samedi 29 février 2020

MIROIRS DE NOS PEINES (Pierre LEMAITRE)


La fiction racontée par  Pierre Lemaitre se déroule sur un peu plus de deux mois d'avril à courant juin 1940  avec pour cadre historique la  fin de la drôle de guerre, la guerre éclair, l'entrée des Allemands dans Paris et l'exode de milliers de français. Vaste décor !

L'histoire  est celle de quelques personnages très bien caractérisés. Six d'entre eux, après de nombreuses péripéties, se croiseront , dans un même hébergement d'urgence, au sud de la Loire.
Qui sont-ils ?
- Louise Belmont, jeune trentenaire, déjà rencontrée petite fille dans "au-revoir la-haut". Elle est institutrice et serveuse dans le bistrot de Monsieur Jules "la Petite Bohème". Sa ère est décédée récemment. Elle est un peu l'héroïne du roman.

- Désiré Migault, personnage multiple,  venu de nulle part, imposteur ou mythomane, mais assez réjouissant particulièrement dans son dernier rôle,
- Gabriel, professeur de mathématique dans le civil , mobilisé avec le grade de sergent chef,
- Raoul Landrade  sans profession avérée, incorporé avec le grade de caporal
- Fernand, garde-mobile et son épouse Alice.

Pas question dans ce petit texte de résumer leurs très nombreuses  aventures, d'autres Babélios l'ont déjà fait avec de très bonnes  critiques.



vendredi 28 février 2020

DE GAULLE INTIME (François FLOHIC)

Compte tenu de la génération à laquelle j'appartiens ma jeunesse s'est déroulée sous la présidence du Général de Gaulle, de  petite fille en 1958 à jeune adulte en avril 1969.

La lecture de cet ouvrage m'a permis de me replonger, avec un certain plaisir,  dans  un peu d'histoire de France sous de Gaulle.

Tous les évènements auxquels François Flohic faite référence pour dévoiler un peu du de Gaulle intime sont encore inscrits dans ma mémoire. L'une de raisons pour lesquelles je  m'en souviens est que l'on parlait beaucoup politique à la maison. Mon père et mes frères aînés étaient journalistes, d'autres membres de la fratrie étaient étudiants.  Les discussions étaient souvent très  vives. J'étais la plus jeune, j'écoutais, j'admirais le Général !

Sans doute du fait de  l'âge, il m'est arrivée au cours de ma lecture d'être  attendrie aux souvenir de certains  événements  évoqués par  l'auteur, aide de camp du général  pendant près de 10 ans, que ces événements  soient liés aussi bien à la fonction officielle qu'à la vie  privée du Général et de son épouse.

Merci à Babélio et aux éditions de l'Archipel de m'avoir adressé cet ouvrage.

lundi 24 février 2020

UNE GOURMANDISE (Muriel BARBERY)

Café Littéraire de mars oblige, j'ai relu, plus de 10 ans après ma première lecture,"une gourmandise".
De cette première lecture aucun souvenir, si ce n'est une déception. Je l'avais  lu après  "L'élégance du hérisson", livre que j'avais apprécié.

Un vieux critique gastronomique, va mourir. Il se plonge dans ses souvenirs afin de retrouver " cette saveur que je poursuis  dans les limbes de ma mémoire et qui furieuse d'une trahison dont je n'ai même pas le souvenir, me résiste et se dérobe obstinément." Que l'on se rassure à la fin du livre il la retrouvera.

Court roman, constitué de 15 chapitres.On découvre un homme peu sympathique, pour lequel épouse et enfants ont peu comptés.

Seule la description des souvenirs gastronomiques, divers et variés,  apporte un peu  de plaisir à la lecture de ce livre.
 

LES DISPARUS DU PHARE (Peter MAY)

J'ai découvert Peter May il y a trois ans au salon du livre Paris. Belle et bonne découverte !
"Les disparus du phare" est le neuvième ouvrage que je lis.

Un homme se retrouve sur une plage, rejeté par la mer, Il ne sait plus qui il est, où il se trouve et ce qu'il fait.

Aidé par la vieille femme qui lui loue une maison, il est ramené chez lui. Un chien l'accueil. Première éclaircie dans sa mémoire le nom du chien,  Bran. Lui s’appellerait Neal  Maclean.
Jon et Sally, ses voisins, arrivent pour l'apéritif auxquels il les avait conviés. Aucun souvenir ni  du couple ni  de son invitation. Ils l'interrogent sur l'avancé de son livre  dont le sujet est  l'histoire des   disparus du phare des îles Flannan en décembre1900. Il ne trouve aucune trace de son projet.
Parallèlement à l'histoire de Neal, nous découvrons l'histoire de Karen, jeune adolescente très perturbée depuis que sa mère lui a annoncé, il y a a deux ans,  le décès de son père.

Tout au long de la lecture je partage les efforts de Neal à la recherche de son identité et à l'équipé de Karen partie sur les traces de son père. 
La rencontre avec les autres protagonistes permet de percer petit à petit le mystère.

