dimanche 29 décembre 2013

LE TESTAMENT DE NOBEL (Liza MARKLUND)

Avec ce roman, Le Testament de Nobel , je découvre un ou plutôt une nouvelle auteure de roman policier suédoise.
je découvre également que  son héroïne,  Annika BENTZON, est déjà le principal personnage de plusieurs romans. Je me trouve donc un peu perdue car pour comprendre certains personnages et certains passages il apparaît qu'il faut avoir lu les livres précédents.

En sa qualité de journaliste Annika participe au dîner qui suit la remise des prix Nobel. Au cours du bal,  la directrice de l'institut Nobel est abattue par une femme surnommée "le Chaton". Témoin du crime Annika se voit interdite par la police de raconter dans un article ce qu'elle a vu. Son journal lui donne un congé exceptionnel de plusieurs mois,  la présence au journal de celle qui a vu mais qui ne peut pas écrire perturbant ses confrères.
Annika continue toutefois à enquêter. 
Les conditions dans lesquelles ont été tués  3 autres scientifiques et  la découverte d'une archive de la directrice de l'institut Nobel lui permettent de découvrir en même  temps que la police l'auteur des crimes.
Par ailleurs Annika, mère de deux jeunes enfants, semble rencontrer de graves problèmes avec son mari,  Thomas.

Dans ce roman, dont j'ai trouvé la construction très brouillonne, nous est également racontée une partie de la vie d'Alfred Nobel. On apprend ainsi qu'il avait écrit une pièce de théâtre "Némésis" qui a été jouée en décembre 2005 pour le 109eme anniversaire de sa naissance.

De tous les écrivains nordiques que j'ai lus (et ils sont nombreux) Liza Marklund est celle  avec laquelle j'ai "le moins accroché".

jeudi 19 décembre 2013

AU REVOIR LA-HAUT (Pierre LEMAITRE)

Déjà près de 130 critiques de lecteurs sur Babélio. La très grande majorité de ces critiques résume, avec beaucoup de talent  pour la plupart, les 564 pages de cet ouvrage. Il m'apparaît donc inutile  de rajouter un énième résumé.

Je vais donc me limiter à donner mon petit avis sur le dernier prix Goncourt.
j'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce roman, je lisais quelques pages le soir, mais ne ressentais pas l'envie dans la journée de le reprendre. J'y ai trouvé des lourdeurs et surtout des longueurs. Ce roman aurait gagné à être plus court.
J'ai cependant beaucoup apprécié la dernière partie du livre que j'ai lue cette fois dans la journée.  Je me suis attachée aux deux principaux personnages et tout particulièrement à Albert. 
En vivant  presque physiquement ses angoisses d'être arrêté et surtout de perdre Pauline . Je me suis même autorisée, ce que je ne fais jamais d'habitude  et alors que j'en étais qu'au 4/5eme du livre, à survoler les dernières pages pour savoir comment il s'en sortait.
Ce livre a également le mérite de mettre en lumière un certain nombre de faits comme les difficultés de réinsertion dans la vie familiale et professionnelle des poilus, le scandale des exhumation militaires.

en conclusion livre intéressant.

mercredi 4 décembre 2013

LE SANG DE LA TRAHISON (Hervé JOURDAIN)

Fidèle lectrice depuis de très nombreuses années du prix du quai des Orfèvres, je me suis cette année encore précipitée pour lire le prix 2014 "le sang de la trahison".

Zoé Dechaume, jeune brigadier,vient d'être mutée des "stups" à la "crim".
Elle est reçue par Andréani qui l'accueille  par cette phrase :
"Dechaume, je vais être franc avec vous, je ne voulais pas de vous dans mon service..... un bon flic à la crim' c'est un homme qui fait œuvre de courage, de fidélité, de rigueur et de disponibilité." 
elle est intégrée au groupe de Bonnot et fera équipe avec Desgranges.
Dés le premier WE elle est appelée de toute urgence : un juge d'instruction a été assassiné dans le palais de justice. Seront ensuite assassinés un avocat, un journaliste, puis un 2eme avocat.
Les indices déposés auprès des cadavres laissent perplexes les policiers, l'enquête s'avère difficile. Zoé s'impliquera totalement dans cette affaire.
Après des débuts difficiles Zoé et son coéquipier Guillaume Desgranges composeront une équipe solide.

Comme le prix 2013, et bien que situé dans une milieu policier différent, le prix 2014 est un bon cru. Il se lit avec plaisir.
Bonne lecture !

CHARLENE NE REVIENDRA PAS (Lisa UNGER)

L'histoire se déroule  à Hollows, petite ville  créée par l'auteur,  située pas très loin de New York.
Charlène, jeune adolescente et petite amie de Ricky, disparaît un soir.
L'inspecteur Jones, père de Ricky, est chargé de l'enquête.

Comme beaucoup de romans policiers notamment anglo-saxons, le roman se déroule dans une petite ville où tout le monde se connaît  : les parents ont fait leurs études ensemble, les enfants sont dans le même collège  que leurs parents, le principal est de la génération des parents.

Cette affaire renverra  l’inspecteur à  son propre passé d'adolescent : la disparition puis la mort de la jeune Sarah.   Travis, Melody (mère de Charlène) et lui sont liés par un secret dans cette ancienne affaire....

j'arrête là car un roman policier ne se raconte pas : il ne faut pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs.

Bonne lecture !

L'ATTENTE DE L'AUBE (William BOYD)

En 1913, à la veille de la Grande Guerre Rief Lysander, jeune comédien anglais, se rend à  Vienne pour consulter un psychanalyste afin de  résoudre un problème intime.
Dans le cabinet du médecin il fera une rencontre qui bouleversera sa vie :  Hettie Bull. Si la jeune femme lui permet de résoudre son "problème intime", elle sera surtout  la responsable de ses ennuis autrichiens qui auront pour conséquence son entrée dans le monde du contre-espionnage.
Accusé de viol par Hettie, emprisonné à Vienne, il sera récupéré par deux diplomates anglais qui l'aideront à quitter l'Autriche.
Alors que la guerre est déclarée, de retour à Londres il sera contraint  par les deux diplomates Fyfe-Miller et Munro,en fait membres du contre-espionnage, d'entrer dans le monde de l'espionnage, seul moyen pour lui  de rembourser les sommes que son aventure autrichienne aurait  coûtées  au royaume.
 Engagé dans l'armée, et  respectant un scénario monté par Fyfe-Miller et Munro, il part pour la France où il "disparaît" pour reparaître à Genève sous le nom de Abelard Schwimmer. Après avoir rempli le rôle d'espion qui lui avait été confié, il revient à Londres où une nouvelle mission lui sera confiée : découvrir l'identité du traite au sein de la direction des transports.
Au cours des 412 pages de ce roman nous faisons également  la connaissance d'autres personnages intéressants, notamment Blanche, sa fiancée, Lady Anna Faulkner, sa mère, Hamo, son oncle, Florence Duchesne "feudejoie".
Ce bref résumé  est bien sûr  loin de refléter l'intégralité de l'histoire passionnante que nous raconte W. Boyd. Si la première partie démarre lentement, l'histoire s'emballe lors de la fuite d'Autriche de Rief, l'intérêt du lecteur est ensuite  maintenu jusqu'à la fin.

jeudi 14 novembre 2013

VENT DE GLACE (Patricia CORNWELL)

Vent de glace est le 20eme volume de la série Kay Scarpetta.... je pense  avoir  lu les 19 volumes précédents même si en parcourant la liste certains  souvenirs de lecture me semblent bien flous.

Honnêtement pour certains de ces livres, et  notamment les  plus récents, le souvenir qui me revient  c' est surtout un peu de déception compte tenu des  pages trop nombreuses consacrées à des questions techniques et scientifiques.

Heureusement dans son dernier ouvrage P.Cornwell a limité les détails techniques pour se recentrer sur les personnages Kay, Marino, Benton et Lucy. On retrouve même à la fin du livre une Kay dans sa cuisine préparant des pizzas !

 Kay est toujours aussi brillante puisque en moins de 48 heures, après avoir repêché le  cadavre d'une femme, elle réussit à trouver un lien entre cette femme et la disparition (et décès) de deux autres femmes. elle est aidée par Benton (beaucoup), par Lucy (un peu) ; Quant à Marino il est mis en retrait par le FBI car ayant cru   tweeter avec l' une des victimes, il avait en fait été en contact avec son  meurtrier.

j'espère que  dans les prochains livres nous continuerons de retrouver  l'ambiance et la Kay des premiers livres de la série.



dimanche 10 novembre 2013

PRISONNIERS DU CIEL (James Lee BURKE)

Après avoir fait sur Babélio le quiz d' Eric75019 "les villes dans les polars", et compte tenu de mon score pas très brillant  13/20,  j'ai acheté un certain nombre de romans policiers pour découvrir de nouveaux héros et leur ville; c'est  ainsi que j'ai découvert James Lee Burke et Dave Robicheaux   à la lecture de "prisonniers du ciel", choisi au hasard dans la liste des ouvrages.

