Depuis 25 ans Michael Connelly nous propose, au minimum, un ouvrage chaque année. Si je n'ai sans doute pas lu l'ensemble de son œuvre, je n'en suis pas loin.
Bien que que j'apprécie sans réserve son personnage principal, Harry Bosch, mon livre préféré demeure "créance de sang", dans lequel il n'apparait pas.
Mais revenons à son dernier ouvrage paru en français "Jusqu'à l'impensable".
A la fin du précédent ouvrage, Bosch a été suspendu sans solde pour avoir crocheté la serrure du bureau de son capitaine pour consulter des archives. Dans ce dernier ouvrage il a pris sa retraite afin de toucher sa pension, indispensable pour pouvoir payer les études de Maddy, sa fille, qui entre à l'université.
Alors qu'il avait décidé de consacrer son temps à remonter une vieille Harley, son demi-frère l'avocat à la Lincoln, lui demande d’ intervenir comme enquêteur dans une affaire afin de prouver l'innocence de son client accusé de viol et de meurtre sur une femme. Accepter c'est franchir une frontière : un policier ne doit pas passer du côté avocat. Bosch franchira la frontière : enquêter pour lui c'est vivre.
Un simple détail oublié par les enquêteurs officiels, une montre, permettra à Harry de découvrir la vérité.
A la fin du livre je me pose deux questions va-t-il :
- continuer à enquêter pour son demi-frère "s'y habituer allait lui de mander quelque effort".
- tomber amoureux "vous faites de la moto ? .....on en fera tous les deux."
Sauf peut-être deux ou trois ouvrages il y a quelques années qui m'avaient un peu déçue, je ne le suis plus depuis les dernières livraisons. Même si la construction de ses ouvrages est souvent identique, les affaires traitées sont différentes. Je n'ai pas l'impression de lire une même histoire racontée sous une autre forme, ce qui n’est pas toujours le cas pour d'autres auteurs.
Autre chose que j'apprécie chez Connelly c'est la façon dont il a fait évoluer son personnage. Si on se souvient des premiers livres, c'était un personnage dur, solitaire, alcoolique. Depuis qu'il est responsable de sa fille son caractère s'est assoupli, il est même parfois attendrissant avec son amour un peu maladroit par sa fille. Une chose n'a pas changer sa passion pour le jazz.