mercredi 28 juin 2017

FREEDOM (Jonathan FRANZEN)


Ce roman est l'histoire d'américains moyens. L'auteur y "peint la vie ordinaire  de personnages ordinaires". 
Patty, amoureuse de Richard, le musicien bad boy, épouse son meilleur ami, Walter. Ils auront deux  enfants Jessica et Joey.
Nous découvrons leur histoire  dés les premières pages du roman : les enfants sont de grands adolescents. Patty, mère au foyer active, bascule dans la dépression et l'alcoolisme lorsque ses enfants quittent le foyer, Jessica pour l'université et Joey pour la maison des voisins dans laquelle vit sa petite amie Connie. Patty a des rapports difficiles avec ses enfants, particulièrement avec son fils.
Walter, personnage gentil, est  passionné d'écologie et d’ornithologie; Son objectif protéger la "paruline azurée". Il a également des difficultés avec son fils dont il n'apprécie pas les choix politiques : le parti Républicain.

Le livre est divisé en cinq parties, de longueurs inégales, partagées elles-même en chapitres.

la première partie "de bons voisins" nous présente le cadre (lotissements, relations...) dans lequel Patty et  Walter Berglund ont élevé leurs enfants.
 "Des erreurs furent commises" est le récit autobiographique de Patty, écrit à la troisième personne. Elle y raconte sa jeunesse, la période de championne de basket, ses amis et amour, ses rapports difficiles avec ses parents et sœurs, sa vie d'épouse et de mère.
Dans la troisième partie "2004" l'histoire bascule  côté masculin : Walter, Richard, Joey , leurs amours, amitiés et activités.
la quatrième partie est la conclusion de l'autobiographie de Patty : elle renoue  avec  sa mère et ses sœurs.
la dernière partie, est l' épilogue sur une note optimiste de cette longue histoire.

Au cours de  cette  lecture nous participons à la vie d'une famille américaine avec ses joies, ses peines, ses difficultés, ses activités,  ses relations avec les autres, tout en prenant connaissance d'une partie de   la vie des États Unis de 1970 à 2010 ( le livre a été écrit en 2010). 

Freedom n'est pas exactement ce que l'on peut appeler un "page -turner". Sur les 718 pages certaines  m'ont non seulement intéressée mais parfois passionnée, d'autres m'ont particulièrement ennuyée.

LONG ISLAND (Christopher BOLLEN)

Paul, architecte  new-yorkais trouve sur le palier de son appartement un jeune fugueur, Mills. Il le recueille et décide de l'amener avec lui en vacances à Orient, bourgade située à la pointe de nord de Long Island dans sa résidence secondaire. Ils arrivent le jour du pique-nique organisé par Pam. Pour cette dernière une évidence, le jeune homme ne peut être qu'un délinquant, un drogué : c'est un étranger !

Le travail de Mills sera d'aider Paul à vider et nettoyer sa résidence. Il se liera avec Beth, la voisine de Paul. Beth est mariée avec Gavril, artiste d'origine roumaine.

Peu de temps après l'arrivée du jeune Mills, un résident est retrouvé noyé, une vielle femme morte auprès de ses abeilles, un incendie aux origines suspects cause des victimes et la destruction d'une maison...
Pour les résidents de la bourgade, un coupable désigné d'office : l'étranger.  Avec l'aide de Mills 
Beth enquêtera  pour trouver le ou les coupables et innocenter son jeune ami.

Si le sujet principal de ce roman de 650 pages est Mills,  d'autres sujets, personnes  ou événements traversent l'ouvrage : découverte de corps d'animaux monstrueux, les petits secrets des résidents,  le mari de Pam et ses maîtresses, la présence de leur fille sur l'île alors qu'elle est censée être à l'université, l'accident de Paul après le décès de sa mère, la grossesse de Beth, quelles femmes sont Luzz, Sarakit ? le rôle d'Adam Pruitt...