Ce n'est que plus tard, en ouvrant ce livre et en parcourant à nouveau la liste des romans de cet auteur, que je me suis aperçue que j'avais déjà rencontré son héros Dave Robicheaux, non pas dans un livre mais  au cinéma dans le très beau film de Bertrand Tavernier "dans les brumes électriques".

Mais revenons à "prisonniers du ciel" (1988),  2eme de la série des Dave Robicheaux.
L'ambiance générale  de ce roman est plutôt noire.
Le roman débute, suite à un accident d'avion,  par le sauvetage d'une petite fille, Alafair, que Dave et Annie décident de garder n’ayant pas réussi à faire des enfants.
 Dave, ancien policier,constate que la police  ne fait état  que de 3 victimes alors que,  lors de sa plongée,  il  avait vu 4 corps en plus de celui de la petite fille et que  la chute de l'avion ne lui paraît pas accidentelle mais criminelle.
C'est alors que son implication dans cette affaire entraînera un drame dans sa vie. Il n'aura ensuite de cesse de rechercher le commanditaire et l'exécuteur responsables de son drame.

Si l’ambiance générale du livre est plutôt noire, on trouve  quelques passages lumineux notamment grâce à a Alafair (la balançoire,les films de wall Disney)  puis avec Robin ainsi que certaine pages sur la description des  paysages de Louisiane.

globalement c'est un roman intéressant mais plutôt sombre. A déconseiller aux dépressifs !!

mercredi 30 octobre 2013

LE ROMAN DU MARIAGE (Jeffrey EUGENIDES)

"Le Roman du Mariage" est le premier livre que je  lis de cet auteur ; je ne suis donc pas en mesure de  faire la comparaison avec ses deux précédents ouvrages.
L'histoire  se déroule au début des années 1980  dans le milieu étudiant  de  la côte est des États Unis. 
Le livre commence le jour de la remise des diplômes de  l’université Brown à Rhode Island. 
Nous faisons la connaissance des trois  personnages principaux de cette histoire: Madeleine( la littéraire), Léonard (le scientifique) et Mitchell (le religieux).
le bref résumé de ces 552 pages est Mitchell aime Madeleine qui aime Léonard.
Mitchell attiré par la spiritualité décide de partir en Inde en passant par l'Europe (France, Italie, Grèce). Il s'engagera pendant 3 semaines  dans un dispensaire de Mère Théresa.
Madeleine elle s'engage auprès de Léonard : elle pense (ou rêve)  que son amour pour lui aidera Léonard à le sortir de sa dépression  maniaco-dépressive.
J'ai beaucoup de mal à m'exprimer sur ce livre trop touffu. Même si j'en ai apprécié la plus grande partie, certains passages trop longs m'ont  soit ennuyée ( la reproduction des levures), soit peu intéressée ( la description de la maladie et les différents effets des médicaments).



vendredi 18 octobre 2013

LES DAMES DU MANOIR (Claude LAFAYE)

j'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique - merci Babélio  -
Toutefois ce serait mentir de dire que ce livre m'ait beaucoup intéressée
 De plus le contenu du livre  ne tient pas vraiment compte des promesses de la quatrième de couverture. L'auteur ouvre des pistes qui pourraient donner un peu de piquant à l'histoire, malheureusement vite abandonnées.

Clarisse, une jeune diplômée en lettres, est embauchée pour réaliser le classement et le répertoire de la bibliothèque d'un  écrivain décédé, Paul Rambert Martin, en vue de sa vente.
Elle est accueillie par une femme âgée, acariâtre  et peu soignée, la veuve de l'écrivain appelée "la Capitaine".
Heureusement, Suzanne, l'employée de maison, la prend en amitié.
Arrive  Renaud, le fils de la maison, le vrai  responsable de son embauche. Il lui fait découvrir les charmes du marais poitevin.
Entre Renaud et sa mère "la Capitaine" aucune affection ni amour. La mère vit dans son passé militaire en Indochine. Elle passe également une partie de ses journées à hurler après son voisin qui n'est pas non plus en reste ni d'ailleurs un simple voisin.

Clarisse s’intéresse à l'histoire de cette famille ainsi qu'à celle  du manoir, aidée par la découverte du journal de Paul Rambert Martin et les récits de Renaud.

Ce livre se lit très vite, je l'ai  lu  en  peine deux jours .


mercredi 9 octobre 2013

FER-DE-LANCE (Rex Stout)

Lire ce livre c'est faire une plongée dans un roman policier écrit en 1934. L'action se passe à New-York.
Férue de romans policiers j'ai plutôt tendance  à lire de préférence des romans policiers contemporains.
J'ai toutefois passé d’excellentes heures de lecture avec Fer-de-Lance.
Le détective Néro Wolfe est un  personnage obèse, amateur d'orchidées. Son intelligence supérieure lui permets de  découvrir la vérité sans quitter son domicile. Il est assisté par un jeune homme Archie Goodwin .
Ce livre écrit en 1934 est le premier d'une série qui s'éteindra avec son auteur en 1975, au rythme d'un roman par an.
Dans cette première aventure nos deux détectives son confrontés à l'assassinat d'un ouvrier d'origine italienne, Carlo Maffei et d'un Président d'université M. Barstow : après avoir fait le lien entre ces deux meurtres, ils découvriront la vérité.
Livre agréable et amusant  à lire.

LE LIVRE DU ROI (Arnaldur INDRIDASON)

Ce qu'il faut savoir avant de commencer "Le Livre du Roi" : ce n'est pas  un roman policier, genre auquel nous a habitués Indridason, mais un simple roman d'aventure.
En 1955, Valdemar, le narrateur, est un jeune Islandais qui s'inscrit à l’université de Copenhague pour parfaire ses études dans le domaine de la littérature  ancienne Islandaise "les sagas" et préparer sa thèse dont le sujet est "la saga des gens d'Eyrr".
Il se présente au "Professeur", Islandais d'origine,  spécialiste des sagas islandaises auprès duquel il a été recommandé.
Le professeur  entraîne le jeune Valdemar à la recherche d'un manuscrit ancien "le livre du roi" ; ils sont poursuivis pas le fils d'un ancien nazi, grand amateur de livres anciens.
Ils sont confrontés à de multiples aventures  qui ont un petit côté  Indiana Jones. 

Si ce roman est une pure fiction,  "le livre du roi" existe réellement ; après avoir été conservé plusieurs centaines d'années au Danemark , il fut rendu à l'Islande en 1971.

Malgré les nombreux noms des auteurs de Sagas qu'il est difficile de mémoriser (les nom islandais sont particulièrement longs et compliqués pour un français), ce livre se lit facilement "comme un roman d'aventure". 
Cependant,  je l'ai trouvé très inférieur en intensité à tous les autres livres d'Indridason.

On remarquera le clin d’œil de l'auteur à son père, Waldemar ayant emporté pour son séjour à Copenhague  deux romans signés Indridi Thorsteinsson, qui n'est autre que le père de l'auteur.

vendredi 27 septembre 2013

LE PREMIER HOMME (Albert CAMUS)

Cela fait bien 50 ans que je n'avais pas ouvert un livre d'Albert CAMUS... En vérité je n'en ai lu que deux et ce durant ma scolarité, "l’Étranger" et "la Peste".
C'est donc avec un peu d’appréhension et une certaine timidité - Camus est l'un des grands de notre littérature -  que je me suis aventurée dans la lecture de ce livre.
Mais quel plaisir que la découverte de ce livre ! 
Avec quel talent l'auteur  quadragénaire parle de  son enfance et son adolescence. Il nous raconte sa vie en famille auprès d'une mère fragile, d'une grand-mère autoritaire et d'un oncle sympathique ainsi que la vie  à l'école primaire puis ensuite au lycée. Même s'il semble qu'il en est souffert lorsqu'il était au lycée, il nous décrit la pauvreté dans laquelle vit sa famille avec naturel sans pathos.
Il rend hommage à son instituteur M. Germain, dénommé M. Bernard dans le livre.
On est ému à plusieurs reprises et notamment dans sa recherche pour découvrir celui qui fut son père "mort pour la France" alors qu'il n'avait que quelques mois.
L'ensemble du livre est excellent, et ne pouvant pas citer toutes les passages, je me limite d'une part à celui concernant la journée à la chasse dont  la description est si extraordinaire qu'on a l'impression d' y participer  et d'autre part à celui  où M. Bernard vient plaider auprès de la grand mère la participation de Jacques au concours des bourses.
Excellent livre à lire impérativement.



lundi 23 septembre 2013

LE POIDS DES MENSONGES (Patricia MAC DONALD)

"Le poids des mensonges" se lit d'une traite
Alors qu'elle accompagnait  son jeune beau-fils à l'école pour voir l'exposition des enfants, Catlin constate la disparition du petit garçon.
Si les premières heures elle et Noah, père du petit Geordi, se soutiennent  mutuellement, le doute va s'installer ;  son mari lui demande de quitter le domicile, la police la soupçonne.  
Catlin enquêtera de son côté ; elle  avouera à son mari le rôle joué par son défunt frère dans l'accident mortelle dont a été victime la maman de Geordi.  
Enfin, ayant réussi à faire parler Travis, le jeune cousin de Geordi, elle découvrira la vérité.

