jeudi 30 décembre 2021

LA FILLE SANS VISAGE (Patricia MAC DONALD)

 L'histoire se passe dans une petite ville du New Jersey. Un médecin a été condamné pour avoir assassiné sa femme. Ses deux fils le rejettent, seule sa fille Nina croit à son innocence. Après 15 années de prison la commission d'application des peines lui accorde une libération anticipée. Pourra-t-il prouver son innocence ?

 L'écriture est fluide, l'histoire tient debout. C'est le genre de livre que j'appelle "livre doudou" car il vous permet de passer quelques heures sympathique à l'abri de la pluie et de la grisaille, bien calée dans un fauteuil.

lundi 27 décembre 2021

CLAUDINE A L'ECOLE (COLETTE)

En 1895 Colette passe  quelques jours de vacances chez Olympe Terrain directrice de l'école de Saint Sauveur-en-Puisaye (Melle Sergent ). Ce séjour serait à l’origine de son premier roman "Claudine à l'école". Il sera publié en 1900 sous la signature de Willy.

Le vécu de l'école et le comportements des maitres et des élèves,  tels que racontés par  Colette, m'ont semblé assez éloignés de l'imagerie des écoles primaires sous la IIIe république  !

Claudine a 15 ans. Sans doute la meilleure élève de l'école, elle est intelligente, cultivée  et plutôt délurée.  Elle a conscience de son niveau social par rapport à ses camarades "Je n'ai jamais eu de camarades de mon espèce, car les rares familles bourgeoises de Montigny envoient, par genre, leurs enfants en pension au chef-lieu, de sorte que l'école ne compte guère pour élèves que des filles d'épiciers, de cultivateurs, de gendarmes et d'ouvriers surtout ; tout ça assez mal lavé".

Il y a assez longtemps j'ai lu toute la série des Claudine. Je n'en garde aucun souvenir précis. La relecture du premier opus ne m'a pas particulièrement intéressée. La majorité des personnages, fort bien dessinés par Colette, attirent peu la sympathie. Mes  passages préférés sont ceux racontant l’examen du certificat d'études car s'y manifeste une sorte de  solidarité entre  les élèves et entre Melle sergent (la directrice) et ses élèves.


mercredi 22 décembre 2021

UN SI PETIT OISEAU ( Marie PAVLENKO)

 

Avec une note de 4,24/5, 188 critiques positives dont l'excellente rédigée par Cancie, je ne vois pas ce que je peux écrire d'original.

Même si je ne rentre plus dans la catégories des lectrices ciblées par ce genre d’ouvrage, je reconnais avoir pris du plaisir à sa lecture. 

Si le sujet premier du livre est plutôt dramatique : l'amputation d'un bras de la jeune Abby, l'ouvrage  entre plutôt dans la catégorie de  "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Ce n'est pas désagréable à lire, c'est même assez rafraichissant.

L’écriture est fluide. Émotion et humour sont au rendez-vous.

LE RIRE DE LAURA (Françoise Mallet-Joris)

 Le challenge plume féminine 2021 m'a fait extraire du fond de ma PAL " le rire de Laura" en attente de lecture depuis plusieurs années.

Ma première lecture d'un ouvrage de Françoise Mallet-Joris remonte à plusieurs dizaines d'années (et oui !), c'était "la maison de papier". Il m'avait été recommandé par une amie. j'avais bien aimé, ce qui n'est pas le cas du rire de Laura. J'ai souvent décroché au cours de cette lecture. Je me suis sentie très peu d'empathie pour  ses trop nombreux  personnages à l'exception peut être pour  Marc-André, encore qu' il est plus question de pitié que d'empathie.

Le roman aborde des questions  intéressantes et classiques, mais dans un style   peu fluide et souvent peu compréhensible.  Il a été édité  il y a plus de trente cinq ans, l'écriture des romans a sans doute beaucoup évoluée depuis, d'où ma déception.

lundi 20 décembre 2021

CANICULE (Jane HARPER)

L'histoire se situe à Kiewarrra dans le sud-est de l'Australie. La canicule sévit depuis plusieurs mois.

Le livre s'ouvre Sur les obsèques de trois personnes : Luke, Karen, son épouse,  et Billy , leur fils. Compte tenu des conditions dans lesquelles ils sont morts  l'enquête conclue  à l'assassinat de Karen et Billy par Luke qui ensuite se serait suicidé. Une survivante Charlotte, la petit fille âgée de quelques  mois. Sur demande forte du père de Luke, Aaron Falk, ami d'enfance de Luke, se rend aux obsèques et accepte de rester quelques jours pour comprendre ce qui s'est passé.

La présence d'Aaron ravive le souvenir d'événements anciens  et alourdit le climat qui pèse déjà sur  la petite ville du fait de la sécheresse.

Très bon thriller. Tout est bien décrit : personnages identifiables,  ambiance lourde de la petite ville, animosité des uns vis à vis des autres, conséquences de la canicule sur la nature et sur les gens. Du suspens jusqu'à la fin !

vendredi 10 décembre 2021

MANHATTAN CHAOS (Michael MENTION)

 Une seule étoile ! livre reçu dans le cadre de "pour deux livres achetés, un livre offert."

Bien que n'ayant pas trouvé sa quatrième de couverture intéressante, j'ai quand même décidé de le lire. Le premier soir et dès les premières pages je me suis endormie.  Le livre m'est littéralement  tombé  des mains !  Mais pensant qu'un livre commencé doit être terminé, je l'ai repris et  lu jusqu'au bout.

Les déambulations de Miles Davis dans Manhattan et ses immersions dans le passé  la nuit de la grosse panne de courant due 13 juillet 1977, m'ont nullement intéressées. 

Sur cette fameuse panne je me souviens avoir lu il y a quelques années  un livre beaucoup plus intéressant, le roman de Garth Risk Hallberg"City on fire".

mercredi 8 décembre 2021

CHANSON BRETONNE / L'ENFANT ET LA GUERRE (J.M.G. LE CLEZIO)

A quatre vingt ans, avec "Chanson Bretonne et l'Enfant et la Guerre",  J.M.G. Le Clezio nous raconte deux périodes de sa jeunesse.

Dans Chanson bretonne il décrit avec joie et tendresse la Bretagne de ses vacances  dans les années 50 à Sainte Marine (sud Finistère). Il se souvient des jeux d' enfants au bord de l'eau et dans les champs fauchés. Il n'oublie pas les pêcheurs et les paysans, il dit son amour pour la langue bretonne, il décrit les paysages et les ciels changeant. Il évoque ses ancêtres qui ont quitté la Bretagne aux XVIIIe siècle.

Dans l'enfant et la guerre, le ton change, devient plus grave.  C'est la guerre. Avec sa famille il vit à Nice puis dans l'arrière pays niçois : "ce grand vide de mon enfance dans la guerre, comment vais-je le combler ? Toutes ces années perdues, enfermées, affamées, isolées, comment les retrouver ? comment les accepter ? "L'absence de mon père..."  

Ces deux textes sont très beaux. Bretonne (Ille et Vilaine) j'avoue avoir une préférence pour le premier. Certains passages sur la Bretagne des années 50 ont ravivé mes propres souvenirs.


lundi 6 décembre 2021

JUSQU'A CE QUE LA MORT NOUS UNISSE (Karine GIEBEL)

"Jusqu'à ce que la mort nous unisse" est le quatrième roman de K. Giebel que je lis en 6 mois. Je l'ai découverte grâce aux  critiques sur Babélio. Compte tenu de l'ambiance de mes trois premières lectures (Toutes blessent, la dernière tue -Juste une ombre - Purgatoire des innocents) je m'inquiétais un peu sur les tortures morales et physiques qu'elle allait développer 😱 

Vincent est guide montagne. Il vit seul depuis le départ de sa femme il y a cinq ans. 

Servane est une jeune gendarme qui vient d'être mutée à Colmars dans les hautes Alpes. Souhaitant découvrir son nouveau cadre de vie  elle demande à Vincent de l'initier aux randonnées en montagne. Ils sympathiseront.

Pierre Cristiani , ami de Vincent,  est retrouvé mort dans un ravin : accident ? assassinat ? suicide ?  Pour Vincent  c'est un meurtre. Il décide d'enquêter. Servane propose son aide.  Leurs recherches attirent l'attention de personnages peu scrupuleux liés par un secret, la corruption et de la magouille. 

 Dans la première moitié du livre l'autrice présente ses personnages, leurs relations amicales ou hostiles, leurs différentes opinions sur le parc du Mercantour. Elle raconte les beautés des paysages de montagne de jour comme de nuit, le plaisir et les difficultés des randonnées. Dans la deuxième partie l'ambiance bascule, suspens  violence et  angoisse envahissent les pages. La fin ne surprend pas trop.

Bon thriller.

 



vendredi 3 décembre 2021

LA MUSE ROUGE (Véronique de HAAS)

 Depuis de très nombreuses années je lis le prix du Quai des Orfèvres. Celui de cette année m'a surpris tant il est différent de l'esprit et de la forme des  prix  du quai des orfèvres habituels. Je le classerai plutôt dans la catégorie des polars historiques.

L'histoire se passe en 1920. Une jeune prostituée est assassinée. Quelques jours plus tard un diplomate chinois est assassiné dans une maison close. L'enquête est confiée à l'inspecteur Victor Dessange de la brigade criminelle et à Max, son adjoint. D'autres crimes seront commis, notamment en province, Brest, Nantes et Le Havre. L'enquête semble par moment assez brouillon, elle part dans tous les sens. On s'y perd un peu.

Dans la  période d'après-guerre le contexte politique est assez lourd : extrême droite  (les camelots du roi, l'action française) et la gauche ( communistes et anarchistes), les colonies. C'est sans doute la raison pour laquelle l'autrice aborde avec le déroulé de l’enquête criminelle, les problème sociaux, la pauvreté, la vie des prostituées, les débuts de la police scientifique, l'actualité comme le naufrage du paquebot l'Afrique (568 victimes). La vie privée de certains personnages s'insère dans le récit.

les protagonistes sont très nombreux. Comme dans les films il y a les gentils et les méchants, pas de soucis tous très identifiables ! Pierrot, une sorte de petit  gavroche, illumine le roman.

 Globalement j'ai apprécié cet ouvrage malgré les nombreux renvois en bas de page, le trop plein d'informations sans lien direct avec l'enquête et le milieu dans laquelle elle se déroule.

 

 


mercredi 1 décembre 2021

PREMIER SANG (Amélie NOTHOMB)

Je n'ai pas beaucoup lu Amélie Nothomb. Je me souviens  surtout de  "stupeur et tremblement". Un grand plaisir de lecture.

A l'heure des prix littéraires de l'automne, mon club de lecture aime choisir l'ouvrage de l'un des lauréats. En 2020 le choix s'est porté sur le Goncourt. En 2021 c'est le Renaudot qui a eu la préférence.

Par amour pour son père, décédé l'an dernier pendant le confinement - ce qui ne lui a pas permis de se rendre aux obsèques - l'autrice nous offre un roman écrit à la première personne. Son père est le narrateur. 

1964, Patrick Nothomb a 28 ans.  Il est consul à Stanleyville lorsqu' a lieu  la plus grande prise d’otages du XXeme siècle.  Placé devant le peloton d'exécution Patrick  pense : "....la mort ne pourra pas me rejoindre, je plonge dans le noyau dur du présent".   

