vendredi 28 décembre 2012

DES CLOUS DANS LE COEUR (Danielle THIERY)

Comme chaque année, je me précipite sur le prix du Quai des Orfèvres.
Même si je prends plaisir à leur lecture, ils sont parfois  assez inégaux. Mais je trouve celui de cette année  particulièrement excellent.

On découvre comment l'équipe de policiers  autour du vieux commandant REVEL va résoudre l'assassinat d'un vieux rocker sur le déclin, les deux meurtres non élucidés  depuis 10 ans,  le mystère de la disparition de la femme du commandant le jour des deux meurtres : voilà résumé en quelques mots l'intrigue du livre.
Ce livre, écrit par une romancière issue de la police,  nous en apprend un peu plus sur la vie d'une équipe de policier dans un commissariat d'une ville moyenne, leur quotidien, les difficultés professionnelles et personnelles.
les personnages secondaires comme Annette Reposoir , Nathan Lepic, Marlène et même Léa, fille fragile du commandant,   apportent un petit souffle supplémentaire  à l'histoire.

il est difficile d'en dire plus sur un roman policier....un roman policier ne se dévoile pas, sinon le plaisir de le lire est gâché.





LES LISIERES (Olivier ADAM)

En cette veille de noël, je viens de lire la dernière page du dernier livre d'Olivier ADAM "Les Lisières".
Je suis très partagée sur ce livre et je ne suis sans doute pas la seule il suffit de parcourir quelques unes des critiques sur BABELIO !
Le narrateur ne se montre pas sur son côté le plus sympathique : dépressif "la maladie", alcoolique, violent ; Qui aime-t-il et qui trouve grâce devant ses yeux  en dehors de sa femme, qui vient de le quitter, et de ses deux enfants ? peut-être   Guillaume,  ce bébé décédé à l'âge de 3 jours et dont il découvre l'existence en trouvant une photo lors de son séjour chez son père, et dont il n'aura de cesse de savoir qui est cet enfant.
Avec ses  parents  il entretient des liens très distendus ; il a fallu l'hospitalisation de sa mère et l'appel de son frère pour qu'il vienne s'occuper de son père;  entre eux  règnent l'absence de dialogue et une totale incompréhension.
Il  méprise son  frère  parce que à ses yeux il est devenu un petit  bourgeois : vétérinaire de droite.
Quant aux  autres membres de sa famille  il n'en a strictement rien à faire.
Il regarde un peu de haut ses anciens condisciples qu'il retrouve lors de son séjour dans sa ville natale et qui ont tous, du moins ceux qu'il rencontre,  raté aussi bien leur vie privée que professionnelle.
Il se moque de Sophie, son premier amour "je l'ai regardé et j'ai eu pitié d'elle"
A sa décharge le narrateur est toutefois lucide sur lui même :"et je me suis méprisé pour ça, d'être devenu ce sale con méprisant, arrogant, capable de se plaindre sans rien savoir de sa vie, ne se fiant qu'aux apparences, au vernis, à la surface".

Il n'est pas plus tendre avec le monde dans lequel son talent d'écrivain l'a fait rentrer "je les regardais et ils me semblaient tous si surs d'eux et de leur supériorité - j'avais remarqué depuis longtemps combien les écrivains considéraient d'emblée que leur statut d'auteurs et d'amoureux de la littérature les plaçait d'emblée au dessus de la moyenne.."

Il m'est arrivé au cours de la lecture d'avoir envie d'abandonner car  certains passages m'ont paru ennuyeux,  remplis de lieux communs notamment sur la vie en  banlieue , les "banlieusards".... mais heureusement d'autres passages, beaucoup plus nombreux , m'ont retenus.  
Pour conclure je dirais que c'est un livre intéressant. 

Cependant, Je ne suis pas en mesure de comparer ce dernier ouvrage avec les précédentes œuvres d'Olivier Adam car  en dehors des Lisières, je n'ai lu que ""je vais bien, ne t'en fait pas", livre que j'avais beaucoup aimé.


jeudi 6 décembre 2012

L'HERITAGE IMPOSSIBLE (Anne B. RAGDE)

Je viens de terminer le 3eme tome de la saga de Neshov. Je suis un peu déçue car  je n'ai pas retrouvé dans ce dernier tome le souffle du premier tome. Le ton est plus grave, sinon triste. Le livre commence d'ailleurs par la découverte du suicide de Tor. Les quelques passages où  bonheur perce encore un peu sont les chapitres avec Erlend,  Krumme et  leur rêve de paternité, rêve qui va se réaliser.

Torunn,  que j'avais comparée à un rayon de soleil dans ma critique du 1er tome "avec sa gentillesse et son amour plutôt débordant pour une famille qu'elle vient de découvrir (Torunn) est un vrai rayon de soleil dans cette ferme sale et triste", se transforme, elle devient   non seulement triste mais aussi et surtout déprimée. Il est vrai que son quotidien à la ferme seule avec son "grand-père", l’élevage peu rentable de porcs n'est pas des plus exaltants. De plus l'amour que lui offre Kai Roger ne l'intéresse pas.

Je ne comprends pas comment elle, qui était presque à l'origine des nouveaux liens qui s'étaient créés entre les 3 frères et le "père" peut quelques semaines après  la disparition de Tor, son père,  les quitter sans explication pour aller, après quelque jours de solitude,  retrouver l'homme qu'elle pense aimer.