Livre agréable à lire Toutefois malgré une dose de suspens, plusieurs pistes ouvertes pour nous conduire vers la solution et  des rebondissements,  on sait que l'histoire  se terminera bien pour les personnages principaux.


dimanche 22 septembre 2013

LA MORT ENTRE AUTRES (Philip KERR)

Je le reconnais les 561 pages de ce roman ce lisent avec plaisir malgré quelques petites réserves.
Deux remarques en effet :  mes connaissances sur la vie en Allemagne 4 ans après l'armistice sur :
- d'une part le rôle exact de la présence importante des vainqueurs et tout particulièrement, et c'est ce qui nous intéresse dans ce livre,  celle des  Américains,
- d'autre part sur les réseaux,notamment catholiques, pour faire sortir d’Allemagne  les anciens nazis,
sont sans doute trop insuffisantes, si ce n'est nulles,  pour me permettre de bien comprendre certains faits de  l'intrigue.

Ce livre est le premier contact que j'ai avec Philip Kerr et son héros, Bernie Gunther, personnage  sympathique qui conserve son humour malgré les circonstances.
  
Même si je suis prête à croire les rebondissements ou retournements plus ou moins surprenants dans les romans policiers (ainsi que dans d'autres types de littérature)  certains événements de  cette histoire m'ont paru parfois peu crédibles.

Toutefois je pense que ceux ou celles  qui choisirons ce livre trouverons du plaisir à le lire.

mardi 10 septembre 2013

PRINTEMPS (Mons KALLENTOFT)

Dans ce quatrième volume on retrouve avec plaisir Malin Fors : sa rupture avec Jan, son mari est définitive ; il a une nouvelle compagne ; son amant épisodique Daniel Hogfeldt  s'éloigne, il a également une nouvelle maitresse ; sa mère décédée, elle va enfin  apprendre, non pas directement de son père qui n'en a pas le courage,  le secret qui pesait sur sa famille ;  sa fille prend de plus en plus son indépendance ; et enfin et surtout sa cure  semble  avoir réussie à la sortir de son alcoolisme.
On retrouve également avec plaisir dans leurs vies aussi bien professionnelles que  privées ses collègues du commissariat.
Dans ce dernier ouvrage Malins  est confrontée à la mort de deux petites filles de 6 ans et de leur maman, victimes d'un attentat. Les pistes traditionnelles (islamiste, extrême gauche, braqueur de banque) sont  abandonnées pour une  piste familiale. L'auteur nous plonge alors dans l'enfer dans lequel des parents très fortunés ont élevé leurs fils et leur fille.
L'auteur explore une nouvelle fois les conséquences de l'enfance maltraitée  sur la vie adulte. On ne peut que s'étonner de voir ce problème si important pour un auteur suédois, originaire d'un pays qui depuis plus de 50 ans légifère  sur la protection infantile. 
Comme dans les précédent livres les jeunes  mortes dialoguent virtuellement avec Malins pour l'aider dans son enquête. Elles  relaient également l'appel au secours de deux jeunes enfants, encore en vie.

Enfin, je suis de l'avis des membres Babélio qui considèrent que ce 4eme tome est le meilleur de la série.
Comme beaucoup de lecteurs je me précipiterai sur le 5eme épisode si celui-ci existe !




lundi 9 septembre 2013

AUTOMNE (Mons KALENTOFT)

Sur les 4 romans que constituent la trilogie des quatre saisons "Automne" est le plus noir en ce qui concerne la commissaire Malin Fors.
A la fin de l'"Eté ", et suite à l'enlèvement de  Tove, sa fille,  elle était repartie vivre chez son ex-mari, Jan. Malheureusement la réconciliation ne fonctionne pas et Malin retourne vivre dans son appartement et  sombre dans la dépression et l’alcoolisme. Tove reste avec son père, refusant de revenir vivre auprès d'une mère alcoolique.
Question : Comme pour les enfants maltraités on s'interroge comment peut-on être alcoolique en Suède alors que l'alcool doit être achetée dans des magasins d'état aux horaires assez stricts ?
Malgré ses problèmes personnels, Malins est chargée avec son collègue Zeke, d’élucider la mort d'un avocat. Il a été retrouvé dans les douves du château qu'il a acquis récemment. Parmi les suspects notamment l’ancien propriétaire Axel Fagelsjo et ses enfants  Fréderik et  Katarina .
Comme toujours avec Mons Kalentoft, l'histoire est beaucoup plus compliquée. On plonge dans le passé de la victime, de ses relations actuelles et  de sa  jeunesse, et dans celui des suspects éventuels.
Comme dans les autres romans l'enfance de certains protagonistes semble avoir été un véritable enfer.
 Vu l'état de Malin,  Sven,  le commissaire principal,  l'envoi enquêter à Tenerife lui permettant ainsi de revoir ses parents. Malheureusement on ne peut pas dire qu'elle sera  accueillie très chaleureusement, notamment par sa mère. Elle sent que ses parents ont un secret qu'ils ne souhaitent pas lui dire. Ce voyage n'apportera rien à l’enquête et n’arrangera en rien son alcoolisme bien au contraire.
Malgré son état  elle réussira à résoudre une nouvelle fois l'affaire.
Toutefois pour  rester dans la police elle devra effectuer une cure de désintoxication.
Et, comme pour les deux précédents de la série, on ne peut pas  lâcher pas le livre avant la dernière page !

HIVER (Mons KALLENTOFT)

Après avoir découvert l'écrivain Mons Kallentoft par la lecture d'ETE, je me suis lancée pour retrouver la commissaire Malin Fors dans la lecture des 3 autres ouvrages  : Hiver, Automne et Printemps.
Dans "Hiver"  Malin est confrontée à la  mort affreuse d'un marginal Bengt Andersson :  pendu ,  le corps nu couvert de sang. Compte tenu du grand froid le corps est gelé.
L'enquête penche dans un premier temps sur  un rituel païen "le sacrifice du solstice d'hiver".
Malins, toujours accompagnée de son collègue Zeke,   apprendra,en  interrogeant les services sociaux qu'une assistante sociale, Maria, s'était beaucoup investie dans l'aide apportée à Bengt. Malheureusement  suite à un viol très brutal Maria est internée ; ayant perdu l'usage de la parole elle ne peut apporter aucune aide dans l'enquête.
Malins  s’intéresse ensuite  à trois frères, au passé assez violent,  marginaux vivant à côté les uns des autres et  près de leur mère, Rakel. Malins découvrira d'une part que Maria est leur sœur, et que leur mère à la suite d'un premier mariage a eu un premier fils Karl.
L'auteur nous plonge également dans la vie personnelle de Malin , séparée de son mari, elle s'occupe de sa fille Tove, jeune adolescente qui connaît son premier amour avec Markus. On  ressent également qu'une sorte de malaise existe entre elle et ses parents, retraités vivant à à Tenerife.

Dans ce livre, comme dans les trois autres ouvrages,  les coupables sont  des personnes qui ont connu dans leur jeunesse  non seulement l'absence d'amour parental mais aussi et surtout ont été victimes de violence morale et physique. Cela paraît surprenant lorsque l'on  sait que la Suède est pionnière non seulement en Europe mais dans le Monde en matière de textes réglementaires et législatifs sur la non violence vis à vis des enfants ( documents de  1957, 1966 et 1979).
L'une des particularités  des romans de Kallentoft  est le dialogue virtuel que  les victimes adressent à Malins pour l'aider dans ses enquêtes.

"Hiver" est un bon roman policier qu'il est difficile de lâcher avant la dernière page.

dimanche 8 septembre 2013

LE DIVAN DE STALINE (Jean-Daniel BALTASSAT)

Merci aux éditons Seuil (www.seuil.com) et à masse critique de m'avoir adressé le livre.
Toutefois, après l'avoir lu, je ne sais vraiment pas comment rédiger une avis. J'ai parcouru  les 7 critiques déjà parues sur le site Babélio,elles reflètent les mêmes sentiments que moi. Je ne voudrais pas avoir l'impression de les plagier.
En premier lieu un sentiment de malaise : comment avoir la moindre  once de sympathie pour le personnage principal de ce roman : un vieux monsieur,  jouant encore l' amoureux de sa maîtresse, mais surtout l'homme politique responsable de près de 20 000 000 de morts.