Il revit les 28 années qui viennent de s'écouler : orphelin de père à 8 mois, il est confié à ses grand-parents maternels, sa mère s'enfermant dans son rôle de veuve, les séjours au Pont d'Oye chez le grand-père paternel où il retrouve la bande de ses jeunes oncles et tantes, les études, les amis, Danièle qu'il épousera, la naissance de son fils, et  pour sauver les otages les "palabres" interminables avec les rebelles et  Gbeneye, le président de la république populaire du Congo.

Avec un grand talent Amélie Nothomb offre à son Père un très bel hommage plein d'amour, d'émotion et d'humour.

vendredi 26 novembre 2021

MOINS 18° ( AHNHEM)

Troisième tome d'une série dont l'inspecteur Fabian Risk est le personnage principal. Ayant apprécié "Hors Cadre" (tome 1) je me suis lancée dans " -18°". Rapidement je me rend compte d'avoir manqué le tome 2 "la Neuvième Tombe". Erreur qui n'a pas  de conséquence importante pour la suite.

Difficile de résumer les 641 pages de cet ouvrage.

Il se déroule sur deux sites : Helsgborg (Suède)  et Copenhague (Danemark). 

Il traite de plusieurs affaires criminelles : violences mortelles sur des SDF, meurtres par congélation à -  18° et autres méthodes, captation de fortune.

 Il parle de  conflits professionnels, de harcèlement, de dissension familiale, d’alcoolisme, de perversion de  certains jeunes.... 

Peur, suspens, angoisse, violence sont au rendez-vous.

Livre captivant  malgré quelques étrangetés  occasionnant parfois un retour en arrière pour vérification par la relecture des  lignes précédentes. Des confusions également  avec les noms des victimes et quelques passages d'une écriture  un peu "embrouillée".


lundi 22 novembre 2021

LES MEMOIRES D'UN CHAT (Hiro ARIKAWA)

Plus qu'un simple roman ce livre est une sorte de conte merveilleux où les humains et leurs compagnons à quatre pattes communiquent tout naturellement.

Nana, chat de gouttière, raconte  avec bonheur et humour la vie qu'il mène aux côtés de Satoru. 

Un événement  contraint  Satoru à  devoir se séparer de son chat. Il décide de le confier à l'un de ses meilleurs amis. Pour se rendre chez eux Satorou et Nana prennent la route avec un monospace.

Au cours du périple à travers le japon, Nana va découvrir  la mer, le mont Fuji, des champs couverts de fleurs. Chez les amis il va non seulement entendre leurs souvenirs de jeunesse mais aussi comprendre la personnalité généreuse de Satorou, Nana nous  dévoile toutes ces informations et leurs rencontres avec un joyeux bagou.

Très belle et bonne  lecture !

mercredi 17 novembre 2021

LA FILLE MUETTE (HJORTH & ROSENFELDT)

" La fille muette " est le tome 4 de la série "Sebastian Bergman". J'ai aimé le tome 1 "Dark secrets", pas lu le 2 "le Disciple", et moyennement aimé le 3 "le Tombeau". 

L'histoire se situe dans une petite ville au cœur de la forêt du Värmiland, Un matin à l'heure du petit déjeuner une famille est assassinée : les parents et les deux jeunes garçons. Nicole, 10 ans, cousine des garçons, réussit à s'enfuir.

L'équipe de la crime est appelée en renfort. Son objectif non seulement retrouvé le coupable mais comprendre pourquoi une famille, dont le seul défaut aurait été d'être trop écolo pour leur voisinage, a été massacrée. Seule témoin, Nicole est poursuivie par le tueur. Elle est mise sous la protection de Sébastian en sa qualité de psychocriminologue.

Des trois tomes que j'ai lus "la fille muette" est vraiment le meilleur, ou plus exactement celui que je préfère. 

L'enquête : rebondissement, surprise, suspens, angoisse, tout est bien présent.

Les membres de la crim' : A l'exception d'Ursula, ils sont tous sur le terrain avec leurs qualités professionnelles et leurs problèmes personnels : Torkel et la solitude, Vanja toujours sous le choc des mensonges de celui qu'elle croyait son père, Billy perturbé par son prochain mariage et le souvenir  d’avoir abattu , dans l'exercice de son métier, deux hommes, Sebastian , l'obsédé sexuel, totalement transformé par la présence de Carole.

Les liens entre les membres  se distendent un peu plus à chaque volume. Je compte bien découvrir leurs nouvelles enquêtes par la lecture des tomes 5 et 6 (parus en français).

vendredi 12 novembre 2021

L'ANNEE BROUILLARD (Michelle RICHMOND)

 Livre acheté par hasard lors de la braderie de la médiathèque.

Abby et Emma marchent le long d'une plage de San Francisco. Il y a un brouillard épais. Abby lâche la main d'Emma, la fille de son fiancé. Emma disparait. Enlèvement ? Noyade ? Elle reste introuvable. La police lance des recherches tout en envisageant que la petite fille s'est noyée. Le père désespérée, tout en pensant également  à la noyade, aidé de nombreuses personnes, recherche sa fille, participe à des nombreuses émissions de télévision... Après  plusieurs mois  de recherche il  accepte l'impensable.

Abby qui se sent responsable de cette disparition ne peut pas et ne veux pas abandonner. Elle a le souvenir de certaines images. Persuadée qu'Emma a été enlevée, elle sillonne des quartiers entiers, elle dépose des portraits d'Emma, creuse sans arrêt sa mémoire visuelle. Elle refuse d'abandonner.

Livre intéressant. Quelques longueurs,  des répétitions mais aussi et heureusement du suspens.

NOUVEAU DEPART - Tome IV LA SAGA DES CAZALET (Elisabeth Jane HOWARD)

 Si je devais choisir lequel des quatre tomes de la série  " la Saga des Cazalet" je préfère,  je répondrai sans hésitation"Nouveau Départ", le quatrième tome.

Dans les trois premiers tomes (1938/1945) nous avons fait la connaissance de l'ensemble des membres de cette grande famille. Nous avons vu grandir les enfants, vivre les adultes avec leurs difficultés et leurs réussites. Avec eux nous avons vécu la deuxième guerre mondiale de Home Place, leur résidence familiale située dans le Sussex et de Londres où se situe le siège de la société familiale.

La guerre est finie. Tous  quittent  Home Place pour Londres. Après avoir vécu plusieurs années en famille,  chacun reprend son indépendance.

Pendant six cent pages, chapitre après chapitre, je retrouve  un par un ou par petit groupe tous les personnages. Je m'introduis dans leur quotidien, je découvre  les projets personnels et professionnels, je partage les évènements  heureux et tristes. Ce livre est un vrai bonheur !

J'ai apprécié tous les protagonistes dans leur diversité, avec quelques préférés parmi lesquels Louise, Polly , Clary, les trois cousines,  Charlie, le conseiller de tous, ainsi que Rachel et Zoé.

 

J'attends avec impatience le tome V.



vendredi 5 novembre 2021

ALMA (J.M.G. LE CLEZIO)

 Alma est le premier ouvrage de J.M.G. Le Clezio que je lis. Choisi par mon  club de lecture pour la prochaine réunion, je ne pouvais pas reporter sine die sa lecture comme je l'ai fait pour deux autres ouvrages de l'auteur "oubliés" dans ma PAL. Ce fut une lecture  très intéressante pour moi qui  pensais ne pas être une lectrice assez compétente pour la comprendre et l'apprécier. Le Clezio m'apparaissait comme inabordable !

Le roman est composé principalement de deux récits qui s'entrecroisent.

Celui de Jérémie,  double de l'auteur. Il séjourne  à Maurice sous le prétexte d'écrire un mémoire sur la pierre de gésier. En réalité pour  découvrir l'histoire, la nature de l'île, et la disparition de Dodo, l'oiseau exterminé par les humains,  mais aussi  "pour recoller les  morceaux d'une histoire brisée, celle des Felsen de l'île, à présent aussi éteints que l'oiseau lui-même..." et celui de Dominique, surnommé Dodo, le clochard céleste", un Felsen  issu de la "mauvaise branche". Particulièrement intéressant dans le récit de Dodo son séjour en France.

les récits sont enrichis de rencontres, particulièrement  Aditi et Krystal pour Jérémie, Bechir et la jeune fille aux cheveux bleus pour Dodo. Sont abordés des problèmes sociaux comme la pauvreté, la prostitution, l'exclusion, et pour le passé les fortunes des propriétaires, l'exploitation  et le traitement inhumain des esclaves. A peine évoqué la richesse actuelle de l'île, le tourisme international.


samedi 30 octobre 2021

GANGSTER, l'envers du décor (SHIFRINNE)

 Merci à Babelio et aux éditions Evidence Editions de m'avoir adressé Gangster (Masse Critique).

Quelle bonne surprise !  Ça démarre fort dés les premières pages : ambiance de club, règlement de compte, évasion de prison, projet de trahison entre familles de caîd....

 Le livre continue sur ce rythme qui ne ressemble en rien à un rythme de croisière. Les protagonistes  très nombreux  appartiennent à trois  familles de caïd (Paris, Lyon et Marseille) qu'ils trahissent sans scrupule. Ils  voyagent de Paris à Marseille en passant par Lyon avec quelques détours en banlieue parisienne. Trahisons, fusillades, règlements de compte se bousculent, billets et cocaïne s'échangent ...C'est assez violent et sanglant ! Les pages se tournent  sans pause... J' angoisse et stresse pour le  jeune Stéphane lié au caïd Lapaz.

Conclusion : pour un premier roman c'est une réussite.


mercredi 27 octobre 2021

ENFANT DE SALAUD (Sorj CHALANDON)

 Ce roman a déjà fait l'objet de nombreuses et belles critiques sur Babélio. 

Pour comprendre le projet de Sorj Chalandon, je suis allée écouter l'entretien qu'il a eu sur France-Culture le 12 octobre dernier. En parlant de son père il dit : "mon père n'a pas fait la guerre, il a joué à la guerre.....il a porté cinq costumes... cinq armées...cinq désertions..." et citant son père répondant à la question des enquêteurs il ajoute "pour se faire valoir."

Il confirme qu'il est intervenu pour que son père puisse assister au procès de Klaus Barbie. Il occupait la place  décrite dans le livre. En se retournant il pouvait voir les réactions de son père.

 En 1987 Chalandon ne connaissait du passé de son père que ce que ce dernier lui avait raconté. Ce n'est qu'en 2020 qu'il a eu accès à son  dossier judiciaire.

Le dialogue imaginaire de l'auteur  avec son père, inséré dans le compte rendu du procès Barbie, donne une dimension exceptionnelle et émotionnelle à l'ouvrage. 

Le ton et la forme du livre ne laisse pas indifférent. Beaucoup d'émotion, tout particulièrement au rappel des  témoignages des victimes, le souvenir des enfants d'Izieu.

 


HORS CADRE (Stefan AHNHEM)

Je viens seulement de découvrir "Hors Cadre" prix de la révélation du polar suédois. Une découverte due, une nouvelle fois, aux excellentes critiques des Babélios. Merci !

Après quelques difficultés pour entrer dans l'histoire - sans doute un peu troublée  par le comportement de Fabian Risk - le rythme de lecture s'est accéléré. Puis très vite, au fur et à mesure de la lecture, une montée du stress et d'angoisse. Les passages concernant les conditions dans lesquelles ont été tuées les victimes et la description de leurs corps sont terribles et assez effroyables.

