'il va retrouver lui aussi son instabilité mentale. La visite qu'il effectue l'asile de Warren - lieu où il sait qu'il va devoir aller vivre - est l'un des passages les plus bouleversants.
Deux personnages féminins éclairent un peu cet ouvrage Alice, l'institutrice et Fay, sa voisine.





mercredi 1 mai 2019

EN ATTENDANT LE JOUR (Michael CONNELLY)

Nous avions quitté le Los Angeles Police Departement (LAPD) avec Bosch,  nous y revenons avec la nouvelle héroïne de Michael Connelly, Renée Ballard.
Renée Ballard est une jeune femme d'une trentaine d'année, d'origine hawaïenne. Elle est célibataire, vit dans un van en compagnie de sa chienne Lola. Son adresse officielle est à Ventura chez "Tutu", sa grand-mère. Sa passion le paddle.

Lorsque nous faisons sa connaissance cela fait deux ans qu'elle  travaille au service quart de nuit. Elle y a été mutée  pour avoir porté plainte pour harcèlement sexuel contre Olivas, son supérieur hiérarchique. elle travaille en binôme avec Jenkins.

La nuit où nous la rencontrons elle est appelée pour un vol de carte bancaire avec tentative d'achat sur internet. La victime est une personne âgée. Le deuxième appel concerne une prostituée, jetée sur la voie publique, sérieusement blessée, sans doute torturée. Il s'agit de Ramona Ramon, un transgenre.
Le troisième appel concerne une fusillade dans une boite de nuit, 5 morts : trois personnes connues de la police, une serveuse et le videur.
Alors que les affaires  doivent être reprises par les inspecteurs de jour, Renée décide de continuer à enquêter sur ces trois  affaires en dehors de ses heures  de travail. 

 Comme Bosch elle est tenace. Elle s'engage seule, prend des risques, défie non seulement sa hiérarchie qui aimerait bien lui retirer sa carte, mais aussi les règles de sa profession. Elle a de l'empathie pour les victimes. Elle s'inquiète pour  la survie de  Ramona Ramon, déplore la mort d'Haddel, victime collatérale et  celle de Chastain, son ancien binôme, assassiné pour avoir découvert le nom du responsable de la fusillade.

Ayant  lu l'intégralité des aventures de Bosh je me suis sentie un peu perdue de ne pas le retrouver dans le dernier ouvrage de Michael Connelly. Mais je dois  reconnaître qu'il a fait le maximum pour  occuper son héros retraité ! Malgré ce petit coup de nostalgie j'ai apprécié la personnalité de sa nouvelle inspectrice.

 Le début du roman est  un peu lent, mais heureusement, très vite le rythme s'accélère, le suspens est présent. Comme beaucoup, j'attends le prochain volume.