jeudi 30 décembre 2021

LA FILLE SANS VISAGE (Patricia MAC DONALD)

 L'histoire se passe dans une petite ville du New Jersey. Un médecin a été condamné pour avoir assassiné sa femme. Ses deux fils le rejettent, seule sa fille Nina croit à son innocence. Après 15 années de prison la commission d'application des peines lui accorde une libération anticipée. Pourra-t-il prouver son innocence ?

 L'écriture est fluide, l'histoire tient debout. C'est le genre de livre que j'appelle "livre doudou" car il vous permet de passer quelques heures sympathique à l'abri de la pluie et de la grisaille, bien calée dans un fauteuil.

lundi 27 décembre 2021

CLAUDINE A L'ECOLE (COLETTE)

En 1895 Colette passe  quelques jours de vacances chez Olympe Terrain directrice de l'école de Saint Sauveur-en-Puisaye (Melle Sergent ). Ce séjour serait à l’origine de son premier roman "Claudine à l'école". Il sera publié en 1900 sous la signature de Willy.

Le vécu de l'école et le comportements des maitres et des élèves,  tels que racontés par  Colette, m'ont semblé assez éloignés de l'imagerie des écoles primaires sous la IIIe république  !

Claudine a 15 ans. Sans doute la meilleure élève de l'école, elle est intelligente, cultivée  et plutôt délurée.  Elle a conscience de son niveau social par rapport à ses camarades "Je n'ai jamais eu de camarades de mon espèce, car les rares familles bourgeoises de Montigny envoient, par genre, leurs enfants en pension au chef-lieu, de sorte que l'école ne compte guère pour élèves que des filles d'épiciers, de cultivateurs, de gendarmes et d'ouvriers surtout ; tout ça assez mal lavé".

Il y a assez longtemps j'ai lu toute la série des Claudine. Je n'en garde aucun souvenir précis. La relecture du premier opus ne m'a pas particulièrement intéressée. La majorité des personnages, fort bien dessinés par Colette, attirent peu la sympathie. Mes  passages préférés sont ceux racontant l’examen du certificat d'études car s'y manifeste une sorte de  solidarité entre  les élèves et entre Melle sergent (la directrice) et ses élèves.


mercredi 22 décembre 2021

UN SI PETIT OISEAU ( Marie PAVLENKO)

 

Avec une note de 4,24/5, 188 critiques positives dont l'excellente rédigée par Cancie, je ne vois pas ce que je peux écrire d'original.

Même si je ne rentre plus dans la catégories des lectrices ciblées par ce genre d’ouvrage, je reconnais avoir pris du plaisir à sa lecture. 

Si le sujet premier du livre est plutôt dramatique : l'amputation d'un bras de la jeune Abby, l'ouvrage  entre plutôt dans la catégorie de  "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Ce n'est pas désagréable à lire, c'est même assez rafraichissant.

L’écriture est fluide. Émotion et humour sont au rendez-vous.

LE RIRE DE LAURA (Françoise Mallet-Joris)

 Le challenge plume féminine 2021 m'a fait extraire du fond de ma PAL " le rire de Laura" en attente de lecture depuis plusieurs années.

Ma première lecture d'un ouvrage de Françoise Mallet-Joris remonte à plusieurs dizaines d'années (et oui !), c'était "la maison de papier". Il m'avait été recommandé par une amie. j'avais bien aimé, ce qui n'est pas le cas du rire de Laura. J'ai souvent décroché au cours de cette lecture. Je me suis sentie très peu d'empathie pour  ses trop nombreux  personnages à l'exception peut être pour  Marc-André, encore qu' il est plus question de pitié que d'empathie.

Le roman aborde des questions  intéressantes et classiques, mais dans un style   peu fluide et souvent peu compréhensible.  Il a été édité  il y a plus de trente cinq ans, l'écriture des romans a sans doute beaucoup évoluée depuis, d'où ma déception.

lundi 20 décembre 2021

CANICULE (Jane HARPER)

L'histoire se situe à Kiewarrra dans le sud-est de l'Australie. La canicule sévit depuis plusieurs mois.