En villégiature au palais de Likani à Borjoni (Géorgie) en compagnie de sa maîtresse Vodiéva, Staline accepte de rencontrer (à la demande de sa maîtresse) le jeune artiste Danilov, chargé de concevoir un monument à la gloire "du petit père des Peuples".

En attendant de fixer une rencontre avec  cet artiste, il va , allongé sur un divan, copie de celui du charlatan (Freud)  raconter ses rêves à Vodiéva et l'écouter lire du Pouchkine.
Dans ce palais décadent , entouré d'officiers et de personnel de maison "confits en dévotion", il semble jouir de la peur que sa présence engendre (le "souper"pages 212-215 ..).
 Il se réjouit également de remettre à Danilov des documents concernant la disparition et la mort de ses parents.

L'écriture de ce livre n'est pas fluide, comme d'autres lecteurs, j'ai du  parfois revenir en arrière pour comprendre une phrase, un  paragraphe. Si on accroche vraiment à l'histoire lors des dialogues, en revanche on décroche à la lecture de  descriptions ou des passages sur l'art. On est également parfois perdu avec les nombreux personnages  cités différemment par leur patronyme, leurs prénoms ou leur surnom.
En conclusion si je ne regrette pas la lecture de ce livre, je ressorts de cette lecture avec un sentiment assez mitigé.

mercredi 28 août 2013

DERNIERE NUIT A TWISTED RIVER (John IRVING)


Compte tenu du  nombre d'excellentes  critiques déjà sur Babélio,  il est difficile non seulement d'être original mais surtout de faire mieux !!
Le livre commence par la mort d' Angel, jeune draveur  d'environ 15 ans. Ketchoum, le bucheron, se blesse en  recherchant le jeune homme. Sur la berge se trouve Dominic (le cuisinier) et son fils Danny, 12 ans.

Dans la nuit qui suit cet accident,  Danny  blesse mortellement Jane l'indienne avec une poêle l'ayant prise pour un ours attaquant son père Dominic. Le père et le fils doivent alors quitter Twisted River pour ne pas être arrêté par Carl, le policier et accessoirement amant de Jane.
Leur fuite va durer près de  50 ans : elle les conduira du New Hampshire à Boston, puis dans le Vermont  et enfin à Toronto. Durant ces années, ils seront sous la protection d'une sorte d' ange gardien : Ketchoum.
Dominic, le cuisinier, travaillera dans de nombreux restaurants, il ouvrira même son propre établissement. Après ses études son fils Danny deviendra  écrivain.
Au cours de leurs différentes pérégrinations ils rencontrerons nombreux personnages,  hommes et  femmes,  avec lesquels ils feront un bout de chemin. Certaines femmes leur donneront de l'amour, notamment Carmela et Amy dit Tombe du ciel. Ces nombreuses rencontres permettrons à Danny d'enrichir son imagination et d'écrire des romans  qui le rendront célèbre.
Malgré un mariage raté, Danny deviendra un "père Kennedy", ce qui lui permettra de ne pas partir au vietnam.
Avec Dominic nous pénétrons dans de nombreuses cuisines de restaurants dans lesquelles sont préparés selon leurs spécialités  des plats Italiens, chinois et même français dont la description met l'eau à la bouche du lecteur.
Comme d’autres lecteurs et notamment Edwige 31,  je me suis sentie un peu perdue par moment, notamment entre les   périodes  pizzerias et  restaurant chinois. 
Ce bref résumé est bien pauvre à côté de la richesse de ce livre  dans lequel on  découvre des paysages, on  rencontre des personnages, on nous conte des aventures et des histoires de vie : pour conclure  tout dans ce livre  est "extra- ordinaire".
Livre à lire absolument.


mardi 27 août 2013

SAIGNE POUR MOI ( Michael ROBOTHAM)

Dans ce livre on retrouve, quelques années plus tard ,  les personnages principaux du roman "le suspect" : Joseph O'Louglin et son épouse, Julianne; Ils se sont séparés. Ils ont deux filles Charlie, jeune adolescente, et Emma.

Jo, dont la maladie de Parkinson évolue, n'exerce plus sa profession de psychologue à titre libéral ; il enseigne cette matière à l’université.

A la demande de sa femme, il part à la recherche de Sienna,  l'amie de leur fille aînée. Il la retrouve couverte de sang. La même nuit le père de Sienna est retrouvé assassiné dans la chambre de sa fille. Tout désigne Sienna comme la coupable idéale. Joseph est cependant persuadé du contraire.
On découvrira  que,  si le père a été un excellent policier, il fut un mauvais père, abusant de ses filles.
L'inspectrice Ronny Cray est chargée de l'enquête.
Comme dans le roman cité précédemment, Joseph sera soupçonné.
Avec l'aide de l'ancien policier  Ruiz  il découvrira la vérité.
Ce roman nous plonge dans le  monde bien noir de l' inceste, de la pédophilie et de la prostitution  dont la jeune Sienna est l'une des victimes.

LE SUSPECT ( Michael ROBOTHAM)

Joseph O'LOUGHLIN est un psychologue qui exerce en libéral. Il est marié avec Julianne , ils ont une fille Charlie. Il vient d'apprendre qu'il est atteint de la maladie de Parkinson.

 Au nombre de ses clients un jeune homme obèse et peu sympathique Bobby Morgan.

Catherine, une jeune femme est découverte assassinée.  L’inspecteur Ruiz en charge de l'enquête lui demande de venir voir le corps. Joseph découvre alors qu'il a connu la victime, elle était infirmière dans un hôpital où il a travaillé ; elle avait porté plainte contre lui pour agression sexuelle, plainte qu'elle avait ensuite retirée. Il est maintenant soupçonné de son assassinat par la police.
Une autre jeune femme avec laquelle il était liée est également assassinée : il est également soupçonné pour ce deuxième meurtre
Par ailleurs il a des difficultés avec son épouse qui semble souhaiter le divorce.
Joseph échappant à la police  effectuera  sa propre enquête .

Roman pas vraiment extraordinaire, mais une bonne détente pour une lecture d'été.

samedi 17 août 2013

LE ROMAN DE BERGEN 1950 LE ZENITH (Gunnar STAALESEN°

C'est vraiment le genre de roman un peu compliqué à suivre  : la saga paraît en poche avec des délais assez longs  entre chaque tome. 1950 est le 4eme tome. (les deux derniers volumes ne sont pas parus). On est un peu perdu avec :
  • les noms des différents personnages dans les différentes familles bien qu'on les suive depuis le premier tome (1900).
  • les personnages réels : peu de lecteur français doivent être spécialistes de la  politique Norvégienne au XXeme siècle et surtout de l'histoire de son parti communiste.
Toutefois pour ce qui est de ce 4eme tome on découvre non seulement la vie quotidienne à Bergen, mais aussi l'arrivée en Norvège du rock, des westerns. On se penche sur les relations Est-Ouest, sur la période  Kennedy et Khrouchtchev.
 J 'étais très jeune pendant les années 50,  mais certains événements n'ont pas seulement marqué la Norvège mais également la France. C'est toujours intéressant de voir que nous sommes nombreux dans le monde  ou tout au moins dans le monde occidental à avoir des souvenirs communs.

SIX ANS DEJA (Harlan COBEN)

Après avoir bien vérifié qu'il ne s'agissait pas de la suite des aventures du jeune Mikey, neveu de Myron (A decouvert) j'ai acheté "six ans déjà".Roman sans surprise : se lit avec plaisir même si on devine la fin : elles sont pratiquement toutes les mêmes chez Coben.
Jake assiste avec tristesse au mariage de la femme de sa vie avec un autre.  Six ans après il apprend le décès du mari. Il pense de nouveau avoir sa chance.
Malheureusement la jeune femme, qui n'est pas la veuve le jour des obsèques,  est introuvable.
Le mystère s'épaissit. Jake enquête......
 le système "Coben" fonctionne toujours  :  on passe un bon moment de lecture.