Fabian Risk vient d' emménager avec sa famille dans la ville de son enfance Helsingborg. Après quelques jours de vacances il rejoindra le commissariat de la ville en qualité d'inspecteur. Le meurtre de deux anciens condisciples de sa classe de troisième accélérera sa reprise.  Il fera face non seulement à des problèmes personnels et à  son intégration dans l'équipe d'enquêteurs mais aussi et surtout à son propre passé.

Conclusion : un thriller nordique incontournable !

mardi 26 octobre 2021

DESORIENTALE (Négar DJAVADI)

Kimia Sadr, la  narratrice,  rédige les premières pages alors qu'elle se trouve dans une salle d'attente de l'hôpital Cochin pour une PMA. Elle n'est pas accompagnée contrairement  aux onze   autres patientes. 

Elle raconte l'histoire de sa famille, notamment celle de Darius, son père, sur trois générations. Famille nombreuse, son père a six frères + un : oncle numéro 1, oncle numéro 2......

Née à Téhéran, elle quitte l'Iran avec Sara, sa mère, et ses sœurs  quelques mois après l'arrivée de  Khomeini. Elles s'installent à Paris où elles retrouvent Darius. Kimia a dix ans.

L'ouvrage se compose de deux parties :

-  "Face A" une plongée dans la vie et la culture orientale.  kimia y  raconte l'origine et le  quotidien  d'une famille aisée et intellectuelle en Iran à l'époque du Shah d'Iran : les liens affectifs entre générations, les relations amicales,  mais aussi les difficultés dues aux activités politiques de Darius, journaliste de gauche. la révolution et l'arrivée de Komeini.

- "face B" autant la face A avait un côté heureux, la face B est beaucoup plus sombre. L'arrivée en France a lieu après une odyssée à travers l'Iran et la Turquie jusqu'à Istanbul,  en voiture, à pied, à cheval par la montagne avec la neige. L'exil est  difficilement supportable pour Sara et Darius. Leurs trois filles s'adapteront  chacune à leur manière à leurs nouvelles conditions de vie. Puis survient l'EVENEMENT , "notre destin était la tragédie de la chute".  

 Les sœurs de Kimia se sont mariées. Kimia est homosexuelle, Elle trouvera l'amour auprès d'Anna. Grace à la PMA elles envisagent d'avoir un enfant.

Roman intéressant qui aborde de nombreux sujets politiques, sociétaux, exil, nationalité et culture.

LE SOUFFLE DE LA NUIT (Alexandre GALLIEN)

J'avais apprécié "les cicatrices de la nuit", prix du Quai des Orfèvres 2020.  Souhaitant retrouver le commandant  Philippe Valmy je me suis  lancée dans la lecture du deuxième opus "le souffle de la nuit". Ce fut une erreur. J'ai décroché très vite. Trop de mélange, corruption, magie noire, prostitution, politique.... L'histoire m' a semblé indigeste. Je me suis ennuyée. N'abandonnant quasiment jamais un livre commencé, je me suis forcée à le lire jusqu'au bout.

Ma déception est d'autant plus grande que je suis  une passionnée de romans policiers et thriller .


LE PIQUE-NIQUE DES ORPHELINS (Louise ERDRICH)

 Quel drôle de roman ce Pique-Nique des Orphelins ! C'est quarante ans de l'histoire d'une famille (1932/1972). Une mère célibataire abandonne subitement ses trois enfants sans explication. Le petit dernier est "volé" par un père en deuil de son nouveau né, les deux aînés montent dans un  train de marchandises  pour se rendre chez la sœur de leur mère. Seule Mary arrivera, Karl prenant d'autres directions.

Personnages principaux  : Mary sera employée dans la boucherie familiale puis en deviendra la responsable. Sita, sa cousine, quittera la boucherie, rêvant d'une vie meilleure. Célestine sera l'amie de Sita puis celle de Mary dont elle deviendra l'employée à la boucherie. Karl est un marginal, représentant de commerce sans talent. Wallacette surnommée Dot est la fille de Célestine et de Karl.

Peu d'empathie pour tous ces personnages plutôt antipathiques avec des vies insignifiantes et ternes. Seul Wallace, le voisin et ami, semble sympathique.

Le roman est composé de nombreux chapitres dont les narrateurs sont les protagonistes.

Mon avis personnel sur cet ouvrage  ne vise nullement l'écriture de l'autrice considérée comme une écrivaine américaine de talent (National Book Award en 2012 pour  The Round House    (Le Silence du Vent)

vendredi 8 octobre 2021

LE TOMBEAU (HJORTH et ROSENFELDT)

Dark Secrets terminé, j'ai attaqué immédiatement "le Tombeau", troisième tome de la série Sebastian Bergman. le tome 2 ne se trouvait pas dans ma PAl.

Dans les collines du Jamtland découverte d'un charnier : six corps : un couple, deux enfants, deux hommes. La crim' est dépêchée sur place. Enquête difficile car le drame date d'il y a dix ans. 

Roman beaucoup moins passionnant que Dark Secrets. L'affaire est compliquée. Sont plus ou moins concernés des services secrets Suédois et américains , des émigrés afghans, un journaliste d’instigation. Les membres de la crim's ne m'ont pas semblé très motivés par l' enquête, beaucoup trop préoccupés par leurs problèmes personnels.

Conclusion plus de déception et d'ennui que de plaisir de lecture. Pour ne pas rester sur un échec je pense me lancer plus tard dans un autre tome de la série.


 



DARK SECRETS (HJORTH et ROSENFELDT)

 Merci aux lecteurs Babélio qui, par leurs critiques, me font découvrir de nouveaux auteurs de romans policiers.  Hjorth et Rosenfeldt sont suédois. Ils écrivent à quatre mains  une série  portant le nom du principal protagoniste  "Sébastia Bergman". Six titres sont déjà traduits en français. Dark secrets est le premier de la série.

Dans une petite ville de Suède un adolescent est retrouvé  au fond d'une mare, le cœur arraché. L'affaire est trop lourde pour la police locale qui fait appel à la "Crim". Appartiennent à cette cellule Torkel, Vanja, Billy, Ursula. De passage à Vastéras pour raisons personnelle, le profiler Sebastian Bergman  rejoint l'équipe. L'enquête s'avère plus difficile que prévue. Le coupable  doit être un habitant de la ville. Plusieurs pistes seront suivies. Bergman l'identifiera.

Livre passionnant à plus d'un titre. On se réjouit  du talent des auteurs pour nous faire connaître les méthodes de  travail de la crim', l'ambiance de la ville, la question du niveau social des habitants et sa répercussion sur les établissements scolaires.

La personnalité de chaque protagoniste est bien dessinée et tout particulièrement celle des membres de la crim' que l'on retrouvera dans les tomes suivants. Une remarque concernant Bergman, personnage odieux, obsédé sexuel, mais bizarrement on arrive pas à le détester ! 





 

lundi 4 octobre 2021

GEORGES S'EN SORT DE JUSTESSE ! (Philippe ROUSSEL-DESMITH)

 Georges,  jeune trentenaire, a épousé il y a trois mois Audrey, 18 ans, fille d’Étienne Maurice-Dubois.

Comme il est difficile de résumer ce roman en quelques mots, j'ai pensé que la  formule chiraquienne  "les emmerdes, ça vole toujours en escadrille"  peut  s'appliquer  sans difficulté au quotidien de Georges  : fils d'un père kidnappé puis assassiné, d'une mère bigame,  gendre d'un chef d'entreprise au bord de la faillite, petits fils par alliance de grands parents suicidés/assassinés. A ces événements il convient d'ajouter mille autres choses dont les accidents de la circulations, la fausse couche d'Audrey, l'assassinat de la belle-mère, la moissonneuse à safran...... sans oublier  les différents personnages secondaires dont Marcel, Malvina la Borgne, Jean-Philippe...

Pas le temps de s'ennuyer à la lecture de ce livre. Roman jubilatoire et surprenant,  aucun temps mort, un évènement quasiment  à chaque page, de l'humour. 

Merci à Babélio et aux Éditions du Cordeau de m'avoir adressé cet ouvrage.


vendredi 24 septembre 2021

LA PORTE INTERDITE (Dean KOONTZ)

 Quatrième tome de la série "Jane Hawk". Mon intérêt pour les aventures de Jane commence à fléchir : deux jours pour lire  le tome 1 (Dark Web) quasiment dans un état second, dix jours pour le tome 4 (La Porte interdite).

Dans une bonne moitié de l'ouvrage Jane Waks  est quasiment absente. Il est surtout question de Travis, son fils, que des amis essaient de protéger. Puis on retrouve Jane qui, faisant appel à ses relations diverses et variées, monte une expédition pour récupérer Travis. Les chapitres concernant Jane et Travis, sont entrecoupés de chapitres relatant les  diverses actions redoutables et destructrices des Arcadiens à la poursuite des beaux-parents de Jane,  de Travis et bien sûr de Jane. Dans cet opus l'auteur ne lésine pas sur le nombre de morts !

Mon intérêt est remonté en flèche dans les cent dernières pages. Un cinquième tome devrait paraître en français. Bien sûr je le lirais, espérant que c'est le dernier, pour connaître l'issue de cette bataille pour la justice menée par Jane.

mardi 21 septembre 2021

TROIS MILLE CHEVAUX VAPEUR (Antonin VARENNE)

Je n'avais jamais entendu parler ni d'Antonin Varenne, ni de son livre Trois Mille Chevaux-Vapeur. La lecture sur "accueil Babélio" des critiques fut un véritable choc. Pas question de passer à côté de l'ouvrage. 

Quelques semaines plus tard les 690 pages ont été littéralement dévorées. Qu'ais-je  découvert ?

- Un très bon et vrai  roman d'aventures dont l'action se déroule  dans la deuxième partie du 19e siècle.

- Un personnage extraordinaire  et attachant :  le sergent  Arthur Browman.

- Une histoire qui se déroule dans plusieurs partie du monde:

  • 1852 la Forêt de Birmanie :   Browman est sergent dans la compagnie des Indes Orientales. Il est chargé d'une mission foireuse. Résultat : échec, capture, tortures puis la libération avec 9 autres survivants.
  • 1858 Londres  : Arthur est une sorte de loque  humaine : alcool, drogue. La découverte d'un cadavre dans les égouts va le secouer, le coupable ne peut être que l’un des 9 survivants. Il veut le retrouver. Après avoir interrogé à Londres quelques uns des survivants il embarque pour l'Amérique.
  • 1860  le nouveau Monde.  L'histoire d'Arthur s'enrichit d'aventures,  de rencontres amicales et hostiles, de voyages en train, à pied, à cheval à travers l’Amérique  d'Est en Ouest. Il croise des caravanes de pionniers, des gens biens, des gens moins biens, des fermiers, des tueurs....

           Le personnage  de Browman  évolue tout au long du roman sur le plan humain, psychologiquement comme intellectuellement aidé en cela par la lecture (Washington Irving, HD Thoreau), l’écriture,   l'amitié et l'amour.  

