mercredi 23 décembre 2015

PARIS EST UNE FETE (Ernest HEMINGWAY)

Mes lectures d’Hemingway ne  sont pas très nombreuses : je devais avoir 9-10 ans,   je me suis endormie en lisant "le vieil homme et la mer ",et pour je ne sais quelle raison  je n'ai jamais eu le courage d'en reprendre la lecture, adolescente j'ai lu "pour qui sonne le glas" et  c'est tout!

A la suite des évènements de novembre, la lecture de "Paris est une Fête" s'est en quelque sorte imposée,  je ne le regrette pas.

A la lecture  des nombreux chapitres nous découvrons, avec les yeux d'un jeune américain "Tatie" comme l'appelle sa jeune épouse,  le Paris , plutôt rive gauche, des années 20. Ayant démissionné de son poste de correspondant, Ernest H écrit des contes et nouvelles pour des revues américaines. Si ses revenus  très modestes ne lui permettent pas de déjeuner tous les jours, il se nourrit alors de visite au musée du Luxembourg, ils lui permettent  de passer plusieurs semaines dans un petit hôtel en Autriche , et d'être à Paris  un habitué de la Closerie des Lilas.
Il rencontre  des personnalités littéraires et artistiques de l'époque, Gertrude Stein, Ezra Pound, Evan Shipman et surtout Scott et Zelda Fitzgerald.
Les passages consacrés à ce couple sont des petits bijoux littéraires  :  Le retour en voiture décapotable de Lyon à Paris avec arrêt à Chalon-sur-saône , la scène à l'hôtel concernant la fièvre de Scott et la recherche d'un thermomètre. Le nombre de bouteilles de mâcon consommées tout au long de la route est impressionnant, le taux d'alcoolémie n'est pas  un problème dans les années folles!

Livre réjouissant, agréable à lire.

samedi 19 décembre 2015

LE CRIME ETAIT SIGNE (Lionel OLIVIER)

2016, un bon cru pour le prix du quai des orfèvres.

une jeune fille est retrouvée morte à l'intérieure d'une voiture, l'affaire est confiée à la brigade criminelle du quai des orfèvres.
Le commandant Fergeac et son équipe sont en charge de l'enquête.
L'identification de la jeune fille est difficile, aucune disparition signalée ne lui correspond.
L'examen de la voiture dans laquelle  a été trouvé le corps  les conduit vers des pervers qui s'exhibent dans les cimetières. Chez l'un d'eux  la découverte d'un album de photo leur permet d'identifier la jeune fille, de retrouver ses parents. ils apprennent que la meilleure amie de la jeune victime a disparu.
L'enquête les conduit vers d'autres suspects dont un professeur , puis sur les traces d'une voiture de marque  Audi.
Alors que la police suit plusieurs pistes, le lecteur  découvre les conditions dans lesquelles  est détenue  la jeune disparue.

 L'auteur , ancien policier , nous raconte non seulement  les condition dans lesquelles une équipe de la crim' mène l'enquête: la découverte et l'étude des indices (un cheveu, le vomi...), les enquêtes de voisinage, les témoignages   d'une sourde-muette, d'une copine de collège, les planques devant les domiciles des suspects mais aussi le  quotidien tant professionnel que privé de ses membres.
l'écriture est fluide, les chapitres sont courts, l'attention du lecteur est maintenue.
En conclusion "un bon polar sympa ".

mardi 15 décembre 2015

L'INCONNU DU PONT NOTRE DAME (Jean-François PAROT)

la treizième enquête du commissaire Le Floch est sans surprise.
 Le commissaire a été envoyé à Rome pour rencontrer le pape au sujet du Cardinal de Rohan (affaire du collier de la Reine).
A son retour  Lenoir lui confie une nouvelle affaire : Le directeur de la bibliothèque du roi a disparu. 
Un corps est retrouvé décapité portant des vêtement de femme. Il s'agit en fait d'un homme. serait-ce le corps du directeur ?
Assisté de Bourdeau , Nicolas enquête.
Louis XVI doit se rendre à Cherbourg.  Sa vie serait menacée , mais heureusement Le Floch est là.

Difficile de raconter plus, les enquêtes s’entremêlent, les interventions de Sartine n'arrangent rien...les espions anglais ne sont pas loin.....

Avec plaisir on  retrouve de nombreux personnages des précédentes enquêtes :  La Satin, mère de Louis, devenue Lady Charwel, Louis qui se fiance, Aimée qui  boude, M. de Noblecourt qui vieillit, La Paulet toujours prête à rendre service lorsqu’il s'agit de Louis,  et bien sûr également Catherine, Marion, Poitevin et les animaux Mouchette,Pluton et Sémillante, et tous les autres membres du Chatelet.
 Le style est agréable,  on passe un moment agréable à la lecture de ce livre.
Le roman se termine en juillet 1786, on attend la suite des enquêtes...et  dans 3 ans  la Révolution. Que vont devenir nos héros aristocrates !

PROFESSION DU PERE (Sorj CHALANDON)


 Emile est un garçon de 13 ans. Il admire et aime son père qui a une  vie passionnante : chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste.... et surtout conseiller personnel du Général de Gaulle.  Mais  de Gaulle a trahi, il devra donc aider son père à tuer de Gaulle.
Malheureusement pour Emile son père  est non seulement un homme violent mais surtout  un grand mythomane. Sa mère est une personne faible qui n'ose pas s'opposer aux violences du père sur son fils.
La vie  de ce trio s'apparente plus à l'enfer qu'à celle d'une  famille  normale . En dehors d'eux personne ne pénètre dans l'appartement. Ils n'ont apparemment aucune famille ni aucun ami. Ted, l'américain, étant une création supplémentaire du mythomane.
Certains passages sont particulièrement insupportables, la mère condamnée à rester dormir sur le palier pour être allée assister à un concert des "compagnons de la chanson", le père détruisant volontairement la veille de noël, le jouet dont rêvait Emile et qu' avait pu acheter sa mère, les séances de pompes en pleine nuit.....

 Avant de rédiger  ce compte-rendu, je suis allée faire des recherches sur Sorj Chalandon et je suis tombée sur son entretien avec Pascale Clark dans le cadre de l’émission  making of (France Inter le 5/9/2015).
En  écoutant l'auteur raconter  la fiction et la réalité de son ouvrage on bénéficie d'une intéressante relecture du livre.  
Sorj Chalandon   raconte des passages, amusant comme le meeting aérien, douloureux comme  l'enfermement toute la nuit dans l'armoire parentale. Lors de cet entretien il précise  qu'il a un frère,  Yves , auquel le livre est dédié et qu' Émile  est une sorte de synthèse  des deux frères. L'auteur nous apprend également qu'enfant il était bègue,comme Jacques dans  "le petit Bonzi"et asthmatique comme Emile dans "profession du père".
En conclusion de  l'entretien il cite Bobby Sands : "Notre revanche sera le rire de nos enfant".

Comme tous les autres livres de Sorj Chalandon que j'ai eu le plaisir de lire ( Le Petit Bonzi, Une Promesse, Retour à Killlibegs, le Quatrième Mur) j'ai beaucoup apprécié ce dernier ouvrage.

mercredi 25 novembre 2015

SUSPECT (Robert CRAIS)

C'est l'histoire d'une chienne,  Maggie, qui a vu son maitre mourir en Afghanistan,
C'est l'histoire d'un policier qui a vu sa coéquipière mourir sous ses yeux,
C'est l'histoire d'une chienne, légèrement handicapée après l’Afghanistan,  qui rencontre un policier qui reprend du service à la brigade canine après s'être  sorti d'une attaque violente au cours de laquelle sa coéquipière a été tuée.
Résultat de recherche d'images pour "westie chien"c'est l’histoire d'amour  d'un maitre-chien et sa chienne

Si vous n'avez aucun affect avec les chiens, vous ne saurez pas apprécier ce livre.

maitresse de 3 chiens pendant 36 ans (Boxer, 2 beauceronnes) "mamie chien d'un westie,

(ce n'est pas sa photo mais cela lui ressemble),
j'ai craqué pendant la lecture de ce roman policier, assez traditionnel par ailleurs : des gentils et des méchants que l'ont aurait pu croire gentils de par leur fonction... 
Quelques larmes...
Maggie est la chienne idéale, l'auteur sait nous la rendre tellement réelle....
Les dernières pages se dévorent.... que va-t-il arriver à Maggie ?
Vous le saurez en lisant "suspect".

Bonne lecture !!!!!!!!


samedi 7 novembre 2015

300 MOTS (Richard MONTANARI)

Roman plutôt décevant, brouillon, et peu de rigueur dans la narration (comme son personnage principal  Nick Stella , l'auteur doit encore suivre des cours d’écriture !).  De nombreux personnages impliqués dans l'histoire, d'autres personnages sans intérêt pour l'histoire.
Pour ne pas être trop négative j'ajouterai que j'ai apprécié la brièveté des chapitres ainsi que la  dernière partie du livre un peu plus "enlevée".

