dimanche 29 janvier 2017

LE BOSSU (Paul FEVAL)

Contrairement à certains lecteurs Babélio, j'ai lu quelques œuvres de  Paul Féval avant de lire Alexandre Dumas : il est breton né à Rennes (comme moi..). je me souviens surtout de certaines couvertures de ses livres, assez angoissantes pour moi petite fille.
Avais-je déjà lu le Bossu, en version intégrale sûrement pas, des extraits sûrement.
C'est donc avec un grand plaisir que j'ai attaqué les 695 pages (édition livre de poche).
Je ne résumerai pas ce roman, tout le monde connaît l'histoire de "si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi", sans doute  non pas par  la lecture du roman mais par les nombreux films et séries télévisées réalisées sur le sujet.
Mon préférée le film (1959) de A. Hunebelle avec Jean Marais (comme de nombreuse petites filles de ces années là, j'étais presque amoureuse du beau, courageux et chevaleresque Jean Marais), la plus détestée mais jamais regardée, la série (ou téléfilm ) qui a modifié la fin (le bossu se marie avec Aurore, la mère et non avec Aurore, la fille !!!). Je n'ai pas détesté celui de 1997 avec Daniel Auteuil en Bossu (P. de Broca),mais  désolée Auteuil n'est pas jean Marais!!.

Je reconnais que  dans les 695 pages il y en a de nombreuses qui ne s'écriraient plus de nos jours. Mais il faut se souvenir qu'à l'époque où le roman fut écrit (1857) la très grande majorité des lecteurs avaient rarement eu l’occasion de voir les paysages comme ceux des  fossés de Caylus, des Pyrénées, de l'Espagne, les portraits des grands seigneurs du XVIIIeme (le Régent, Philippe de Gonzague...) et des petites gens (Cocardasse et Passepoil....), il était donc indispensable pour l'auteur de faire de longues descriptions. 
Il est vrai que de nos jours si un livre fait 695 pages on veut 695 pages d'action... les paysages, les portraits  sont accessibles en un clic! En ce qui concerne les états d'âme point trop n'en faut...car les grands écrivains qui savent faire sans ennuyer sont rares.

Conclusion: Dans l'ambiance mondiale actuelle, j'avoue que c'est "super" bon de se replonger dans la littérature du XIX eme siècle et d'oublier l'actualité quotidienne.

samedi 28 janvier 2017

L'AFFAIRE DE L'HOMME A L'ESCARPIN (Jean-Christophe PORTES)

Deuxième tome des aventures de Victor Dauterive.

Dans le premier tome Louis XVI et sa famille ont été arrêtés pendant leur fuite à Varennes en juin 1791.
Dans le deuxième tome les événements se déroulent en juillet 1791.

Le Club des Cordeliers (Choderlos de Laclos soutenu par Danton et Marat) demande la destitution du roi, destitution refusée par les députés de la Constituante. Une manifestation pacifiste est organisée par le Club des Cordeliers sur le Champs de Mars. La constituante demande à Bailly (maire de paris) de s'opposer à cette manifestation. Pour cela il fait appel à la Garde Nationale (La Fayette).

C'est dans ce contexte historique que se déroule "l'affaire de l’homme à l'escarpin".
Une enquête est ouverte à la suite de la découverte d'un jeune homme assassiné. Seul indice une paire d'escarpins vernis découverte auprès du cadavre nu.
La Fayette, protecteur du jeune Victor, lui demande de rentrer en contact avec le parti d'Orléans (cousin du roi). Le secrétaire du Duc serait Choderlos de Laclos. Le but faire échouer le projet qu'aurait les  Orléans, réussir   un nouveau 14 juillet pour prendre le pouvoir.
Dans cette histoire se mêlent et se croisent de manière pertinente des personnages et des événements  historiques et fictionnels.

Ce roman m'a conduit à me plonger  dans l'histoire de la Révolution que l'on croit pourtant connaître, et plus particulièrement dans les journées de juillet 1791. Je me suis alors rendue compte que mes connaissances sur cette période  étaient plutôt  superficielles hormis  les grandes dates, les événements marquants   et quelques protagonistes.

Un personnage me laisse , si j'ose écrire, "sur ma faim" : c'est le personnage principal, Victor.
je n'arrive pas à cerner sa personnalité : timide ou naïf , notamment avec les femmes (Louise de Keralio (fiction) Olympe de Gouges (historique), pas toujours très reconnaissant avec La Fayette, (historique) mais c'est un peu réciproque dans la façon dont il est parfois "trompé". Maladroit avec Joseph( fiction). 
Pour prendre simplement l'exemple de Joseph le petit  "va-t'en dire" , au début malgré les efforts du gamin, il l'ignore, ensuite il le prend comme valet, il pleure quand il le croit disparu, et  puis il l’ignore de nouveau,alors qu' il avait promis de lui apprendre les chiffres, à lire et écrire,  préférant dessiner et rêver à Olympe, petit nobliau il laisse le gamin dans les mains d'une sympathique cuisinière....

Conclusion, merci à J.C. PORTES, j'ai pris plaisir à la lecture de son dernier opus.





dimanche 15 janvier 2017

L'AUTRE ENNEMI (Michel COLACIURI)

Deuxième ouvrage de Michel Colaciuri. L'histoire est moins exceptionnelle et plus traditionnelle que celle qu'il nous raconte dans "opération coucou".
Le roman  se déroule  pendant la deuxième guerre mondiale dans le monde des pilotes de chasse.
François Berthier, aviateur français, s'est envolé pour l’Angleterre. Après une formation au  squadron 52 il intègre la base de Middle Wallop dont le squadron leader est Ian McArthur. Il a laissé  à Bayeux  son épouse Marie, et son fils Jacques. Ian lui présentera son épouse Elaine.  Il en tombera fou amoureux.
Si l'histoire sentimentale tient une place importante dans cet ouvrage, la grande majorité des pages est consacrée aux batailles aériennes entre les avions anglais et les avions allemands. L'auteur est un passionné des avions et des aviateurs de la seconde guerre mondiale. Bien que je n'ai aucune compétence dans ce domaine j'ajoute que  les combats sont  décrits avec une grande précision.

Comme pour le précédent ouvrage l'écriture est fluide, les dialogues vivants, la documentation impressionnante.

Pour la petite histoire l'auteur était l'un de mes collègues lorsque j'étais encore en activité.





mercredi 4 janvier 2017

MATHILDE (GILLES LA CARBONA)

Début novembre 2016 un message de lecteur 84 m'invitait à découvrir son dernier roman "Mathilde".
Pour commencer l'année, j'ai choisi ce livre dans ma PAL. Avec tristesse, je découvre que ce livre ne correspond pas du tout à mes lectures habituelles.

Bien qu'il s'agisse sans aucun doute d'un bon livre, personnellement je n'ai pas adhéré au style. Je me suis légèrement ennuyée à la lecture des trop  nombreuses réflexions philosophiques  sur la vie, la mort, l'amour, le deuil...

 Je reconnais que si les histoires  personnelles d'Hortense, de Mathilde et de Renaud sont intéressantes, pour ne pas dire passionnantes, je trouve  la personnalité de ces personnages beaucoup trop parfaite pour être réelle. Ma préférence va  vers Thibaud, un véritable ami, normal et réaliste.

Je suis désolée  pour l'auteur de ne pas avoir su apprécier  son ouvrage.