lundi 23 août 2021

UN JOUR CE SERA VIDE (Hugo LINDENBERG)

 Pensive, perplexe...voilà ce que j'ai ressenti en fermant "un jour ce sera vide". Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette histoire.

Le narrateur est un enfant de 10 ans. Or la richesse de son vocabulaire comme  celle de certaines de ses réflexions me paraissent très au-dessus de celles  d'un enfant de CM2. Quelques exemples :

 " chaque seconde nous rapproche du moment où il faudra dévoiler plus de soi qu'on ne voudrait..." p.14

"Mais un péril plus grave que les effluves de la folie me guette alors que ma grand-mère vient d'allumer son transistor pour donner du volume à notre présence." p.71 

"Je récite "Le Dormeur du Val", ça ne suffit pas non plus. Je vois les grains de sable qui collent aux méninges humides du jeune soldat, déplacé de la mousse luxuriante de son trou de verdure à la stupeur horizontale de la plage" p.123.

 L'histoire de ce petit narrateur me dérange car il déclenche chez moi un sentiment que j'apprécie peu , la pitié. Malgré l'amour qu'il a pour sa grand-mère, il est bien seul : sa mère n'est plus et  son père est un grand absent. Le temps d'un été il trouve un ami, ce qui devrait lui permette de vivre quelques moments heureux auprès d'une famille "normale". Personnellement  je ressens le contraire. J'ai impression que le fossé entre sa vie et celle des familles "normales" s’agrandit. Il semble avoir de plus en plus conscience de sa différence. Serait-ce une explication pour le dernier chapitre ?

Un peu déçue par ce livre dont j'attendais autre chose.

L'INSOUTENABLE LEGERETE DE L'ETRE (KUNDERA)

 Déjà une dizaine de jours que j'ai terminé ce livre, au programme du prochain café littéraire auquel je participe. Je me sens totalement incompétente pour  rédiger une chronique. Je n'ai sans doute pas réussi à tirer  la "substantifique moelle" de cette œuvre. Il faut savoir reconnaître ses limites.😢

Malgré cela j'ai apprécié la lecture de cet ouvrage. Les quatre principaux protagonistes m'ont semblé  être  des personnages intéressants,  remarquables bien que très dissemblables.  Le contexte historique ravive des souvenirs de l'année 1968, année riche en événements dans une grande partie du monde, particulièrement à Prague.  

 

 


mercredi 11 août 2021

MORT A BOUT DE COURSE (Jean-Marie BIETTE)

 Erwan Sauzon est en tête de la course Globe Race. A quelques centaines de mètre de l'arrivée le skipper devrait  se trouver  sur le pont pour saluer la foule qui l'acclame. Erwan est invisible, famille et officiels s'inquiètent. L'équipe technique monte à bord. Erwan est affalé sur la table à cartes. Il est mort.

Une enquête est ouverte pour connaître les cause du décès. Elle est confiée au commissaire Rochard, soutenue par Madame la Procureur.

 Ce polar plus léger que sérieux nous balade d' interrogatoires en déplacement professionnel et gastronomique, de règlements de compte familiaux en histoire de malversations, de navigation le long des côtes bretonnes en visite de Belle-île, de garde à vue en bonnes tables.... sans oublier une  discrète intervention politique. L'enquête aboutira.

Court roman  (214 pages) sympathique, lecture agréable.

 


lundi 9 août 2021

PURGATOIRE DES INNOCENTS (Karine GIEBEL)

 La 638eme   et dernière page  de ce roman lue,  j'ai pensé  spontanément à la  réplique culte des Tonton flingueurs : " Faut reconnaître, c'est du brutal"...

"Purgatoire des innocents" est le troisième  ouvrage de Karine Giebel que je découvre. J'ai l'impression d'une montée en gamme dans l'horreur, la violence morale et physique par rapport à mes deux précédentes lectures.*

Le début est assez classique : Le 4 novembre le braquage d'une bijouterie par quatre truands tourne mal. Une vétérinaire, Sandra, prise en otage dans sa maison, a pour ordre de soigner la blessure de William, le jeune braqueur. Environ un tiers de l'ouvrage de parcouru.

Le 7 novembre à 2h 45, retour de déplacement du mari de Sandra. Renversement de situation. Les preneurs d'otage sont pris à leur propre piège. Ils rejoignent deux jeunes victimes d'enlèvement. Basculement dans le cauchemar.