En conclusion,  la trilogie de Anne B. RAGDE est une œuvre intéressante, outre  l'histoire d'une famille, elle nous plonge dans un monde qui nous est un peu inconnu la Norvège ses paysages  et son climat, les Norvégiens et leur mode de vie.

jeudi 29 novembre 2012

LA FERME DES NESHOV ( Anne B. RAGDE)

C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé les personnages  de "la terre des mensonges" les 3 frères, Tor, Margido,  Erlend et son compagnon, Krumme, et bien sur Torunn
L'auteur, chapitre par chapitre,  nous fait  participer au  quotidien de ses personnages : on partage ainsi avec eux  les difficultés,chagrins, joies, bonheurs, espoir .... 
On est heureux de constater  que leurs retrouvailles à l'occasion du décès de la mère n'a pas été un simple feu de paille, et que les trois frères et  Torunn restent liés.

ce roman est agréable à lire.

mardi 27 novembre 2012

LE DERNIER LAPON (Olivier TRUC )


Pour commencer j'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans ce livre....les premières pages (50 ?)m'ont parues confuses. Heureusement cette impression s'est vite estompée et le bonheur de lire un bon livre revenu.

Cette histoire policière est non seulement intéressante mais également dépaysante et instructive  car outre un assassinat (sujet assez classique dans un roman policier) il y a surtout le vol du tambour Sami. Cet événement permet à l'auteur de nous faire (de me faire) découvrir un peu  de l'histoire et des traditions du peuple Sami (les tambours, le joïck, la vie quotidienne, les persécutions notamment par les pasteurs luthériens, les difficultés rencontrées à cause des politiques menées vis à vis d'eux en Suède, Norvège ...). Avec la découverte de ce peuple j'ai éprouvé comme  un sentiment de honte d'avoir cet été ,dans le cadre d'un voyage en Norvège,  filmé " un  camp Sami pour touriste" ( un homme en costume traditionnel à côté de son Gumpi avec un vieux renne).

Les personnages principaux sont attachants, tout particulièrement  le couple de policiers  : KLEMET, d'origine Sami presque en fin de carrière,dont on découvrira des moments de sa vie dont un plus particulièrement  alors qu'il avait 7 ans, Nina, jeune diplômée de l'école de police d'Oslo, parachutée dans ces territoires situés  au-delà du cercle polaire ; Tor JENSEN, le shérif et son bol de réglisses, BERIT, la sacrifiée, l'oncle Nil ANTE et ses chants "joïck", ASLAK, le mystérieux. Mais si l'auteur sait créer  personnages sympathiques il sait aussi créer des personnages odieux notamment RACAGNAL, brillant géologue peut-être  mais surtout pédophile, Rolf  BRATTSEN, policier raciste.

Le livre terminé on se dit qu'on aimerait qu'Olivier TRUC  écrive de nouvelles aventures pour l'équipe de policiers  KLEMET/NINA. 

Bonne lecture !



jeudi 15 novembre 2012

ENTRE LES MURS (François BEGAUDEAU)


Comme beaucoup de lecteurs, pour une fois j'avais vu le film avant de lire le livre. Je n'ai pas retrouvé dans le livre l'esprit  du film.
A la lecture du livre, j'ai en effet ressenti un certain malaise : les professeurs semblent  tellement  démobilisés, intéressés ni pas leur métier ni  par leurs élèves. Leurs conversations en salle des professeurs sont navrantes.

Le professeur de français (François Bégaudeau) manque totalement d'enthousiasme pour son métier. Il est vrai que ses élèves ne semblent pas non plus très intéressés par ses cours ;  leur niveau scolaire pour des élèves de 3eme est désastreux ; c'est pourquoi d'une part on ne comprend pas l'attitude du professeur qui ne semble rien faire pour essayer de les intéresser d'autre part on s'interroge sur le rôle de l'éducation nationale : on ne peut pas tout mettre sur le milieu familiale dont sont issus les élèves pour expliquer leur niveau.

L'histoire se passe dans un lycée parisien (19eme ?) : les professeurs devraient donc  être plus motivés , ils ne se retrouvent pas dans le fin fond d'une banlieue.

 Les professeurs de banlieue que j'ai eu à rencontrer dans le cadre des études de mes enfants étaient majoritairement des hommes et des femmes qui croyaient à leur métier et respectaient leurs élèves. Il est vrai que le niveau des élèves dans les collèges où ils ont été étaient très supérieurs au niveau des élèves de M. Bégaudeau.


LA RONDE DES MENSONGES (Elisabeth GEORGE)

Si c'est toujours un grand plaisir de découvrir le  nouveau  roman d’Élisabeth GEORGE et de retrouver nos héros et héroïnes préférés : Lynley, Barbara, Deborah, Simon, Azhar et Hadiyyah, d'en parler est difficile.
Il n'est pas possible en effet de raconter  l'histoire : d'une part  un roman policier ne se raconte pas, d'autre part les romans d'Elisabeth George sont toujours très touffus, notamment le dernier.
Jamais roman n'a été aussi bien nommé "la ronde des mensonges"; tous les personnages , principaux et secondaires, mentent beaucoup, souvent par omission :   Lynley et Barbara à leur chef, Isabelle ; Déborah un peu à Simon et Lynley, beaucoup à Nicholas, Alatéa et au jeune journaliste, Valérie, l'épouse de l'industriel à son mari, qui lui-même ment à son épouse, Mignon à ses parents, Angelina à son mari, sa fille et Barbara., Alatéa....etc   j'en oublie sûrement.

Autour de l'enquête non officielle sur le décès du neveu de l'industriel, Bernard Fairclough, se greffent d'autres histoires et drames.

l'ambiance dans laquelle se déroule cette histoire ou devrait-on plutôt dire ces histoire, est très anglaise : la campagne, la mer, les manoirs, le brouillard....
Ne soyez pas rebuté par les 657 pages.....elles se dévorent !

samedi 27 octobre 2012

COOL (Don WINSLOW)

Je fais parti des heureux bénéficiaires de la masse critique exceptionnelle qui ont reçu ce livre des éditions du Seuil....merci à Babélio : ils m'ont permis de découvrir  avec quelques difficultés toutefois un nouvel auteur qui m'était totalement inconnu.
Comme  j'ai eu du mal  à entrer dans cette histoire, je me suis connectée sur internet pour  m'informer d'une part sur "SAVAGES" qui se trouve être la suite de COOL tout en ayant été écrit avant et d'autre part sur l'auteur.