C'est à la suite d'une critique dans Lire (n°455) que j'ai acheté ce livre "petits meurtres dans la baie, plus qu'un page-turner, une brillante étude de moeurs". Je suis désolée car je n'ai trouvé le côté page-turner  qu' aux environs des 100 dernières pages.  Si je me suis parfois ennuyée au cours de cette lecture, j'ai apprécié le dénouement.




lundi 26 juin 2017

TRENTE ANS ET DES POUSSIERES (Jay McINERNEY)

J'ose avouer que jusqu'à récemment le nom de Jay McInerney ne me disait rien. En juin de nombreux articles paraissent  sur lui et son œuvre (notamment Lire, Télérama, l'Express) à l'occasion de la sortie en français de son roman "Les jours enfuis", troisième et dernier épisode de la saga New-yorkaise du "géant des lettres américaines".
Curieuse et intéressée j'ai décidé de lire le premier tome et je ne le regrette pas. L'histoire ou plus exactement le récit de quelques mois de la vie de Russell et Corrine, jeune couple trentenaire vivant à New York m'a plu.
Ce premier tome se déroule dans les années 80.

Après cinq ans de mariage, le couple de Russell et Corinne  traverse une période difficile. Ils iront jusqu'à vivre une période de séparation.

Russell travaille dans l'édition, déçu car  il n'obtient pas la reconnaissance "financière" de la part de son employeur. Aussi il va se lancer avec l"aide de spécialistes et de financiers dans une OPA sur la maison d'édition.  Procédure compliquée et risquée.
Corinne , courtière en bourse, ne semble pas non plus très épanouie dans son travaille. Elle consacre plusieurs heures par semaine dans une association qui sert des repas aux SDF.
 Leurs  revenus professionnels ne leur permettent pas de déménager pour un plus grand appartement et d'envisager l'arrivée d'un enfant.

Leurs petits soucis ne les empêchent pas de mener une vie sociale et culturelle assez intense. Ils ont de nombreux amis. Jeff , sans doute leur meilleur ami, a remporté un grand succès avec un recueil de nouvelles.

Je suis impressionnée par le talent d'un auteur qui réussi à captiver son lecteur sur plus de 500 pages en nous racontant une tranche de vie, au cours de laquelle il ne se passe rien de vraiment exceptionnel, de deux personnages et de leur entourage.

 Dans cet ouvrage,comme dans de nombreux romans  américains, je suis frappée par l'importance de l'alcool et de la drogue et ce  quelque soit le milieu sociale dans lequel  évoluent les personnages.










vendredi 2 juin 2017

ECOUTE LES CLOCHES (Laurence BIBERFELD)

j'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique. Je remercie Babélio et les éditions "Au-delà du raisonnable " de me l'avoir adressé.

Ce  livre déborde tellement  de personnages et d' événements qu'il est pratiquement impossible de le résumer !

Gillian Von Strich  (GVS), responsable d'un service très secret de l’État est chargé de fomenter des émeutes qui seront réprimées avant les élections présidentielles, conduisant le peuple à "bien" voter.
Il est secondé par des personnes dont le code est ZUS suivi d'un numéro.
Deux clochards, la Salpêtrière et Bois-Pourri, sont surpris par un gardien de parking - en fait un ZUS - en train de faire l'amour dans une rolls, propriété d'un sous-secrétaire d'état. Ce fait- divers sera à l'origine de la  révolution des clodos bouleversant ainsi  l'organisation de GVS.
Les "clodos" sont également remontés contre les brigades d'intervention sociale qui ont pour mission  de les "prendre en charge" pour les envoyer dans des "établissements médicaux sociaux d'insertion..........."
Il y aura bien  des manifestations mais elles seront organisées non par les services très secrets mais par  les clodos eux-mêmes, aidés par  les punks et leurs chiens.

Au cours de la lecture on s'attache à certains personnages comme  Nielsen, Bébert, Taddéo , on s'amuse des nom fleuris des autres : La souris-verte, jolie-jolie, Dédé-la-maffre, cul-de-mouche, Faubert-le manche...on  découvre une histoire de France revue et corrigée par Léon-la- science !

Dans cet ouvrage, avec une écriture  très personnelle, l'auteure nous parle d'amour, de liberté, de révolution,  de violence, de vie et  de mort, de détournement de fond.....

Je ne sais pas dans quelle catégorie classer ce livre, mais je sais que sa lecture non seulement ne  m'a pas ennuyée, bien au contraire  elle m'a  amusée souvent, fait rire quelque fois,et même parfois attristée.