                         

dimanche 19 septembre 2021

RENCONTRE MORTELLE SUR INTERNET (Jean-Marie BLOCH)

Un imprévu  dans un emploi du temps : une vingtaine de minutes d'attente devant l'école maternelle de votre petit-fils.... Comment passer ce temps libre ? En passant devant une boîte à livre que faites vous ?... Bien sûr vous décidez de choisir  une petit livre. Une chance : un policier disponible. Ce n'est pas le livre de l'année mais vous savez que vous allez passer un bon moment (pas uniquement bien sur pendant vos 20 minutes d'attente devant la maternelle ....mais 2 à 3  heures après !)

Bien qu 'un  peu romancé, le déroulé de l'enquête sur l'affaire Marina Ciampi vous accroche. Vous passez un bon petit moment de lecture(141 pages), sans prise de tête !

mercredi 8 septembre 2021

SIALIMAR (Emad JARAR)

 

J'ai reçu le livre

j'ai ouvert le livre,

j'ai lu le livre.

Merci à Babélio et à l'auteur de me l'avoir adressé.

Cet ouvrage est une sorte d'ovni. Je m'interroge, dans ma bibliothèque si mes livres étaient classés par genre, dans lequel le classer : religion, essai, racisme, roman d'anticipation.... ?

Beaucoup de choses me gênent et me troublent  dans cet ouvrage, notamment :

La forme : style embrouillé, lourd, des longueurs. Ce livre aurait mérité de sérieuses relectures et corrections.

Le fond : Le thème des discussions  entre Elyas  son oncle Omar et son cousin Khalid  sur les religions et  l'aspect  "convenable" des intégristes religieux m'ont  dérangée, indisposée, et ce d'autant plus que s'ouvre aujourd'hui le procès des attentats du 13 novembre 2015.

La quatrième de couverture n'est pas vraiment le reflet de ce roman. Sans nier l'importance de Safia, elle n'est pas le fil conducteur de cette histoire.


 


 

 


dimanche 5 septembre 2021

LOSTE MAN (Jane HARPER)

Pas question de  résumer ce livre. Des babélios très compétents , et comme dirait ma petite fille de leurs critiques si elle les avait lues (elle n'a que onze ans) "c'est trop bien". Sans vouloir blesser personne,1er prix de la meilleure critique à jeanfrancoislemoine.

Lost Man, un excellent roman comme nous aimerions en rencontrer souvent. 

Nous sommes en Australie, dans une région où l'été (en décembre pour nous) il fait une chaleur mortelle (dans les 45 degrés minimum). Un homme est retrouvé mort de soif alors que sa voiture pleine de provisions se trouve à quelques kilomètres. Son frère aîné, marginalisé par la "vox populi" pour une erreur de jeunesse, s''interroge. Il questionne, regarde, fouille,  écoute les autre membres de la famille....

Tout l'intérêt de cet ouvrage tient en grande partie à une sorte de huis-clos familial.

A lire impérativement par ceux qui aiment les très bons romans...

Question : "Canicule" de la même autrice est-il aussi passionnant ? (question intéressée avant de le commander !)


vendredi 3 septembre 2021

CELLE QU'IL ATTENDAIT (Baptiste BEAULIEU)

Une de mes amies, fan de Baptiste Beaulieu, connaissant ma passion pour la lecture a décidé de me prêter "Celle qu'il attendait". J'ai accepté sa proposition n'ayant jamais lu d'ouvrage de cet auteur. 

Une erreur ? Honnêtement, j'avoue m' être ennuyée. J'ai lu l'ouvrage jusqu'à la dernière page  sans vraiment accrocher,  sans doute perturbée par les changements de style, de polices de caractère, de mise en page du texte... Pourtant l'histoire en soi est belle. C'est un conte mélancolique. L'amour entre ces deux blessés de la vie est bouleversant. Eugénie et Joséphin sont  de beaux personnages attachants. 

Conclusion : Trop cartésienne, je manque sans aucun doute de poésie 😢



 

L'ESCALIER DU DIABLE (Dean KONTZ)

 

"L'escalier du Diable" troisième tome de la série Jane Hawk. J'ai lu les deux premiers....une lecture qui ne s'oublie pas. Angoisse et stress sont au programme !

Informée de l'ambiance des ouvrages de Dean Kontz j'affronte  le tome 3. Le quatrième est déjà dans ma PAL. Le cinquième et dernier ? pas encore traduit. Je ne vais  pas être déçue, c'est le moins que je puisse dire.

Pour une petite mise en bouche avant d'attaquer le principal, l’auteur  raconte la triste histoire de jumeaux japonais qui ont eu le malheur de croiser deux "méchants" Jergen et Dubose. Ces deux personnages sont chargés principalement de retrouver Jane en cavale et son fils Travis caché chez des amis.

Le programme de Jane  mettre hors d'état de nuire  deux demi-frères Simon Yegg et Booth Hendrickson, membres importants de la secte secrète des Arcadiens. L'aventure est loin d'être une promenade de santé pour Jane. Elle devra gravir l'escalier du diable.

La lecture de la dernière page du livre ne calme ni l'angoisse ni le stress accumulés durant la lecture des 432 pages.

J'attends  d'avoir lu trois ou quatre autres livres moins inquiétant  avant de m'attaquer au quatrième tome.


lundi 23 août 2021

UN JOUR CE SERA VIDE (Hugo LINDENBERG)

 Pensive, perplexe...voilà ce que j'ai ressenti en fermant "un jour ce sera vide". Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette histoire.

Le narrateur est un enfant de 10 ans. Or la richesse de son vocabulaire comme  celle de certaines de ses réflexions me paraissent très au-dessus de celles  d'un enfant de CM2. Quelques exemples :

 " chaque seconde nous rapproche du moment où il faudra dévoiler plus de soi qu'on ne voudrait..." p.14

"Mais un péril plus grave que les effluves de la folie me guette alors que ma grand-mère vient d'allumer son transistor pour donner du volume à notre présence." p.71 

"Je récite "Le Dormeur du Val", ça ne suffit pas non plus. Je vois les grains de sable qui collent aux méninges humides du jeune soldat, déplacé de la mousse luxuriante de son trou de verdure à la stupeur horizontale de la plage" p.123.

 L'histoire de ce petit narrateur me dérange car il déclenche chez moi un sentiment que j'apprécie peu , la pitié. Malgré l'amour qu'il a pour sa grand-mère, il est bien seul : sa mère n'est plus et  son père est un grand absent. Le temps d'un été il trouve un ami, ce qui devrait lui permette de vivre quelques moments heureux auprès d'une famille "normale". Personnellement  je ressens le contraire. J'ai impression que le fossé entre sa vie et celle des familles "normales" s’agrandit. Il semble avoir de plus en plus conscience de sa différence. Serait-ce une explication pour le dernier chapitre ?

Un peu déçue par ce livre dont j'attendais autre chose.

L'INSOUTENABLE LEGERETE DE L'ETRE (KUNDERA)

 Déjà une dizaine de jours que j'ai terminé ce livre, au programme du prochain café littéraire auquel je participe. Je me sens totalement incompétente pour  rédiger une chronique. Je n'ai sans doute pas réussi à tirer  la "substantifique moelle" de cette œuvre. Il faut savoir reconnaître ses limites.😢

Malgré cela j'ai apprécié la lecture de cet ouvrage. Les quatre principaux protagonistes m'ont semblé  être  des personnages intéressants,  remarquables bien que très dissemblables.  Le contexte historique ravive des souvenirs de l'année 1968, année riche en événements dans une grande partie du monde, particulièrement à Prague.  

 

 


mercredi 11 août 2021

MORT A BOUT DE COURSE (Jean-Marie BIETTE)

 Erwan Sauzon est en tête de la course Globe Race. A quelques centaines de mètre de l'arrivée le skipper devrait  se trouver  sur le pont pour saluer la foule qui l'acclame. Erwan est invisible, famille et officiels s'inquiètent. L'équipe technique monte à bord. Erwan est affalé sur la table à cartes. Il est mort.

Une enquête est ouverte pour connaître les cause du décès. Elle est confiée au commissaire Rochard, soutenue par Madame la Procureur.

 Ce polar plus léger que sérieux nous balade d' interrogatoires en déplacement professionnel et gastronomique, de règlements de compte familiaux en histoire de malversations, de navigation le long des côtes bretonnes en visite de Belle-île, de garde à vue en bonnes tables.... sans oublier une  discrète intervention politique. L'enquête aboutira.

Court roman  (214 pages) sympathique, lecture agréable.

 


lundi 9 août 2021

PURGATOIRE DES INNOCENTS (Karine GIEBEL)

 La 638eme   et dernière page  de ce roman lue,  j'ai pensé  spontanément à la  réplique culte des Tonton flingueurs : " Faut reconnaître, c'est du brutal"...

"Purgatoire des innocents" est le troisième  ouvrage de Karine Giebel que je découvre. J'ai l'impression d'une montée en gamme dans l'horreur, la violence morale et physique par rapport à mes deux précédentes lectures.*

Le début est assez classique : Le 4 novembre le braquage d'une bijouterie par quatre truands tourne mal. Une vétérinaire, Sandra, prise en otage dans sa maison, a pour ordre de soigner la blessure de William, le jeune braqueur. Environ un tiers de l'ouvrage de parcouru.

Le 7 novembre à 2h 45, retour de déplacement du mari de Sandra. Renversement de situation. Les preneurs d'otage sont pris à leur propre piège. Ils rejoignent deux jeunes victimes d'enlèvement. Basculement dans le cauchemar.

Le niveau du suspens explose. Les deux derniers tiers se déroulent sur sept jours. Je dévore les 400 dernières pages. Il faut s'accrocher et résister à l'envie de se  jeter sur les dernières pages. Certains passages sont difficilement supportables. Je tiens le coup. De l'émotion dans les dernières pages.

Conclusion : excellent thriller - personne sensible s'abstenir. 

*juste une ombre -  toutes blessent, la dernière tue.

samedi 7 août 2021

L'IDOLE (Robert MERLE)

D'un fait réel - l'histoire d'amour entre Vittoria Accoramboni  et  Paolo Giordano Orsini - Robert Merle propose  un excellent roman historique.

Le cadre l’Italie du XVIeme siècle.  Rome sous les pontificats de Grégoire XIII puis de Sixte Quint. Les Medicis -belle famille de Paolo -  très influents notamment auprès de Grégoire XIII.

La très belle Victoria  entame un liaison avec Paolo. Mariée à Francesco Peretti c'est une femme adultère, situation insupportable dans un monde dominé exclusivement par les hommes, notamment les religieux.

En 1585, Veufs ils obtiendront de Sixte Quint l'autorisation de  régulariser la situation.

La construction de l'ouvrage est très intéressante. Outre 14 chapitres, l'histoire nous est contée par les vingt protagonistes principaux. Les événements sont présentés en fonction du clan auquel appartient le narrateur. 

Très bon livre qui fait passer d'excellentes heures de lecture.





JE VOUDRAIS PAS CREVER (Boris VIAN)

 L'édition Livre de poche comporte vingt trois poèmes, écrits par Boris Vian entre 1951 et 1953. Ils ont été réunis dans un ouvrage quelques années après le décès de l'auteur (1959).

Ce livre avait été choisi  par l'animatrice du café littéraire en 2017. J'étais un peu ennuyée . En effet, j'ai un problème, je ne sais pas lire la poésie. J'avoue, c'est un handicap !  En revanche j'aime écouter les belles voix  qui disent les poèmes. Pour l’œuvre de Boris Vian  il suffit de se reporter sur YouTube. J'avais ainsi pu  préparer la séance en écoutant, tout en ayant le livre sous les yeux, non seulement la voix de l'auteur  mais aussi celles Serge Reggiani, Jean- louis Trintignan, Mouloudji.

