mardi 29 décembre 2020

LE COMPLOT DU LIVRE ROUGE (Laurent NAGY)

 L'histoire se déroule de septembre 1814 - période de la première restauration - au 1er mars 1815 -retour de Napoléon de l'île d'Elbe. La France n'est pas au mieux de sa forme. Les classes populaires souffrent (faim, chômage..)

Le commissaire Samuel Le Mullois, personnage particulièrement taciturne, se voit confier une mission par Simon Duplay, secrétaire de la police politique des Bourbons : enquêter sur le décès de Joseph Chunote, personnage peu recommandable, et retrouver Le Livret Rouge, document en sa possession.

L'enquête est sans suspens. On  est promené dans le quartier du Palais Royal,  de cafés royalistes, en cafés bonapartistes ou révolutionnaires. Personnages historiques  et personnages fictifs se côtoient. A l'exception de Pierre-Ambroise d'Almeira on ressent peu d'empathie pour les personnages. 

Honnêtement je dois préciser que  je me suis ennuyée à la lecture de cet ouvrage.

Les aventures de Samuel Le Mullois ne sont pas prêtes  de rivaliser avec celles du commissaire Le Floch (Jean-François Parot) et des enquêtes de Victor Dauterive (Jean- Christophe Portes).

samedi 26 décembre 2020

CAP CANAILLE (Christophe GAVAT)

Contrairement à d'autres lecteurs je suis partiellement  déçue par la lecture du dernier prix du quai des Orfèvres. 

Fidèle depuis plus de vingt ans à la découverte de ce prix,   je constate, à la relecture de mes chroniques  précédentes que, pour la troisième année consécutive, mon enthousiasme s' est un peu refroidi.

Où est le problème pour ce dernier opus ? Du côté de la police les protagonistes sont sympathiques, leurs histoires personnelles les humanise, l'intrigue  tient debout, le cadre où se déroule un certain nombre de passages est magnifique. (je ne connais pas mais j'ai regardé sur wikipédia)

La météo  du jour quand je lisais - ciel gris, pluie continue, froid humide - aurait-elle  pesé sur ma lecture ? je ne sais pas, mais je sais que je me suis ennuyée pendant une partie du livre. Mon intérêt s'est réveillé après le passage au CHU de Saint-Donat et Lucie pour interroger Ernesto Dominguez et la vision du  billets de Doudou pour le match de l'OM. Enfin du suspens !

Mais après avoir lu un certain nombre de critiques favorables sur Babélio je me demande si je ne suis pas passé à côté de cette histoire.😥

vendredi 11 décembre 2020

ROSEANNA (M. SJOWALL P. WAHLOO)

 Ce livre m'a été conseillé par un participant au même café littéraire que moi. Comprenant que j'étais une inconditionnelle de romans policiers nordiques il m' a demandé le nom d'auteurs que j'appréciais.  Constatant que dans ma liste n'était pas cité le couple Sjowwall / Wahloo, il m'a vivement conseillé de lire leurs ouvrages en  commençant par Roseanna. j'ai immédiatement suivi son conseil. 

Dans sa préface Hennig Mankell (dont j'ai plu pratiquement la totalité de ses ouvrages) précise que ce couple d'écrivains incarnent une rupture avec les tendances antérieures des fictions policières et qu'ils ont influencé tous ceux qui écrivent des romans noirs pour mieux parler des problèmes de société.

Déroutée par les premières pages j’ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Mon intérêt s'est réveillé lorsque la victime a été identifiée, j'ai alors dévoré le livre en une journée et demie.

Contrairement aux policiers qui peuplent généralement les nombreux romans que je lis, le personnage de Martin Beck  ressemble au bon fonctionnaire  qui prend du  temps pour effectuer sérieusement son travail sans ostentation mais en prenant des risques si nécessaire. Ce n'est pas un héros c'est un homme normal avec ses petits soucis (santé, vie privée) et un hobby la construction d'une maquette de bateau. 

Après cette lecture, j'envisage de mettre dans ma PAL d'autres ouvrages de ces auteurs.

mercredi 9 décembre 2020

JE ME SUIS TUE (Mathieu MENEGAUX)

Bref récit (137 pages), dense, dur et bouleversant.

La narratrice, une femme d'une quarantaine d'années, est en prison depuis deux ans . Elle décide d'expliquer, de dire la vérité sur le pourquoi elle est en prison.

S'ennuyant au cours d'un dîner elle décide de rentrer seule, son mari souhaitant continuer à discuter avec son hôte. Elle prend un vélib pour rentrer chez elle. Un tunnel et l'horreur. Elle décide d'en parler ni à son mari ni à personne. Sa vie ne sera plus la même. Le souvenir  de cette soirée va la conduire à commettre l'innommable.

Quel sentiment peut-on ressentir  pour Claire : de l'aversion ? de la pitié? 

Pas de réponse, totalement sonnée par cette lecture. 


L'ILE (Robert MERLE)

En terminant sa  conférence (sur zoom) traitant de la véritable histoire des révoltés du Bounty, Olivier Mignon, le conférencier, nous  conseille la lecture de l’Ile de Robert Merle. Ce livre  paru en 1962  a obtenu le prix de la Fraternité. 

Robert Merle ne m'était pas inconnu. De mémoire j'ai déjà lu de cet auteur "la Mort est mon Métier" ainsi que toute la série "Fortune de France" .

L'île est l'histoire romancée des  révoltés du Bounty.  C'est un excellent roman d’aventure avec parfois quelques longueurs. (698 pages, édition Folio)

A la suite d'une révolte  pour mauvais traitements des mutins s'emparent du bateau. Ils sont neuf à rester à bord. Lors d' une escale à Tahiti ayant besoin d’aide  pour manœuvrer le bateau ils embarquent  six tahitiens et 12 tahitiennes. Après plusieurs jour de navigation ils aperçoivent une île quasi inaccessible "c'est un rocher et fort peu hospitalier". 

A terre s'organise une société inégalitaire, d'un coté les anglais "les péritani", de l'autre les tahitiens. Chaque anglais se choisit une femme, ne laissant que 3 femmes aux tahitiens. Très vite une tension suivie de violence s'installent  entre les deux groupes.

La majeur partie du livre traite des difficultés de la vie en société mais aussi et surtout  l'intolérance, du racisme, de la violence. Au  dernier chapitre perce une lueur d'espoir et d'amitié. 

Les tahitiennes sont avec le lieutenant Purcell les personnages les plus intéressants.