En cette veille de noël, je viens de lire la dernière page du dernier livre d'Olivier ADAM "Les Lisières".
Je suis très partagée sur ce livre et je ne suis sans doute pas la seule il suffit de parcourir quelques unes des critiques sur BABELIO !
Le narrateur ne se montre pas sur son côté le plus sympathique : dépressif "la maladie", alcoolique, violent ; Qui aime-t-il et qui trouve grâce devant ses yeux en dehors de sa femme, qui vient de le quitter, et de ses deux enfants ? peut-être Guillaume, ce bébé décédé à l'âge de 3 jours et dont il découvre l'existence en trouvant une photo lors de son séjour chez son père, et dont il n'aura de cesse de savoir qui est cet enfant.
Avec ses parents il entretient des liens très distendus ; il a fallu l'hospitalisation de sa mère et l'appel de son frère pour qu'il vienne s'occuper de son père; entre eux règnent l'absence de dialogue et une totale incompréhension.
Il méprise son frère parce que à ses yeux il est devenu un petit bourgeois : vétérinaire de droite.
Quant aux autres membres de sa famille il n'en a strictement rien à faire.
Il regarde un peu de haut ses anciens condisciples qu'il retrouve lors de son séjour dans sa ville natale et qui ont tous, du moins ceux qu'il rencontre, raté aussi bien leur vie privée que professionnelle.
Il se moque de Sophie, son premier amour "je l'ai regardé et j'ai eu pitié d'elle"
A sa décharge le narrateur est toutefois lucide sur lui même :"et je me suis méprisé pour ça, d'être devenu ce sale con méprisant, arrogant, capable de se plaindre sans rien savoir de sa vie, ne se fiant qu'aux apparences, au vernis, à la surface".
Il n'est pas plus tendre avec le monde dans lequel son talent d'écrivain l'a fait rentrer "je les regardais et ils me semblaient tous si surs d'eux et de leur supériorité - j'avais remarqué depuis longtemps combien les écrivains considéraient d'emblée que leur statut d'auteurs et d'amoureux de la littérature les plaçait d'emblée au dessus de la moyenne.."
Il m'est arrivé au cours de la lecture d'avoir envie d'abandonner car certains passages m'ont paru ennuyeux, remplis de lieux communs notamment sur la vie en banlieue , les "banlieusards".... mais heureusement d'autres passages, beaucoup plus nombreux , m'ont retenus.
Pour conclure je dirais que c'est un livre intéressant.
Cependant, Je ne suis pas en mesure de comparer ce dernier ouvrage avec les précédentes œuvres d'Olivier Adam car en dehors des Lisières, je n'ai lu que ""je vais bien, ne t'en fait pas", livre que j'avais beaucoup aimé.