C'était mon premier contact avec l'auteur, le pense que ce sera le dernier.

samedi 31 octobre 2015

UNE FEMME FUYANT L'ANNONCE (David GROSSMAN)

C'est volontairement que j'utilise  une formule familière, à la limite choquante, pour définir  ce roman "c'est du lourd", pas seulement par  ses 781 pages, mais surtout par son contenu puissant.

A la lecture du prologue nous faisons connaissance de trois adolescents israéliens en quarantaine dans un hôpital déserté pendant la guerre des six jours (1967) : Ora, Avram et Llan.

Nous les retrouvons 33 ans plus tard : Ora et Llan   viennent de se séparer après de nombreuses années de mariage. Llan est parti en voyage avec leur fils aîné Adam. Ora souhaite partir en randonnée avec Ofer, son deuxième fils (dont le père est Avram)   qui vient de terminer ses trois années de service militaire. Malheureusement pour elle  Ofer décide de prolonger son séjour dans l''armée.
Pour ne pas demeurer chez elle à attendre l'annonce du décès de son fils, elle décide de  maintenir son projet de randonnée en Galilée. Ne souhaitant pas  partir seule elle réussit  à entraîner Avram dans son périple.
Commence alors pour Ora et Avram  non seulement une longue marche sur les chemins de Galilée, mais également un long retour sur leurs histoires individuelles et communes.

Je ne trouve pas  les mots pour dire le ressenti et l'émotion que j'ai éprouvés  à la lecture de ce livre . Bien que son écriture soit  fluide et agréable je ne réussissais à  lire chaque jour qu'une vingtaine de pages,  sans doute pour m'imprégner en douceur de ce récit. Dans certains passages, notamment lorsqu'elle évoque ses fils, son amour pour eux , l'affection qu'ils éprouvent entre eux, (moi-même mère de deux garçons),   je me suis sentie   proche d'elle, et ce même si nos quotidiens ne sont en rien comparables.

Beaucoup de passages de ce livre sont  émouvants Je retiens particulièrement le passage qui se situe pendant la guerre du Kippour (1973)  : Dans un fort, à la suite d'une attaque des Égyptiens,  Avram est le seul survivant,  pendant de longues heures grâce à une radio mais  sans savoir s'il est entendu, il décrit sa situation, il raconte Ora, il parle à Llan....à l'autre bout de la ligne Llan l'entend sans  pouvoir  répondre.

Il y aurait encore beaucoup de choses à écrire sur ce roman, mais  laissons les futurs lecteurs les découvrir .

En conclusion un livre magnifique !


jeudi 29 octobre 2015

LA MAISON DU LYS TIGRE (Ruth RENDELL)

Déçue par cette lecture....Difficile de retrouver dans ce roman le talent de l'auteur de "l'Analphabète" et des ouvrages dont  le personnage principal est l'inspecteur Wesford.

Beaucoup trop de personnages et d'histoires souvent sans lien avec l'intrigue. Une notion du temps (semaine, mois saison) est assez nébuleuse. Il faut atteindre la page 191 pour retrouver un peu de l'ambiance  "roman policier". 

En conclusion un roman très brouillon, et j’ajouterai avec tristesse,  ayant jusqu'à cet ouvrage assez apprécié l’œuvre de Ruth Rendel,  sans grand intérêt.

jeudi 1 octobre 2015

ALLEGRA (Paul COUTURIAU)

Ce roman nous raconte deux histoires. L'histoire de Michael , professeur de littérature , personnage de fiction et celle de Claire Clairmont, personnage réel ayant vécu au XIXe siècle.
Claire est liée à Mary Shelley (sa mère épousa en deuxième noce le père de Mary). Maitresse de Lord Byron elle eut avec lui une petite fille Allegra, décédée à l'âge de 5 ans.

Michael  qui consacre plus de temps à la littérature qu'a sa famille est quitté par son épouse. Il est spécialiste des œuvres de Mary et Percy Shelley ainsi que de celles de Byron.
Il apprend par  une amie qu'elle   a trouvé des carnets écrits par Claire Clairmont dans lesquels elle s'adresse à sa fille   Allegra, disparue depuis plus de soixante ans. Cet événement étant à ses yeux plus important que le départ de son épouse et de sa petite fille, il part immédiatement pour l'Italie afin de découvrir les carnets.
Leur lecture l' obligera  à s'interroger sur lui, sur le rôle de son père dans son éducation, ses rapports avec  son épouse et sa fille.

 Je n'ai pas accroché avec ce personnage trop égocentrique. Je lui préfère  Caroline, l'amie d'enfance  qui a découvert les carnets.
En revanche j'ai apprécié la personnalité de Claire Clairmont que la lecture des carnets (fictifs) nous fait découvrir. Elle est un personnage  beaucoup plus attachant que Michael.


dimanche 20 septembre 2015

INTIMIDATION (Harlan COBEN)

Je ne suis pas la seule à penser que "Intimidation" est loin d'être le meilleur livre de Coben 

On s'y ennuie un peu, trop de personnages dont on ne saisit pas toujours l'intérêt, des longueurs ,des répétitions , des thèmes pas très clairs... l'avant-dernier roman "tu me manques" nous avait ouvert pour notre plus grand plaisir une histoire très  différente , mais cette fois il est revenu un peu à sa routine. On se réveille aux environs des pages 300...(le livre en contient 405). 

Pour ne pas être trop négative j'ajouterai que la  conclusion est toutefois différente de la majorité des précédents romans.

jeudi 10 septembre 2015

UNE FENETRE A COPACABANA (Luiz Alfredo GARCIA_-ROZA)

"une fenêtre à Copacabana" est le troisième ouvrage que je lis de Garcia-Roza. Je l'ai un peu moins apprécié que les deux précédents (le silence de la pluie et nuit d'orage à Copacabana).

Trois policiers, dont la carrière semble assez transparente, ont été assassinés par la même arme et donc par le même meurtrier. L'enquête confiée au commissaire Espinoza s'avère difficile, peu ou pas d'indice. Autour de Welber il constitue une petite équipe d’enquêteurs. Ils découvriront que la corruption, maladie endémique au Brésil notamment au sein de la police, est à l'origine de ces meurtres. L'assassinat de deux jeunes femmes, maîtresses des victimes, viendra compliquer l'enquête. Serena, femme d'un homme politique, aurait vu l'un des meurtre par défenestration. Espinoza, toujours intéressé par les jeunes femmes lui demandera de décrire la scène à plusieurs reprises. Il cherchera également à protéger la maîtresse de l'un des policiers assassinés. Sa méthode habituelle d'enquêter lui permettra de découvrir la vérité qu'il ne  pourra pas étayer par manque de preuve. 
Comme dans les romans précédents, Espinoza passera quelques heures avec sa maîtresse, la belle Irène, il déambulera dans les rues de Rio,dînera chez lui de pâtes surgelées, lira quelques pages d'un livre , rêvera de bouquinistes. 

dimanche 30 août 2015

KARPATHIA (Mathias MENEGOZ)

Lire ce livre c'est en premier lieu  le plaisir de découvrir un grand roman français dans lequel l'auteur ne parle pas de lui......
les 697 pages se dévorent en quelques jours.

Alexander et Cara, jeunes mariés, traversent l’Europe Centrale (Vienne pour la Transylvanie)  pour rejoindre le domaine de la famille  Korvanyi. Dés leurs arrivée, l'attitude hautaine et méprisante  d'Alexander l'éloigne de ceux qui sont à son service ainsi que des habitants. (magyars, Saxons et Valaques). Les conséquences de la Jagdfest organisée  pour rencontrer les personnalités et nobles des environs, seront terribles pour tous.

A la lecture d'un livre j'ai pour les personnage principaux des sentiments assez clairs. je m'attache toujours à au moins l'un des personnages, et tout au long de la lecture du livre  je me sens proche, je vie  sa vie, ses aventures, son histoire et selon les événements   je me réjouis ou je m'angoisse.

C'est pourquoi ce qui m'a interpellée au cours de cette lecture c'est de n’éprouver pour les principaux protagonistes ni sympathie, ni empathie. En effet, si le couple  formé par Alexander et Cara  apparaît dans les premières pages comme, selon le langage actuel,  "assez glamour", leur attitude hautaine, méprisante et arrogante vis à vis de  leur personnel,  leurs serfs les valaques, le "petit peuple" des magyars et  saxons ainsi que  des Tziganes  dès leur arrivée dans la propriété de la famille d'Alexandre Korvanyi non seulement  surprend mais  révolte :  nous ne sommes plus à la période féodale mais au 19eme siècle(même si tout était loin d'être parfait au 19e siècle) ! Sentiments  identiques pour les "forestiers" dont le côté résistant à "l'occupant "ne les rend pas particulièrement préoccupés par le quotidien de leurs frères Valaques, communauté à laquelle ils appartiennent.