La Californie, la drogue..... n'étant pas ma "tasse de thé" j'ai du m'accrocher pour arriver  jusqu'à environ la moitié du livre et je ne l'ai pas regretté;  car, en effet, surprise  j'ai beaucoup aimé la deuxième partie qui en fait nous permet de mieux appréhender le sens de la première partie   : les liens entre les 3 jeunes héros : Ben, Shon et O et leurs parents respectifs , personnages dont la vie nous est également racontée. Je ne résume pas l'histoire d'autres membres de Babélio l'ont fait beaucoup mieux que je ne saurais le faire.
 
 J'ai également  apprécié la forme du livre : de très courts chapitres parfois quelques lignes, le style scénario de cinéma pour quelques chapitres, les notes bas de page.






jeudi 11 octobre 2012

A DECOUVERT (Harlan COBEN)

En règle générale j’apprécie beaucoup les romans de Harlan COBEN. Aussi quelle déception à la lecture de "A DÉCOUVERT". Déjà le livre ne tient pas ses promesses comme indiqué  sur la quatrième de couverture "un rythme endiablé et une intrigue aux mille péripéties" ; il aurait été préférable de préciser que contrairement aux autres romans, ce livre était plutôt réservé aux adolescents et qu'il s'agissait d'un premier tome, d'une série ?

 Malgré tout je l'ai lu, sans déplaisir,  en moins de 3 jours : les jeunes héros  sont assez sympathiques et sans  doute représentatifs des adolescents actuels même si leurs  aventures  sont assez invraisemblables.
même si la fin du livre, encore plus invraisemblable que le reste du livre, nous annonce une suite, j'espère que le prochain Harlan COBEN sera plus dans la veine de ses précédents romans comme "ne t'éloigne pas", "remède mortel", "sans un adieu", etc.

samedi 6 octobre 2012

LA CONDITION HUMAINE (André MALRAUX)

La condition Humaine (édition folio) se trouvait dans ma bibliothèque depuis 40 ans... je l'avais complètement oublié, c'est pourquoi  en vue de la première réunion du café littéraire auquel je me suis inscrite je l'ai de nouveau acheté dans la même collection.
L’ais-je lu il y a 40 ans ? je n'en ai aucun souvenir. Aussi la (re)lecture (?) que je viens de faire est une découverte. Avant de le lire (et non après l’avoir lu) j'aurais du prendre connaissance des critiques sur Babélio et ainsi je me serai informée de l’histoire de la chine en 1927-1928.
"résumé WIKIPEDIA
En mars 1927, l'Armée révolutionnaire du Kuomintang sous le commandement de Tchang Kaï-Chek est en marche vers Shanghai. Afin de faciliter la prise de la ville, dont le port représente un important point stratégique, les cellules communistes de la ville préparent le soulèvement des ouvriers locaux. Mais inquiet de la puissance de ces derniers et gêné dans sa quête de pouvoir personnelle, Tchang Kaï-Chek se retourne contre les communistes. Aidé en cela par les Occidentaux occupant les concessions, qui espèrent l'éclatement du Kuomintang, et les milieux d'affaires chinois, il fait assassiner le 12 avril 1927 des milliers d'ouvriers et dirigeants communistes par la Bande Verte, une société criminelle secrète. "

En effet le côté politique de la période pendant laquelle se déroule le roman est particulièrement compliquée.
Tout en ne comprenant pas toujours les enjeux des différentes parties, on s'intéresse aux personnages principaux de cette histoire :
 Kio, le révolutionnaire, son père Gisors le sage opiomane, May, son épouse médecin russe,
Tchen, le terroriste qui se fera sauter avec sa bombe,
Katow, russe, le vrai révolutionnaire , qui a survécu à une exécution, mais qui ira à la mort après avoir donné à deux jeunes affolés devant leur prochaine mort atroce son cachet de cyanure,
Hemmerlrich, belge, marié à une chinoise, père d'un enfant malde (femme et enfant seront assassinés) , seul survivant de ce groupe,
les deux français Ferral et le baron Clappique.
Que dire de plus d'un livre culte (prix Goncourt, classé en 1999 comme l'un des meilleurs livres du siècle - FNAC et le MONDE) : la lecture de certains passages n'est pas très facile, on ne saisit pas toujours complètement les réflexions de l'auteur, d'autres passages en revanche, plus concrets, nous captivent.

dimanche 30 septembre 2012

PLAINTES (Ian RANKIN)

Fan de Ian RANKIN depuis plusieurs années, je ne peux voir apparaître un nouveau livre sans l'acquérir rapidement.
Exit REBUS, son héros depuis plusieurs années (EXIT MUSIC) , parti en retraite ; Un peu déçue par le roman qui a suivi après le départ de Rebus "PORTES OUVERTES" je me suis lancée dans le dernier ouvrage "Plaintes" .
Déçue n'est pas exactement l'expression, mais les histoires sont toujours un peu compliquées, on se perd un peu avec les nombreux personnages secondaires (policiers, entrepreneurs, promoteurs, truands...) on essaie de percer la personnalité du nouvel héros Malcolm FOX et de son collègue et ami Jamie Breck, tous les deux suspendus temporairement de la police. La différence de caractère ou de tempérament des écossais selon leur ville n'est pas pour nous lecteur français d'une toujours grande compréhension.

Enfin ceci dit, je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce denier ouvrage de 475 pages, malgré quelques passages un peu confus.

