vendredi 27 septembre 2013

LE PREMIER HOMME (Albert CAMUS)

Cela fait bien 50 ans que je n'avais pas ouvert un livre d'Albert CAMUS... En vérité je n'en ai lu que deux et ce durant ma scolarité, "l’Étranger" et "la Peste".
C'est donc avec un peu d’appréhension et une certaine timidité - Camus est l'un des grands de notre littérature -  que je me suis aventurée dans la lecture de ce livre.
Mais quel plaisir que la découverte de ce livre ! 
Avec quel talent l'auteur  quadragénaire parle de  son enfance et son adolescence. Il nous raconte sa vie en famille auprès d'une mère fragile, d'une grand-mère autoritaire et d'un oncle sympathique ainsi que la vie  à l'école primaire puis ensuite au lycée. Même s'il semble qu'il en est souffert lorsqu'il était au lycée, il nous décrit la pauvreté dans laquelle vit sa famille avec naturel sans pathos.
Il rend hommage à son instituteur M. Germain, dénommé M. Bernard dans le livre.
On est ému à plusieurs reprises et notamment dans sa recherche pour découvrir celui qui fut son père "mort pour la France" alors qu'il n'avait que quelques mois.
L'ensemble du livre est excellent, et ne pouvant pas citer toutes les passages, je me limite d'une part à celui concernant la journée à la chasse dont  la description est si extraordinaire qu'on a l'impression d' y participer  et d'autre part à celui  où M. Bernard vient plaider auprès de la grand mère la participation de Jacques au concours des bourses.
Excellent livre à lire impérativement.



lundi 23 septembre 2013

LE POIDS DES MENSONGES (Patricia MAC DONALD)

"Le poids des mensonges" se lit d'une traite
Alors qu'elle accompagnait  son jeune beau-fils à l'école pour voir l'exposition des enfants, Catlin constate la disparition du petit garçon.
Si les premières heures elle et Noah, père du petit Geordi, se soutiennent  mutuellement, le doute va s'installer ;  son mari lui demande de quitter le domicile, la police la soupçonne.  
Catlin enquêtera de son côté ; elle  avouera à son mari le rôle joué par son défunt frère dans l'accident mortelle dont a été victime la maman de Geordi.  
Enfin, ayant réussi à faire parler Travis, le jeune cousin de Geordi, elle découvrira la vérité.

Livre agréable à lire Toutefois malgré une dose de suspens, plusieurs pistes ouvertes pour nous conduire vers la solution et  des rebondissements,  on sait que l'histoire  se terminera bien pour les personnages principaux.


dimanche 22 septembre 2013

LA MORT ENTRE AUTRES (Philip KERR)

Je le reconnais les 561 pages de ce roman ce lisent avec plaisir malgré quelques petites réserves.
Deux remarques en effet :  mes connaissances sur la vie en Allemagne 4 ans après l'armistice sur :
- d'une part le rôle exact de la présence importante des vainqueurs et tout particulièrement, et c'est ce qui nous intéresse dans ce livre,  celle des  Américains,
- d'autre part sur les réseaux,notamment catholiques, pour faire sortir d’Allemagne  les anciens nazis,
sont sans doute trop insuffisantes, si ce n'est nulles,  pour me permettre de bien comprendre certains faits de  l'intrigue.

Ce livre est le premier contact que j'ai avec Philip Kerr et son héros, Bernie Gunther, personnage  sympathique qui conserve son humour malgré les circonstances.
  
Même si je suis prête à croire les rebondissements ou retournements plus ou moins surprenants dans les romans policiers (ainsi que dans d'autres types de littérature)  certains événements de  cette histoire m'ont paru parfois peu crédibles.