Livre passionnant et déroutant , mais à lire

vendredi 21 août 2015

POUR QUE TU NE TE PERDES PAS DANS LE QUARTIER (Patrick MODIANO)

 Trop intimidée par la personnalité de l'auteur pour donner un pauvre avis personnel sur cet ouvrage.
Je suis entré dans ce livre comme dans un rêve, bercé par la musique douce des mots .



 

dimanche 16 août 2015

LE ROMAN DE BERGEN (tome 6) (Gunnar STAALESEN°

Lecteurs Babélio : Nous partîmes 117, mais... nous fûmes 24 en arrivant au 6eme tome !!.

lectrice de cette série dans l'édition Point, livre de poche, j'ai mis un peu plus de 4 ans pour  connaître la  vérité sur le meurtre du consul Frimann, sorte de fil rouge des 6 tomes.

Ce dernier tome s'ouvre sur les suites du drame liées à l'explosion de la plate-forme pétrolière Alexander Kielland. Nous continuons à découvrir l’évolution de la société norvégienne au  XX eme siècle , au fil des évènements locaux  ou internationaux (chute du mur de Berlin).
De nombreux  personnages "atteint par la limite d'âge" meurent plus ou moins discrètement....
nous apprenons (enfin !!!) qui a tué le consul Frimann, qui a enlevé la jeune Veslemoy.

Surprise page 231 (du 6eme tome) apparaît un nouveau personnage, le détective Varg Veum, personnage que l'on a eu le plaisir de rencontrer  dans les  romans policiers de l'auteur. Clin d’œil de l'auteur à ses lecteurs ?

J'en ai donc terminé avec cette saga d'environ 2000 pages, contente d'être allée jusqu'au bout, un peu de nostalgie en fermant le dernier tome bien que,  vu la multitude des personnages, je n'ai pu m' attacher   à aucun en particulier.

Si j'avais un conseil à donner à un futur lecteur c'est de commencer sa  lecture en ayant dans sa PAL la totalité de l’œuvre afin de lire l'ensemble sans interruption.

LE ROMAN DE BERGEN (tome 5) (Gunnar STAALESEN°

Pour moi lectrice , il s'est passé deux ans entre la lecture du tome 4 et celle du tome 5. C'est pourquoi malgré les nombreux arbres généalogiques présentés dans le  tome 5, j'ai complètement perdu le fil des personnages pour savoir qui est qui...
cet avant dernier tome commence par la disparition pendant quelques heures de la jeune Veslemoy.
Nous aurons la réponse dans le dernier tome (6) . C'est également dans ce dernier tome (6) que nous aurons la réponse au sujet de l'assassinat le 31 décembre1899  de C.A. Frimann.(tome 1 )

Si la vie des très nombreux personnages rendent  vivant un siècle d’histoire de la ville de Bergen, ce qui nous retient surtout c'est l'histoire de la Norvège dans le courant du 20e siècle. Le 5eme tome concerne plus particulièrement les années 50-60 : la politique (le parti communiste)la libéralisation  des mœurs (avortement, divorce..), l'économie (découverte des gisements de pétrole et de gaz). 
On découvre  que l'évolution de la vie quotidienne  en Norvège,  si elle ne marche pas au même rythme dans tous les  pays européens, elle n'est pas très différente   de  celle vécue dans les pays occidentaux et notamment en France.

samedi 15 août 2015

LITTLE BIRD (Craig JOHNSON)

En sortant de la très passionnante  exposition du quai Branly "les Indiens des Plaines" en 2014, et circuit oblige, en traversant la boutique j'ai découvert  Craig Johnson et surtout son roman "little Bird". après l’avoir laissé "murir" dans la pile à lire quelques mois, je l'ai extrait pour l'emporter en vacances (un livre de poche c'est moins lourd).

Le shérif Walt Longmire , veuf depuis quelques mois, aspire à la retraite. Malheureusement un jeune homme, reconnu coupable de viol en société - ils étaient quatre pour violer une jeune indienne (little bird) légèrement retardée du fait de l'alcoolisme de sa mère -  est assassiné. Bien qu'il ne pardonne pas leur acte, le shérif souhaite protéger les trois autres garçons d'une mort brutale.

Les premières pages ne m'ont pas emballée, sans doute trop de personnages avec des noms difficiles à retenir, alors on s’emmêle un peu avant de rentrer dans le roman. Mais une fois dedans quel plaisir de lecture (à l'exception pour moi des passages , que je qualifierais de fantastique, où le héros perdu dans la neige, croise des indiens imaginaires/irréels).

les personnages principaux  Walt Longmire et  son ami Henry Standing  Bear comme les personnages secondaires ne sont pas caricaturaux. Habituée aux shérifs de western (style John Wayne) j'ai été un peu surprise par le niveau culturel de Longmire. Mais la lecture de l' interview de l'auteur au NO, au cours duquel il a précisé :
"Lorsque j'ai créé le personnage de Walt, je voulais qu'il soit sympathique, intelligent, drôle, mais je voulais aussi qu'il ait un bon niveau culturel, parce que j'espérais que les lecteurs auraient eux-mêmes un certain niveau de connaissance en littérature, et qu'ils se reconnaîtraient dans ce personnage."
m'a fait comprendre qu'il faut savoir oublier ses a priori et idées reçues.

Certains classent cet ouvrage sous la rubrique  "roman policier", même si ce terme n'est en rien disqualifiant pour un livre, je considère que "little Bird" est surtout et  avant tout l’œuvre d'un grand romancier américain.

mercredi 22 juillet 2015

LE SILENCE DE LA PLUIE (Luiz Alfredo GARCIA-ROZA)

J'ai découvert Garcia-Roza au dernier salon du livre, le Brésil étant le pays invité.
 Mon premier contact avec cet auteur  est   "Nuit d'orage à Copacabana", je crois l'un de ses derniers romans traduit en français.
 Emballée par ce premier contact avec cet auteur et son personnage l'inspecteur Espinosa,  je me suis lancée dans "le silence de la pluie", qui sauf erreur serait  le premier roman dans lequel apparaît Espinoza.

Dés le premier chapitre on apprend  qu'il n'y a pas de coupable puisque la victime s'est suicidé : début surprenant pour un roman policier. Mais c'est là tout le talent de l'auteur, qui réussit à nous tenir  en haleine tout au long des 288 pages.! 

Au cours de son enquête, assisté du détective Welber, il rencontrera un certain nombre de personnages, particulièrement des femmes  qui ne le laisseront pas indifférent : Bia, la jolie veuve, Rose la secrétaire du défunt,  Alba , la directrice d'une salle de sport, et Carmem la collègue de Rose.
  Si personne ne semble s'intéresser  à la victime, ce n'est pas le cas pour son assurance vie. Son existence  entraînera la mort de 3 des personnages, deux morts violentes et  la troisième un peu plus particulière !

L'inspecteur Spinoza qui a peu d'affinité avec ses collègues du commissariat, préfère réfléchir à l'enquête en déambulant dans les rues de Rio, s'inventant des scénarios pour trouver la vérité et surtout   s'arrêtant dans les librairies à la recherche de bons livres.

En conclusion "le silence de la pluie" est un excellent policier que l'on a du mal à fermer avant d'être arrivée à la dernière page !

samedi 18 juillet 2015

TOUTE LA LUMIERE QUE NOUS NE POUVONS VOIR ( Antthony DOERR)

Un roman américain dont l'histoire se déroule  pour une grande partie non seulement en France, mais en Bretagne et encore mieux à Saint-Malo !! je n'ai pas résisté longtemps et les 610 pages ont été  lues en quelques jours .
Un grand nombre de personnages français et allemands, plus ou moins intéressants,  traversent ce roman mais les principaux sont Marie-Laure(française) , jeune fille aveugle et Werner (allemand) jeune homme passionné de transmission électromagnétique.
le livre , constitué de très courts chapitres,  nous immerge  de façon alternée d'une part dans les  années 1940 (1940,1941 et 1942) et l'année  1944 et d'autre part  dans la vie de Marie Laure   et de Werner. Les 2 derniers chapitres nous ramènerons vers des époques plus récentes 1974 et 2014.

Marie-Laure vit à Paris avec son père, gardien des clés du muséum d'histoires naturelles.
En juin 1940 son père , porteur d'un  trésor du Muséum, se réfugie avec elle à Saint-Malo chez son oncle.
Werner, orphelin, vit avec sa sœur dans un orphelinat. Sa passion pour les transmissions électromagnétiques lui permettra d'échapper à la mine mais il sera envoyé dans l'armée où son rôle sera de repérer  les radios clandestines  de la résistance française.
la vie des deux jeunes héros est parallèle, ils se rencontreront (page 533)  juste quelques heures lors de la libération de Saint-Malo.
Ce roman nous raconte une très belle histoire qui se déroule principalement en France pendant la 2eme guerre mondiale, son écriture est très fluide (il est bien traduit), la brièveté des chapitres facilite  sa lecture et nous entraîne de page en page.

