lundi 25 février 2013

LE GRAND COMPLOT (Laurent JOFFRIN)

Le hasard  a voulu  que je reçoive  "le grand complot" dans le cadre de masse critique (merci à Babelio et aux éditons Robert Laffont) alors que je terminais  "l'Année du Volcan" de J.F. Parot . Ces deux livres  nous racontent les aventures, insérées dans la grande Histoire,de deux personnages fictifs : 2 commissaires chargés de défendre les intérêt de l'homme qui dirige la France  : Louis XVI pour "l’année du volcan" et Bonaparte pour le  "grand complot". 21 années (1783/1804), riches en événements historiques , séparent le contexte historique de ces deux romans.

Mais revenons au sujet de notre critique, Le "grand complot" dont l'histoire se situe en 1804... année où, pour paraphraser Victor Hugo,  " déjà Napoléon remplaçait  Bonaparte". Après l’attentat de la rue Saint-Nicaise, les complots , dont l'un encore fomenté par Cadoudal et financé par l’Angleterre, se multiplient.
Notre héros, Donatien Lachance, après une longue pénitence est rappelé  par Bonaparte pour démêler les affaires et enquêter sur une affaire d'état.
Donatien , marié à Olympe  pure et dure républicaine,  sera séduit dans le cadre de son enquête par Aurore de Condé, pure et dure royaliste.... les aventures commencent !
Son enquête  lui permettra de faire échouer le dernier complot de Cadoudal en l'arrêtant avec un certain nombre de ses complices.  Mais, malheureusement  et malgré une plaidoirie convaincante auprès de Bonaparte, il ne pourra pas sauver de l'exécution le Duc d'Enghien. On ne peut pas refaire l'histoire !

 les aventures de Donatien se lisent  avec plaisir, notamment, ce qui est mon cas, si on aime lire de la  fiction intégrée dans la grande Histoire. La lecture des romans historiques,  enfin ceux de qualité et écrit par des écrivains qui ont fait des recherches sur la période dans laquelle ils situent leur roman, permet d'une part de renouveler ses connaissances en Histoire  et d'autre part de mieux en mémoriser   la chronologie de notre histoire tout  en se distrayant.
je souhaite une bonne lecture aux heureux qui auront,t ce livre entre leurs mains.







samedi 9 février 2013

LE PRENOM (DELAPORTE/ DE LA PATELLIERE)

Je n'ai pas vu la pièce de théâtre, je n'ai pas vu le film.
j'ai été amenée à lire cette pièce dans le cadre d'un café littéraire auquel je participe.
Je reconnais avoir passé un moment agréable de lecture : c'est bien écrit, les répliques sont justes, souvent drôles.
Les personnages sont toutefois très "bobo" parisiens. Pas de soucis d'argent, des professions intéressantes. la seule qui se sent frustrée c'est Élisabeth car elle est seulement professeur de collège en banlieue. (en banlieue pour des Parisiens, quelle horreur !!).

CIBLE NOCTURNE (Ricardo PIGLIA)

Un assassinat , une enquête, un commissaire de police et un procureur ne font pas obligatoirement un roman policier ; aussi classer ce livre dans la catégorie  des romans policiers même en précisant sur la 4eme de couverture "roman policer mais d'un genre nouveau" me semble une erreur.
Ce roman nous plonge dans une petite ville d'Argentine au début des années 1970 à l'époque où l'ancien Président Perón souhaite revenir au pouvoir. c'est surtout  l'histoire d'une famille les  Belladonna : le Père, ses fils et ses deux filles , les jumelles et l'usine hypothéquée.
Le personnage le plus sympathique de cette histoire c'est Emilio Renzi, le journaliste venu de Buenos Aires pour couvrir l'assassinat mais qui s’intéressera à cette ville et enquêtera surtout sur la famille afin d’alimenter sans doute son premier roman.
Je dois reconnaître que certains pages m'ont légèrement ennuyées, particulièrement celles sur  la visite de Renzi et Sofia, l'une des jumelles à l'usine et leur entretien avec Luca, frère se Sofia.

samedi 2 février 2013

BETTY (Arnaldur INDRIDASON)

Honnêtement je trouve que c'est loin d'être le meilleur  roman d' Arnaldur Indridasson.
La première partie du livre m'a un peu ennuyée, l'histoire d'amour de S, le narrateur et de Betty ne ressemblait pas vraiment à un roman policier, surtout que depuis le début on savait qui était en prison et qui avait été tué.
Et puis,  comme de nombreux lecteurs,  arrivée page 129,la surprise. Je suis revenue quelques pages en arrière pour essayer de voir si j'avais raté un passage ? et bien non, et c'est là sans doute là que réside  le talent de l'écrivain, il nous réveille et nous plonge dans l'histoire de S..  sa mise en examen, ses interrogatoires, son amour pour  Betty . Betty  personnage égoïste, sans âme, sans conscience.
Même si la fin n'est pas une happy end, la morale est en quelque sorte sauf  : Betty a fait tout cela pour rien, et S.. se réconcilie un peu avec sa mère.

EN MEMOIRE DE LA FORET (Charles T. POWERS)

Que dire de ce roman fort bien écrit et  bien traduit ?
534 pages qui vous font découvrir un village de Pologne quelques années après l’effondrement du communiste.
Le fil conducteur de l'histoire est  l'assassinat d'un jeune du village Tomek, et la discrète enquête de son ami Leszek pour connaître la vérité sur cette mort. Leszek est  aidé par  Powierza, le père du jeune homme. cette mort violent est due, sans aucun doute, au trafic d'armes et d'alcool avec les russes.
 Mais ce drame n'est pas la partie la plus importante de ce livre dont la lecture nous fait découvrir la vie, si on peut appeler cela la vie, d'habitants d'un village où tout semble gris et triste. Les hommes passent des heures au café d'où ils ressortent ivres ; le quotidien des femmes semble sans joie et vide. Sauf  quelques exceptions, dont Leszek, les jeunes ont quitté le village pour les villes.
Chacun semble vouloir :
soit oublier le passé : celui de la dernière guerre et la disparition d'une partie des habitants  du village : ils étaient juifs ; Ils craignent  de les voir revenir pour retrouver leurs biens et surtout leurs maisons que beaucoup de villageois  ont récupérés ; villageois qui  recherchent d'éventuels  "trésors" dans les murs, 
soit, notamment pour le jeune ecclésiastique, réveiller les problèmes de la période communiste en voulant juger d' anciens dirigeants pour leur corruption,

Seul petit rayon de soleil dans ce monde gris l'amour de  Leszek pour Jola, la femme du vétérinaire.

Livre à découvrir sans aucun doute.