Attendons le prochain pour se faire une opinion ; retrouverons-nous  Malcolm ?

lundi 17 septembre 2012

L'EX (Sylvain COURAGE)

Bon,  c'est vrai ce livre n'a rien à voir avec  la littérature. C'est un document sur une femme pour qui les années 2011 et 2012 ne lui ont pas été particulièrement favorables : échec cuisant à la primaire socialiste, échec cuisant aux dernières législatives.
Je n'avais  pas particulièrement de sympathie  pour Mme ROYAl, mais à la lecture de ce document on en éprouve quand même un peu  pour elle ; notamment le fait de la voir en quelque sorte  "gommée" de l'histoire de son parti par d'anciens alliés  pour ne pas déplaire à la nouvelle compagne du candidat, futur président nous laisse sans voix.
En ce qui me concerne, la lecture de ce genre d'ouvrage me donne de  plus en plus l'impression que les politiques et ceux qui leur tournent autour vivent dans un autre monde que le mien et sans doute  celui de la majorité des français. Seule  semble les intéresser leur carrière personnelle pour la réussite de laquelle  ils abandonnent sans vergogne celui ou celle qu'ils soutenaient auparavant mais dont l'avenir  se noircit  pour celui ou celle qui "monte".

lundi 10 septembre 2012

LA TERRE DES MENSONGES (Anne B. RAGDE)

J'ai découvert l'écrivain Anne B.RADGE très récemment par la lecture de "ZONA FRIGIDA". Ce premier contact m'ayant emballée je me suis empressée d’acquérir sa trilogie "la ferme de Neshov". Je viens de terminer le premier de la série "la terre des mensonge". Ce livre a été un vrai bonheur de lecture.
 On s'attache à ces 3 frères aux vies si différentes : Tor, l'aîné resté à la  ferme sous la coupe de la mère, qui   a abandonné l'élevage des vaches pour celui des porcs, Margido, le solitaire, responsable d'une société de pompes funèbres et Erlend, décorateur homosexuel vivant en couple à Copenhague avec Krumme. 
Après plusieurs années de séparation, ces trois frères vont se retrouver  au moment des fêtes de Noël auprès de leur mère mourante. Ils seront rejoints par Torunn, la fille de Tor, dont l'existence était totalement inconnue des deux autres frères.
Torunn avec sa gentillesse et son amour plutôt débordant pour une famille qu'elle vient de découvrir est un vrai rayon de soleil dans cette ferme sale et triste. A la veille des obsèques de sa grand-mère, avec son oncle  Erlend elle réussit à organiser une soirée de Noël réunissant les trois frères et le "père", personnage falot dont les révélations lors du dîner fera l'effet d'une bombe.
J'ai conscience que ce petit résumé ne donne peut-être pas envie de  lire "la terre des mensonges" et je le regrette, car c'est un excellent livre qui non seulement nous raconte une belle histoire qui se déroule dans de beaux paysages tout en  nous permettant de découvrir le quotidien de quelques norvégiens.

samedi 1 septembre 2012

LA TRAVERSEE DU PONT DES ARTS (Claude ROY)

je n'ai aucune idée comment ce livre s'est trouvé dans ma bibliothèque au rayon "livres à lire".
En cet fin de mois d'août, passant devant, surprise de le trouver, j'ai décidé de le lire.
Je ne peux pas vraiment dire que ce livre m’aie beaucoup plu ;  sans penser toutefois comme l'un des personnages parlant de Charles RIVIERE, personnage principal du roman :  "il m'a ennuyé au-delà de toute expression, en me bassinant pendant un heure sur la théorie des molécules non directionnelles..".
L'histoire de Charles et  sa belle histoire d'amour avec  Louise,  qui se continue au-delà de la mort  est intéressante, mais de trop nombreux passages notamment  sur la notion du  temps sont  ennuyeux et pour moi incompréhensibles.
Si on veut lire une belle histoire d'amour vue par un veuf, je conseillerai plutôt "veuf" de Jean-Louis FOURNIER.

mardi 28 août 2012

LES CHIENS ENTERRES NE MORDENT PAS (Gunnar STAALESEN°

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le "héros" de nombreux livres de Gunnar Staalesen : Varg Veum, détective privé. Au début du livre , à la demande d'un client , il se transforme en garde du corps pour l'accompagner dans un voyage en train de Bergen à Oslo où il doit aller rembourser ses dettes auprès d'un personnage fort peu sympathique.
A Oslo il croisera une femme qu'il avait rencontrée alors qu'il était jeune étudiant ; cette rencontre va  le conduire à mener seul, ou en parallèle avec la police locale qui ne semble pas apprécier ses interventions, une enquête sur les raisons pour lesquelles quatre hommes qui s'étaient réunis quelques années auparavant, comme l'attestait une photo, mouraient de façon fort peu naturel.
L'auteur nous fait découvrir le côté sombre de la ville d'Oslo en ce début des années 1990, quelques années après l'assassinat d'Olaf PALME, l'ancien premier ministre. Nous sommes loin ici du paradis nordique qui nous est souvent décrit notamment par certains de nos politiques.
Ce livre est avant tout un roman policier mais grâce au talent de l'auteur,  comme à celui des auteurs  des romans policiers qui nous viennent de l’Europe du nord (Suède, Norvège, Islande, Finlande) nous découvrons ces pays et apprenons beaucoup sur la vie quotidienne des habitants qui n'est pas si éloignée que cela de la notre.

samedi 25 août 2012

DEUILS DE MIEL (Franck THILLIEZ)

Excellent policier qui se lit presque d'une seule traite : on a tellement envie de connaître la fin de l'histoire.
le personnage principal, le commissaire Sharko est intéressant : professionnellement pas  de faille alors que sur le plan privé il est complètement démoli par  la mort accidentelle il y a un an de sa femme et de sa fille. Accroc à certains  médicaments , il est totalement perturbé notamment pas les "apparitions" d'une petite fille en robe de chambre bleue et chaussure rouge.