Ce livre m'a plu et  je l'ai lu avec plaisir, mais comme plusieurs lecteurs je reste un peu sur ma faim. j'ai l'impression qu'il lui manque une dimension pour devenir un très grand roman américain.







mardi 7 juillet 2015

LA CAVE A CHARBON (Ruth RENDELL)

Lire un roman de Ruth Rendell c'est être assurée de quelques heures de lecture, sans surprise  mais souvent agréables et même amusantes.
Dans "la cave à charbon", publié en 2011, nous retrouvons l'inspecteur Wesford en retraite depuis 6 mois.
A l'occasion d'une enquête menée par la metropolitan police, suite à la découverte de 4 cadavres dans une cave, il sera rappelé par le commissaire Tom EDE en qualité de "spécialiste conseil".
 La famille Wesford est bien sûr présente tout au long de l'histoire,  Dora,l'épouse,  Sheila et  Sylvia, ses filles ainsi ses petites-filles et petits-fils.
Wesford aidera non seulement à l'identification des victimes mais également à bâtir des scénarios cohérents sur les conditions des décès et enfin à la découverte des coupables.
Ruth Rendell nous plonge dans une Angleterre telle qu'on l'imagine encore, mais sans doute loin de la réalité.
Comme souvent dans  ses romans l'auteure aborde une question de société. Dans cet ouvrage il sera notamment question des jeunes filles, originaire d’Europe centrale,  arrivant en Angleterre avec des rêves de mannequin et qui sous la coupe des passeurs se retrouvent prostituées.

lundi 6 juillet 2015

LE DETROIT DU LOUP (Olivier TRUC)

Je suis un peu embarrassée pour parler de ce livre. Si dés les premières pages , contrairement au " dernier Lapon" je suis rentrée dedans et j'ai dévoré les 50 dernières pages, il m'est arrivé ,au cours de la lecture, d'être  un peu perdue avec tous les personnages, les nombreux  événements et histoires sans toujours des  liens apparents.
Bien qu'il s'agit  d'un roman policier : on a des décès suspects, des décès accidentels, dont certains semblent plus ou moins liés, l'auteur aborde également d'autres sujets que l'on peut appeler sociétaux : les Samis et leurs traditions,l'écologie, la recherche pétrolières et gazière,le métier de plongeur, la recherche du père, les affaires pas toujours très claires comme celles de Tikkanen  l'agent immobilier,etc.
 Malgré cette petite réserve,  j'ai apprécié la lecture de ce livre : non seulement  j'ai voyagé dans des paysages de toundra en scooter des neiges, en avion,  en hélicoptère durant les longues heures d'ensoleillement, mais j'ai également appris beaucoup de choses notamment sur la transhumance des rennes, sur les samis et leurs difficultés dues en partie à l’envahissement de leur territoire suite à l’exploitation  des gisements de pétrole et de gaz.

C'est  avec plaisir que  j'ai retrouvé Klemet et Nina, les policiers des rennes, mais également rencontré  d'autres personnages sympathiques comme Anneli et Tom Paulsen, ou plus ambigus comme Nils Sormi.

Difficile de résumer ce livre fort bien  documenté  - l'auteur est journaliste -  qui traite avec talent de nombreux sujets.

jeudi 2 juillet 2015

L'ECHANGE DES PRINCESSES (Chantal THOMAS)

Ce livre nous raconte quelques mois de notre Histoire (1721- 1725), pas tout à fait la grande, sans doute plus  proche de la  petite. Il n'en est pas moins très intéressant. 
Chantal Thomas nous apprend qu'en 1721, le Régent décide de marier le jeune Louis XV  (11 ans) à l'une des filles du roi d'Espagne Anna Maria Victoria (4 ans). En échange il propose de marier l'une de ses filles Louise-Elisabeth, Princesse de Montpensier (12 ans) au futur roi d'Espagne (13 ans). L'échange aura lieu. Les princesses quitterons chacune leur pays pour aller vivre dans celui du mari que la raison d'état leur a choisi. L'un des mariages est célébré, sans doute non consommé puis écourté par le décès du jeune roi d'Espagne. Le contrat entre le roi de France et la jeune princesse sera rompu.

Même si  nous avons conscience du décalage entre deux époques totalement différente, le roman nous raconte un fait historique qui s'est déroulé au début du XVIII ème siècle , nous le découvrons au XXI ème siècle, nous avons du mal à comprendre comment on a pu traiter des enfants de cette façon. La princesse espagnole a 4 ans ! Alors qu'elle joue encore  à la poupée  elle donne audience à des ambassadeurs. Elle est entourée de courtisans  qui l'abandonneront dès qu'il sera question de rupture.
  Seule Mme de Ventadour , et sans doute aussi  la princesse Palatine,  lui donneront un peu d'amour. Pour ne pas la peiner  on  lui fera croire , ainsi qu'à ses parents, qu'elle est aimé du roi.
La vie de la princesse de Montpensier en Espagne sera bien plus difficile. Son comportement lui attirera de nombreuses difficultés. 
A son retour en France Louise-Elisabeth, reine consort d’Espagne,  sera oubliée et décédera à l'âge de 32 ans. 
La jeune Anna Maria Victoria aura plus de chance, elle épousera le roi du Portugal et décédera à l'âge de 63 ans.
livre agréable à lire qui ,non seulement nous distrait,  mais également nous apporte des informations sur la vie des cours royales, de la politique, des courtisans, et même de la médecine au début du siècle des Lumières.

samedi 20 juin 2015

LA SENTENCE DE JUILLET (Jean-François LEBLANC)


Amatrice de romans policiers,notamment étrangers,  c'est avec plaisir que je découvre le premier ouvrage d'un romancier québécois,  récompensé par un prix français.

Le sergent-détective Jean Royer est chargé de l'enquête sur le meurtre d'une jeune femme, Catherine Grégoire. Son corps  a été retrouvé sur un chantier en construction. Elle a  été torturée et violée.
Il interroge l'entourage de la jeune femme notamment son père, gros entrepreneur de bâtiment, et ses frères.

Ce roman ne laisse pas indifférent bien au contraire.  Les conditions dans lesquelles a été tuée Catherine sont assez effrayantes. Au début du roman elle nous est présentée comme une fille facile "-vous avez tous couché avec elle ? - tous je ne sais pas. Mais plusieurs d'entre nous, oui". Puis au fur et à mesure de notre lecture on découvre la vérité sur la réalité de sa vie après le décès de sa mère ainsi que son amour pour son jeune frère. Des personnages secondaires, l'infirmière chef de l'hôpital où travaillait Catherine et d'anciens malades, dont le point commun est leur amitié pour Catherine, apporteront à Royer un autre éclairage sur la vraie personnalité de la victime.

Jean Royer est un personnage intéressant et original. Il ne ressemble pas aux nombreux policiers rencontrés lors de mes multiples  lectures de "polar".   C'est un homme torturé. Outre ses problèmes récents avec Martine, sa femme,  qu'il aime mais dont il  va peut-être  se séparer, il est obsédé  par le souvenir de  deux événements douloureux, le suicide de son père et  la mort horrible de trois jeunes garçons, sujet de l'une de ses premières enquêtes.
Il mènera, à son rythme et à sa manière, l'enquête sur l'assassinat de Catherine.

 En conclusion, c'est un excellent roman, assez sombre, on n'en sort pas totalement indemne.

Merci à Babélio et à La Valette-Editeur de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de masse critique

lundi 8 juin 2015

CHANGER LA VIE (Antoine AUDOUARD)

Merci à Babélio et aux éditions Gallimard pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de connaître un nouvel auteur.

Deux handicaps pour moi à la lecture de ce livre : je ne comprends pas l'anglais et je n'ai aucune connaissance en musique rock. Malgré cela  la lecture s'est faite sans trop de problème l'histoire étant assez simple.

Le texte  de la quatrième de couverture, "changer la vie" m'a rappelé un livre lu l'an dernier "le Bonheur National Brut" (F Roux): ces deux livres se déroulent entre deux dates 1981 et 2012.  Des jeunes hommes (futurs bacheliers ou étudiant) fêtent l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981. Ces jeunes hommes sont remplis de rêves et d'ambition. Mai  2012, élection de François Hollande. Pour ces  nouveaux quinquagénaires les rêves sont loin et le bilan de leur vie n'est pas très positif, notamment pour François l'un des protagonistes de "Changer la vie".