Le livre s'ouvre Sur les obsèques de trois personnes : Luke, Karen, son épouse,  et Billy , leur fils. Compte tenu des conditions dans lesquelles ils sont morts  l'enquête conclue  à l'assassinat de Karen et Billy par Luke qui ensuite se serait suicidé. Une survivante Charlotte, la petit fille âgée de quelques  mois. Sur demande forte du père de Luke, Aaron Falk, ami d'enfance de Luke, se rend aux obsèques et accepte de rester quelques jours pour comprendre ce qui s'est passé.

La présence d'Aaron ravive le souvenir d'événements anciens  et alourdit le climat qui pèse déjà sur  la petite ville du fait de la sécheresse.

Très bon thriller. Tout est bien décrit : personnages identifiables,  ambiance lourde de la petite ville, animosité des uns vis à vis des autres, conséquences de la canicule sur la nature et sur les gens. Du suspens jusqu'à la fin !

vendredi 10 décembre 2021

MANHATTAN CHAOS (Michael MENTION)

 Une seule étoile ! livre reçu dans le cadre de "pour deux livres achetés, un livre offert."

Bien que n'ayant pas trouvé sa quatrième de couverture intéressante, j'ai quand même décidé de le lire. Le premier soir et dès les premières pages je me suis endormie.  Le livre m'est littéralement  tombé  des mains !  Mais pensant qu'un livre commencé doit être terminé, je l'ai repris et  lu jusqu'au bout.

Les déambulations de Miles Davis dans Manhattan et ses immersions dans le passé  la nuit de la grosse panne de courant due 13 juillet 1977, m'ont nullement intéressées. 

Sur cette fameuse panne je me souviens avoir lu il y a quelques années  un livre beaucoup plus intéressant, le roman de Garth Risk Hallberg"City on fire".

mercredi 8 décembre 2021

CHANSON BRETONNE / L'ENFANT ET LA GUERRE (J.M.G. LE CLEZIO)

A quatre vingt ans, avec "Chanson Bretonne et l'Enfant et la Guerre",  J.M.G. Le Clezio nous raconte deux périodes de sa jeunesse.

Dans Chanson bretonne il décrit avec joie et tendresse la Bretagne de ses vacances  dans les années 50 à Sainte Marine (sud Finistère). Il se souvient des jeux d' enfants au bord de l'eau et dans les champs fauchés. Il n'oublie pas les pêcheurs et les paysans, il dit son amour pour la langue bretonne, il décrit les paysages et les ciels changeant. Il évoque ses ancêtres qui ont quitté la Bretagne aux XVIIIe siècle.

Dans l'enfant et la guerre, le ton change, devient plus grave.  C'est la guerre. Avec sa famille il vit à Nice puis dans l'arrière pays niçois : "ce grand vide de mon enfance dans la guerre, comment vais-je le combler ? Toutes ces années perdues, enfermées, affamées, isolées, comment les retrouver ? comment les accepter ? "L'absence de mon père..."  

Ces deux textes sont très beaux. Bretonne (Ille et Vilaine) j'avoue avoir une préférence pour le premier. Certains passages sur la Bretagne des années 50 ont ravivé mes propres souvenirs.


lundi 6 décembre 2021

JUSQU'A CE QUE LA MORT NOUS UNISSE (Karine GIEBEL)

"Jusqu'à ce que la mort nous unisse" est le quatrième roman de K. Giebel que je lis en 6 mois. Je l'ai découverte grâce aux  critiques sur Babélio. Compte tenu de l'ambiance de mes trois premières lectures (Toutes blessent, la dernière tue -Juste une ombre - Purgatoire des innocents) je m'inquiétais un peu sur les tortures morales et physiques qu'elle allait développer 😱 

Vincent est guide montagne. Il vit seul depuis le départ de sa femme il y a cinq ans. 

Servane est une jeune gendarme qui vient d'être mutée à Colmars dans les hautes Alpes. Souhaitant découvrir son nouveau cadre de vie  elle demande à Vincent de l'initier aux randonnées en montagne. Ils sympathiseront.