Outre "le tueur", autres personnages inquiétants de l'histoire toutes ces petites bêtes tueuses (moustiques, araignées....)

Un roman policier ne se raconte pas : il se lt, et m^me parfois se dévore!!!
bonne lecture

dimanche 19 août 2012

EXIT LE FANTOME (Philip ROTH)

Avant d'ouvrir ce livre j'avais déjà lu quelques romans de Philp Roth, romans que j'avais appréciés.Pour citer ceux que j'ai préférés : "la Tache", "un homme". Aussi quelle déception avec "exit le fantôme" :
les états d'âme de ce vieillard, grand écrivain , dont les obsessions sont ses problèmes urinaires suite à une opération d'un cancer  de la prostate, son impossibilité de "bander" alors qu'il ne pense qu'à "baiser" la charmante Jamie, sa haine du jeune (et peut-être futur écrivain) Richard  KLIMAN, dont le seul tord est de vouloir écrire  la biographie, non autorisée,  d'un écrivain mort il y a plus de 40 ans, dont les œuvres parues ne sont plus lues , et qui n'a pas pu terminer son seul roman, ce dernier étant peut-être trop biographique.
Bien sur ce livre (enfin la traduction en ce qui concerne ma lecture) est très bien écrit même si les dialogues "elle-lui" sont peut-être un peu trop nombreux. Le personnage d'Amy, vieille dame en fin de vie et ancienne jeune maîtresse de l'écrivain mort il y a 40 ans est attachant particulièrement dans sa façon de vivre  toujours, malgré la mort, avec LONOFF,  seul homme qu'elle ait jamais aimé.
un conseil si vous n'avez jamais lu de Philip Roth ne commencez pas par "exit le fantôme"... vous serez peut-être déçu et vous n'oserez pas en ouvrir d'autres, pourtant tellement plus intéressants.

samedi 18 août 2012

LES ACCOMMODEMENTS RAISONNABLES (Jean-Paul DUBOIS)

Je n'ai pas bien compris ce que l'auteur voulait exprimer dans ce récit.

Le narrateur, sans être antipathique, n'est pas un personnage très intéressant  ; que veut-il ? que souhaite-t-il ?
En revanche son père est un personnage plutôt antipathique : pendant la grande majorité de sa vie il a été un personnage un peu falot et surtout "menteur" :
"Que tu saches que ton père était un athée. Un putain d'athée depuis toujours."
"A propos de ta mère, il faut que je te dise autre chose. Voilà je ne l'ai jamais aimée. Je veux dire vraiment aimé."
Puis enfin à 75 ans, après avoir hérité de son frère aîné et haï, il se transforme en vieux nouveau riche plutôt déplaisant. 

les personnages américains ont un côté un peu sympathique Selma, WalterWHITMAN et surtout Edward WALDO-FINCH, mais leur vie "hollywoodienne" n'a rien pour faire rêver.

En conclusion pour moi un livre qui laissera peu de trace.....

ZONA FRIGIDA (Anne B. RAGDE°

C'est un peu par hasard, en juillet dernier,  que j'ai découvert Anne B. Ragde, et son roman "ZONA FRIGIDA" : Je rentrais juste d'une croisière dans le nord de la Norvège avec deux escales au Spitzberg lorsque j'ai vu dans la revue "lire" une publicité pour ce livre ; je n'ai pu résister et je l'ai acheté immédiatement. C'est très agréable d'entrer dans une histoire qui se déroule dans des paysages que vous avez eu le plaisir de découvrir très récemment, et notamment Longyarbyen, la baie de la Madeleine et Ny Alesund. Pour la petite histoire je n'ai rencontré ni ours, ni baleine, ni phoque ; en revanche les sternes étaient bien présents.

je reprends ma chronique aujourd’hui, 18 août, 36° en région parisienne.... difficile de reprendre le récit des héros de l’histoire qui passent leur temps en "doudoune" à cause de la température...

ZONA FRIGIDA est un drôle de livre : vous avez une première partie (soit environ les 3/4 du livre)  : c'est
l 'histoire de Béa, une jeune femme qui a choisi la croisière pour régler un problème personnel : va-t-elle se suicider ? doit-elle régler un compte avec un personnage ? Béa, personnage assez sympathique, nous intrigue, son alcoolisme nous inquiète...et enfin on a la solution :  elle voulait la mort de l'un des personnages.. mais les événements la feront changer d'avis, un peu tard, mais changer quand même . Alors démarre la 2eme histoire, sans doute typiquement norvégienne et écolo ...histoire d'ours (pas histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours..non histoire vraie sans aucun doute !) et c'est la fin du roman. On reste un peu perplexe, puis on réfléchit, enfin on décide que l'on a aimé ce livre et.... on va à la FNAC et l'on acquiert la trilogie de A. RAGDE " la trilogie des Neshov".

En conclusion une écrivaine à découvrir....
bonne lecture

mardi 7 août 2012

PEAU DE CANICHE (Dominique ZEHRFUSS)

livre inclassable , très bien écrit. Toutefois on ne comprend pas bien ce que l'auteur veut nous raconter :
- une absence d'enfance : ayant été traitée comme un personnage adulte par ses parents?
- l' enfance malheureuse d'une petite fille riche?
- une enfant mal aimée par sa mère et sans doute aimée par un père un peu lâche....?_
 - que  seuls sont vrais les gens modestes "le petit personnel de maison" (nounous de toutes origines et tout particulièrement d’origine paysanne italienne.....)
quelque soit le projet de Dominique Zehrfuss on est pris par son récit et  99 pages se lisent en un après-midi.
Le personnage du père est celui que je trouve le plus surprenant ; connaissant un peu la vie professionnelle de cet homme : agence importante d'architecture,  carrière professionnelle importante à la "grande époque" de l'architecture ,ou  pour réussir ,outre du talent, il a du avoir   une personnalité, du caractère, de l'autorité...comment l'imaginer à domicile , semblable à sa fille, sorte de caniche obéissant, faisant le beau, etc auprès d'une femme difficile, "hystérique ", invivable, c'est pratiquement inconcevable.
il n'est pas le sujet du livre, c'est Dominique l'héroïne ; le plus difficile pour elle, on l'imagine dans ce monde cultivé où elle côtoyait malgré son jeune âge " le grand monde" culturel de la IVe me république ainsi que celui du début de la Veme avec de Gaulle, a du d'être mal aimée par une mère égoïste.