Après l'élection de F. Mitterrand André et François ont l'opportunité, grâce à Pam, une américaine mariée à un homme très riche,  de  passer l'été à New-york  .
André fera un stage dans un journal "the hot press". Il y fera la connaissance de personnages intéressants  comme Logan, Giulia, Amy. Il sera amené à interviewer en vue d'un livre Jenny, ancienne résistante ou mégalomane ? les entretiens avec cette femme l'aideront  à assumer ses responsabilités sentimentales.  François  travaillera le jour dans une banque, le soir il fréquentera les quartiers gays.

A leur retour en France leurs liens d’amitié se distendront. André s'en sortira sur le plan professionnel. François lui basculera dans l'alcoolisme et la pauvreté.
Malgré les passages en anglais, la lecture de ce livre reste facile.

mardi 2 juin 2015

LETTRE DE SANG SUR LA COTE SAUVAGE (Solenn COLLETER)

Honnêtement je n'attendais pas grand chose de ce roman policier  dont l'action se déroule en Bretagne si ce n'est quelques  heures de lecture facile et distrayante . Quelle déception !
les personnages sont pratiquement tous antipathiques. On a envie de mettre des claques à Marion, personnage principal, tellement elle se conduit comme idiote alors que sa fille et son mari ont disparu.
Les 541 pages de ce pavé auraient pu être réduites de moitié. On trouve (enfin)  un peu de suspens dans les 50 dernières pages.
livre sans intérêt , à ne pas conseiller.


dimanche 24 mai 2015

JEU D'ECHECS A PERROS-GUIREC (Bernard ENJOLRAS)

On ne se refait pas ! Bretonne, je craque presque chaque salon du livre aux stands de la Bretagne : et bien oui,  j'achète des romans policiers "locaux".

Grande lectrice de romans policiers de tous les pays, pourquoi pas des romans bretons ?

On passe un moment agréable de lecture ; l'intrigue n'est pas très compliquée. Malgré les décès l'histoire n'est pas angoissante ; les personnages esquissés. Bernie, le détective amateur et auteur lui-même de roman policier est bien sympathique. c'était ma première rencontre avec lui bien qu'il ait déjà plusieurs aventures à son actif.


DANS LA VILLE EN FEU (Michael CONNELLY)

"fan" de Michael Connelly, j'ai lu, je pense, pratiquement tous ses livres et plus particulièrement ceux  dont le héros est Harry Bosh.
j'ai été un peu déçue par son dernier ouvrage. trop de passages où il est assis à son bureau, où il téléphone, se sert d'un ordinateur ! il  déjeune et  dîne avec son collègue, sa compagne ou  sa fille,  ça manque un peu d’action !
Il est vrai que son activité consiste à reprendre des affaires non résolues, et donc plus une étude de dossier qu'une enquête de terrain.
En  1992 lors des émeutes de Los Angeles il avait découvert le corps d'une jeune journaliste danoise abattue d'une balle dans la tête.
En 2012 le dossier est rouvert par le bureau des affaires non résolues. Malgré O'Toole, son supérieur hiérarchique qui voudrait qu'il prenne  en charge un autre dossier : il ne serait pas politiquement correct de résoudre le meurtre d'une blanche à l'occasion du vingtième anniversaire des émeutes, il poursuit son enquête. Devant se déplacer, il ira jusqu'à prendre des jours de congés pour finaliser son enquête sans avoir à demander des autorisations de déplacement  à O'Toole.

Bref, on ne s'ennuie pas à la lecture de ce dernier ouvrage de M. Connelly mais on ne retrouve pas "notre Harry Bosh" des premiers romans. Il est vrai il a vieilli (il n'est pas le seul , LOL !!!), à l'âge de la retraite il se trouve en charge de sa fille une charmante ado ... il doit donc se ménager.

Conclusion: beaucoup d'attente avant la parution, un peu de déception après la lecture, mais reste quand même  le plaisir de la lecture.





samedi 23 mai 2015

UNE PROMESSE (Sorj CHALANDON)

j'ai enfin pris le temps d'ouvrir  le deuxième livre que m'a conseillé Joedi  "une promesse."

Compte tenu de son format j'ai pris ce livre pour lire dans les transports.
 Dés la première page  je me suis totalement immergée dans l'histoire, le RER et les voyageurs ont disparus, j'étais en Mayenne, dans une maison à l'orée de la forêt....

L'auteur nous conte   la très belle histoire de vie et d'amour du couple Étienne et Fauvette   et les très belles histoires d'amitié et de vies des sept amis, même si certaines de ces vies  ont eu  parfois un parcours  un peu cabossées. 

 L'émotion  nous envahit à la lecture de ces 217 pages  et se poursuit encore  le livre terminé.

 Très beau livre.








LA PRINCESSE DU BURUNDI (Kjell ERIKSSON)

Encore un polar suédois diront certains. Oui c'est vrai mais les auteurs du Nord de l'Europe savent se renouveler et chacun d'eux nous font découvrir notamment des vies, des lieux, des milieux différents.

L'histoire se déroule en décembre à l'approche de la fête de Noël.
Petit-John, chômeur, marié et père d'un adolescent est retrouvé mort. Avant d'être tué il a été torturé et mutilé. Il avait une passion l' aquariophilie et surtout  les poissons tropicaux, notemment un cichlidé appelé la princesse du Burundi.
En l'absence de la commissaire Ann Lindell, en congé de maternité, l'affaire est confiée à Ola Haver.  Lennart , un délinquant notoire, enquête de son côté afin de venger son frère.
Un personnage antipathique, Vincent Hahn, traverse l'histoire et perturbe l'enquête.
Malgré son congé Ann Lindell se mêlera à l'enquête.
 
Ce roman nous plonge dans le milieu ouvrier suédois  d'Uppsala, ville située au nord de Stockholm.
Nous découvrons également le quotidien des policiers, quotidien  parfois perturbé  par leurs vies privées compliquées.

La lecture des romans issues des pays du Nord de l'Europe  nous permet de  découvrir que, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, la vie quotidienne  dans ces pays ressemble assez à la notre : restriction de budget dans la fonction publique, drogue,  violence, chômage et  pauvreté.

DERAPAGES (Danielle THIERY)

A la lecture des premières pages je me suis sentie un peu perdue : trop de personnages qui semblent avoir eu une vie antérieure à "Dérapages" De cette auteure je n’ai lu que le prix du quai des orfèvres 2013 "des clous dans le cœur", livre que j'ai apprécié. je me suis reportée sur la bibliographie de Danielle Thiéry et j'ai alors découvert que la commissaire Edwige Marion était l'héroïne de toute une série de romans que non seulement je n'avais pas lus mais dont je ne connaissais même pas l'existence... on a beau être une grande lectrice, on ne peut pas tout connaître et tout lire.

La question d'une vie antérieure pour les personnages principaux étant réglée, j'ai pu me plonger complètement dans "Dérapages". Deux petites filles sont découvertes, l'une morte sur la plage de Berck , l'autre vivante a été substituée à Tom dans la voiture de Jennifer  ; elles ont 4-5 ans et ont un visage de vieillard.
Alors que la commissaire Edwige Marion enquête sur la découverte de Berck, elle apprend que sa fille Nina, confiée  Angèle , sa sœur aînée mariée avec Sasha Azonov et domiciliée à Londres, vient d'arriver à Paris, choquée et couverte de sang.
Au même moment Jennifer est contrainte, avec la fillette qui a pris la place de son fils, à rentrer  dans l'appartement que son mari Sasha lui a installé dans une friche industrielle. Elle doit allaiter cette petite fille. Elle va vivre un vrai cauchemar (et nous aussi en qualité de lecteur !)

L'appartement des policiers en collocation est cambriolé, des 4x4 puis des Mercédes pilotés par un couple bizarre filent les policiers et provoquent des accidents.

La commissaire Marion est sur plusieurs fronts : l'enquête suite à la découverte de Berck, qu'est-il arrivé à Nina ? qu'est devenue Angèle? qui est vraiment Sasha Azonov? où se trouve Valentine, sa collègue commissaire, partie seule enquêter dans la friche industrielle ? Pour l'aider elle fera appel à l'un de ses vieux amis, Alstair, gradé important de la Metropolitan Police de Londres.
 
"Dérapages" est un bon roman policier qui nous tient en haleine, même si parfois c'est un peu compliqué surtout les passages sur le génome humain. Les méthodes des policiers français nous laissent parfois perplexes, mais on se dit que cela doit être normal puisque l'auteure est une ancienne commissaire divisionnaire.
L'écriture est fluide, les chapitres assez courts accentuent le suspens et nous conduisent  à poursuivre la lecture du chapitre suivant pour connaître la suite....

merci à Babélio et les éditions Versilio de m'avoir permis de connaître la commissaire Marion !

vendredi 24 avril 2015

NUIT D'ORAGE A COPACABANA (Luiz Alfredo GARCIA-ROZA)

Comme chaque année, je recherche au stand du pays invité par le  salon du livre un roman policier. N'ayant pas accroché l"an dernier avec le roman policier Argentin, je craignais un peu pour le roman Brésilien. Ne connaissant aucun auteur de polar Brésilien, c'est donc conseillée sur plusieurs titres  par un  vendeur FNAC que  j'ai choisi "nuit d'orage à Copacabana". Je ne le regrette pas.