RUE SANS-SOUCI (Jo NESBO)

premier contact avec l’inspecteur Harry Hole.
suspens assuré.
ce roman fait parti des romans policiers que, malgré leur 586 pages, on souhaite lire d'une traite pour connaître la fin.
l'inspecteur Hole, sans semble-t-il trop enthousiasme, accepte d’aller dîner chez une ancienne compagne ; il se réveille le lendemain chez lui sans se souvenir de la soirée et des conditions de son retour.
Le lendemain la jeune femme est découverte par la police morte "suicidée".
Pendant la même semaine un braquage dans une banque se termine par l'assassinat de l'une des employées.
Pendant qu'il enquête officiellement sur le braquage, il enquête pour son compte personnel sur la mort de son ancienne amie. trois hommes, dont lui, sont suspectés.
l'inspecteur Hole, sans doute le meilleur de sa brigade n'est pas apprécié par tous ses collègues, certains souhaitent sa chute.
Dans sa vie privée, l'inspecteur semble avoir trouvé le bonheur auprès  Rakel en déplacement à Moscou pour obtenir la garde de son fils Oleg.
rebondissements multiple , plongée dans le monde  des tziganes émigrés en Norvège.
bonne lecture d'été ou de longues soirée d'hiver au coin du feu.

mercredi 7 août 2013

LES MENSONGES DE L'ESPRIT (Frank TALLIS)

Dans ce livre on trouve un point de départ  commun avec le roman de Dona Leon "le meilleur de nos fils" : un collège militaire pour cadet, la mort d'un des cadets et  le côté "tortionnaire" de certains cadets. La ressemblance s'arrête là.
Avec Frank Tallis nous nous nous trouvons à Vienne en  1903, sous le règne de l’empereur François-Joseph.
L'inspecteur Rheinhardt est chargé de l'enquête. Il est aidé par son ami psychiatre Liebermann. 
Malgré les résultats de l'autopsie il ne croit pas totalement à une mort naturelle et continue son enquête en interrogeant non seulement la direction de l'école, les professeurs, certains élèves mais également la femme de l'un des professeurs, au domicile de laquelle la jeune victime se rendait fréquemment.
Si Rheinhardt a une vie de famille paisible, en revanche  Liebermann, célibataire, connait quelques  problèmes sentimentaux.
Au cours de cette histoire nous rencontrons également  Freud et les débuts des test de Rorschach.
En conclusion, ce livre est un roman historico-policier agréable à lire mais sans grande surprise.

samedi 3 août 2013

PROFONDEURS (Henning MANKELL)


Lars Tobiasson-Svartman (bien retenir le nom de famille double....)  principal personnage (je n'ose écrire héros) de  PROFONDEURS est loin d'être à la hauteur du personnage principal des nombreux romans de  Henning Mankell  :Wallander.
Nous sommes en 1914, la guerre a commencé, Russes et Allemands s'affrontent en mer Baltique, la Suède est encore neutre. 
Lars est un excellent hydrographe de la marine suédoise. Lors de sa présentation au début du livre il m'a fait penser au capitaine du bateau de "Noir Océan"(Stefan Mani), mais  il s'en éloigne très vite.
Le personnage de Lars  se transforme malheureusement : il est   l'un des personnages principaux  d'un roman les plus odieux qu'il m'ait été donné de lire : non seulement à cause de ses mensonges, mais son attitude vis à vis des personnes qu'il rencontre : son épouse, ses collègues de la marine, le soldat allemand...
Bien qu'il pense être amoureux de sa femme, mais surtout du parfum de celle-ci, il ne pense qu'à s'en  éloigner avec pour excuse son activité professionnelle, et ce  notamment pendant la grossesse et après la naissance de l'enfant.
Il croit être amoureux de Sara Frédrica mais la façon dont il la traite et qu'il lui ment à elle aussi on peut en douter.
Même si Kristina (l'épouse officielle) et Sara (la maîtresse) sont en apparence des personnages secondaires, elles sont les deux figures les plus intéressantes de ce roman.
En conclusion c'est un livre très bien écrit mais dont la personnalité ambigüe du principal personnage met mal à l'aise.

FRACTURES (Franck THILLIEZ)

Alice, Une jeune fille,très fragile psychologiquement,
Dorothée, la jumelle "enterrée" il y a 10 ans,
Nicolas, Mirabelle,
Claude Dehaene, père hyper protecteur maladif d'Alice,
Blandine Dehaene, mère atteinte d'un locked-in syndrom à la suite d'un accident,
Luc Graham, le psychiatre
Julie, une infirmière psychiatrique, 
Fred, un copain
et des ombres Alexandre,Justine, Burleaux...
Tout ce petit monde se rencontre, cela donne une  histoire un peu compliquée,
dans une une ambiance très angoissante.
Voilà en quelque sorte le résumé de "fractures".
3eme livre de Franck Tilliez que je lis, mais celui que j'ai le moins aimé, il m'a semblé  trop alambiqué  pour être crédible. le meilleure reste pour moi "deuil de miel".

ET QUE LE VASTE MONDE POURSUIVE SA COURSE FOLLE (Colum MC CANN)

Avant d'écrire ma critique j'ai regardé sur internet un petit reportage de 9 minutes sur Philippe Petit et son exploit  entre les deux tours du World trade center ; quel plaisir de se replonger  dans le  décor d'un livre que l'on a apprécié en écoutant non seulement l'un des personnages (réel celui-là) raconter son aventure, mais également son associé, une française spectatrice et un policier, et en visualisant les photos de l'exploit et des new-yorkais les yeux levés sur l'exploit.(rien qu'à regarder Philippe Petit sur le câble et bien qu'assise devant mon portable j'avais le vertige !!!).  

Au cours de la lecture, nous découvrons les différents personnages le  jour de l'exploit de Philippe Petit, le 7 aout 1974 :
- Corrigan, le moine irlandais, immergé dans le monde des prostituées du Bronx et Ciaran, son frère,
- les prostituées, notamment Tillie,  et sa fille Jazzlyn,
- Claire qui rencontre d'autres mères, notamment Gloria,  dont les fils ont été tués au Vietnam, et son mari Solomon.
-  Lara et Blain , les artistes anciens drogués.

Le procédé choisi par l'auteur  est une  narration  par plusieurs protagonistes soit de sa propre histoire comme Claire, Tillie, Lara et Gloria, soit par un proche comme Ciaran pour son frère et Tillie sa fille.
Le hasard   fera que tous ces personnages  se croiseront plus ou moins en ce jour du 7 août 1974.
De toutes ces vies celle qui m'a le plus émue c'est celle  Gloria,  jeune fille brillante mais noire elle n'obtiendra aucun poste relevant de son niveau, mal mariée,  mère de trois garçons tués au Vietnam, elle prendra à sa charge, avec succès, l'éducation des deux petites filles de Jazzlyn suite au décès de leur mère et de l'incarcération de leur grand-mère.

J'ai trouvé que ce livre avait  quelque chose de mystérieux : sa lecture terminée je me suis  sentie plus heureuse ? meilleure ? enfin une impression très agréable mais  très rare après une lecture même passionnante.

vendredi 26 juillet 2013

TRAIN D'ENFER POUR ANGE ROUGE (Franck THILLIEZ)

j'ai beaucoup apprécié ce livre, même si j'ai pensé après en avoir parcouru environ un tiers l'abandonner (ce qui m'arrive pratiquement jamais) pour 2 raisons :  l'une avoir cru  trouver la solution, l'autre la description de certaines scènes. Heureusement je me suis reprise, et je l'ai "dévoré" en quelques heures.
Message au futur lecteur : si certaines descriptions sont presque insoutenables, le talent de l'auteur nous permet de traverser ces passages sans trop de difficultés.

L'inspecteur Sharko, assez perturbé par l'enlèvement de son épouse il y a 6 mois, se voit confier une enquête  suite à la découverte dans un pavillon du cadavre d'une jeune femme torturée et décapitée. Manipulé par le tueur, il partira à la recherche d'indices, découvrira une autre jeune femme torturée mais encore vivante. Présent le tueur anesthésiera l'inspecteur et achèvera la victime.
Son enquête va également le conduire dans un monde que l'on aimerait seulement sorti de l 'imagination de l'auteur et non pas réel : un monde composé d'hommes et de femmes de tout milieu et dont le plaisir est d'assister ou de visualiser des  tortures et mises à mort d'autres humains ou animaux. 
Dans son enquête il est notamment aidé par un jeune lieutenant de police Sibersky et par une psycho-criminologue Élisabeth Williams.
Le commissaire principal Leclerc va lui retirer officieusement l'enquête compte tenu de la violence avec laquelle il procède à certains interrogatoires...
La suite ne se raconte pas.... ne gâchons pas le plaisir des futurs lecteurs.

très bon livre mais personne trop sensible s'abstenir pour éviter les cauchemars !


ORAGES ORDINAIRES (William BOYD)

Ce roman fait parti des livres que j'achète dès leur parution ou dès qu' une critique m'a intéressée mais que, pour une raison mystérieuse, je range correctement sur une étagère avec l'intention de le lire plus tard.
Définitivement en retraite, je n'ai  plus l'excuse du livre trop lourd à emporter dans les transports en commun. Depuis quelques semaines j'attaque avec un grand plaisir les livres placés sur cette étagère.

Je découvre très vite que ce livre ne déparerait pas sur l'étagère des romans policiers : on a une victime, un coupable désigné par les événements et un assassin obéissant à des commanditaires.