dimanche 29 juillet 2012

NE T' ELOIGNE PAS (Harlan COBEN)

pas d'accord avec BERBEX15, je trouve que "ne t'éloigne pas" est une bonne cuvée de COBEN .
les personnages sont intéressants : l'inspecteur BROOME qui depuis 17 ans cherche à découvrir la vérité sur la disparition de 2 personnes, Cassie, le personnage principal à la double personnalité, RAY, LORRAINE, et même FESTER .
Pas question de raconter l'histoire......c'est un policier, "policier" que l'on a du mal à fermer tant que l'on ne l'a pas fini.

bonne lecture !

ETERNALIS (Raymond KHOURY)

Normalement je n'aurai pas acheté ce livre ; il m'a été offert pour l'achat de 2 pocket.
C'est un livre de vacances....aventures, une fille à la recherche de sa mère archéologue enlevée, la CIA, un peu de petite histoire, une pincée de Comte de Saint-Germain....Ouroboros et
562 pages plus loin vous avez passé un bon moment de lecture, vite oublié toutefois ....
parfait sur une plage !

samedi 28 juillet 2012

JEUX DE HAINE (Jean-Louis DEBRE)

Il est sans doute vrai que rien que le nom de l’auteur et surtout ses autres activités n'attirent pas sufisamment le lecteur... et bien il a tord.
Jean -Louis DEBRE a un certain talent d'auteur policier : il nous plonge dans des mondes que nous ignorons pour la grande majorité de nous (politique, milieux des affaires et des banques..).
Ses histoires , et notamment celle de "Jeux de haine" ,sont bien construites : suspense, issue non prévisible...
Bien sur il ne réinvente pas le genre, mais il nous permet de vivre quelles heures de lecture intéressantes.

ARAB JAZZ (Karim MISKE)

Honnêtement j'ai eu ?avec les toutes premières pages? du mal à rentrer dans l'histoire : Le problème c'est que,  une fois rentrée dans le livre,  j'ai eu du mal à en sortir avant de lire ,en théorie,  le mot "fin".
C'est un excellent policier qui nous change un peu (même si on aime les policiers traditionnels).
Ayant vécu à notre arrivée à Paris dans le 19eme il y a 40 ans...je ne retrouve évidemment pas le 19eme des années 1972, mais  sans regret, ce 19emme semble plus vivant.
Les personnages sont très attachants : pour ne citer  que ceux qui me semble les principaux Ahmed (l'ami de la victime) ,  Rachel et Jean  : les policiers en charge de l'enquête.
Bien sur même si ce n 'est pas toujours pour la bonne cause les ententes entre personnes, comme dit le politiquement correct , les personnages "issus de milieux sensibles (religieusement) et défavorisés sont des prémices à un monde plus ouvert pour ne pas dire meilleur.
je n'ai pas le talent de "encordunoir" pour comparer ce livre avec de la littérature américaine ; mais n'est besoin d'être aussi cultivé pour aimer ce livre, lisez-le, vous l'aimerez ; nous n'avons plus qu'à attendre le prochain livre de KARIM MISKE.

mardi 24 juillet 2012

LA MORT S'INVITE A PEMBERLEY (P.D. JAMES)

j'ai lu il y a très longtemps "Orgueil et Préjugés": je garde assez peu de souvenirs de l'histoire. Le seul souvenir qui demeure,  comme pour les autres livres lus de Jane Austen, c'est surtout l'atmosphère particulière qui se dégage des romans de cette auteur.
En ce qui concerne le livre de P. James, j'avoue que j'ai été un peu déçue ; ayant lu pratiquement l'ensemble des romans précédents, j'ai trouvé le dernier non pas bâclé bien sur  mais moins fouillé, moins profond. Peut-être m'a manqué  la richesse de caractère  d'un personnage comme celui du commandant Dalgliesh.
Bien sûr on ne s'ennuie nullement à la lecture de ce livre, on y découvre notamment  la justice anglaise de la fin du XVIIIe-début XIXe ; justice  assez expéditive une fois rendue,  car si on comprend bien l’exécution des jugements était immédiate, sans possibilité d'appel.

LE ROMAN DE BERGEN III (Gunnar STAALESEN)

Dans  ce  troisième tome de la saga nous découvrons  avec la "petite" histoire  des différents héros  une nouvelle période de la "grande" histoire de la Norvège  et de la ville de Bergen : celle de l'arrivée des idées d'Hitler et la période d'occupation des allemands.

j'ai terminé ce livre sur le paquebot qui longeait les côtes de Norvège. J'attends avec impatience la parution du 4eme tome ayant eu la chance de visiter (un peu) cet été la ville de Bergen. A sa lecture j'espère que certaines images de la ville me reviendront en mémoire.

LES STRAUSS-KAHN (Raphaelle BAQUE- Ariane CHEMIN)

ce livre nous raconte l' histoire , de son ascension à sa chute,d'un homme ambitieux, de son couple, de son entourage composé principalement  de communicants et de courtisans.
Il nous fait entrer dans le monde "politico-mediatico-people" dans ce qu'il a de trouble, à la limite de malsain.
 A sa lecture j'ai ressenti des sentiments identiques à ceux ressentis à la lecture du livre de Jean QUATREMER  (Sexe, mensonge et médias)  : une plongée dans un monde, monde que l'on souhaiterait   sérieux et honnête puisqu'il s'agit du monde qui nous gouverne "le monde politique", mais   qui s'apparente plus à un monde "pourri" dominé par l'argent, le pouvoir et dans ce cas précis  le sexe.
On y trouve les noms d'hommes politiques , que l'on voit encore se "pavaner" devant micros et caméras, cités à l'occasion d'affaires plus ou moins honnêtes.