Si la première victime est un SDF, les suspects sont plutôt d'un milieu aisé. Aldo est un décorateur à la mode, Camila son épouse est psychothérapeute. Aldo est fragilisé depuis l'enfance suite à une agression dont il a été victime de la part d'un certain Nilson. Malgré l'absence d'indices le commissaire assisté de Ramiro et Welber enquêtera sur  la première victime afin de l'identifier et peut-être de trouver un lien avec ceux qu'ils soupçonnent d'avoir été témoin du meurtre. L'enquête sur le  deuxième meurtre  lui permettra  de découvrir la vérité.

J'ai apprécié ce livre, assez différent des romans policiers auxquels je suis plus habituée (nordique, français, américain, anglais). J'ai également apprécié le personnage principal,  le commissaire Espinosa, amateur de littérature. Il vient s'ajouter à la longue liste des commissaires, inspecteurs... qui enquêtent et vivent dans mes nombreuses lectures policières. Pour mieux le connaître j'ai d'ailleurs déjà acheté un autre roman du même auteur "le silence de la pluie".





lundi 20 avril 2015

LE GARCON QUI NE PARLAIT PAS (Donna LEON)

Depuis que j'ai découvert Dona Leon j'ai lu avec plaisir toutes les enquêtes du commissaire Brunetti.

Pour le dernier roman je suis  partagée.  Ont disparu les scènes amusantes qui se déroulaient dans la famille  Brunetti (leurs conversations sont devenues sérieuses), la légèreté des échanges avec Elettra. Vianello est absent dans les deux tiers du livre, remplacé  par Pucetti et Griffoni. Brunetti apparait désabusé, les autres personnages sont  devenus plus graves. Par petites touches l'auteure nous fait comprendre que ses personnages ont vieilli "Paola se leva et Brunetti nota ,pour la première fois, qu'elle s'était aidé d'une main  pour se mettre debout". 

L'histoire se déroule au début de l'automne, la pluie a remplacé le soleil. Brunetti est "douché".
Il  résout  sans difficulté le dossier que lui a confié Patta : une histoire de pot-de vin liée à la famille du maire, réglée grâce à sa rencontre avec le  cousin de Pucetti.
Sur la demande de Paola , et sans ordre de sa hiérarchie, il décide d’enquêter sur Davide Cavanella. Il va découvrir  que cet homme n'existe pas : il n'a pas d'acte de naissance, il n'est inscrit dans aucun fichier. Avec difficulté, aidé de Pucetti et Griffoni,  il enquête également  sur Ana Cavanella, mère de Davide. Ayant découvert qu'elle avait travaillé lorsqu'elle était très jeune dans la famille Lembo, il interrogera une ancienne employée puis Lucrezia, la fille aînée de cette famille. C'est cette dernière qui lui communiquera la vérité sur la naissance du jeune homme. L'ensemble des éléments recueillis lui permettront de découvrir les raisons et les circonstances du décès.
Les romans de Donna Leon ont, il est vrai, toujours un sujet sérieux (corruption, racisme,violence,pollution , etc). Dans ce dernier ouvrage avidité, bêtise et méchanceté sont responsables de   la mort à 40 ans  de Davide Cavanella, handicapé mental, sourd-muet .

 En  conclusion même si j'ai apprécié ce roman, je considère qu'il n'est pas le meilleur de la série.
Toutefois, je ne le conseillerai pas à un lecteur pour un premier contact avec Dona Leon et son commissaire Brunetti.



dimanche 12 avril 2015

LE SYNDROME DU PIRE (Christopher CAERLSSON°


Léo Junker, policier aux affaires internes "la division des rats" (le bœuf -carotte suédois), suspendu à la suite d'une bavure ayant entraîné la mort d'un collègue dont il a été rendu responsable, est réveillé par les lumières des voitures de police stationnées au pied de son immeuble.
Trois étages plus bas de son appartement, dans les locaux d'un centre d'hébergement pour marginaux, une jeune droguée vient d'être assassinée.
Jouant sur son statut de policier, Léo pénètre sur les lieux du crime. En observant le corps de la victime il constate qu'elle tient un objet dans l'une de ses mains.
En sortant du centre, il croise son collègue chargé de l'enquête Gabriel Birk.
la vue de l'objet dans la main de la victime renvoie Léo aux années de son adolescence vécues à Salem, quartier sensible de Stockholm.
Vers 10 ans, il fut en quelque sorte le souffre-douleur de deux garçons, Vlad et fred.
Vers 14 ans il fit la rencontre d'un garçon de son âge, John Grimberg, surnommé Grim.
Si la vie familiale de Léo est sans problème majeur, père ouvrier, mère employée, un grand frère, celle de Grim est plus difficile, père alcoolique, mère bi-polaire.
Compte tenu de cette situation Grim se sent responsable de sa famille et tout particulièrement de sa jeune sœur Julia.
Plus âgé alors qu'il est déjà policier, Léo sera amoureux de Sam, artiste (F) tatoueur . Un accident de voiture entraînera leur rupture.
Après le meurtre de Rebecca, la jeune droguée, Léo se sent surveillé, il reçoit des messages se rapportant à l'enquête, enquête à laquelle il essaie de collaborer. Un moment suspecté, notamment par la presse, il sera amené à intervenir, un témoin ne voulant communiquer qu'avec lui.

Il est vrai que les premières pages de ce livre ne vous emballent pas ; elles se laissent lire sans problème, mais... et puis subitement le déclic ; je n'indiquerai pas le n° de la page, je ne m'en souviens pas ; tout ce dont je me rappelle, c'est que, arrivée à cette page, je n'ai plus fermé le livre avant la page 345 (la dernière page, mais le mot fin n'est pas écrit) , c'était dimanche dernier, jour de pâques !!

Rien de plus à ajouter sur ce bon livre, je ne discuterai pas sur la fait que "est-ce un roman noir ? est-ce plutôt un roman policier ?" , c'est tout simplement un excellent roman (sans doute bien traduit pour moi lecteur en français).
J'ai lu, sans doute sur internet, que l’intérêt pour le polar nordique s'amenuisait. j'ai l’impression qu'avec un jeune écrivain comme Carlsonn, pas encore trentenaire, une nouvelle génération d'écrivains arrive , cela nous promet encore de belles et bonnes heures de lecture .

merci à Babélio et aux éditons Ombres Noires de m'avoir fait  ce nouvel écrivain et merci de continuer à m'en faire découvrir d'autres. La lecture est un tel bonheur !

samedi 11 avril 2015

LA PESTE A BRESLAU (Marek KRAJEWSKI)

Fin juin 1923 le sergent-chef  Eberhard Mock  affecté aux mœurs est convoqué par le responsable de la criminelle, le commissaire Heinrich Mühlhaus  pour identifier deux prostituées retrouvées assassinées au domicile d'un retraité.
l'enquête nous plonge dans le monde des souteneurs, des cabarets, de la prison dans laquelle un ancien indicateur de Mock est la victime des autres prisonniers . 
L'histoire  est difficile à résumer; elle est  compliquée compte tenue des procédures peu orthodoxe de la police notamment pour obtenir la destruction de la confrérie des Misanthropes, composée de criminels.

Pour conclure je précise que je n'ai pas vraiment apprécié ce roman  choisi au dernier salon du livre au stand des villes polonaises invitées,  lu toutefois en entier. L' atmosphère y est sordide, le déroulement parfois trop complexe ou emberlificoté. 




RENNES ECHEC AU FOU (Valérie LYS)

Bien sûr on est très loin des grands auteurs de "polar" et même des auteurs de polar tout simplement.  Petit roman sympathique et sans aucune prétention. Peut se lire en une soirée ou dans le TGV   Paris-Rennes. Amusant pour une ancienne Rennaise, on visualise le décor !

dimanche 29 mars 2015

TEMPS GLACIAIRES (Fred VARGAS)

Fred Vargas,.... Fred Vargas ???
il y a plusieurs mois ou peut-être même quelques années, à la recherche d'un bon policier dans une librairie ou dans une gare, vous en prenez un au hasard "tiens Fred Vargas, connaît-pas, essayons.." et voilà quelques jours ou quelques heures plus tard vous êtes contaminés..vous retournez sur les lieux du crime (si j'ose dire ) et vous achetez tous les Vargas disponibles, vous les dévorez, puis vous vous mettez à l'affût au cas où certains livres  vous auraient échappés ou  feraient  partis des nouvelles sorties. Soyez patient, le rythme n'est pas régulier.
2015 ..sortie  du  19 eme (?) ouvrage. précipitation, achat, lecture.
Installée dans votre fauteuil, le livre ouvert devant vous.....enfin la lecture et plus rien n'existe.