Bien sûr, et sans sous-entendre qu'un roman policier est une littérature de seconde zone bien au contraire, ce livre est beaucoup plus. Il nous raconte l'histoire d'Adam Kindred, jeune homme ordinaire qui pour avoir voulu rendre service à un homme, le Dr Wang, avec lequel il a discuté  en dînant dans un restaurant à Londres, en lui rapportant un dossier oublié sur la banquette, sera considéré par la police et la presse comme l'assassin de cet homme.

Recherché non seulement par la police mais également par les commanditaires de l'assassinat il va plonger et disparaître dans le monde difficile des SDF londoniens. Il survivra dans ce monde difficile, il y fera des rencontres plus ou moins sympathiques. Il organisera sa vie en fonction des rencontres et des événements. l'assassinat de Mhouse, jeune femme qui lui a sous-loué une petite chambre le fera en quelque sorte  sortir de l'ombre en allant identifier son corps auprès de la police. Il rencontrera  une jeune inspectrice, Rita,  avec laquelle il se liera.
En parallèle à l'histoire d'Adam, nous découvrons d'autres personnages notamment Ingram Fryser, président de la compagnie Calenture-Deutz PLC avec lequel  la victime le Dr Wang avait rendez-vous ; Jonjo, ancien militaire , recyclé en chauffeur de taxi, mais aussi  tueur sur commande; Alfredo Rilke propriétaire de l'un des plus importants groupements pharmaceutiques du monde, prêt à tout pour pour augmenter encore les revenus de ses entreprises au détriment des malades, thème souvent utilisé par les écrivains ( John Le Carré, Harlan Coben,...).

En conclusion : j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre.




jeudi 25 juillet 2013

ETE (Mons KALLENTOFT)

C'est tout à fait par hasard, en surfant sur le site de la FNAC,  que j'ai découvert cet auteur Suédois. Je me suis alors empressée de commander "Été".
Je ne regrette pas ma découverte car j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le personnage de Malin Fors, inspectrice de police.

L'histoire se déroule pendant une période de canicule dans la  ville de Linköping, au sud de Stockholm.
Une jeune fille est retrouvée nue dans un parc, une autre jeune fille dont la disparition avait été déclarée par ses parents, est retrouvée enterrée près d'une piscine publique.
De nombreux points communs relient les deux affaires : le nettoyage de leur peau avec un produit d'entretien, des traces de peinture bleue dans le vagin et l'absence de trace de viol.
Alors que l’enquête  piétine une troisième jeune fille est retrouvée morte. 
Elle s’oriente vers des jeunes hommes "d'origine étrangère" déjà fichés par la police qui seront interrogés très brutalement par un inspecteur, puis sur une femme soupçonnée d'être lesbienne, sa maison sera fouillée;  le doute se portera également sur une serbe, marchande de glace.
Les recherches s'accélèrent lorsque la propre fille de Malin, Tove,  disparaît à son tour.
Heureusement, Malin a réussi à cerner  la personnalité du coupable, son enquête pourra aboutir.
Le suspens est à son comble dans les derniers chapitres......

Comme de nombreux romans policiers, "ÉTÉ" est un livre que l'on a du mal à lâcher tant qu'il n'est pas terminé !
Mons Kallentoft, comme beaucoup de ses confrères,  nous décrit son  pays loin de l'imagerie  d’Épinal. Une Suédois, non pas le  pays des beaux  grands blonds sportifs au sourire éclatant, mais un pays confronté comme beaucoup de pays occidentaux à la violence, au racisme et au sexisme.
Le personnage de Malin Fors est sympathique, je souhaite la retrouver confrontée à d'autres enquêtes.

LA PHYSIQUE DES CATASTROPHES (Marisha PESSL)

Bleue Van Meer, orpheline de mère, est élevée par son père Gareth van Meer, universitaire. Pendant dix ans, entre sa première année d'école élémentaire et la terminale, elle va voyager avec son père à l'intérieur des États Unis, de conférence en conférence, dans la volvo bleue. Pour sa terminale,  elle et son père vont se poser à  Stockton. 
 Bleue et son père rencontreront alors "par hasard ?" Hannah, professeur de cinéma au collège St Gallway. Hannah  l’imposera à un petit groupe d'élèves qui se réunit chez elle tous les dimanches soirs.
Hannah entrainera ce petit groupe pour une randonnée pendant un  WE. Elle s'éloignera du groupe avec Bleue dont elle se séparera ensuite. Partie à sa recherche, Bleue la découvrira pendue.
Bleue décide alors de rechercher qui est vraiment  la femme qui se faisait appeler Hannah. Ses recherches aboutiront et la conduiront jusqu'à son père.....(?)

J'ai bien conscience que ces quelques lignes ne sont qu'un très pâle et très succinct résumé des 603 pages de ce très bon roman.
Le style de cet ouvrage est particulier : chaque chapitre (ils sont au nombre de 36) porte le nom d'une œuvre littéraire, pratiquement chaque page est inondée de références littéraires, cinématographique et autres. Enfin  un certain nombre de supports visuels viennent illustrer quelques passages.

C'est un premier roman très réussi ; comme beaucoup de lecteurs j'aimerai découvrir une autre œuvre de Marisha Pessl :  après recherche sur internet il semble qu'à ce jour elle n'a pas encore publié de  nouveau roman.

mercredi 10 juillet 2013

UN LONG MOMENT DE SILENCE (Paul COLIZE)

Après avoir découvert P. Colize par la lecture de  "Back up", je n'ai pas résisté très longtemps avant d'ouvrir son dernier livre "un long moment de silence".
Le personnage principal Stan (Stanislas Kervyn) est un homme particulièrement odieux avec son personnel, les femmes, enfin avec tout le monde.
Son père Robert est mort dans un attentat au Caire alors qu'il avait un an : son premier souvenir et son cauchemar récurrent  l'instant où sa mère répondant au téléphone apprend la mort de son mari.
Stan, après avoir  longuement enquêté  sur l’attentat  à l'origine de la mort de son père, a écrit un livre qu'il présente au cours d'une émission de télévision. Il est alors contacté par le chauffeur des terroristes, vieil homme en fin de vie. Leur entretien lui permettra de découvrir que  son père  était la personne visée par l'attentat. Il reprendra alors son enquête notamment grâce à des documents retrouvés chez un cousin et  l'aide d'une traductrice, Laura.
 En parallèle à cette histoire nous découvrons celle de Nathan, jeune juif rescapé des camps nazis, embauché par une  société secrète "le chat" dont l'objectif est de retrouver et de tuer d'ancien nazis.
Stan découvrira que son père a rencontré Nathan  en 1954 à deux reprises, quelques semaines avant l’attentat.
Sa propre rencontre en  2012  avec Nathan  lui permettra de relier toutes les pièces du puzzle et  de découvrir le secret de famille et  les raisons de la mort de son père.
L'esprit enfin apaisé, Stan acceptera de se faire soigner, de se réconcilier avec son fils et d'avoir (enfin) un comportement normal avec une femme.

Ce livre nous raconte une histoire personnelle passionnante intégrée  dans la grande histoire, je l'ai lu en pratiquement une journée. L'écriture est fluide, les chapitres ( 75) sont courts. Nous traversons dans le désordre plusieurs décennies (des années 1940 aux années 2000) sans difficultés.
C'est vraiment un excellent livre !

samedi 6 juillet 2013

DEMAIN J'ARRETE (Gilles LEGARDINIER)

Comme beaucoup j'ai  acheté ce livre pour sa couverture "chaton avec bonnet péruvien".
les 398 pages ont été lues en 2 jours.
L'histoire de  Julie, de Ric ainsi que celle des nombreux  autres personnages est amusante : j'ai souris, j'ai même  parfois été  émue (la consolation de la petite Lola, la mort de la voisine Mme Roudan, celle du chien).
L’ambiance de ce roman m'a fait penser à celle des romans d'Anne Gavalda : un monde où, à quelques exceptions près,  " tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil".

ce livre est une jolie lecture pour les vacances.... lecture distrayante et pas "prise de tête".

LE SEPTIEME VOILE (Juan Manuel de PRADA)

Julio Ballesteros, appelé par sa mère mourante, arrive trop tard pour entendre de sa bouche la vérité sur sa naissance. Son père lui apprend alors qu'il n'est pas son père :  il a épousé Lucia alors qu'elle était enceinte d'un français, Jules Tillon.
Sur les conseils de celui qu'il considère toujours comme son père il prend contact avec un prêtre, le Père Lucas. Ce dernier va lui raconter l’histoire de Lucia et de son père Estrada, espagnols ayant fuit l'Espagne après la guerre civile, de leur vie dans un cirque qu'ils dirigent pendant la 2eme guerre en France, façade  qui leur permet de sauver des juifs, dont André ancien chirurgien amoureux de Lucia, de l'arrivée au cirque de Jules, blessé à la tête et amnésique. A la libération, Jules apprendra qu'il était résistant sous le nom de Houdini.
A la mort d'Estrada, Lucia et Jules partent en Espagne où il feront la connaissance du père Lucas. Jules sombre doucement dans la folie, il abandonne Lucia enceinte. Elle acceptera alors la demande en mariage d'Antonio Ballesteros, petit entrepreneur de province.
Sur les conseils du père Luca, Julio prend contact avec le Docteur Portabella, psychiatre qui a soigné Jules par hypnose. il découvrira   la vie de Jules non seulement  après l'abandon de Lucia mais également sa vie de jeune ouvrier chez Renault, entré dans la Résistance avec le parti communiste.