Dans ces vingt trois  poèmes Boris Vian  abordent plusieurs thèmes : la mort, la tristesse, le mal de vivre mais aussi de l'amour de la vie. Textes surréalistes, inventions verbales, humour.


vendredi 6 août 2021

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS (Jules VERNE)

 J'avoue avec un peu de honte que, jusqu'à récemment, je n'avais jamais lu Jules Verne. A ma décharge il est possible que lorsque j'étais jeune (il y a longtemps) Jules Verne était peut-être considéré comme un auteur pour garçon ?

Considérant qu'il n'y a pas d'âge pour le découvrir, je me suis décidée à le lire*. J'ai choisi "le Tour du Monde en 80 jours". 

Au cours de cette lecture  je retrouve mon âme d'enfant. Je pars  à l'aventure avec Philéas et Passepartout. Je suis contente quand Frog respecte son calendrier, je tremble quand le train ou le bateau partent sans lui et ses compagnons. J’aimerais dénoncer  Fix, (ben oui, c'est le méchant). Je m'attendris devant l'amour discret d' Aouda pour Philéas, etc.

Le récit du voyage est enrichi  par des anecdotes, des rencontres, des descriptions de paysages agreste et urbains,  de personnages....

Conclusion : Lecture agréable et sympathique.

*Lu sur tablette. Livre gratuit relevant du domaine public.

UN ROI SANS DIVERTISSEMENT (Jean GIONO)

 De Jean Giono j'ai lu  il y a quelques années déjà "Le  Hussard sur le Toit". J'avais apprécié cette lecture.

C'est pourquoi en ouvrant "un roi sans divertissement" je pensais trouver quelques heures de lectures intéressantes. C'est plutôt le contraire qui s'est passé. Je me suis  ennuyée. Le talent de l'auteur ne pouvant être mis en cause, j'en conclue que suis passée à côté de l’œuvre.

Les pages concernant les disparitions et leurs conséquences ainsi que celles sur  la chasse au loup m'ont relativement intéressée. Je  me suis  perdue à partir des pages où apparait le personnage de Saucisse. 

Même si je n'ai pas compris le projet de l'auteur je n'ai pas abandonné le livre, je l'ai terminé.

peut-on me conseiller un titre plus facile de Jean Giono à lire ?

 



samedi 24 juillet 2021

TU NE ME DIS PAS TOUT (Kimberly McCREIGHT)

 Au fur et à mesure de ma lecture mon avis s'est modifié pour cet ouvrage. Pourquoi ?

Style plutôt plat, les premières pages n'accrochent pas vraiment. Je m'interroge ? je continue ou j'abandonne le livre ? (il reste encore près de 500 pages à lire). Je décide de continuer. Je ne le regrette pas, non pas pour l'histoire en elle-même mais pour la manière dont  l'autrice représente  ses personnages, particulièrement les femmes.

L'histoire se déroule à New York dans un quartier pour riches. Tout le monde se connaît. Les enfants sont inscrits dans la même école. Comme c'est les vacances ils sont partis des centres de vacances. deux fait-divers :

-  Les données personnelles des parents d'élèves ont été piratés. Chantage aux familles.Une enquête est en cours.  

- Miranda, l'une de jeunes femmes, est retrouvée morte au  pied de son escalier. Soupçonné le mari confie sa défense à une avocate, son ancienne compagne de fac.

Si ce roman n'est pas inintéressant c'est du à la manière dont est traitée  la personnalité des protagonistes. Derrière l'image habituelle de   "réussite à l'américaine" l'autrice révèle des femmes et des hommes fragilisés par un ensemble de causes : jeunesse fracassée, échecs professionnels, chômage,  situations personnelles difficiles, alcoolisme...

Une remarque : Ce roman n'est pas tout à fait à la hauteur des critiques reportés en quatrième de couverture !



lundi 19 juillet 2021

LE CREPUSCULE ET L'AUBE (Ken FOLLETT)

 Mes premières lecture des ouvrages de Ken Follett ont été  ses romans d'espionnage. Puis en 1990 j'ai lu "les piliers de la terre". C'est assez loin dans ma mémoire mais je me souviens que j'avais apprécié.  De nouveaux livres sont venus compléter la fresque de Kingsbridge. J'ai lu les deux derniers. En 2017 "une colonne de feu". J'ai beaucoup aimé, c'est la raison pour laquelle j'ai acheté l'an dernier "le crépuscule et l'aube".

Pour ce dernier ouvrage c'est un peu la déception. Si le style de l'écrivain est très agréable, fluide et un peu journalistique dans la narration des événements, l'histoire est un peu faible. Autant j'avais apprécié dans la colonne de feu le mélange  entre fiction et faits historiques, autant dans ce dernier ouvrage l'Histoire avec un grand H est assez discrète - elle nous permet juste de situer la vie à cette période -  toute la place étant laissée à la fiction. 

Sur Babelio beaucoup de critiques ont résumé l'histoire de Ragna et d'Edgar. Il est inutile d'en ajouter une de plus. 

En conclusion un peu d'ennui parfois pendant la lecture des 848 pages.

Dans ma PAL en attente d'être lus  deux  autres ouvrages de Ken Follett : "la Marque de Windfield" et "la Chute des Géants".

LA NUIT DU RENARD (Mary HIGGINS CLARK)

L'envie soudain de se plonger dans  un vieux et bon thriller m'a conduit à aller rechercher dans ma bibliothèque " la Nuit du Renard".  De  mémoire c'était  mon premier contact avec Mary Higgins Clark. A mon avis l'un des meilleurs.  C'était au début des années 80. Sa lecture m'avait captivée....près de quarante ans plus tard, je ne l'ai pas oublié.

Je viens de le relire avec énormément de plaisir. Avec cependant un peu moins de stress et d'angoisse que la première fois. Je me souvenais de la fin !

Ayant lu par la suite de nombreux ouvrages de cette autrice, je reconnais que très peu m'ont laissé un souvenir aussi fort.


jeudi 15 juillet 2021

L'HOMME DE CESAREE (Françoise CHANDERNAGOR)

Dans une vidéo sur YouTube enregistrée lors de l'édition 2021 de Lire à Limoges, Françoise Chandernagor parle de  "L'homme de Césarée" et confirme qu'elle est en train d'écrire le  quatrième tome de  la série"La reine oubliée". Il devrait paraitre au printemps 2022.  Rappel entre les tomes 2 et 3, il s'est écoulé presque 10 ans.

 Dans "L'Homme de Césarée", sur décision d'Auguste, Séléné, fille de Cléopâtre et Marc Antoine, doit épouser Juba II, Roi de Maurétanie. Coup de chance, il est beau (voir son buste sur  wikipédia !)  riche et cultivé. 

L'autrice  raconte leur histoire  mêlant intelligemment réalité historique et fiction. Ce sont les pages les plus intéressantes. F. Chandernagor qui a constitué pour écrire cette saga une documentation phénoménale  veut en faire profiter ses lecteurs. Malheureusement  la  masse de documentation concernant non pas le couple Séléné/Juba mais la famille d'Auguste  phagocyte  la fiction.  C'est pourquoi j'ai souvent  décroché. Le récit des événements familiaux orchestrés par  Don Corleone😂 ...pardon  par Auguste  : mariage, divorce, remariage, enfants arrachés aux mères, adoptés ensuite etc... ne m'ont pas particulièrement passionnée.

Conclusion un peu de déception. Le résultat n'est pas à la hauteur des dix années d'attente entre les tomes 2 et 3.

 


lundi 12 juillet 2021

LA VIE DISSIMULEE (Marinca VILLANOVA)

 L'histoire est racontée par Nina, (une petite fille  de 6-7 ans au début de l'histoire, 12-13ans à la fin). Elle a un grand frère, Étienne.  Les parents sont séparés. Le père qui a perdu son droit de visite ne donne pas signe  de vie. La mère totalement dépressive  passe ses journées couchée. Étienne qui vit mal cette situation est envoyé en pension. L'entourage proche n'est pas très présent. Si la grand-mère paternelle s'est occupée des enfants les premiers jours de la séparation ( le père a disparu, la mère est hospitalisée) les grands-parents maternel, en dehors de régler le loyer de l'appartement et d'envoyer un peu d'argent à Noël,  ne s’intéressent pas au quotidien des petits-enfants. Nina est seule. Malgré son jeune âge elle doit veiller sur sa mère, assurer le quotidien, vérifier les comptes... et avoir une vie scolaire normale.

Après 6 ans de silence Nina accepte de passer quelques jours de vacances dans la nouvelle famille de son père. Retrouvailles réussies ou manquées ? la réponse n'est pas donnée.

J'ai fermé le livre un peu déconcertée. L'autrice ne donne pas de clé. Aucune information sur le couple avant la séparation. Pourquoi cette séparation aux conséquences si lourdes pour les enfants ? Je m'interroge sur la personnalité de la mère : dépressive et mélancolique ou partiellement simulatrice ?  En conclusion je constate que, Nina mise à part, c'est pour le père que j'ai le plus d'empathie.

Merci à Babélio et aux Éditions Eyrolles de m'avoir adressé ce livre. De plus j'ai eu la chance d'assister à la  réunion, organisée par Babélio dans ses locaux, avec Marinca Villanova. Nous étions une vingtaine de Babélios...majoritairement des femmes. Rencontre intéressante et sympathique.

samedi 3 juillet 2021

LES TRIBULATIONS D'UN FRANCAIS EN FRANCE (Philibert HUMM)

Lecture très divertissante en deux parties.

 Première partie : l'auteur propose  un tour du Monde, en combi volkswagen de quarante d'âge,  sans quitter le territoire français.  Douze destinations sont au programme. Citons à titre d' exemples Coutances la Tolède du Cotentin, Rustrel le Colorado du Luberon. Avec les descriptions surprenantes de Philibert et l'imagination débordante du lecteur le voyage est réussi !

Dans la deuxième partie, avec une pancarte sur laquelle est indiquée "n'importe où",  Philibert se déplace en auto-stop. Qu'importe la destination, l'essentiel ce sont les rencontres. Quelle belle diversité dans les propos échangés avec le panel de conducteurs/conductrices rencontrés. Un vrai festival.

Une lecture qui s'effectue avec plaisir et le sourire aux lèvres. Le style est réjouissant. 

Merci à Babélio et aux Éditions Rocher de m'avoir adressé ce livre.


samedi 26 juin 2021

LE CONSENTEMENT (Vanessa SPRINGORA)

 Témoignage terrible !

 A l'approche de la cinquantaine Vanessa Springora  trouve le courage de raconter son histoire. Dans les années 1980 elle a des relations sexuelles  avec G M, 50 an, alors qu'elle n'a que 14 ans. Sa  liaison avec l'écrivain pervers et pédophile ne semble pas avoir ému beaucoup le milieu intello-germanopratin dans lequel  elle évolue du fait de l'activité de sa mère. L'échange entre G. Matzneff et Denise Bombardier dans Apostrophe en 1990 en dit long sur le milieu littéraire parisien.

Pendant plusieurs mois elle croit qu'il s'agit d'amour jusqu’au jour où, en l'absence de G M, elle décide de lire ses livres interdits : "la pornographie de certains passages, à peine dissimulée sous le raffinement de la culture et la maitrise du style, me donne des haut-le-cœur....... le venin est entré, et il commence à se répandre."