Avec bonheur vous retrouvez les personnages principaux , Adamsberg, bien sûr,et Danglard, Violette Retencourt....enfin tout le commissariat. 
Vous voyagez dans l'espace, l'Islande, dans l'histoire,   Robespierre et la révolution française, 
Rien à dire de plus,
très bonne lecture à tous et plus particulièrement à ceux qui découvrent(enfin) Fred Vargas.

jeudi 19 mars 2015

NE TIREZ PAS SUR L'OISEAU MOQUEUR (HARPER LEE)

"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" un titre, une expression  entendu à plusieurs reprises sans y prêter attention jusqu’à récemment à l'occasion de la sortie d'un deuxième livre de Harper LEE .
Par curiosité  je décide de lire ce roman paru il y a 65 ans. Dés les premières pages je suis conquise par le récit de Scout, petite fille âgé de 9 ans. En 445 pages elle nous raconte, avec la fraicheur et la spontanéité de son âge,  le sud des États Unis à la période de la grande dépression, la ségrégation raciale  ses jeux avec son frère Jem et leur ami Dill, Atticus, son père avocat chargé de défendre un noir accusé, à tort, d'avoir violé une blanche, ses voisins dont le mystérieux Boo Radley, Calpurnia l'employée noire , présence féminine auprès des enfants, orphelins de mère.
Un film avec Grégory Peck dans le rôle d'Atticus a été réalisé en 1962 , dont le titre français me laisse perplexe "du silence et des ombres".
Ce roman est magnifique et sa lecture un vrai bonheur.

lundi 16 mars 2015

LI CHIN (SHIN Kyung-Sook)

C'est à l'occasion d'une visite à la Manufacture de Sèvres que j'ai découvert ce livre présenté à l'accueil (sans doute à l'occasion d'une exposition temporaire). Je l'ai acheté trouvant intéressant de lire un roman coréen.
Pour écrire ce roman l'auteure choisi comme point de départ un fait semble-t-il réel : un diplomate français en poste à Séoul , Victor Collin de Plancy, tombe éperdument amoureux d'une danseuse attachée à la maison royale, Li Chin. Le roi Li-Hi lui fit cadeau de la jeune femme. 
Victor Collin de Plancy repartira pour Paris avec la jeune femme. 
Quelques mois plus tard, nommé à nouveau en Corée, Victor reviendra avec la jeune femme qu'il abandonnera. Leur histoire d'amour aura  durer à peine 4 ans (1891-1895).

Les archives concernant cette histoire étant pratiquement inexistante  Kyyung-Sook abandonnera son projet de biographie pour le roman. Cet ouvrage, assez  agréable à lire,  nous permet de découvrir quelques pages de l'histoire de la Corée, appelée à l'époque où se déroule l'histoire,le royaume de Choson.
La vie politique de ce royaume, objet de convoitise de la Chine et du Japon,  semble non seulement  compliquée (je serai bien incapable de résumer les conflits dont il est question dans ce livre) mais assez violente. La reine Min sera d'ailleurs assassinée par des japonais .
Lorsque le roman se passe en  France si  nous n'apprenons rien de particulier sur la France  nous rencontrons avec plaisir des personnages réels comme  Maupassant et Guimet.

dimanche 1 mars 2015

LES NUITS DE REYKJAVIK (Arnaldur INDRIDASON)

Avec "les nuits d Reykjavik" nous  découvrons les premiers pas dans la police de  l'un de nos héros préféré Erlendur. 
Dans les romans précédents  nous suivions le commissaire Erlendur dans ses enquêtes et dans sa vie personnelle. Il nous apparaît souvent un peu fatigué, usé  et désabusé,  son activité  professionnelle le confrontant en permanence au côté sombre de l'humanité. Sa vie privée et familiale ne lui est pas d'un grand secours, divorcé, ses enfants, notamment sa fille, lui causent plus de soucis que de joie. Il est toujours obsédé par la disparition de son petit frère dont il se sent  responsable.
Dans "Étranges rivages" il revient sur les lieux de sa jeunesse, il marche dans la région où il y a des années, il a lâché la main de son petit frère.Il revit les jours qui ont suivis cette disparition.

Dans "DUEL "  A. Indridasson donnait vie au personnage de la commissaire Marion Briem, dont l'existence et la mort avaient été évoquées dans des romans précédents.  Dans les dernières lignes un jeune policier Erlendur entrait dans son bureau lui déposer des papiers.

Nous retrouvons donc dans " les nuits de Reykjavik" , les nuits sont clairs l'histoire se déroulant l'été,  Erlendur, jeune policier en équipe de nuit  avec deux jeunes étudiant Gardar et Marteinn.
Ils sont confrontés aux accidents, aux violences conjugales,à l'alcoolisme, aux cambriolages.
Erlendur, toujours obsédé par les disparitions, s’intéresse plus particulièrement à deux disparition, celle une jeune fille il y a plusieurs années sur le chemin du lycée, et celle plus récente d'une jeune femme après une soirée entre collègues. Il s'interroge également sur les conditions dans lesquelles un clochard Hannibal a trouvé la mort. Il décide d'enquêter pendant ses heures libres . Au cours de son enquête il rencontrera la sœur d'Hannibal Rebekka qui lui dévoilera les raisons pour lesquelles la vie de son frère a basculé dans l'alcool. Il rencontrera également de nombreux clochards qui ont côtoyés Hannibal. Il découvrira une sorte de lien entre la disparition de la jeune femme et Hannibal.
 Côté personnel Erlendur a une liaison avec Halldora depuis plusieurs mois. Il n'est pas très démonstratif dans ses sentiments pour cette jeune femme.

Les romans de A.Indridason sont toujours très intéressants. Ses  personnages principaux sont  un homme Erlendur  et un pays, l'Islande. Il nous raconte non seulement la vie de cet homme mais aussi celle de son pays, ses paysages, son histoire, sa vie sociale.


dimanche 15 février 2015

EN FRANCE (Florence AUBENAS)

Ce livre est composé d'une suite de reportages réalisés pour le journal Le Monde par Florence Aubenas.
Il nous plonge dans trois mondes  :
la campagne ou la France profonde,
le camping ... sauvage,
la jeunesse ... des banlieues,
mondes dont bien sûr on connaît l'existence mais qui trop souvent nous est  présenté dans les différents reportages radio ou télévision d'une manière que l'on pourrait appeler caricatural.

Dans ce livre Florence Aubenas ne pose pas de question, ne fait aucun commentaire, elle nous donne à l'état brut, des tranches de vie avec ses bonheurs, ses joie, ses peines et  ses difficultés.

Ces textes nous montrent le fossé, ou plus exactement le gouffre, qui   sépare une grande partie des français de ceux qui se considèrent comme l' élite.


LE FILS (Philipp MEYER)

Quand j'ai terminé un livre,  avant de rédiger ma critique,  je parcours  quelques unes des critiques déjà en ligne sur Babélio pour prendre connaissance des avis , notamment ceux différents du mien.
Pour "le fils" ma critique sera la 50eme sur le site. Sur les 49 actuellement en ligne, j'en ai lu environ une dizaine et j'ai  jeté un coup d’œil sur toutes les autres.  c'est la première fois que je rencontre une telle unanimité. Sur les 49  j'ai rencontré une seule voie discordante, la lectrice  n'a mis qu'une étoile et s'est arrêtée page 448 "La magie n'a pas opérée" précise-t-elle.

Pour moi la magie a opérée...

Mais tout a déjà été écrit sur ce magnifique livre.
 les différents styles de narration,   Eli  dit le Colonel nous parle directement,  Peter, son fils, se raconte dans son journal intime, et pour  Jeanne-Anne "Jeannie" sa vie nous est racontée à la 3eme personne ,
les caractères des trois principaux personnages volonté, puissance et violence pour Eli, fragilité et humanité pour Peter, volonté et puissance pour Jeannie,
la plongée sur près de 200 ans d'histoire des États Unis, particulièrement l'histoire du Texas, etc...
En fait, Je ne sais pas comment  résumer les 671 pages de ce livre d'une telle ampleur  qui fait une telle unanimité, sauf à dire " j'aime l'ambiance des western"
Je pense également comment rédiger une petite critique après avoir lu des critiques aussi bien écrites,  cela risque d'être considéré comme un  "plagiat".
Enfin et pour conclure, je me permets seulement  de préciser que mes personnages préférés  dans cette histoire s'appellent  Peter Mc Cullough et  Maria Garcia.

samedi 14 février 2015

13 A TABLE ! (Françoise BOURDIN et 12 autres auteurs)

Assez réfractaire en règle générale à la forme littéraire qu'est la nouvelle , je me  suis laissée tentée par "13 à table !" d'une part compte tenu de l'objectif de ce livre 5€ = 3 repas resto du cœur, et le désir de découvrir des auteurs ; sur les 13 auteurs, les ouvrages de six d'entre eux m'étaient inconnus.
 