Les auteurs de ce livre ont fait sans aucun doute un grand travail de recherche, de vérification . On imagine pas en effet que des journalistes sérieuses puissent  écrire certaines choses décrire des comportements sur des  personnes sans en avoir contrôler la véracité.








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samedi 30 juin 2012

EN VIEILLISANT LES HOMMES PLEURENT (Jean-Luc SEIGLE)

"Ce roman  est sans doute un beau roman mais j'ai eu un peu de mal à entrer totalement dedans. "
J'ai écrit cette phrase hier, 29 juin,  et j'ai toujours du mal à critiquer et/ou raconter ce livre.
le personnage d'Albert , nous sommes en 1961, est intéressant, mais j'ai du mal comprendre sa décision finale alors qu'il venait de découvrir qu'il aimait son fils cadet, Gilles, jeune au bord de l'adolescence et qui découvre la littérature (Eugénie Grandet).
C'est vrai sa vie n'a pas été facile : son mariage, les années de captivité, le retour difficile car lui comme les autres il ne peut pas raconter ce qu'il a vécu, l’arrivée du 2eme fils, l'abandon de la vie paysanne pour celle de l'ouvrier Michelin, l'épouse plus jeune qui entre de plein pied dans  la société de consommation (électroménager, télévision, meuble en formica...), le fils aîné qu'il ne connait pas vraiment (ou plutôt qu'il croit de pas aimer, car c'est presque le grand amour de Suzanne,  mère du fils plus que épouse du père)  qui a été appelé en Algérie, Madeleine, sa vieille mère totalement sénile,Liliane sa "petite sœur" qu'il a pratiquement élevée après la mort de son père : "oui, il avait aimé Liliane plus que tout, au-delà de tout".

Outre le personnage secondaire de Monsieur ANTOINE, le personnage le plus sympathique de cette histoire c'est Gilles "le littéraire", enfant mal aimé de sa mère et semble-t-il aimé trop tard par le père. Les dernières pages du livre, le chapitre "L'IMAGINOT (ligne Maginot) sont magnifiques ;  elles sont non seulement un hommage au père mais également à tous ces appelés français de 1930-1940 dont il est de bon ton de se moquer, et qui malgré le silence de l'Histoire, ont su se battre avant d'être contraints de déposer les armes.

mardi 26 juin 2012

LA SIRÈNE (Camilla LACKBERG)



C'est toujours un grand plaisir de lecture que de se plonger dans un livre de Camilla Läckberg. On retrouve avec bonheur ses personnages, notamment les principaux Erica et Patrick, même si dans ce dernier volume les petites histoires personnelles entre les personnages principaux et secondaires se font beaucoup plus rares que dans les précédents romans.

Dans ce dernier volume nous sommes plongés immédiatement dans le drame : disparition et mort d'un homme, puis réception par plusieurs hommes, amis du mort, de lettres anonymes inquiétantes. Nous découvrons avec angoisse ce que fut la jeunesse de Christian, le bibliothécaire de Fjällbacka, dont le premier roman reçoit un bel accueil des critiques. Erica, comme à son habitude et malgré son état ( elle est enceinte de jumeaux),mène en parallèle d' un Patrick très fatigué, sa propre enquête. A eux deux ils résoudront l'énigme.

Je ne dirais pas que c'est le meilleur livre de la série ; comme beaucoup de lecteurs ma préférence va à "L'enfant allemand", mais c'est un très bon roman dont on a du mal à s'arracher impatients d'arriver à la fin....mais quelle fin ! Une fin qui nous rend encore plus impatients de découvrir, s'il existe, le 7eme volume !

samedi 16 juin 2012

VOLTE-FACE (Michael CONNELLY)

Autant j'avais été déçue par  "les neufs dragons", autant j'ai aimé VOLTE-FACE.
On retrouve  deux des principaux  héros de Connelly :  le policier  Harry BOSCH et l'avocat Mickey HALLER, son demi-frère,  dans une aventure qui se déroule principalement pendant  la préparation d'un nouveau procès pour un tueur de petite fille et son déroulement.
C'est une plongée dans le monde de la justice américaine avec ses procédures, ses avocats, ses juges , les enquêteurs, les témoins, les jurés.
L'histoire que l'on vit au jour le jour, presque heure par heure , se déroule sur 2 mois : entre la sortie de prison après 24 ans d'incarcération de Jason JESSUP et la fin de l'histoire :  2 mois intenses et stressants tant pour nos 2 héros principaux et pour nous aussi  lecteurs.

Certains pensent ou  penseront que l'on ne retrouve pas le souffle des premiers livres comme  "les égouts de Los Angeles", "le Poète", et même "Créance de sang", peut-être mais  pris par histoire on a bien  du mal à devoir poser le livre pour remplir ses obligations de  vie quotidienne et/ou professionnelle,  tant qu'on n'est pas arrivé à la dernière page.
bonne lecture.

mardi 5 juin 2012

LA MURAILLE DE LAVE (Arnaldur INDRIDASSON)

Je ne peux pas résister à un nouveau Arnaldur INDRIDASSON. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai  ouvert "La muraille de lave" .
Dans ce livre, on apprend à mieux connaître l'un des personnages favoris des romans d' Indridasson : Sigurdur OLI  en  plein divorce. Nous découvrirons ses relations avec son père,  avec sa mère, eux-même divorcés,  ainsi qu'avec Bergthora, son ex-femme.
  Pour rendre service à un ami il tente de prendre contact avec un jeune couple qui menace de chantage un autre couple pratiquant l'échangisme au cours de "soirées-entrecôtes".
Cette intervention à titre privée le conduira à mener une longue enquête  qui permet à  l'auteur de nous faire entrer dans le monde de la banque  islandaise aux pratiques discutables avec l'expansion mondiale des pratiques financières.
En parallèle à cette histoire nous le verrons rencontrer un SDF, victime enfant d'un pédophile,  et dont nous découvrirons la vie malheureuse.
Malheureusement nous n'avons toujours pas de nouvelle du commissaire Erlendur parti en vacances.
C'est un bon roman, mais personnellement j'ai préféré le précédent roman ce Indridasson : "la rivière noire".