 Malgré les années il semble difficile d'effacer le passé : "je pense plutôt qu'il est extrêmement difficile de se défaire d'une telle emprise, dix, vingt ou trente ans plus tard. Toute l’ambiguïté de se sentir complice de cet amour qu'on a forcément ressenti, de cette attirance qu'on a sois-même suscitée nous lie les mains plus encore que les quelques adeptes qui restent à G. dans le milieu littéraire."

Livre à lire.

 


LES PETITS DE DECEMBRE (Kaouther ADIMI)

 J'aurais aimé que ce charmant petit livre se termine "bien" comme les contes de mon enfance. C'était sans compter sur l'orgueil de deux généraux et la lâcheté des grands.

Ines, Jamyl et Madhi sont trois enfants . Ils aiment jouer au foot sur le terrain vague situé au milieu de la cité du 11 décembre habitée par des familles de militaires. Malheureusement deux généraux, proches de la retraite, ont décidé de construire leurs villas sur ce terrain. Malgré leur détermination et leur courage les trois petits résistants perdent la bataille, mais peut-être pas la guerre  ! Ils ont semé quelques  graines d’espoir...

Merveilleuse histoire qui ensoleille un après-midi de lecture.

jeudi 24 juin 2021

JUSTE UNE OMBRE (Karine GIEBEL)

Merci aux Babélios qui m'ont conseillé la lecture de "juste une ombre".

Déjà six cent vingt quatre critiques "babélio" !

  • Thriller excellent
  • Personnages principaux :

- Une ombre : réelle ou imaginaire ?

- Cloé Beauchamps : belle femme ambitieuse - peu sympathique -   paranoïaque ou victime d'un psychopathe ?

- Alexandre Gomez : commandant de police -  anéanti suite au décès de son épouse - propose de l'aide à Cloé.

  •  600 pages qui se dévorent et dans lesquelles s’entremêlent  ambition, jalousie , drame, violence, suspens, angoisse...

Excellent roman. 

 

dimanche 20 juin 2021

L'EMPREINTE (Alex MARZANO-LESNEVICH)

Difficile de dire mon ressenti à la lecture de ce livre : je l'ai aimé et détesté, j'ai apprécié de nombreux passages et bougonné après des longueurs et répétitions. 

Les sujets abordés sont douloureux : inceste, pédophilie et peine de mort.  Avec talent l'autrice étudie en parallèle  l'affaire Jeremy/Ricky et son propre vécu au sein de sa famille légèrement "déglinguée".

L'ampleur du travail - que certains comparent à celui de Truman Capote pour Sang-Froid - effectué par  A. Marzano- Lesnevich pour son premier  ouvrage  est colossal : Que de jours et d'heures passés  à lire, regarder  et annoter les nombreux documents liés au crime de Ricky. Chapeau l'artiste !!!!!

Pour compléter la lecture je suis allée sur internet pour voir des photos de l'affaire (la maison du crime, Ricky  et Jeremy - photo décrite dans le livre) ainsi que celle  d'Alex. Curiosité ou maladresse ?

Ce livre est au programme de mon prochain "café lecture". voici le message que j'adresse à une des participantes qui en commence la lecture : "L' Empreinte n'est pas facile, beaux sujets, mais difficile. Des longueurs et des répétitions. Par moment on aime ce livre ( c'est une histoire vraie). Par moment on est saturé d'informations. Compliqué, mais globalement positif. Bonne lecture."

jeudi 10 juin 2021

BEL-AMI ( Guy de MAUPASSANT)

Changer d'époque littéraire, lire un roman du 19eme siècle œuvre d'un grand écrivain, quel  moment sympathique. Joignant l'utile (challenge solidaire 2021) à l'agréable, j'ai opté pour "Bel-Ami" de Guy Maupassant. (Lu sur tablette).

 Nous sommes en 1885. La IIIe république est très jeune.

 Partie I : Georges Duroy, arrivé de la campagne normande, occupe un travail peu intéressant et peu rémunérateur. Il rencontre un copain de régiment, Charles Forestier, qui va l'aider à devenir journaliste.  Il veut  réussir. Jusque là rien d'anormal. Le personnage est presque sympathique.

Partie II: Transformation du personnage. De petit ambitieux, il se transforme en  opportuniste, en arriviste. Il est  prêt à tout  pour atteindre son but : être riche, puissant et reconnu. Aidé par un physique agréable et  une parole facile, il use de son charme auprès de femmes en mesure de l'aider. Il les manipule,  leur fait croire qu'il est amoureux et  les laisse tomber quant elles ne lui sont plus utiles. Georges Duroy est un personnage antipathique et odieux.

Guy de Maupassant situe son œuvre dans  le milieu bourgeois parisien de la dernière partie du 19e siècle dans lequel combinent et complotent  politiques, journalistes, banquiers et affairistes. Corruptions,  malversations, abus tout est bon pour "réussir". Les femmes sont traitées comme des objets au service de ces messieurs.

Lecture intéressante, style excellent.


mercredi 9 juin 2021

CONFUSION (tome 3 de la Saga des Cazalet) Elizabeth Jane HOWARD

"Confusion", troisième tome de la saga des Cazalet, couvre la période mars 1942 - mai 1945. Après la disparition de Rupert en France en 1940, la famille est de nouveau éprouvée par le décès de Sybil des suites d'un cancer.

Big et la Duche vivent toujours à Home Place en compagnie de Villy et Zoé, leurs belles-filles et des plus jeunes enfants de la famille. Les autres membres vivent  à Londres, notamment les trois cousines, Louise, Polly et Clery.  Louise est mariée , mère de famille, mais pas très épanouie. Polly et Clery entrent dans l'âge adulte.  Elles apprennent la dactylo puis  cherchent du travail.  A peine adultes  l'amour est pour elles une grande question et  une énigme. Elles sont très attachantes, notamment Clary dans sa croyance en la survie de son père.

Tout au long des quatre cent quatre vingt pages l'autrice raconte également ses autres personnages. Ils sont nombreux, évoquons-en quelques uns.  Edward trompe et ment à son épouse, Hugh ne réussit pas à faire son deuil de Sybil, Rachel se consacre toujours à ses parents et à l'entreprise familiale au détriment de Sid, Zoé, épouse ou veuve de Rupert, tombe amoureuse d'un journaliste américain.....(pages  difficiles lorsque Jack parle  de ce qu'il a vu lors de l'ouverture des camps de concentration.) 

N'oublions pas Archie.. D'un rôle très secondaire dans le tome II, il se retrouve dans le tome III  personnage clé de la famille Cazalet. Archie , ami de Rupert, est un homme sympathique,  célibataire et amoureux éconduit de Rachel.   Il se retrouve d'être non seulement l'ami, mais aussi le conseiller, le confident, le presque directeur de conscience de la grande majorité des membres de  la tribu Cazalet.

Elisabeth Jane Howard avait soixante ans lorsqu'elle écrivit cette saga. S'est-elle inspirée de sa propre vie pour écrire cet ouvrage ?  Difficile à dire car internet donne peut d'information sur la vie de l'autrice  Toutefois on constate qu'elle fait naître Louise en 1923 (sa propre date de naissance). Elle souhaitait devenir actrice de théâtre, projet abandonné du fait de la déclaration de guerre en 1940. Elle choisi ensuite l'écriture.

La lecture de cette saga est non seulement un plaisir mais aussi documentaire en nous racontant la vie d'une famille bourgeoise aisée pendant une période importante dans l'histoire non seulement anglaise mais mondiale.

samedi 5 juin 2021

PAR ACCIDENT (Harlan COBEN)

 Il y a quelques années je lisais régulièrement  le dernier Coben paru.  je me suis lassée. En début d'année j'ai reçu, gratuitement, d'un Club de lecture  "Par accident".  J'ai  renoué avec H. Coben.

Nap (Napoléon)  Dumas est un jeune inspecteur de police. Célibataire, il vit seul dans la maison familiale dans le souvenir de son père et surtout de Léo, son jumeau, décédé  accidentellement il y a 15 ans. Nap ne croit pas à la thèse de l'accident.

Rex, policier et ami d'enfance de Nap et Léo, est abattu lors d'un contrôle. Sur les lieux du drame sont trouvées les empreintes de Maura, l'ex-petite amie de Nap, disparue le jour du décès de Léo. Bien que l'affaire ne relève pas de son secteur, Nap décide d'enquêter de son côté : Un lien existe-il entre le meurtre de Rex, le club des conspirateurs et  la mort de Léo ?  

Vous le saurez en lisant "par Accident " !

Bon livre, agréable à lire. Nap est un personnage  attachant et sympathique. Les ingrédients d'un bon polar sont présents : Suspens, violence,  rebondissements.     


 

mercredi 2 juin 2021

OU VAS-TU, PETIT SERAPHIN ? (Rosalie BIRD - Claire BURON)

 Dans le cadre de l'opération Masse Critique Jeunesse et jeune adulte, je viens de recevoir l"Où vas-tu, petit Séraphin ?" pour enfant de 2 à 4 ans. Merci à Babélio et aux éditions "la Pimpante".

L'histoire est charmante, bien adaptée à l'âge. Les dessins sont frais. Petit Séraphin est très réussi. Les petits animaux jouant  tout au long des pages sont adorables.

Comme Séraphin, Mathis, mon petit fils a la chance d’avoir un jardin pour jouer et s'émerveiller devant la nature. Pour ses trois ans, qu'il fêtera dans quelques jours, je vais lui offrir ce bel album.


vendredi 28 mai 2021

LE FLEUVE DE FEU (François MAURIAC)

Il y a bien longtemps que je n'ai pas ouvert un ouvrage de François Mauriac.  "le fleuve de feu" se trouvait dans ma bibliothèque . J'ai décidé de  le lire pour alimenter  le challenge Solidaire 2021.

Écriture agréable mais sujet légèrement ennuyeux : Séducteur et débauché Daniel, en vacance dans un petit hôtel des Pyrénées, est attiré par Gisèle. La jeune femme est  rejointe par son amie Lucile accompagnée d'une petite fille. Daniel découvre que Gisèle n'est pas  "la pure jeune fille" qu'il désirait mais la mère de la petite fille. Lucile est le chaperon ou la conscience qui veille sur Gisèle "Elle (la petite fille) était cet enfant, la faute incarnée de Gisèle, sa faiblesse inguérissable, son péché mortel mais à jamais vivant...". 

Ce livre est paru en 1923. Son premier titre "la pureté perdue" en dit long sur les mentalités de l'époque. Il  est beaucoup question de religion, de pureté, de honte, de péché.


jeudi 20 mai 2021

TOUTES BLESSENT, LA DERNIERE TUE (karine GIEBEL)

 L'autrice Karine Giebel m'était totalement inconnue.  C'est après avoir lu la critique de NathalC sur "toutes blessent, la dernière tue" que m'est venu  le désir de connaître l'autrice et son livre. 

Quelle découverte ! Quel choc ! avec une histoire monstrueuse, Karine Giebel  nous offre un ouvrage magnifique et bouleversant. 

Tama est une jeune fille courageuse, douée d' une force intérieure exceptionnelle. Transférée en France à l'âge de huit ans "pour un meilleur avenir" elle sera en réalité  l' esclave de la famille Charandon puis de Mejda. Elle subira dans ces deux foyers de multiples et indicibles sévices psychologiques et physiques. 