Toutefois je pense que ceux ou celles  qui choisirons ce livre trouverons du plaisir à le lire.

mardi 10 septembre 2013

PRINTEMPS (Mons KALLENTOFT)

Dans ce quatrième volume on retrouve avec plaisir Malin Fors : sa rupture avec Jan, son mari est définitive ; il a une nouvelle compagne ; son amant épisodique Daniel Hogfeldt  s'éloigne, il a également une nouvelle maitresse ; sa mère décédée, elle va enfin  apprendre, non pas directement de son père qui n'en a pas le courage,  le secret qui pesait sur sa famille ;  sa fille prend de plus en plus son indépendance ; et enfin et surtout sa cure  semble  avoir réussie à la sortir de son alcoolisme.
On retrouve également avec plaisir dans leurs vies aussi bien professionnelles que  privées ses collègues du commissariat.
Dans ce dernier ouvrage Malins  est confrontée à la mort de deux petites filles de 6 ans et de leur maman, victimes d'un attentat. Les pistes traditionnelles (islamiste, extrême gauche, braqueur de banque) sont  abandonnées pour une  piste familiale. L'auteur nous plonge alors dans l'enfer dans lequel des parents très fortunés ont élevé leurs fils et leur fille.
L'auteur explore une nouvelle fois les conséquences de l'enfance maltraitée  sur la vie adulte. On ne peut que s'étonner de voir ce problème si important pour un auteur suédois, originaire d'un pays qui depuis plus de 50 ans légifère  sur la protection infantile. 
Comme dans les précédent livres les jeunes  mortes dialoguent virtuellement avec Malins pour l'aider dans son enquête. Elles  relaient également l'appel au secours de deux jeunes enfants, encore en vie.

Enfin, je suis de l'avis des membres Babélio qui considèrent que ce 4eme tome est le meilleur de la série.
Comme beaucoup de lecteurs je me précipiterai sur le 5eme épisode si celui-ci existe !




lundi 9 septembre 2013

AUTOMNE (Mons KALENTOFT)

Sur les 4 romans que constituent la trilogie des quatre saisons "Automne" est le plus noir en ce qui concerne la commissaire Malin Fors.
A la fin de l'"Eté ", et suite à l'enlèvement de  Tove, sa fille,  elle était repartie vivre chez son ex-mari, Jan. Malheureusement la réconciliation ne fonctionne pas et Malin retourne vivre dans son appartement et  sombre dans la dépression et l’alcoolisme. Tove reste avec son père, refusant de revenir vivre auprès d'une mère alcoolique.
Question : Comme pour les enfants maltraités on s'interroge comment peut-on être alcoolique en Suède alors que l'alcool doit être achetée dans des magasins d'état aux horaires assez stricts ?
Malgré ses problèmes personnels, Malins est chargée avec son collègue Zeke, d’élucider la mort d'un avocat. Il a été retrouvé dans les douves du château qu'il a acquis récemment. Parmi les suspects notamment l’ancien propriétaire Axel Fagelsjo et ses enfants  Fréderik et  Katarina .
Comme toujours avec Mons Kalentoft, l'histoire est beaucoup plus compliquée. On plonge dans le passé de la victime, de ses relations actuelles et  de sa  jeunesse, et dans celui des suspects éventuels.
Comme dans les autres romans l'enfance de certains protagonistes semble avoir été un véritable enfer.
 Vu l'état de Malin,  Sven,  le commissaire principal,  l'envoi enquêter à Tenerife lui permettant ainsi de revoir ses parents. Malheureusement on ne peut pas dire qu'elle sera  accueillie très chaleureusement, notamment par sa mère. Elle sent que ses parents ont un secret qu'ils ne souhaitent pas lui dire. Ce voyage n'apportera rien à l’enquête et n’arrangera en rien son alcoolisme bien au contraire.
Malgré son état  elle réussira à résoudre une nouvelle fois l'affaire.
Toutefois pour  rester dans la police elle devra effectuer une cure de désintoxication.
Et, comme pour les deux précédents de la série, on ne peut pas  lâcher pas le livre avant la dernière page !