 L'auteur nous fait partager (une nouvelle fois pour ceux qui ont eu le plaisir de lire la trilogie écossaise )la beauté et la sauvagerie de l'île de Lewis. Il enrichit également nos connaissances sur les abeilles.

Les amateurs de thriller, dont je fais partie,  trouvent leur bonheur car sont également  bien présents  l'angoisse, la peur, le suspens....


vendredi 14 février 2020

LE CHEVALIER DE MAISON-ROUGE (Alexandre DUMAS)

Lire ou relire Alexandre Dumas s'est se plonger dans une fiction historique sur fond d' Histoire réelle.

L'histoire du " Chevalier de Maison-Rouge " se déroule en 1793, entre l'exécution de Louis XVI , le 21 janvier et celle de Marie-Antoinette le 17 octobre.

Depuis  août 1792 la famille royale est enfermée au Temple. Marie-Antoinette est entourée de sa fille, de la sœur de Louis XVI et de son fils le Dauphin. En juillet le Dauphin sera séparé de sa mère et confié à Simon, "brave bougre, d'une intelligence et d'une culture limitées". Début août Marie-Antoinette sera conduite seule à la conciergerie dans l’attente de son procès et de son exécution.
Pour le personnage de Maison-Rouge Alexandre Dumas s'est inspiré d'Alexandre Gonsse de Rougeville, organisateur de la tentative d'évasion de Marie-antoinette dite "affaire de l'oeillet".

Côté fiction le premier personnage que nous rencontrons est le révolutionnaire Maurice Lindey . il porte secours à une jeune femme, Geneviève, mariée à Dixmer. Maurice tombe amoureux fou de Geneviève. Il se rend quotidiennement à leur domicile sans prendre conscience que Geneviève, Dixmer et son associé le mystérieux Morand sont des royalistes qui travaillent à l'évasion de Marie-Antoinette. Lorin, révolutionnaire et meilleur ami de Maurice, n'a pas semble-t-il assez d'autorité pour le remettre dans le droit chemin révolutionnaire.
Geneviève sera arrêtée.  Par amour Lindey la rejoindra en prison, puis par amitié ils seront rejoints par Lorin. 
Dans le roman le personnage de Simon est présenté sous un jour très antipathique, odieux et  cruel. Dumas lui attribue  un rôle  plus important que dans l'histoire réelle.

Vu la production d'Alexandre Dumas, j’ai conscience d'en avoir lu  qu'un petit nombre (Les trois Mousquetaires, vingt ans après, le Vicomte de Bragelonne, Le Comte de Monte-Christo, La Reine Margot, ...). Cela ne m'empêche pas de penser que "le chevalier de Maison-rouge " n' est pas à classer parmi ses meilleurs romans.
Le personnage principal Lindey n'est pas très attachant. Il manque  de personnalité. Au début du roman il se présente comme un révolutionnaire pur et dur, puis au fur et à mesure de l'histoire il semble abandonner son idéal pour les beaux yeux d'une royaliste. Lorin, fidèle en amitié,  est le personnage le plus sympathique.  

En conclusion et malgré ses faiblesses j'avoue ne pas m'être  trop  ennuyée à la lecture de ce roman.

lundi 10 février 2020

LA BLANCHE CARAIBE ( Maurice ATTIA)

L'été dernier j'ai découvert Maurice Attia et les trois premiers tomes de sa quadrilogie dont j'ai beaucoup apprécié la lecture.
Récemment j'ai donc acheté le 4eme tome de la série "la blanche caraïbe". L'histoire se déroule sur quelques jours de mi-septembre à début octobre 1976. Les ouvrages précédents couvraient les périodes 1962, 1967/1968 et 1970.
Pour être honnête j'avoue avoir été déçue. Je  n'ai pas retrouvé l'atmosphère des ouvrages précédents. Paco et Khoupi ont vieillis sans doute. Paco s'est, disons,  un peu embourgeoisé :  journaliste, critique de cinéma, marié avec Irène et père de famille. Tout au contraire Khoupi a plutôt tout raté, Eva l'a abandonné , il a basculé dans l'alcool et les petits boulots. 
En souvenir de leur amitié Paco accepte de répondre à l'appel au secours de Khoupi.
J'ai eu de mal à entrer dans ce livre, l'impression de ne pas avancer dans la lecture. Mon intérêt s'est enfin réveillé à un peu plus de la moitié du livre. Est-ce l'arrivée d'Irène ? J'ai réussi à trouver de l'intérêt à l'histoire et à terminer ma lecture rapidement.

Cette histoire m'a laissé un goût amère. Ambiance lourde tant au niveau du climat que de l'histoire, trop de violence, de corruption et  de morts.  Un sentiment d'un échec pour Paco, alors que dans les trois premiers ouvrages il m'avait donné  l’impression d'être un battant.

