samedi 27 février 2021

L'HOMME QUI PARTIT EN FUMEE (Maj SJOWALL/ Per WAHLOO)

Deuxième ouvrage que  je lis de ce couple d'auteurs. Je pense  ne pas en rester là..à suivre.

Première impression l'inspecteur Beck me semble  plus jeune et plus dynamique que dans Roseanna.

L'inspecteur est chargé, confidentiellement par les Affaires Étrangères, de retrouver un journaliste suédois  disparu à Budapest.

La plus grande partie du roman se déroule à Budapest. Avec l'inspecteur seul ou  accompagné soit d'un de ses collègues hongrois soit d'une jeune femme énigmatique nous visitons Budapest, nous déjeunons à l'Hôtel. L'enquête au point mort s'accélère enfin.

De retour en Suède, les faibles informations et indices relevés à Budapest  sont justifiés. L'affaire est résolue.

Avec ce livre écrit en 1966 on se retrouve dans un monde presque  archaïque !  L’Europe était divisée en deux par le rideau de fer, la circulation entre ces deux Europe n'est pas simple tant au niveau fourniture de  papier administratif  que transport. Beck pour se rendre de Stockholm à Budapest prend un avion à Copenhague avec escale technique à Berlin-Es, puis arrêt à Prague pour enfin atterrir à Budapest avec autorisation de fumer dans les avions. Pour téléphoner il faut passer par des standards.

Excellent polar à l'ancienne.


LE PETIT SEIGNEUR (Antonio FERRARA)

Merci à Babélio et à Bayard Édition de m'avoir adressé "le petit seigneur" et ainsi de me faire connaître Antonio Ferrara, un auteur Italien.

Tonino est un petit Napolitain de 13 ans. Comme tout les enfants de son âge il devrait passer ses journées à l'école - son professeur ne cesse de venir le lui rappeler - Mais Tonino est trop fatigué pour s'y rendre. Il travaille la nuit pour son maffieux de père. Sur la place, un 7.65 semi-automatique dans la poche - dont il sait à peine se servir - il vend des petits sachets de cocaïne, fabriqués par ses petites sœurs. Malgré la violence qu'il côtoie quotidiennement, il est heureux et ne comprend pas l'insistance du professeur. De temps en temps -il est d'ailleurs le seul de sa famille -il visite son grand-père à l'hôpital, "je le regardais, je l'écoutais, et ça me serrait le cœur - je t'aime Pépé".

La seule fois où il s'est servi de l'arme, il a été repéré par un témoin. Confié à un foyer, il retourne à l'école et travaille quelques heures chez Carmine, un boulanger. Grace au travail de son éducatrice et de Carmine il va  grandir. Il va accéder à monde totalement différent de son milieu d'origine.  

 Malgré le côté condamnable des activités  exercées par Tonino dans la première partie de l'ouvrage, il ressort de ce court ouvrage, écrit à la première personne, une impression  de fraicheur et de naïveté. Je compte l'offrir prochainement à ma petite-fille.

 Bien que senior, j' ai pu apprécier  ce roman réservé aux jeunes adolescents.



samedi 20 février 2021

CHERI (COLETTE)

 Date de parution 1920, il y a 101 an. 

L'histoire se déroule en1912/1913 dans un monde vieillissant.

Entre ces  dates quatre ans de guerre ont changé le monde.

Léa est une jolie femme. C'est une courtisane. Elle  approche de la cinquantaine. Depuis plusieurs années Chéri est son jeune amant. 24 ans les séparent. Chéri va devoir se marier avec une toute jeune fille, Edmée. Après le mariage  Léa quitte Paris quelques mois. Chéri semble souffrir de cette absence. Ils vont se revoir une dernière fois puis se séparer dans la douleur, surtout pour Léa :

"il remonte ! il remonte !" cria-t-elle en levant les bras.