Enfin, sur les conseils cette fois de Portabella il essaie de rencontrer André, l'ancien amoureux de Lucia. Il apprendra son décès par  sa  fille , Sabine.
Sabine lèvera pour lui le septième voile en lui racontant le rôle de Jules lors des derniers mois de l'occupation au cours desquels manipulé par  Olga, son amour de jeunesse, mais maitresse d'Otto Abetz,  il trahira la résistance.
A sortie de l'asile, ayant retrouvé la mémoire et notamment sa trahison, il partira pour l'Argentine.

J'ai bien conscience que ce petit résumé ne reflète que très partiellement  l'ampleur de ce roman de près de 700 pages.

Ce très beau livre nous plonge dans l'Histoire : la guerre d'Espagne, la vie des exilés espagnols en France,
l'occupation , la résistance, la collaboration, l'épuration, l'Argentine...

lundi 24 juin 2013

L'HIVER DES HOMMES (lionel DUROY)

Avant de lire "l'hiver des hommes", j’avais déjà lu de cet  auteur 3 œuvres "Le chagrin", "Priez pour nous" et "colères". Même si, dans ce dernier ouvrage, l'auteur  fait parfois référence à sa vie personnelle ( ses rapports avec Hélène, son fil, ses parents et sa fratrie..), elle  n'est pas le sujet du livre contrairement aux trois ouvrages cités.

Le sujet ce sont les souvenirs des serbes de Bosnie sur leur  guerre de Bosnie (06/04/1992- 14/12/1995).

Marc (Lionel Duroy), pour comprendre le suicide (ou meurtre) d'Ana en mars 1994, fille du Général Mladic " le boucher des Balkans",  revient en Serbie afin de rencontrer des protagonistes de cette guerre.
Cette guerre entre  trois populations (Serbes Croates et Bosniaques) qui vivaient depuis plusieurs décennies dans une certaine bonne entente  m'a toujours semblé très difficile à comprendre  malgré les nombreux  reportages entendus et vus. On est  perplexe à la lecture de certains entretiens que  l'auteur a eu avec les Serbes : ils font porter toutes la responsabilités des atrocités commises sur les Bosniaques (musulmans) notamment  l'attaque du marché de Markale : 
"c'est encore de la propagande ! s'écrit-il. Comment pouvez-vous croire une chose pareille ? la vérité, les enquêtes l'ont démontré et l'histoire le reconnaîtra un jour, c'est que les Musulmans ont tiré sur les leurs ce jour-là pour présenter à l'Ouest les prétendus "crimes serbes" Jamais le général Mladic n'a donné l'ordre de tirer sur les populations civiles;"

Si à la lecture des nombreux témoignages rapportés par  Marc, notamment celui de Slobodan Jasnié , cité plus haut, on est surpris par l'absence totale d'objectivité dans les récits, en revanche nous sommes submergés par l'émotion à la lecture du récit de Pavlusko sur la mort de son fils et de son épouse.

L'un des thèmes de ce roman concerne le destin des enfants des criminels de guerre. L'auteur est convaincu qu'Ana s'est suicidée  après avoir appris  la responsabilité de son père dans l'attaque du marché de Markale. Il rapproche la réponse  d'Ana de celle d'enfants de criminels de guerre nazi : ceux qui ont condamné leur père comme  Niklas Franck et Martin Borman junior, et celle qui voulait le réhabiliter comme Gudrun  Himmler.

L'écriture de Lionel Duroy est fluide. Malgré certains passages difficiles quant au sujet évoqué la lecture de ce roman est  agréable.
Grâce à ce livre, plus  quelques lectures sur wikipedia pour approfondir certains faits évoqués,  on se sent  un peu mieux informé sur cette période de l'histoire récente.

mardi 18 juin 2013

LE GARDIEN DU PHARE (Camilla LACKBERG)

Je suis d'accord avec les précédentes critiques sur  Babélio, "le gardien du phare" n'est pas le meilleur de la série.  Le meilleur reste encore pour moi "l'enfant allemand".

Quoiqu'il en soit j’attendais avec impatience le dernier Lackberg compte tenu des dernières lignes de "La Sirène" : dans quel état allions nous retrouver Erica et Anna après leur accident de voiture ainsi que  Patrick après son infarctus. Nous sommes en partie rassurés, sauf pour Anna encore très fragilisée suite au décès de son bébé.

Comme dans les précédents livres plusieurs histoires se mêlent ; certaines auront des liens entre elles alors que d'autres pas du tout ; l'auteure construit son roman de manière à nous conduire sur de nombreuses pistes dont certaines n 'auront en définitive aucun lien avec le meurtre.
Histoires des nouveaux personnages, notamment :
Annie qui s'enfuit du domicile conjugale avec son petit garçon pour se réfugier dans son île Graskar ,
Mats Séverin revenu dans sa ville natale après avoir travaillé à Goteborg, notamment pour une association d'aide aux femmes maltraitées : il sera retrouvé assassiné dans son appartement,
Gunnar et Signe, les parents de Mats,
Les assez mystérieux Vivianne et Anders,
Madeleine et ses enfants,
et bien sûr l'histoire de nos personnages préférés Erica, Patrick et leurs enfants, Anna et Dan, les membres du commissariat Mellberg, Paula, Martin et Gosta., etc.
L'enquête sur l'assassinat de Mats conduira Martin et ses collègues dans le monde des associations d'aide aux femmes battues et dans celui des dealers et, pour une fois,  Erica ne sera pas d'une très grande aide dans la résolution de l'enquête.
L'histoire de Karl et Emelie au 19eme siècle s'intègre moins bien  à l'histoire contemporaine que les histoires anciennes des livres précédents.
L'écriture de Camilla Lackberg  est toujours aussi agréable et fluide. 
C'est toujours avec un grand plaisir que l'on dévore ses livres.

Bonne lecture !

samedi 15 juin 2013

C'EST DANS LA BOITE (Frédéric ERNOTTE)

C'est sur les conseils de l'auteur, membre Babélio, que j'ai acheté "c'est dans la boîte".

C'est l'histoire d'un inspecteur de police, Jeff Marnier, solitaire et alcoolique, qui prend, quelques jours de repos, à la suite de l’assassinat de Catherine, l'une de ses collègues pour laquelle il aurait peut-être quitté son statut de solitaire.
Passionné d'internet, il découvre un site pour inspecteur et décide de s'inscrire à "la ronde des boites".
Il s'agit d'une réunion secrète où chaque inspecteur viendra avec une boîte dans laquelle il aura mis 5 indices sur une affaire élucidée ou non ; les autres membres de la réunion devront découvrir la vérité....
Afin de ne pas gâcher le plaisir  du lecteur... je n'irais pas plus loin dans le résumé de cette histoire !

Comme dans "Betty" d'Arnaldur Indridasson, surgit une page à la lecture de laquelle  le lecteur s'interroge et  pour comprendre revient en arrière pour relire quelques pages dans lesquelles il aurait peut-être sauté des lignes.

Je recommande vivement la lecture de ce livre aux amateurs de bons  "polars" :
L'histoire est original, elle nous surprend,
L'écriture est  agréable et fluide,
L'intérêt de ce roman est tel que les 252 pages se lisent pratiquement d'une traite,
Que dire de plus pour t'intéresser futur lecteur :

"Frédéric , on attend votre prochain roman avec impatience"

jeudi 13 juin 2013

LES HEURES LOINTAINES (Kate MORTON)

Après avoir écouté la critique enthousiaste de Jacqueline Petroz "livre en poche" sur France Inter un dimanche matin, j'ai décidé de m'attaquer aux  832 pages de ce roman !
Bien m'en a pris car j'ai passé des heures de lecture très agréables.

Au cours de l'année 1992, après que sa mère ait reçu une lettre postée il y a 40ans, Édith, la narratrice, se rend  dans le Kent au château de Milderhurst où sa mère fut réfugiée quelques mois après la déclaration de guerre en septembre 1939.  Elle y rencontre celles qui ont accueilli sa mère il y a 40 ans,  les jumelles Percy et Saffy et  leur demie-sœur Juniper, 3 vielles dames célibataires.

Ce livre comporte 5 parties, divisées elles-même en chapitres, dont les titres portent soit une date précise située 1941 et 1942, soit 1992.

