vendredi 26 juin 2020

NUITS A HAUT RISQUE (Marie-Bernadette DUPUY)

J'ai trouvé ce livre dans une boîte à livre. J'avais une demie-heure à perdre en attendant l'ouverture de la Poste.

Livre très décevant. il est composé de trois nouvelles qui se veulent policières. Seule la troisième, dont le nom est le titre du livre,  comporte un léger suspens.

Une petite chose intéressante toutefois,   l'un des inspecteurs, passionné d'histoire et de vieilles pierres , complète  chaque déplacement des enquêteurs dans la région d’Angoulême en visite culturelle.  C'est la raison pour laquelle  je lui ai mis une demie étoile.


mercredi 24 juin 2020

OCTOBRE (Soren SVEISTRUP)

Un massacre dans une ferme une trentaine d'années avant le début de l'histoire, des femmes assassinées, des mains et pied coupés, des bonhommes en marron sur lesquels  les empruntes d'une petite fille disparue depuis un an et  considérée comme morte sont relevés, deux inspecteurs   atypiques Naia Thulyn et Mark Hess, un commissaire déstabilisé, une ministre des affaires sociales avec secrétaire et chauffeur, des services sociaux..... brassez le tout et vous obtenez un roman policier exceptionnel, l'un des meilleurs que j'ai  lu depuis mon inscription sur babélio ( 10 ans , 326 policiers lus et critiqués ).

Suspens, violence, fausse piste, psychopathe, personnages intéressants d'autres moins... tout est là !

J'ai littéralement dévorées les 730 pages  en 2 jours. Pratiquement impossible de poser ce roman. Composé  de nombreux chapitres assez courts, il vous  amène  à penser lorsqu'il est l'heure de le fermer :"juste  encore un petit chapitre..."

Je ne me souviens plus pourquoi  j'ai choisi cet ouvrage  mais , pas de doute, ce fut une idée géniale.

mardi 23 juin 2020

CONTINENTS A LA DERIVE (Russel BANKS)

Edition 1994. Traducteur Marc Chénetier

Continents à la Dérive est le troisième ouvrage de Russel Bank que je découvre. Le premier "American Darling" m'avait énormément plu. Le second "la Réserve" m'a laissé peu de souvenir. Je me suis lancée dans la lecture de ce troisième  ouvrage  après avoir lu la critique d'Asai

Ce  n'est pas le genre de livre qui vous remonte le moral. Un conseil au futur lecteur il vaut mieux ne pas le commencer en période de   "coup de blues" ou plus trivialement de" moral dans les chaussettes". Les vies de l'américain Bob et de la haïtienne Vanise sont plutôt désespérantes.
L’histoire se situe dans les années 1980, Reagan est président des États-Unis , et Baby Doc de Haïti.

Bob Dubois, réparateur en chauffage, décide de quitter le New-Hampshire avec femme et enfants pour la Floride, rejoindre son frère, s'associer avec lui et réaliser le rêve américain (argent , grande maison et grosse voiture). Le rêve va se briser très vite. Il loge avec sa famille dans une vieille caravane. Employé "au noir" par son frère pour vendre de l'alcool il finira par démissionner et s’associer, sans plus de succès, avec Ave, son plus vieil ami, dans un bateau de pêche pour touristes.
 
Vanise Dorsinville quitte Haïti pour le rêve américain, avec son bébé et Claude, son neveu Ils devront prendre trois bateaux Le premier les déposera aux Bahamas, le deuxième sur  la grande Caïcos, le troisième prendra la direction de la Floride. Leurs voyages s'effectuent dans des conditions sordides et et d'une violence inouie. Vanisse sera violée à plusieurs reprises.

Les deux personnages principaux sont particulièrement intéressants mais dissemblables. J''ai éprouvé beaucoup d'empathie  pour Vanisse, femme  courageuse.  Quant à  Bob il m'a particulièrement énervée et agacée. Il  semble aigri, malheureux, pas trop courageux. Il veux  s'en sortir mais ne prend jamais la bonne décision,  sauf peut-être à la fin.