Une vieille  femmes haletante répéta, dans le miroir oblong, son geste, et Léa se demanda ce qu'elle pouvait avoir de commun avec cette folle."

Malgré tout le respect que je dois à cette grande écrivaine qu'est Colette, j'ose écrire que je n'ai pas aimé cette histoire surannée. Le personnage de Chéri m'a paru antipathique.  Il est odieux avec son épouse,  "c'est un vrai petit...". Par ailleurs plutôt déprimant ce monde dans lequel vivent de  vieilles courtisanes.

Jeune,  j'ai lu les "Claudine ", romans que j'ai  beaucoup aimés.

 

 .


mercredi 17 février 2021

TOUT LE BLEU DU CIEL (Mélissa DA COSTA)

 Pour notre Club de Lecture du mois de mars l'animatrice a choisi deux livres "Tout le bleu du ciel" (Mélissa Da Costa - 838 pages) et "Betty" (Tiffany Mc Daniel - 716 pages). Si j'avais déjà entendu et lu des critiques sur le deuxième ouvrage, le premier m'était totalement inconnu. Mon premier réflexe se renseigner sur Babélio ! Devant le nombre de critiques et le résultat de la note moyenne je suis restée totalement "scotchée".

En début de lecture un peu de déception constatant  qu'il s'agissait d'un roman classé feel-good. La lecture de deux ou trois romans relevant de  cette catégorie ne m'avait pas laissé de souvenir impérissable.

Le sujet n'est pas réjouissant : Maurice, un jeune homme de 26 ans,  est atteint d'un Alzheimer précoce. Il lui reste moins de deux ans à vivre. Ne souhaitant pas être entouré de compassion par ses proches et refusant l'hospitalisation, il décide de voyager en camping-car. Pour ne pas partir seul il recherche sur internet un(e) compagnon(ne) de voyage. Une seule réponse :Joanne, une jeune femme  "qui elle est et qu'est-ce qu'elle fout là ? Bon sang, qu'est-ce qu'elle peut bien fuir pour se jeter dans le véhicule du premier venu, sans se soucier de son propre sort".  Un premier contact un peu surprenant !

Les voilà partis en direction des Pyrénées. Ils vont apprendre à se connaître, s'apprécier,  se respecter  et s'aimer. Ils vont se découvrir à eux-même et à l'autre.  Maurice et Joanne vont rouler, camper, marcher dans des sites exceptionnels, visiter des petits villages, vivre au plus près de la nature, rencontrer des gens simples, humains et généreux. Ils vont adopter un chaton ! 

Il n'y aura pas de miracle. L'état de Maurice se dégrade.  Il devient totalement dépendant de Joanne. Malaises et crises se multiplient. La mémoire récente s'efface, la mémoire ancienne s'impose. La fin est inéluctable. 

 J'ai apprécié cette histoire pour ses héros, son cadre culturel (paysage et habitat), et ses nombreux personnages authentiques.

Le style, sans être exceptionnel, est fluide, la lecture  rapide. Les 838 pages ont été lues en moins de cinq jours.

samedi 13 février 2021

UN ROSSIGNOL SANS JARDIN (Ruth RENDELL)

J'ai découvert  Ruth Rendell, il y a de nombreuses années,   par la lecture de "L'Analphabète". Sans doute le fleuron de sa bibliographie. Beaucoup d'autres romans ont suivi. Depuis mon inscription sur Babélio (bientôt 11ans) 5 livres se sont ajoutés dont "un rossignol sans jardin". Un sixième est en attente dans ma PAL (On ne peut pas tout avoir).

En dehors de l’Analphabète,  mes romans préférés sont ceux mettant en scène l'inspecteur Wexford et sa famille. "Un rossignol sans jardin" serait (wikipédia) le dernier de la série Wexford.  Malgré sa présence dans ce dernier opus j'avoue avoir été un peu déçue. je trouve l'enquête un peu molle, trop longue, sans grand suspens et parfois un peu embrouillée. De plus je n'ai pas compris ce que venait faire les extraits de Gibbon.  J'ai fini par les laisser tomber.