Le ton de ces 13 nouvelles est assez disparate,  certaines m'ont plu plus que d’autres. Je ne vais pas les reprendre une à une d'autres critiques Babélio l'ont fait. 

Toutefois je vais préciser les deux que j'ai préférées "un petit morceau de pain" , un vrai petit conte de Noël, d'Agnès Ledig, (auteure que je ne connais absolument pas), et"la part de Reine"d'Eric-Emmanuel Schmitt.  Les moins appréciés "Mange le dessert d'abord" de Gilles Legardinier et "dissemblance" de Marc Levy.


LE CARRE D'OR ( Michel JOIRET)

Lorsque j'ai reçu le message de Babélio  m’informant que je recevrais "le Carré d'Or", j'ai relu le résumé de l'éditeur et je me suis interrogée : ce livre va-t-il vraiment m'intéresser ?
 Le premier chapitre a peine entamé, bonne surprise,  je suis tout de suite entrée dans l'histoire.

Maxime, avocat renommé et redoutable, brisé par le décès de son épouse Hélène à la suite d'un cancer, sombre dans l'alcoolisme. le sommeil l'ayant quitté, il ne  trouve de repos que dans l'ivresse due à sa consommation de whisky (l'Aberlour). Pour réentendre la voix de son épouse il fait le numéro du portable "Hélène Dubreuil ne pas peut vous répondre pour l'instant...."
L'histoire de déroule dans une ambiance presque du fin du monde, une météo catastrophique frappe l'ensemble des continents, notamment l'Europe et Bruxelles où vit Maxime.

Maxime erre dans le quartier appelé le carré d'or, quartier qui avant lui fut fréquenté par Emile,son grand-père,  qui avait rédigé une sorte de guide annoté ensuite par son fils Stéphane, père de Maxime. Il plonge ainsi  dans le passé de son grand-père et de son père pour oublier son présent.
Ses enfants sont loin : Louis, son fils au Mexique, Sabine, sa fille à New-york . Il ne les  a pas revus depuis les obsèques de son épouse. Bien que leurs liens semblent un peu distendus il s'inquiète  pour eux compte tenu des problèmes météorologiques.
Deux femmes essayerons à leur manière  de l'aider.  Lam,  sa jeune maîtresse, qu'il quittera et  Raymonde, la femme de ménage, fidèle depuis de nombreuses années, mais qu'il menacera de renvoie sans préavis si elle continue de s'occuper de sa santé en lui prenant des rendez-vous médicaux.
Il s'isole de plus en plus, refusant les invitations pour les fêtes de Noël des ses amis.
La rencontre d'Armelle, une ancienne cliente, dans un aéroport lui apportera quelques heures de répits pour ne pas dire de bonheur. Les événements météorologiques  auront le dernier mot.
Une petite frustration à la lecture de ce livre : n’ayant jamais mis les pieds à Bruxelles je ne suis pas en mesure de visualiser ni  ses déambulations dans le carré d'or , ni le palais de justice  œuvre de l'architecte José Poelaert.
L’écriture de ce roman de 154 pages est fluide.De plus des chapitres très courts facilitent la lecture.
Un bon roman à découvrir.
merci à Babélio et  aux éditions M.E.O de m'avoir fait découvrir Michel Joiret.

mardi 20 janvier 2015

LE PETIT BONZI (Sorj CHALANDON)

Merci à  Joedi qui m'a conseillé la lecture du " Petit Bonzi". 
De S. Chalandon j'avais lu deux livres, "le quatrième mur" et "retour à Killybegs ", livres que j'ai beaucoup appréciés. La découverte du "Petit Bonzi", pourtant  très différent des deux précédentes lectures,  a été également un vrai bonheur.

 Jacques est un petit garçon de 12 ans, il souffre de bégaiement. Il n'est  pas très heureux :  sa maman est une  femme fragile, son papa est parfois un peu brutal avec lui, les autres élèves se moquent de son bégaiement. Il n'est bien qu'avec Bonzi... son ombre, son confident et devant Guignol.
Malgré son handicap, il aime les mots il les écrit et s'entraîne à les prononcer.
Il invente des histoires pour l'école la mort de son père, pour ses parents, l'épidémie de peste qui frappe l'école.
Son instituteur, M. Mandrieu, surnommé "manu" par les élèves semble le seul à s'intéresser à Jacques, il s'inquiète pour lui, il cherche à l'aider.
"le petit Bonzi" est un joli livre, un peu triste, mais on est vraiment ému par ce petit garçon.

jeudi 1 janvier 2015

TROMPER LA MORT (Maryse RIVIERE)

"Tromper la mort " est  un bon cru pour le prix du quai des orfèvres 2015.
Pour certains lecteurs ce livre ne serait  pas un bon "polar" car  l'assassin est connu dès les premières pages. Pourtant  l'essentiel d'un bon roman policier n'est pas obligatoirement dans la recherche du tueur.

Deux ans après sa mort présumée, l'ADN de l'homme que la police française pensait mort lors d'une explosion dans les carrières de Paris,  est retrouvé en Irlande sur les lieux d'assassinat de jeunes femmes  blondes aux prénoms celtiques.
La police irlandaise accepte avec réticence l’assistance de la police française en la personne de Damien, inspecteur qui avait été  en charge du dossier en France.
Avec Damien nous quittons la France pour L’Irlande. En sa compagnie et celle de l'officier de liaison de la direction de la coopération internationale, Thomas Picard, nous   découvrons non seulement Dublin mais également les paysages sauvages irlandais  dans lesquels Yan Morlaix, le meurtrier français se cache. 
 L'amour n'est pas absent de ce roman : amour éphémère entre Damien et Alexia, amour conjugal entre les époux Picard, amour (?)  entre Yan et Lisa.
En conclusion c'est un bon roman policier  :  l'écriture est fluide, le suspens  présent.


JUSTE UNE MAUVAISE ACTION (Elisabeth GEORGE)

Lectrice d’Élisabeth George depuis "enquête dans le brouillard" c'est avec plaisir que j'ai retrouvé   Barbara et l'inspecteur Linley.

Avant de l'acheter j'avais bien vérifié que je les retrouverais dans ce dernier ouvrage, m'étant si j'ose dire "fait avoir" en 2013 avec "Saratoga Woods".

Hadiyyad, 9 ans, enlevée par sa mère Angélina   à son père Azhar (voir la Ronde des Mensonges) vient d'être enlevée en Italie où elle avait été emmenée par sa mère.
Barbara, très attachée à  Hadiyyad et son père, prend des initiatives peu orthodoxes afin de contraindre scotland yard à rechercher la petite fille  avec la police italienne. L'inspecteur Linley sera envoyé en Italie. Il assistera l'inspecteur-chef Italien Salvatore Lo Bianco (personnage fort sympathique) ; Hadiyyad sera retrouvée et Linley rentrera en Angleterre.
Alors qu'un accord semblait être intervenu entre Azhar et Angélina pour la garde d'Hadiyyad, Angélina, enceinte de son amant Lorenzo Mura , décède brutalement. l'autopsie dévoilera qu'elle a été empoisonnée. Azhar est soupçonné et incarcéré. S'en est trop pour Barbara qui , sans l'accord de sa hiérarchie, partira pour l'Italie afin de s'occuper d'Hadiyyad.  Avec  Salvatore Lo  Bianco et bien qu'aucun des deux ne parle la langue de l'autre, ils arriverons à faire disculper Azhar. Malheureusement pour Barbara, Azhar, commanditaire de l'enlèvement de sa fille en Italie, ne peut pas rentrer Angleterre où il risque d'être inquiété par la justice. Il part avec sa fille pour le Pakistan, laissant Barbara complètement désemparée. Mais heureusement malgré ses initiatives très personnels  en dehors de toute légalité Barbara ne sera pas sanctionnée par sa hiérarchie.

Honnêtement cette 21eme aventure de Barbara et de  l'inspecteur Linley m'a légèrement déçue. Alors que d'habitude ouvrir le dernier Elisabeth George est  un vrai plaisir, cette fois-ci ça n'a pas vraiment marché . J'ai eu un peu de mal à le démarrer. Puis les conditions de l'enlèvement d' Hadiyyad en Italie sont un peu compliquées, j'ai eu du mal à saisir le rôle des différents intervenants anglais et italiens. L'intérêt est heureusement revenu lorsque que Linley part pour l'Italie. L'intervention du nouveau personnage, l'inspecteur-chef italien Salvatore  Lo Bianco,  y est sans doute un peu pour beaucoup. Comme l'a écrit un autre critique Babélio on aimerait  le retrouver dans une prochaine aventure. M'ont également  manquées les pages concernant les rencontres de Linley avec ses amis Simon Saint-James et Deborah :  à peine 4 pages sur 696 !

En conclusion: roman  intéressant mais pas le meilleur de la série Barbara -inspecteur Linley.