Pierre Cristiani , ami de Vincent,  est retrouvé mort dans un ravin : accident ? assassinat ? suicide ?  Pour Vincent  c'est un meurtre. Il décide d'enquêter. Servane propose son aide.  Leurs recherches attirent l'attention de personnages peu scrupuleux liés par un secret, la corruption et de la magouille. 

 Dans la première moitié du livre l'autrice présente ses personnages, leurs relations amicales ou hostiles, leurs différentes opinions sur le parc du Mercantour. Elle raconte les beautés des paysages de montagne de jour comme de nuit, le plaisir et les difficultés des randonnées. Dans la deuxième partie l'ambiance bascule, suspens  violence et  angoisse envahissent les pages. La fin ne surprend pas trop.

Bon thriller.

 



vendredi 3 décembre 2021

LA MUSE ROUGE (Véronique de HAAS)

 Depuis de très nombreuses années je lis le prix du Quai des Orfèvres. Celui de cette année m'a surpris tant il est différent de l'esprit et de la forme des  prix  du quai des orfèvres habituels. Je le classerai plutôt dans la catégorie des polars historiques.

L'histoire se passe en 1920. Une jeune prostituée est assassinée. Quelques jours plus tard un diplomate chinois est assassiné dans une maison close. L'enquête est confiée à l'inspecteur Victor Dessange de la brigade criminelle et à Max, son adjoint. D'autres crimes seront commis, notamment en province, Brest, Nantes et Le Havre. L'enquête semble par moment assez brouillon, elle part dans tous les sens. On s'y perd un peu.

Dans la  période d'après-guerre le contexte politique est assez lourd : extrême droite  (les camelots du roi, l'action française) et la gauche ( communistes et anarchistes), les colonies. C'est sans doute la raison pour laquelle l'autrice aborde avec le déroulé de l’enquête criminelle, les problème sociaux, la pauvreté, la vie des prostituées, les débuts de la police scientifique, l'actualité comme le naufrage du paquebot l'Afrique (568 victimes). La vie privée de certains personnages s'insère dans le récit.

les protagonistes sont très nombreux. Comme dans les films il y a les gentils et les méchants, pas de soucis tous très identifiables ! Pierrot, une sorte de petit  gavroche, illumine le roman.

 Globalement j'ai apprécié cet ouvrage malgré les nombreux renvois en bas de page, le trop plein d'informations sans lien direct avec l'enquête et le milieu dans laquelle elle se déroule.

 

 


mercredi 1 décembre 2021

PREMIER SANG (Amélie NOTHOMB)

Je n'ai pas beaucoup lu Amélie Nothomb. Je me souviens  surtout de  "stupeur et tremblement". Un grand plaisir de lecture.

A l'heure des prix littéraires de l'automne, mon club de lecture aime choisir l'ouvrage de l'un des lauréats. En 2020 le choix s'est porté sur le Goncourt. En 2021 c'est le Renaudot qui a eu la préférence.

Par amour pour son père, décédé l'an dernier pendant le confinement - ce qui ne lui a pas permis de se rendre aux obsèques - l'autrice nous offre un roman écrit à la première personne. Son père est le narrateur. 

1964, Patrick Nothomb a 28 ans.  Il est consul à Stanleyville lorsqu' a lieu  la plus grande prise d’otages du XXeme siècle.  Placé devant le peloton d'exécution Patrick  pense : "....la mort ne pourra pas me rejoindre, je plonge dans le noyau dur du présent".   

Il revit les 28 années qui viennent de s'écouler : orphelin de père à 8 mois, il est confié à ses grand-parents maternels, sa mère s'enfermant dans son rôle de veuve, les séjours au Pont d'Oye chez le grand-père paternel où il retrouve la bande de ses jeunes oncles et tantes, les études, les amis, Danièle qu'il épousera, la naissance de son fils, et  pour sauver les otages les "palabres" interminables avec les rebelles et  Gbeneye, le président de la république populaire du Congo.

Avec un grand talent Amélie Nothomb offre à son Père un très bel hommage plein d'amour, d'émotion et d'humour.