LIMONOV (Emmanuel CARRERE)

Ce pavé de 489 pages se lit d'une seule traite comme un roman d'aventure
Édouard SAVENKO, dit LIMONOV, n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, un personnage sympathique. Toutefois, le talent d'écrivain d'Emmanuel CARRERE nous rend ce personnage tellement intéressant et passionnant  qu'on s'y attacherait presque.
La vie de LIMONOV est si extraordinaire, au sens propre du terme, qu'elle nous paraît presque incroyable : poète de l'underground soviétique, clochard et valet à New-York, écrivain banché à Paris, soldat pendant la guerre des Balkans, chef d'un parti de jeune despérados.
La vision de cet homme, et sans doute pas uniquement la sienne mais aussi celle d'un certain nombre de ses compatriotes,  sur des personnalités russes(soviétiques) comme Staline, Sakharov, Soljenitsyne  nous oblige à nous interroger sur notre propre vision,  même  si nous continuons de penser  que c'est la notre qui est  juste.

La lecture de ce livre nous plonge  dans l'histoire de l'union soviétique, puis de la Russie de l'après-communisme.
L'auteur tente même d' expliquer la guerre des Balkans, mais la complexité de ce conflit est tel qu'il nous apparaît toujours aussi incompréhensible.



LE SEL DE LA VIE (Françoise HERITIER)

Quel beau livre que celui-ci : pas d' histoire, une longue liste de centaines de petits bonheurs égrenés par Françoise HÉRITIER du13 août  au 10 octobre 2011 en 87 pages.
 Si chacun de nous pouvait profiter de tous ses petits bonheurs et joies que le quotidien nous apporte depuis notre enfance comme le monde se porterait mieux et les français utiliseraient moins d'anti-dépresseur, le sourire serait plus présent sur les visages ....
n'hésitez surtout  pas, lisez ce livre et ensuite sachez profiter de chaque minute de  votre vie.

comment dire à un collègue qu'il sent mauvais sous les bras

Dans le cadre de l'action  "masse critique", le sort m'a désignée pour lire et critiquer "comment dire à un collègue qu'il sent mauvais sous les bras."
 

Dans ma naïveté j’avais choisi ce livre croyant, compte tenu du titre, qu’il s’agissait d’un récit sur la vie de bureau écrit dans le style Nicole de Buron. Quelle ne fut pas ma déception à la réception du livre !
Je ne me suis pas découragée  pour autant et je m'y  suis plongée  avec  en arrière plan mon passé  de 40 années de vie de bureau !

C'est bien sûr un livre sur la vie de bureau, mais un livre qui se veut sérieux et pédagogique. Les thèmes abordés  rappellent un peu  les journées proposées dans les entreprises au titre notamment du DIF et   animées par des personnes plus ou moins spécialistes et/ ou compétentes sur les questions traitées.

Pendant mes 40 années de bureau (assurance) j’ai été rarement confrontée aux thèmes évoqués dans ce livre : il est vrai que le téléphone portable, le MP3 et internet n’existent pas depuis 40 ans ; les problèmes de bureau étaient autres (la cigarette, notamment) ;  le tutoiement entre collègues (utilisé dans les différents dialogues de ce livre) était inexistant au début de ma carrière, rare au milieu  et  si maintenant il se développe,  il demeure encore assez exceptionnel  pour l'ensemble des collègues d'une même société.  C'est d'ailleurs préférable pour asseoir son autorité .

Je n’ai donc pas vraiment reconnu la vie de bureau, telle que je l’ai vécue, dans les différents sujets traitées . Cette absence de reconnaissance  est  due aussi  d’une part à la génération à laquelle j’appartiens et d’autre part au fait que les 18 dernières années de mon activité mes responsabilités professionnelles m’ont permis de bénéficier d’un bureau individuel, situation qui met à l’abri d’un certain nombre de thèmes évoqués.
 
Les mauvaises odeurs, sujet longuement abordé, sont heureusement assez rares, je crois n’avoir rencontré qu’une seule personne dont l’odeur « sous les bras » était assez insupportable, sujet que personne n’a osé abordé directement avec lui.  Le problème  s’est d’ailleurs arrangé lorsque ce jeune homme s’est marié .

Outre la nuisance liée aux odeurs, 7 autres domaines de nuisance sont proposés, chacun   comportant des profils de collègues différents.  Bien entendu dans une carrière on croise un certain nombre de ces profils (le roublard, l’abonné absent, le surfeur…) mais heureusement la réalité est moins caricaturale.
Chacun de ses sujets fait l’objet de sketchs amusants et/ou humoristiques  mais assez irréalistes  pour servir d’ exemples  de  dialogue avec  des  collègues ou des collaborateurs. j'ai en effet du mal à imaginer les nombreux collègues que j'ai côtoyés tenir de tels dialogues.

j’ai  sans doute lu ce livre un peu en dilettante n’étant plus vraiment concernée par le sujet ; Toutefois je ne suis pas sûre que, si j’avais eu ce livre entre les mains au cours  de ma carrière, il m’aurait  donné les clés pour résoudre les quelques  conflits rencontrés.