Une consolation pour Tama,  malgré sa grande part d'ombre le jeune Izri sera son grand amour.

En parallèle à l'histoire de Tama, l'autrice nous dit celle de Gabriel. C'est un homme sombre, solitaire et mystérieux. Son  quotidien sera transformé après avoir croisé celui des  deux petites esclaves marocaines Tayri et Tama

Comme dans tout thriller, les armes à feu et les couteaux seront de sortie !

Je n'ai pas vu passer les 786 pages, elles se tournaient toutes seules. 

Rares sont les livres qui donnent autant l'envie de hurler, de crier, et même de vouloir cogner.  On a le cœur au bord des lèvres  à la lecture des tortures physiques et morales  pratiquées en France par des gens, apparemment normaux, sur des enfants. Comment peuvent-ils les faire travailler  près de 20 heures par jour, en les privant de nourriture,  d'espace de couchage et de rémunération. 

Ne pas oublier côté horreur  les  petites frappes qui  ne sont pas en reste pour faire subir également les pires sévices aux jeunes filles.

On pourrait se rassurer en se disant que cet ouvrage est juste une fiction. Malheureusement Karine Giebel nous rappelle  dans un  petit  billet en annexe du livre "aujourd'hui, la servitude domestique existe en France. C'est malheureusement une réalité....ces drames humains n'existent pas seulement dans le monde diplomatique ou les beaux quartiers. Mais aussi dans les pavillons de banlieue et les cités défavorisées."

Qui peut me conseiller le titre d'un deuxième livre de Karine Giebel ?

dimanche 9 mai 2021

LA VALLEE (Bernar MINIER)

 Sixième aventure de Martin Servaz que je lis... une des meilleurs, ex æquo avec Glacé et le Cercle , loin devant, dans l’ordre : Sœurs, Nuit et n'Eteins pas la lumière.

Marianne, la femme qu'il a aimée, il y a huit ans,  l'appel au secours. Martin  abandonne sans explication (son nouvel amour) Léa, dépose son fils chez son ancien collègue, et se précipite à l'endroit d'où est parti l'appel.

Rien n'est simple ! que se passe-t-il :  une abbaye perdue dans la nature, un petit village, des meurtres horribles, une psychiatre, des gendarmes locaux, des  gamins, un corbeau, une capitaine de gendarmerie envoyée sur place,etc....et Martin Servaz.

Martin, flic rétrogradé malgré ses " états de service remarquables", en attente de son conseil de discipline..Cela ne l’empêche pas de, et de son propre chef, de décider d' assister Irène, la capitaine de gendarmerie. 

Que le lecteur soit prévenu : le rôle de Martin dans ce thriller ne peut pas être assimilé à une sinécure !

Le lecteur se trouve embarqué sur plus de 500 pages, pas question de s'endormir  (je lis le soir dans mon lit) : violence, suspens, angoisse... Pas de doute La Vallée est un excellent roman.

Toutefois, malgré les cinq étoiles que j'ai mises un petit bémol : le côté un peu Bisounours des 8 dernières pages...sans doute pour permettre au lecteur  de décompresser après 562 pages angoissantes !!!!


mercredi 5 mai 2021

LA PIERRE DU REMORD (Arnaldur INDRIDASON)

 La Pierre du Remord est le vingt-deuxième roman d'Arnaldur Indridasson, et c'est le vingt-deuxième que je lis. Inutile de  préciser que j'apprécie beaucoup cet auteur 😍.

Pour la troisième fois nous retrouvons Konrad, policier en retraite.  

Comme dans chaque livre d'Indridason sont abordées  plusieurs affaires récentes ou anciennes. Elles nous sont racontées sans hiérarchie ni chronologie. Le passé et le présent se côtoient. Quelles sont ces affaires ?

- Valborg, une femme âgée, demande à Konrad de l'aider à retrouver l'enfant qu'elle a du abandonner à la naissance. Il aurait quarante-sept ans. Fille ou garçon ? Konrad refuse. Peu de temps après elle est assassinée chez elle. Marta, ancienne collègue de Konrad est chargée de l'enquête.

- De son côté Konrad, regrettant le refus qu'il a opposé à Valborg, décide  de rechercher l'enfant.

 - Konrad et Eyglo sont toujours préoccupés par les escroqueries de spiritisme de leurs pères respectifs. Ils s'interrogent sur l'affaire Stella.

- Konrad est toujours à la recherche de la moindre information qui lui permettra de connaître l'identité de l'assassin de son père.

Toutes ces affaires permettent à l'auteur d’aborder des questions sociétales et leurs conséquences sur les victimes : le viol, l'abandon des enfants, les sectes religieuses opposées à l'avortement, les violences conjugales, le chômage et son corolaire la pauvreté. Il aborde également les transformations, souvent brutales, des villes ainsi que le développement du tourisme de masse.

Le personnage de Konrad m'a semblé  plus agressif dans ses rencontres avec les témoins - Est-ce du au fait que retraité il est à la limite de la légalité ? - mais également plus sombre. 

Conclusion:  un livre excellent.

L'IMMORALISTE (André GIDE)

Immoraliste : Caractérisé par l'immoralisme, par des principes contraires à la morale ou qui en dévie. (Le Robert).

Peut-on ou doit-on appliquer cette définition à Michel, le narrateur de ce bref roman?  Je ne connais pas la réponse.

André Gide a trente-trois lorsqu'il écrit cet ouvrage. Sept ans plus tôt il a épousé sa cousine Madeleine, de santé fragile. Leur mariage n’aurait pas été consommé.

l'Immoraliste n'est pas ce que l'on peut appeler un roman autobiographique mais  il y a des ressemblances entre la fiction et la réalité.  

On ne  s'attache pas au personnage de Michel. Brillant intellectuellement, il est égoïste et antipathique. Durant   leurs voyages, il abandonne  son épouse à l'hôtel lui préférant la compagnie de jeunes garçons. 

Il y a cependant un passage (1er chapitre de la deuxième partie) où Michel semble un peu sympathique. A cheval, en compagnie du jeune Charles,  il découvre son domaine et les paysans qui y travaillent.

En dehors d'une écriture que l'on ne rencontre plus en 2021 - se croisent avec élégance des verbes conjugués aux passé simple et passé antérieur - je n'ai pas trop apprécié cette lecture.

mardi 4 mai 2021

SAISON SECHE (Peter ROBINSON)

"Saison Sèche" est la deuxième enquête de l'inspecteur Alan Banks que je découvre. Elle date de 1999. La première "la vallée des ténèbres"  était paru10 ans plus tôt. En 1989, pour Banks pas de problème professionnel et une vie privée épanouie : une épouse, deux jeunes enfants. En 1999, sa carrière stagne -il est dans le "collimateur" de Riddle, le directeur du service - Sandra a demandé le divorce, son fils préfère la musique aux études d’architecture, sa fille traverse la France avec des copines.

Riddle lui confie une enquête : des ossements viennent d'être trouvés au fond d'un lac asséché suite à un été chaud. Un village avait été englouti sous un lac de retenu. Banks aura pour assistante, le major Annie Cabbot. Tous les deux ont des difficultés avec leur hiérarchie. En langage  trivial on peut dire qu'ils sont "placardisés".

Rapport de la police scientifique : datation du squelette dernières années 1940/début 1950. Il s'agit d'une femme. Elle a porté un enfant.  Elle a été assassinée.

Alternativement deux récits nous sont proposés :

- Le déroulement de l'enquête menée par Banks et Cabbot.  leurs réflexions,  leurs recherches de témoins éventuels (Anglais, Américains), leurs rencontres avec les quelques survivants de l'ancien village. 

- Le témoignage plus ou moins objectif et véridique de Gwynneth/Vivian principale témoin  des événements qui se sont déroulés de l'arrivée de Victoria au village en avril 1941 au tout début des années 1950. 

Cet ouvrage n'est pas un roman policier traditionnel, sa forme est plutôt celle du cold case. Le témoignage est intéressant en ce qu'il nous décrit la vie d'un petit village anglais durant la deuxième guerre mondiale et auprès duquel un camp militaire américain a été installé. En l'absence des jeunes hommes du village, incorporés dans l'armée, des relations se nouent entre les jeunes filles et les américains. Des  sorties, des soirées dansantes, souvent alcoolisées sont organisées. Des produits comme des bas de soie, des cigarettes et du chocolat leur sont offerts.

Ce n'est peut-être pas un très grand roman, mais il est agréable à lire. La construction de l'histoire intéressante accroche le lecteur.

dimanche 2 mai 2021

L'HOMME AU BALCON (M. SJOWALL - P. WAHLOO)

 Je ne sais pas si c'est "à l’issue de mon plein gré" comme l’aurait dit un certain cycliste, mais c'est involontairement que ma plongée dans les ouvrages du couple Sjowaal-Wahloo a été pour les trois tomes lus dans l'ordre de publication.

Je viens de terminer le troisième ouvrage 'l'homme au balcon" (première parution en français sous le titre très explicite "elles n’iront plus au bois"). Même si l'expression "page turner"  n'existait sans doute pas en 1967, date de sa parution, elle s'applique pour cette troisième aventure  de l'enquêteur Martin Beck.Le sujet s'y prête :  la traque de l'homme qui viole et assassine des petites filles, emportant avec lui leur petite culotte. L'idée même de ces meurtres est insuportable. C'est pourquoi la lectrice que je suis dévore le livre pour savoir quant le prédateur sera arrêté. A la même période la police doit également faire face à un rôdeur qui attaque les personnes seules pour les voler.

Pas question de dévoiler plus sur ce roman afin de ne pas gâcher la lecture de ceux qui déciderons d'ouvrir  ce livre.

En ce qui me concerne je pense que je n'en ai pas fini avec ces auteurs, il reste encore 7 tomes. !

dimanche 25 avril 2021

QUELQU'UN D'AUTRE ( Tonino BENACQUISTA)

 Encore u livre que je ne pensais pas lire.  Je ne savais même pas qu'il existait....et puis il s'est trouvé dans un envoi de commande FNAC avec le message "offert pour l'achat de  deux folio". C'est pas une raison pour le mettre dans un coin...je vais le lire.

Je l'ai donc lu. Que dire, c'est difficile.Je ne l'ai pas détesté, loin de là..mais je ne l'ai pas non plus particulièrement apprécié.

Deux personnages, deux hommes,. Ils ne se connaissent pas, jouent une partie de tennis ensemble et décident, après plusieurs vers de vodka,  de se retrouver au même droit et à la même heure dans trois ans. Ils doivent prouver  qu'ils sont devenus quelqu'un d'autre.

Le livre se divise en plusieurs chapitres, ils portent le nom des protagonistes  :NicolasGredzinki et Thierry Blin. L'un changera d'identité, l'autre basculera dans l'alcoolisme et l'amour.

Ils se retrouveront à la date et à l'heure précise....pour quelle conclusion?

Livre qui se lit sans difficulté même si par moment on aimerait l'abandonner.  On s'accroche, on va jusqu'à  la dernière page,  on ne le regrette pas.

LA GOUTEUSE D'HITLER (Rosella POSTORINO)

Je n'avais pas prévu de mettre ce livre dans ma PAL. Une amie me l'a prêté. Je l'ai lu avec plaisir.

 Pour son personnage de Rosa l'autrice s'inspire de la vie de Margot Wölk. Cette femme  a attendu d'avoir 95 ans pour raconter son passé de goûteuse d’Hitler de 1942 à 1944.