HIVER (Mons KALLENTOFT)

Après avoir découvert l'écrivain Mons Kallentoft par la lecture d'ETE, je me suis lancée pour retrouver la commissaire Malin Fors dans la lecture des 3 autres ouvrages  : Hiver, Automne et Printemps.
Dans "Hiver"  Malin est confrontée à la  mort affreuse d'un marginal Bengt Andersson :  pendu ,  le corps nu couvert de sang. Compte tenu du grand froid le corps est gelé.
L'enquête penche dans un premier temps sur  un rituel païen "le sacrifice du solstice d'hiver".
Malins, toujours accompagnée de son collègue Zeke,   apprendra,en  interrogeant les services sociaux qu'une assistante sociale, Maria, s'était beaucoup investie dans l'aide apportée à Bengt. Malheureusement  suite à un viol très brutal Maria est internée ; ayant perdu l'usage de la parole elle ne peut apporter aucune aide dans l'enquête.
Malins  s’intéresse ensuite  à trois frères, au passé assez violent,  marginaux vivant à côté les uns des autres et  près de leur mère, Rakel. Malins découvrira d'une part que Maria est leur sœur, et que leur mère à la suite d'un premier mariage a eu un premier fils Karl.
L'auteur nous plonge également dans la vie personnelle de Malin , séparée de son mari, elle s'occupe de sa fille Tove, jeune adolescente qui connaît son premier amour avec Markus. On  ressent également qu'une sorte de malaise existe entre elle et ses parents, retraités vivant à à Tenerife.

Dans ce livre, comme dans les trois autres ouvrages,  les coupables sont  des personnes qui ont connu dans leur jeunesse  non seulement l'absence d'amour parental mais aussi et surtout ont été victimes de violence morale et physique. Cela paraît surprenant lorsque l'on  sait que la Suède est pionnière non seulement en Europe mais dans le Monde en matière de textes réglementaires et législatifs sur la non violence vis à vis des enfants ( documents de  1957, 1966 et 1979).
L'une des particularités  des romans de Kallentoft  est le dialogue virtuel que  les victimes adressent à Malins pour l'aider dans ses enquêtes.

"Hiver" est un bon roman policier qu'il est difficile de lâcher avant la dernière page.

dimanche 8 septembre 2013

LE DIVAN DE STALINE (Jean-Daniel BALTASSAT)

Merci aux éditons Seuil (www.seuil.com) et à masse critique de m'avoir adressé le livre.
Toutefois, après l'avoir lu, je ne sais vraiment pas comment rédiger une avis. J'ai parcouru  les 7 critiques déjà parues sur le site Babélio,elles reflètent les mêmes sentiments que moi. Je ne voudrais pas avoir l'impression de les plagier.
En premier lieu un sentiment de malaise : comment avoir la moindre  once de sympathie pour le personnage principal de ce roman : un vieux monsieur,  jouant encore l' amoureux de sa maîtresse, mais surtout l'homme politique responsable de près de 20 000 000 de morts.

En villégiature au palais de Likani à Borjoni (Géorgie) en compagnie de sa maîtresse Vodiéva, Staline accepte de rencontrer (à la demande de sa maîtresse) le jeune artiste Danilov, chargé de concevoir un monument à la gloire "du petit père des Peuples".

En attendant de fixer une rencontre avec  cet artiste, il va , allongé sur un divan, copie de celui du charlatan (Freud)  raconter ses rêves à Vodiéva et l'écouter lire du Pouchkine.
Dans ce palais décadent , entouré d'officiers et de personnel de maison "confits en dévotion", il semble jouir de la peur que sa présence engendre (le "souper"pages 212-215 ..).
 Il se réjouit également de remettre à Danilov des documents concernant la disparition et la mort de ses parents.

L'écriture de ce livre n'est pas fluide, comme d'autres lecteurs, j'ai du  parfois revenir en arrière pour comprendre une phrase, un  paragraphe. Si on accroche vraiment à l'histoire lors des dialogues, en revanche on décroche à la lecture de  descriptions ou des passages sur l'art. On est également parfois perdu avec les nombreux personnages  cités différemment par leur patronyme, leurs prénoms ou leur surnom.
En conclusion si je ne regrette pas la lecture de ce livre, je ressorts de cette lecture avec un sentiment assez mitigé.