De tous les personnages c' est la victime que je préfère. Les  témoignages, recueillis par  Wexford  auprès de ceux qui ont connu Sarah Hussain,   brossent  le portrait d'une femme intelligente, intéressante et bienveillante.

Comme souvent dans ces ouvrages, l'autrice se sert de sa fiction pour  aborder  des questions sociétales importantes : le racisme, la misogynie et les relations entre générations.


mercredi 10 février 2021

COMME A LA GUERRE (Julien BLANC-GRAS)

 Drôle de petit roman dans lequel s’entremêlent les aventures de Julien et de l'Enfant et les souvenirs de guerre de ses  grands-pères.

Une grande partie  concerne le quotidien d'un père et son fils  de la crèche à l'entrée en maternelle. C'est du vécu, très amusant, on rit beaucoup. 

Cette histoire se déroule dans les années 2015/2019, de l'émotion  au rappel des drames que la France a connu pendant cette période. (Charly Hebdo....).

 Le texte est ponctué de cartes postales envoyées par le Père à son petit garçon lors de ses voyages nombreux et professionnels.

Certaines  pages de cet ouvrage sont très sombres. Elles concernent les écrits et souvenirs des grands-pères de Julien dans les premiers mois de la dernière guerre. Après l'armistice de juin 1940 l'un sera fait prisonnier Il ne rentrera qu'en 1945. L'autre est démobilisé après l'armistice. Son activité professionnelle lui permettra de participer à la résistance.

Récit sympathique à la fois comique et émouvant.

 


HISTOIRE DU FILS (Marie-Hélène LAFON)

Prêté par une amie, "Histoire du Fils"  est mon premier contact avec M.H.  Lafon. Une belle découverte.

L'histoire se déroule sur 100 ans (1908-2008). Elle  est racontée, sans aucune chronologie, en douze dates. André est le personnage principal. Né de père inconnu, Gabrielle est sa mère. Peu concernée par sa maternité elle confie son fils à sa sœur Hélène.

André va grandir   entouré de l'amour et l'affection d' Hélène, de Léon  et de leur trois filles. Malgré cette ambiance très chaleureuse il éprouvera  un peu d'amertume devant l'indifférence de sa mère et dans l'ignorance de l'identité de son père. Ce n'est qu'à l'approche de la quarantaine qu'il connaîtra le nom de son géniteur. 

Si André est le principal protagoniste, l'autrice met en scène  d'autres personnages sur  plusieurs générations liés aux familles Léoty et Lachalme. Quelques passages se déroulent à Paris, les plus importants en province, Lot et Cantal.

Malgré quelques épreuves, il ressort de cet ouvrage beaucoup de  sérénité, de bonheur simple,  et d'amour.

Lecture réjouissante.

samedi 6 février 2021

L'ANOMALIE (Hervé LE TELLIER)

A l'écoute du message promotionnel de l'Anomalie sur France-Inter l'envie de le lire ne m'était pas venue, bien au contraire.

J'ai du changer d'avis lorsque les prix Goncourt et Fémina 2020 ont été mis au programme du club de lecture. J'ai acheté Joncour et emprunté Le Tellier. 

Tout a  déjà été écrit sur Babélio au sujet de ce livre  : 448 critiques au moment où je rédige ce petit texte.

Lecture agréable, style fluide, histoire invraisemblable   mais assez distrayante, de l'humour (j'aime) de la SF (j'aime pas)..., de nombreux personnages et leur double globalement sympathiques, des scientifiques un peu professeur Tournesol, des officiels américains légèrement débordés, un président Trump sans surprise...

La dernière page tournée, je n'ai pas de réponse à la question : quelle était l'objectif de l'auteur en rédigeant ce roman ?

Qu'importe, finalement je ne regrette pas d'avoir découvert  cet ouvrage.