Le roman se lit facilement. Le style (la traduction) est fluide. La majorité des protagonistes ont des  personnalités biens définies. Rosa est assez complexe, ses beaux-parents sont  attachants, Albert Ziegler est ambiguë. Parmi les goûteuses, en dehors de Rosa, ma préférée est Elfriede.

Une fois le livre terminé,  j'ai fait des recherches sur internet pour connaître la vraie vie de Margot Wölk. J'ai notamment trouvé une vidéo France-info assez courte  de mars 2013, dont voici un petit extrait :

" Durant les deux années qu'elle a servi Hitler, Margot Woelk déclare ne jamais l'avoir vu. "On vivait dans la peur" a-t-elle déclaré car toutes les "goûteuses" ont été exécutées par les Russes à leur arrivée dans le quartier général du Führer, sauf elle. C'est un lieutenant allemand qui l'a aidée à fuir."

Les dernières pages du livre sont décevantes. La fin de l'histoire imaginée par l'autrice  n'est pas à la hauteur de la véritable histoire de Margot Wölk .

 Il est toujours intéressant de découvrir  l' histoire personnelle d' une femme ou d'un homme dont le sujet vient s'ajouter à la Grande Histoire.


samedi 17 avril 2021

L'AFFAIRE MARGOT (Sanae LEMOINE)

 J'ai eu la chance mardi dernier de participer, via zoom, à la rencontre organisée  par Babelio avec Sanae Lemoine. "L'affaire Margot "qui vient de paraître en France a connu un grand succès aux États-Unis l'an dernier.

Sanae a répondu avec gentillesse et intelligence à l'ensemble des questions.  Le livre de Mazarine Pingeot "bouche cousue" l'a inspirée. Mais aussi son histoire personnelle ayant découvert que  son père français, avait aussi deux familles. 

Margot est la narratrice. Ce livre est une sorte de journal intime portant sur l' année charnière dans la vie de Margot.

Margot est une jeune fille de 17 ans, élève brillante en classe de terminale. Elle est la fille naturelle d'un homme politique. Elle est élevée par Anouk, sa mère, comédienne de théâtre. Juliette est sa meilleure et seule amie.

Souffrant de cette situation, Margot décide de sortir de l'anonymat. Elle confie à David, un journaliste qu'elle a rencontré, le nom de son père et l'autorise à le communiquer dans la presse. L'affaire fait grand bruit. Malheureusement son père décède sans avoir repris contact avec elle. 

Dans la deuxième partie de l'ouvrage Margot évolue, elle quitte l'adolescence et entre doucement dans le monde des adultes.  Naïve elle  confie son histoire à Brigitte - femme de David- pour rédiger un projet de livre. Elle s'est sentie valorisée par l'attention qu'ils semblaient lui donner. Elle a cru à leur amitié, la déception n' en est que plus grande. Heureusement ses liens avec  sa mère, se resserrent : "je voulais absorber ma mère  en moi pour n'être jamais seule. Je n'avais pas peur."

Excellent livre. Rédigé en anglais, bien traduit, une écriture fluide. Je n'ai pas été gênée par l'absence de ponctuation dans les dialogues. Je m'y suis habituée très rapidement.


LE MEURTRIER (Patricia HIGHSMITH)

 Melchior kimmel est un libraire dont la principale source de revenus est la littérature pornographique. Trompé par sa femme il l'a tue à un arrêt d'autobus.

Walter Stackhouse est un jeune avocat. Sa marotte est de rédiger des petits essais. Découvrant dans le journal le fait divers concernant le meurtre d'une femme près d'un arrêt de bus, il découpe l'article en se demandant " s'il n'y aurait pas dans cette histoire  quelque chose pour ses essais".  Sa curiosité le conduit à se rendre à la librairie pour rencontrer Kimmel.

Le mariage de Walter et de Clara bat de l'aile.

Prêt d'un arrêt de bus, Clara est retrouvée morte au pied d'une falaise. Le suicide est privilégié.

Corby, lieutenant de police , décide de reprendre les enquêtes persuadé de la culpabilité de Kimmel et de Walter.  

Plus qu'un roman policier c'est un roman psychologique et angoissant que nous propose Patricia Highsmith. La tension monte. Le doute gagne du terrain. Les amis et relations de Walter s'éloignent.. Il est de plus en plus seul.

Le suspens tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

jeudi 8 avril 2021

LES ENFANTS SONT ROIS ( Delphine de VIGAN)

 Je fais sans doute partie des exceptions car  je n'ai jamais regardé loft story. Je n'ai pas compris l'intérêt de ce genre d'émission. En 2001 je me souviens qu'au bureau, du directeur du service à la collègue qui classait les dossiers,  toutes et tous parlaient de l'émission. Je me rappelle aussi d' avoir vu  des reportages dans lesquels des enfants, filmés par leurs parents, ouvraient des cadeaux envoyés par des fabricants. Ils étaient des influenceurs !

Je ne suis pas une grande lectrice de Delphine de Vigan. C'est ma deuxième lecture  après "Rien de s'oppose à la nuit".

L'autrice raconte une histoire que nous aurions souhaité  relever du domaine de la fiction. Des parents,  pour la réussite et la célébrité de leur famille, maltraitent inconsciemment  leurs enfants. Ils leur créent un monde artificiel . Ils pensent leur offrir des milliers d'amis ainsi qu'une source de revenus importante.  Les enfants sont  transformés en bête de foire, exposés à la curiosité de tous, sans amis véritables. Le drame est que Mélanie, heureuse et fière de sa réussite et de ses milliers "d'amis", ne voit pas ou ne veux pas voir la détresse de sa petite fille. Pour elle le "paraitre" doit l'emporter sur "l'être"

Clara, l'autre personnage féminin, est le contraire de Mélanie. Je l'ai trouvée très intéressante dans la première partie. Dans la seconde son personnage m'a semblé  un peu caricatural.

Le livre terminé, j'ai ressenti une sorte de tristesse et d'incompréhension, comment peut-on traiter ses enfants de cette façon sans penser aux conséquences négatives pour eux ?

LA PETITE DERNIERE (Fatima DAAS)

 Personnellement je n'aurai pas eu l'intention de lire ce livre  s'il n'avait pas été mis au programme du club de lecture auquel je participe.

Je ne sais pas que penser de cet ouvrage. J'ai apprécié les premières pages, puis j'ai décroché, puis retrouvé un peu de plaisir de lecture vers la fin.

Avec un style exceptionnel, de nombreux et courts chapitres commençant tous par "je m'appelle Fatima" la jeune autrice  se dévoile totalement : Française d'origine algérienne, troisième et dernière fille de la fratrie, musulmane non pratiquante, née fille mais aurait préféré être un garçon , homosexuelle, asthmatique, brillante élève, instable....

 Pour sa mère, elle résume ainsi son livre :

"il faudra que je te raconte mon roman....

ça raconte l'histoire d'une fille qui n'est pas vraiment une fille, qui n'est ni algérienne ni française, ni clichoise ni parisienne, une musulmane je crois, mais pas une bonne musulmane, une lesbienne avec une homophobie intégrée. Quoi d'autre ?"

Livre intéressant et surprenant.

LES FANTOMES DE REYKJAVIK (Arnaldur INDRIDASON)

Je suis une lectrice passionnée, pour ne pas dire une groupie, d' Arnaldur Indridasson. J'ai lu pratiquement tous ces romans.  "les Fantômes de Reykjavik" est le deuxième ouvrage dont Konrad, policier en retraite, est le héros. Dans l'une des critiques j'ai découvert qu'un troisième tome  "la pierre du remord"  serait sorti en France en février dernier. Un nouveau titre à ajouter à ma PAL !

Dans cet opus Konrad enquête  à titre personnel, de manière officieuse et même à la limite de la légalité, sur trois affaires :

-  Pourquoi et par qui  son père -personnage peu recommandable  - a-t-il  été assassiné ?

- Il y a quelques années, Nana, une petite fille d'une douzaine d'années,  a été retrouvée noyée. Accident ou meurtre ?

- Danni, jeune femme d'une vingtaine d'années, a disparu. Selon ses grand-parents qui l'ont élevée,  elle se drogue et a servi de mule. Que lui est-il arrivé ?

Dans  chacun de ses ouvrages Indridasson utilise  les enquêtes menées par ses héros (Erlendur, Konrad) pour aborder des sujets graves, économiques, politiques, sociétaux. Dans cet opus il est question de la drogue et de ses conséquences (overdose, argent,) et de l'inceste.  Est également abordée la question du  spiritisme.


mardi 30 mars 2021

LA SAINTE TOUCHE (Djamel CHERIGUI)

 J'ai découvert Djamel Cherigui et son roman La Sainte Touche grâce à Arte dans l' émission "28minutes". D' écouter  ce jeune auteur parler de lui et de son livre m'a donné envie de découvrir cet ouvrage. Dans les jours qui ont suivi le roman a été commandé, reçu et lu.

Après avoir été chassé du domicile familial par son daron et erré en SDF quelques semaines , le narrateur trouve à se loger chez Alain Basile, un épicier, marchand de sommeil, petit trafiquant....  pas antipathique.  Pour se faire du fric,(Basile voudrait être millionnaire), ils trouvent rien de mieux que  de  faire pousser de la beuh. Pour l'artiste, comme le nomme Alain, les journées se passent à travailler pour l'épicier, mais aussi à consommer de l'alcool et des cigarettes et à écrire, en prose ou en ver, des textes sur des petits bouts de papier. Leur collaboration prendra fin plutôt que prévu !

La Sainte Touche est un roman déjanté, selon François Busnel. Les lecteurs ne le contrediront pas ! 

Si le style est original, souvent drôle et le vocabulaire varié,  le milieu est plutôt  sombre. L'auteur nous transporte dans le monde  des marginaux et des laissés-pour compte.

Livre intéressant, à lire sans modération.


lundi 29 mars 2021

DIAMANTS DE SANG (James PATTERSON)

 Dans la longue liste des auteurs de romans (policiers , noirs ou thriller) que j'ai lus James Patterson n'y figure pas. Aussi je remercie Babélio et les éditions de l'Archipel de me le faire connaître par l'envoi de l'un de ses nombreux ouvrages, "Diamants de Sang".

Une jeune actrice a été abattue par deux sortes de  pied-nickelés,  pour le compte d'un tiers,  afin  de voler le collier de diamants et d'émeraudes, d'une valeur de huit millions de dollars, qu'elle porte au cou. L'affaire est confiée aux deux meilleurs enquêteurs du NYPD Red,  Kylie Mac Donald et Zach Jordan. Compte tenu de leurs grandes qualités professionnelles ils se voient confier en plus une seconde affaire, sensible politiquement. Il s'agit d'enquêter dans plusieurs cliniques privées victimes de vol de  matériel médical onéreux.

Ce roman est la cinquième aventure de l’équipe Kylie/Zach. Nous les suivons pendant plus de trois cent pages autant dans leurs enquêtes que dans leurs vies privées.  Les problèmes privés de Kylie empiètent sur les enquêtes et perturbent la vie privée de Zach. 

On entre rapidement dans ce livre, l'écriture est fluide, les pages se tournent rapidement, on ne s'y ennuie pas. On y trouve du suspens, de la violence, des morts, et de l'humour.  

Conclusion : un bon polar !