Cette technique d’écriture nous permet de connaître non seulement le quotidien de la narratrice : son travail dans l'édition et ses relations avec ses parents mais surtout  la vie  de la famille Blythe : le Père, les mères et bien sûr les  3 sœurs.

Le père, Raymond Blythe, est un écrivain surtout connu pour son roman "l'homme de boue". la mère des jumelles est décédée dans l'incendie d'une partie du château, celle de Juniper, à la suite d'une fausse couche. R. Blythe se chargera de  l'éducation de ses filles. Il décédera âgé et fou.
 Par maladresse et égoïsme il sera le responsable des vies gâchées de ses filles notamment Saffy et Juniper. Quant à Percy elle consacrera sa vie à la protection de ses sœurs  et du château.

Bien sur ce roman  n'est pas de la très grande littérature, mais que demande -t-on la plupart du temps à un livre ?   nous divertir,  nous instruire  tout en nous divertissant, mais surtout  de pas nous ennuyer !
Excellent livre à lire l'été surtout si le mauvais temps perdure.



mercredi 29 mai 2013

QUAND LES DIEUX SE MOQUENT (Alexandra MARININA)

Je viens de terminer le 12e roman traduit en français  d'Alexandra Marinina. La lecture des livres de cette auteure est toujours un plaisir. Je ne comprends pas pourquoi elle semble avoir en  France moins de succès que les auteurs de romans policiers nordiques, auteurs que j'apprécie également beaucoup.

Dans ce dernier ouvrage nous retrouvons le couple sympathique constitué de Nastia (Anastasia) Kamenskaïa, lieutenant-colonel à la brigade criminelle ( la Petrovka), et de Liocha (Alexeï), professeur.
Outre les  collègues de Nastia, nous faisons la connaissance de plusieurs personnages, sans lien apparent entre eux : Pavel et Olga, Olga et Roman, Roubstov et sa fille Evguenia, Choura, la chanteuse du groupe de rock BBC.
La Petrovka est chargée d'enquêter sur l'assassinat de deux jeunes hommes, dont le seul point commun est d'avoir assisté à un concert du groupe BBC.
Evguenia reçoit des lettres étranges d'un inconnu.
Ayant constaté une ressemblance entre Evguenia et Choura, la police en déduit rapidement  que les lettres n’étaient pas destinées à la jeune fille  mais à la chanteuse Choura.

Alors que certains chapitres nous décrivent le travail des inspecteurs : Ils  enquêtent   notamment en  assistant et filmant les participants aux concerts et en demandant  à  Evguenia de visualiser les films afin d'identifier l'inconnu qu'elle aurait aperçu, d'autres  nous plongent dans la vie (présente et passée) des différents personnages.

Au fur et à mesure de la lecture nous découvrons les événements  qui relient  les différents protagonistes  et qui vont permettre à la police de découvrir la vérité.

 La construction de ce livre est bien faite, elle nous tient en haleine,  il est difficile de poser le livre.
Certains passages sont déconnectés de l'enquête : les aventures de"P'tits Gars" le chiot recueilli quelques jours par Nastia, la soirée chez Alexandre et  Dacha (frère et belle-sœur de Nastia) au cours de laquelle Nastia se fera faire une nouvelle tête grâce à  une nouvelle coiffure entraînant la coupe de ses longs cheveux.

Bonne lecture à celles et ceux qui se plongeront dans ce "polar russe".

mardi 28 mai 2013

L'ARMOIRE DES ROBES OUBLIEES (Rükka PULKINEN)

France-Loisirs est l'une (la moins importante)  de  mes sources d'acquisition de nouveaux livres. Mon choix est guidé en général par celui de l'un des membres du comité  d'auteurs C'est donc sur les conseils de Françoise Chandernagor (auteure que j'apprécie) que j'ai choisi "l'armoire des robes oubliées".

Il m'a fallu lire plusieurs dizaines de pages pour commencer à m’intéresser vraiment à ce livre. Je constate à la lecture de certaines critiques que je ne suis pas la seule à connaître ce problème.
Les principaux personnages  :
les grand-parents : Martti et Elsa
leur fille : Eléonore (Ella)
les petites filles : Anna et Maria
Eeva, jeune fille au pair en 1964 pour garder Ella.

Elsa, 70 ans, en phase terminale de son cancer, en jouant avec Anna, comme lorsqu'elle était petite fille, retrouve  dans une armoire une robe portée par Eeva. Anna découvre alors l’histoire  qui a marqué sa mère et ses grand-parents.
le roman se déroule  sur deux périodes, la 2eme décennie du XXIe siècle et les années 1964/1968.
Eeva a été embauchée en 1964  par le couple Martti et Elsa pour s'occuper de leur jeune enfant, Éléonore. Elsa est  amenée à s'absenter pour cause de voyages professionnels.
Un amour profond mais souvent difficile va naître entre Martii et Eeva dont la jeune Eléonore sera le témoin. Une grande affection liera Eeva à Ella. Leur séparation, du fait du renvoi par Elsa d'Eeva, laissera une trace importante dans l'esprit et la vie d'Ella.
Anna qui sort à peine d' une rupture douloureuse décide d'enquêter  sur cette jeune Eeva.

L'ambiance douce-amer de ce roman  m'a laissée un peu sur ma faim.



mardi 14 mai 2013

DES MECS BIEN OU PRESQUE (Bogdan TEODORESCU)

Cette année La Roumanie était le pays invité au salon du livre de Paris.
Aimant les romans policiers étrangers,  je me suis rendue au stand de la Roumanie pour acheter un policier. Ne trouvant aucun livre qui ressemblait à un "polar" j'ai interrogé  l'un des responsables qui m'a remis alors ce livre entre les mains (il m'a semblé que c'était le seul exemplaire).
La 4eme de couverture précise " ...dénonce la corruption dans son pays au travers d'un thriller politique..." Or, si le côté policier n'est pas vraiment le sujet du livre : la victime est tuée accidentellement et l'on connaît dés le début le responsable, en revanche la corruption et la politique sont les vrais sujets de ce livre. Toutefois, bien que tuée accidentellement, les responsables décident de faire croire à un assassinat sordide et dépose le corps nu de la journaliste dans un bois : "Tous les médias sans exception ont largement développé l'information selon laquelle Ioana Arséné, si elle n'a pas subi de violence à caractère sexuel, a été retrouvé entièrement nue et dans une position indécente, dégradante. C'est la dessus que se fonde la théorie de l'assassinat : il y aurait là une forme de vengeance à l'encontre de la journaliste."

J'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce roman : sans doute déstabilisée par la forme et le style, certains chapitres ont des titres, puis des sous-titres les  paragraphes classés a, b,c,...., plus que par le fond. Puis j'ai  trouvé un rythme de lecture et j'ai apprécié ce livre.
Même si la mort de la victime et les conditions dans lesquelles l' accident s'est déroulé représentent le fil de l'histoire, ce roman nous plonge dans la Roumanie après la chute et la mort de  Ceausescu avec des protagonistes qui ont pratiquement tous connu la période Ceausescu.

les "vécus" des  personnages nous donnent  une description,  peu optimiste même si elle est sans aucun doute moins pire que la période précédente,  de l'après Ceausescu : Ioan Arséné, la journaliste victime de l'accident, le père Vio, son protecteur (?), Mannix et Bucur, les inspecteurs de police, Anton Vasiké  le commissaire, Doru Vrana, l'homme d'affaire, Luu Safta, politicien car comédien raté, le général Azoitzië, militaire et politique, membre d'une famille "unie", Diaconescu politicien et ministre "véreux", Alin Mazilu, journaliste,Victor Craestanu journaliste de télévision, Sandu, dit Petitchou, garde du corps responsable de l'accident. Tous ces personnages, à des degrés divers, sont concernés par la mort de la journaliste .
En conclusion, ce livre  très touffu , difficile à résumer, est cependant très intéressant car il nous donne une vision sans doute partielle de la Roumanie actuelle.

lundi 13 mai 2013

CHATTERTON (Alfred de VIGNY)

On ne peut pas parler de déception, mais de décalage dans le temps.
Bien que je ne suis plus, loin de là, une jeune adulte de l’âge des principaux protagonistes : Chatterton et Kitty BELL, il est difficile au XXIeme siècle d'adhérer au romantisme de ce drame en 3 actes. 
Si certains personnages peuvent encore être d'actualité: le sage ou philosophe: le quaker, les "people" : Lord Talbot et ses amis, l’entrepreneur odieux : John Bell, le politique.. sans autre commentaire : lord Beckford , il n'est pas crédible qu'une jeune mère de famille tombe amoureuse d'un jeune poète, locataire depuis quelques semaines, que de plus elle ne croise pas,  au point de mourir quelques minutes après le suicide du jeune poète.
C'est un drame bien écrit mais de nos jours peu réaliste.