Le niveau du suspens explose. Les deux derniers tiers se déroulent sur sept jours. Je dévore les 400 dernières pages. Il faut s'accrocher et résister à l'envie de se  jeter sur les dernières pages. Certains passages sont difficilement supportables. Je tiens le coup. De l'émotion dans les dernières pages.

Conclusion : excellent thriller - personne sensible s'abstenir. 

*juste une ombre -  toutes blessent, la dernière tue.

samedi 7 août 2021

L'IDOLE (Robert MERLE)

D'un fait réel - l'histoire d'amour entre Vittoria Accoramboni  et  Paolo Giordano Orsini - Robert Merle propose  un excellent roman historique.

Le cadre l’Italie du XVIeme siècle.  Rome sous les pontificats de Grégoire XIII puis de Sixte Quint. Les Medicis -belle famille de Paolo -  très influents notamment auprès de Grégoire XIII.

La très belle Victoria  entame un liaison avec Paolo. Mariée à Francesco Peretti c'est une femme adultère, situation insupportable dans un monde dominé exclusivement par les hommes, notamment les religieux.

En 1585, Veufs ils obtiendront de Sixte Quint l'autorisation de  régulariser la situation.

La construction de l'ouvrage est très intéressante. Outre 14 chapitres, l'histoire nous est contée par les vingt protagonistes principaux. Les événements sont présentés en fonction du clan auquel appartient le narrateur. 

Très bon livre qui fait passer d'excellentes heures de lecture.





JE VOUDRAIS PAS CREVER (Boris VIAN)

 L'édition Livre de poche comporte vingt trois poèmes, écrits par Boris Vian entre 1951 et 1953. Ils ont été réunis dans un ouvrage quelques années après le décès de l'auteur (1959).

Ce livre avait été choisi  par l'animatrice du café littéraire en 2017. J'étais un peu ennuyée . En effet, j'ai un problème, je ne sais pas lire la poésie. J'avoue, c'est un handicap !  En revanche j'aime écouter les belles voix  qui disent les poèmes. Pour l’œuvre de Boris Vian  il suffit de se reporter sur YouTube. J'avais ainsi pu  préparer la séance en écoutant, tout en ayant le livre sous les yeux, non seulement la voix de l'auteur  mais aussi celles Serge Reggiani, Jean- louis Trintignan, Mouloudji.

Dans ces vingt trois  poèmes Boris Vian  abordent plusieurs thèmes : la mort, la tristesse, le mal de vivre mais aussi de l'amour de la vie. Textes surréalistes, inventions verbales, humour.


vendredi 6 août 2021

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS (Jules VERNE)

 J'avoue avec un peu de honte que, jusqu'à récemment, je n'avais jamais lu Jules Verne. A ma décharge il est possible que lorsque j'étais jeune (il y a longtemps) Jules Verne était peut-être considéré comme un auteur pour garçon ?

Considérant qu'il n'y a pas d'âge pour le découvrir, je me suis décidée à le lire*. J'ai choisi "le Tour du Monde en 80 jours". 

Au cours de cette lecture  je retrouve mon âme d'enfant. Je pars  à l'aventure avec Philéas et Passepartout. Je suis contente quand Frog respecte son calendrier, je tremble quand le train ou le bateau partent sans lui et ses compagnons. J’aimerais dénoncer  Fix, (ben oui, c'est le méchant). Je m'attendris devant l'amour discret d' Aouda pour Philéas, etc.

Le récit du voyage est enrichi  par des anecdotes, des rencontres, des descriptions de paysages agreste et urbains,  de personnages....

Conclusion : Lecture agréable et sympathique.

*Lu sur tablette. Livre gratuit relevant du domaine public.

UN ROI SANS DIVERTISSEMENT (Jean GIONO)

 De Jean Giono j'ai lu  il y a quelques années déjà "Le  Hussard sur le Toit". J'avais apprécié cette lecture.

C'est pourquoi en ouvrant "un roi sans divertissement" je pensais trouver quelques heures de lectures intéressantes. C'est plutôt le contraire qui s'est passé. Je me suis  ennuyée. Le talent de l'auteur ne pouvant être mis en cause, j'en conclue que suis passée à côté de l’œuvre.

Les pages concernant les disparitions et leurs conséquences ainsi que celles sur  la chasse au loup m'ont relativement intéressée. Je  me suis  perdue à partir des pages où apparait le personnage de Saucisse. 

Même si je n'ai pas compris le projet de l'auteur je n'ai pas abandonné le livre, je l'ai terminé.

peut-on me conseiller un titre plus facile de Jean Giono à lire ?