UNE VERITE A DEUX VISAGES (Michael CONNELLY)

Un dicton dit  "quand on aime on ne compte pas", et bien c'est mon cas en ce qui concerne les aventures d'Harry Bosch. Je ne compte plus nombre d'aventures lues. Je ne suis pas certaines d'ailleurs de les avoir toutes lues. J'ai également apprécié les romans de Connelly où n'apparaît pas  Harry Bosch  dont le super "créance de sang".

Dans ce dernier ouvrage Connelly nous gâte : nous avons droit non seulement à une nouvelle affaire, mais aussi à un rebondissement dans une enquête vieille de trente ans, et à un dénouement quinze ans après une disparition.
La nouvelle enquête concerne  le meurtre de deux pharmaciens   (le père et le fils) lié à une sombre affaire de trafic de médicaments. Harry ira jusqu'à risquer sa vie pour résoudre cette affaire. 
J'ai noté que Connelly laisse entendre que l'un des personnages rencontré dans cette enquête sera, sans aucun doute,  le sujet d'un prochain roman.
 Dans la deuxième affaire l' avocat d'un homme condamné à mort met en cause le professionnalisme Harry, l’accusant d'avoir trafiqué des preuves. Pour se défendre il sera assisté  de Michaël Haller, son demi-frère. 
Pour le troisième cas c'est la "disparue" elle-même qui lui donnera la solution.

Que dire de plus sur ce roman  : le plaisir de découvrir de nouvelles aventures,  pas de baisse  d'attention pendant  la lecture,  du suspens, un peu d' angoisse, des personnages secondaires intéressants.


lundi 3 février 2020

LARA, LA RONDE DES SOUPCONS (Marie-Bernadette DUPUY)

Livre reçu dans le cadre de Masse Critique de janvier. Merci à Babélio et aux éditions Calmann Levy de me l'avoir  adressé.
Ce premier tome se déroule de septembre 1946 à décembre 1947. Nous sommes en Bretagne, dans la région du Golf du Morbihan.

La guerre est terminée. La vie demeure difficile.
Nous allons suivre particulièrement trois familles :
- La famille Fleury  : Lara, l'héroïne principale,  Fantou, sa petite sœur et Armeline, sa mère. Le père, dénoncée a été arrêté par la Gestapo. Il n'est pas rentré des camps.
 - La famille Jouanic, Tiphaine, Paule sa mère, Goulven, son père et Loïza sa tante
- la famille Cadoret : Erwan, amoureux de Lara, Yoann, le père, Denis, le demi-frère.
Parmi les autres protagonistes, on citera:
Olivier, amoureux de Lara, John, GI, dont Tiphaine est amoureuse, Nicolas Renan, inspecteur de police, Odilon et sa sœur Rozen, Néré, le chien, Gildas Sauvignon......

Une jeune fille, Madalen, est retrouvé égorgée sous un dolmen, vêtue d'une chemise blanche, une enquête est ouverte, menée par Renan. D'autres morts brutales suivront (assassinat, suicide, accident..)
 Difficile de résumer 519 pages d'histoires locales, d'aventures, de passé et de présents, plus ou moins ordinaires ou exceptionnelles,  vécus par les nombreux  protagonistes.

Livre pas désagréable à lire avec quelques passsages où l' on s'ennuie un peu alors que d'autres sont  plutôt "page turner".

Toutes les affaires ne sont pas résolues à la fin du livre, une suite est prévue.

L'AVEUGLEMENT (José SARAMAGO)

Drôle de coïncidence ! alors que je termine  "L'Aveuglement" de José Saramago, ouvrage  où il est question de l'enfermement de personnes devenues brutalement aveugles suite à une épidémie appelée  "la blancheur lumineuse",  se déclenche l'épidémie de coronavirus en Chine. Heureusement, selon les information dont  on dispose, les conditions de confinement plutôt inhumaines décrites dans le livre et celles appliquées pour le coronavirus ne sont pas comparables.

Alors que  j'appréhendais un peu la lecture de cet ouvrage - au programme du café littéraire - et craignant un genre plutôt essai philosophique,   j'ai découvert avec plaisir  un roman très intéressant, compréhensible.

J'ai apprécié la réaction  de " la femme du médecin", non touchée par l'épidémie,  qui s'implique immédiatement dans l'organisation de la salle commune de l'asile d'aliénés, où sont notamment regroupés d' anciens patients de son époux ophtalmologue puis, alors que l'épidémie frappe l'ensemble de la population,   dans la ville où erre une population sans repère. Malgré leurs conditions souvent dégradantes, elle leur permet de conserver de la dignité et surtout de l'humanité.

Mais j'ai été également troublée et bouleversée devant des comportements de certaines personnes, parfois très violents et  par l'absence de compassion et de fraternité  les uns vis à vis des autres. 
L'auteur ne pose pas directement la question, mais le lecteur/trice se la pose : quel serait ma réponse devant une situation similaire ?
Un peu de gène, vitre oublier, à la lecture des premières pages du fait d'une ponctuation plutôt minimaliste. L'absence de nom pour les principaux protagonistes ne m'a pas  perturbée. Ils sont identifiés et identifiables..