samedi 31 octobre 2015

UNE FEMME FUYANT L'ANNONCE (David GROSSMAN)

C'est volontairement que j'utilise  une formule familière, à la limite choquante, pour définir  ce roman "c'est du lourd", pas seulement par  ses 781 pages, mais surtout par son contenu puissant.

A la lecture du prologue nous faisons connaissance de trois adolescents israéliens en quarantaine dans un hôpital déserté pendant la guerre des six jours (1967) : Ora, Avram et Llan.

Nous les retrouvons 33 ans plus tard : Ora et Llan   viennent de se séparer après de nombreuses années de mariage. Llan est parti en voyage avec leur fils aîné Adam. Ora souhaite partir en randonnée avec Ofer, son deuxième fils (dont le père est Avram)   qui vient de terminer ses trois années de service militaire. Malheureusement pour elle  Ofer décide de prolonger son séjour dans l''armée.
Pour ne pas demeurer chez elle à attendre l'annonce du décès de son fils, elle décide de  maintenir son projet de randonnée en Galilée. Ne souhaitant pas  partir seule elle réussit  à entraîner Avram dans son périple.
Commence alors pour Ora et Avram  non seulement une longue marche sur les chemins de Galilée, mais également un long retour sur leurs histoires individuelles et communes.

Je ne trouve pas  les mots pour dire le ressenti et l'émotion que j'ai éprouvés  à la lecture de ce livre . Bien que son écriture soit  fluide et agréable je ne réussissais à  lire chaque jour qu'une vingtaine de pages,  sans doute pour m'imprégner en douceur de ce récit. Dans certains passages, notamment lorsqu'elle évoque ses fils, son amour pour eux , l'affection qu'ils éprouvent entre eux, (moi-même mère de deux garçons),   je me suis sentie   proche d'elle, et ce même si nos quotidiens ne sont en rien comparables.

Beaucoup de passages de ce livre sont  émouvants Je retiens particulièrement le passage qui se situe pendant la guerre du Kippour (1973)  : Dans un fort, à la suite d'une attaque des Égyptiens,  Avram est le seul survivant,  pendant de longues heures grâce à une radio mais  sans savoir s'il est entendu, il décrit sa situation, il raconte Ora, il parle à Llan....à l'autre bout de la ligne Llan l'entend sans  pouvoir  répondre.

Il y aurait encore beaucoup de choses à écrire sur ce roman, mais  laissons les futurs lecteurs les découvrir .

En conclusion un livre magnifique !


jeudi 29 octobre 2015

LA MAISON DU LYS TIGRE (Ruth RENDELL)

Déçue par cette lecture....Difficile de retrouver dans ce roman le talent de l'auteur de "l'Analphabète" et des ouvrages dont  le personnage principal est l'inspecteur Wesford.

Beaucoup trop de personnages et d'histoires souvent sans lien avec l'intrigue. Une notion du temps (semaine, mois saison) est assez nébuleuse. Il faut atteindre la page 191 pour retrouver un peu de l'ambiance  "roman policier". 

En conclusion un roman très brouillon, et j’ajouterai avec tristesse,  ayant jusqu'à cet ouvrage assez apprécié l’œuvre de Ruth Rendel,  sans grand intérêt.

jeudi 1 octobre 2015

ALLEGRA (Paul COUTURIAU)

Ce roman nous raconte deux histoires. L'histoire de Michael , professeur de littérature , personnage de fiction et celle de Claire Clairmont, personnage réel ayant vécu au XIXe siècle.
Claire est liée à Mary Shelley (sa mère épousa en deuxième noce le père de Mary). Maitresse de Lord Byron elle eut avec lui une petite fille Allegra, décédée à l'âge de 5 ans.

Michael  qui consacre plus de temps à la littérature qu'a sa famille est quitté par son épouse. Il est spécialiste des œuvres de Mary et Percy Shelley ainsi que de celles de Byron.
Il apprend par  une amie qu'elle   a trouvé des carnets écrits par Claire Clairmont dans lesquels elle s'adresse à sa fille   Allegra, disparue depuis plus de soixante ans. Cet événement étant à ses yeux plus important que le départ de son épouse et de sa petite fille, il part immédiatement pour l'Italie afin de découvrir les carnets.
Leur lecture l' obligera  à s'interroger sur lui, sur le rôle de son père dans son éducation, ses rapports avec  son épouse et sa fille.

 Je n'ai pas accroché avec ce personnage trop égocentrique. Je lui préfère  Caroline, l'amie d'enfance  qui a découvert les carnets.
En revanche j'ai apprécié la personnalité de Claire Clairmont que la lecture des carnets (fictifs) nous fait découvrir. Elle est un personnage  beaucoup plus attachant que Michael.