vendredi 28 décembre 2012

DES CLOUS DANS LE COEUR (Danielle THIERY)

Comme chaque année, je me précipite sur le prix du Quai des Orfèvres.
Même si je prends plaisir à leur lecture, ils sont parfois  assez inégaux. Mais je trouve celui de cette année  particulièrement excellent.

On découvre comment l'équipe de policiers  autour du vieux commandant REVEL va résoudre l'assassinat d'un vieux rocker sur le déclin, les deux meurtres non élucidés  depuis 10 ans,  le mystère de la disparition de la femme du commandant le jour des deux meurtres : voilà résumé en quelques mots l'intrigue du livre.
Ce livre, écrit par une romancière issue de la police,  nous en apprend un peu plus sur la vie d'une équipe de policier dans un commissariat d'une ville moyenne, leur quotidien, les difficultés professionnelles et personnelles.
les personnages secondaires comme Annette Reposoir , Nathan Lepic, Marlène et même Léa, fille fragile du commandant,   apportent un petit souffle supplémentaire  à l'histoire.

il est difficile d'en dire plus sur un roman policier....un roman policier ne se dévoile pas, sinon le plaisir de le lire est gâché.





LES LISIERES (Olivier ADAM)

En cette veille de noël, je viens de lire la dernière page du dernier livre d'Olivier ADAM "Les Lisières".
Je suis très partagée sur ce livre et je ne suis sans doute pas la seule il suffit de parcourir quelques unes des critiques sur BABELIO !
Le narrateur ne se montre pas sur son côté le plus sympathique : dépressif "la maladie", alcoolique, violent ; Qui aime-t-il et qui trouve grâce devant ses yeux  en dehors de sa femme, qui vient de le quitter, et de ses deux enfants ? peut-être   Guillaume,  ce bébé décédé à l'âge de 3 jours et dont il découvre l'existence en trouvant une photo lors de son séjour chez son père, et dont il n'aura de cesse de savoir qui est cet enfant.
Avec ses  parents  il entretient des liens très distendus ; il a fallu l'hospitalisation de sa mère et l'appel de son frère pour qu'il vienne s'occuper de son père;  entre eux  règnent l'absence de dialogue et une totale incompréhension.
Il  méprise son  frère  parce que à ses yeux il est devenu un petit  bourgeois : vétérinaire de droite.
Quant aux  autres membres de sa famille  il n'en a strictement rien à faire.
Il regarde un peu de haut ses anciens condisciples qu'il retrouve lors de son séjour dans sa ville natale et qui ont tous, du moins ceux qu'il rencontre,  raté aussi bien leur vie privée que professionnelle.
Il se moque de Sophie, son premier amour "je l'ai regardé et j'ai eu pitié d'elle"
A sa décharge le narrateur est toutefois lucide sur lui même :"et je me suis méprisé pour ça, d'être devenu ce sale con méprisant, arrogant, capable de se plaindre sans rien savoir de sa vie, ne se fiant qu'aux apparences, au vernis, à la surface".

Il n'est pas plus tendre avec le monde dans lequel son talent d'écrivain l'a fait rentrer "je les regardais et ils me semblaient tous si surs d'eux et de leur supériorité - j'avais remarqué depuis longtemps combien les écrivains considéraient d'emblée que leur statut d'auteurs et d'amoureux de la littérature les plaçait d'emblée au dessus de la moyenne.."

Il m'est arrivé au cours de la lecture d'avoir envie d'abandonner car  certains passages m'ont paru ennuyeux,  remplis de lieux communs notamment sur la vie en  banlieue , les "banlieusards".... mais heureusement d'autres passages, beaucoup plus nombreux , m'ont retenus.  
Pour conclure je dirais que c'est un livre intéressant. 

Cependant, Je ne suis pas en mesure de comparer ce dernier ouvrage avec les précédentes œuvres d'Olivier Adam car  en dehors des Lisières, je n'ai lu que ""je vais bien, ne t'en fait pas", livre que j'avais beaucoup aimé.


jeudi 6 décembre 2012

L'HERITAGE IMPOSSIBLE (Anne B. RAGDE)

Je viens de terminer le 3eme tome de la saga de Neshov. Je suis un peu déçue car  je n'ai pas retrouvé dans ce dernier tome le souffle du premier tome. Le ton est plus grave, sinon triste. Le livre commence d'ailleurs par la découverte du suicide de Tor. Les quelques passages où  bonheur perce encore un peu sont les chapitres avec Erlend,  Krumme et  leur rêve de paternité, rêve qui va se réaliser.

Torunn,  que j'avais comparée à un rayon de soleil dans ma critique du 1er tome "avec sa gentillesse et son amour plutôt débordant pour une famille qu'elle vient de découvrir (Torunn) est un vrai rayon de soleil dans cette ferme sale et triste", se transforme, elle devient   non seulement triste mais aussi et surtout déprimée. Il est vrai que son quotidien à la ferme seule avec son "grand-père", l’élevage peu rentable de porcs n'est pas des plus exaltants. De plus l'amour que lui offre Kai Roger ne l'intéresse pas.

Je ne comprends pas comment elle, qui était presque à l'origine des nouveaux liens qui s'étaient créés entre les 3 frères et le "père" peut quelques semaines après  la disparition de Tor, son père,  les quitter sans explication pour aller, après quelque jours de solitude,  retrouver l'homme qu'elle pense aimer.

En conclusion,  la trilogie de Anne B. RAGDE est une œuvre intéressante, outre  l'histoire d'une famille, elle nous plonge dans un monde qui nous est un peu inconnu la Norvège ses paysages  et son climat, les Norvégiens et leur mode de vie.