La Dérive des Continents est un très bon livre Dans une grande partie de l'ouvrage je me suis sentie totalement embarquée dans les vies de l'ensemble des protagonistes. En revanche un certain  nombre de passages sont restés totalement hermétiques, particulièrement ceux concernant le culte vaudou

mercredi 10 juin 2020

LE TEMPS DE LA SORCIERE (Arni THORARINSSON)

C'est juste après avoir lu la critique d'Asai, une babéliote, que j'ai eu envie  de me plonger dans  "le temps de la sorcière" d'Arni Thorarinson.
En ce qui concerne les écrivains islandais, rubrique polar,  j'ai déjà lu la presque totalité des ouvrage de Arnaldur Indridasson, et un livre de Ragnar Jonasson.
Est-ce le côté insulaire et une météo plutôt fraiche  tous ces livres ont quelques points communs, particulièrement dans les  descriptions de paysages.
Nouveauté dans cet ouvrage le principal personnage Einar n'est pas policier mais journaliste. C'est la quatrième histoire d'Einar, malheureusement les trois premiers n'ont pas encore été traduits en français.C'est pourquoi au cours de la lecture certaines informations nous manquent.

Einar est un ancien alcoolique. C'est un personnage attachant  et sympathique. Il a été muté dans le Nord avec son collègue  Asbjorn pour assurer "l’expansion du journal dans le Nord et dans l'Est en cette période de changements radicaux et révolutionnaires".
Des événements se produisent au moment de Pâques : une femme est tombée à l'eau lors d'une descente de rivière en rafting,  Skarphedinn, un jeune lycéen est retrouvé mort dans une décharge, deux jeunes filles se suicident.
Ces événements font vendre du papier. Pour comprendre ces événements Einar enquête, et tout particulièrement sur la personnalité de  Skarphedim.

Roman policier intéressant. Sont abordés ou évoqués des questions  malheureusement récurrentes dans nos sociétés comme l'émigration, la drogue, la désertification de certaines régions pour le profit de grosses sociétés, le mal-être de la jeunesse...

On rencontre de nombreux personnages dont il est souvent difficile de retenir les prénoms et noms !

TESTAMENT A L'ANGLAISE (Jonathan COE)

Michael Owen est écrivain.. C'est un jeune homme fragile, pas très à l'aise dans la vie. Son amitié avec Fiona, sa voisine, lui sera salutaire.

A l'occasion de son neuvième anniversaire ses parents l'emmenèrent  dans un cinéma. Seront projetés un documentaire sur Youri Gagarine (le dieu de Michael) et un film, classé tous publics "A chacun son dû" (titre original  "What a carve up"repris par Coe comme titre de son roman). Ce film marquera à jamais le jeune Michaël  sa mère l'ayant entraîné vers la sortie au milieu d'une scène  " qu'il ne pourra jamais oublié."  Il restera obsédé par ce film.                                                                                                                   

Un jour Michael apprend qu'une vieille dame, Tabitlha Winshaw, l'a choisi pour écrire un livre sur sa famille. A l'exception de son frère Mortimer, tous les autres membres de sa fratrie sont décédés. L'un de ses frères Godfrey a été abattu par un tir antiaérien allemand en 1942. Pour Tabitha le responsable de cette mort est son frère aîné Lawrence. Compte tenu de ses réactions assez violentes sa famille l'avait fait  interner dans un asile.

Une grand majorité de l'ouvrage est consacré à  la deuxième génération. Nous sommes dans les années 1980, Margaret Thatcher est premier ministre   Ils sont  six, quatre  hommes, deux femmes. Un chapitre est dédié à chacun . Nous découvrons la vérité sur  ces personnages, membres de la haute société anglaise. Ils sont tous  plus odieux, monstrueux, ou  inqualifiables les uns que les autres.
Ils sévissent gravement,  chacun dans son domaine. Hilary, chroniqueuse dans un tabloïd, Henri député partisan d'un hyper libéralisme, Roddy, marchand d'art, Dorothy patronne d'un élevage intensif sans aucun respect pour les animaux, Thomas dans la banque et Mark marchand d'armes notamment pour Saddam Hussein. Un seul objectif profiter de leur classe sociale pour s'enrichir sans aucune pudeur et  respect pour les autres.

A la fin du livre, comme dans un roman d' Agatha Christie, ils vont tous se retrouver à la propriété familiale Winshaw Towers. Michael est avec eux. Une fin de roman surprenante !


J'ai découvert J. Coe avec son roman "le cœur de l’Angleterre". Livre lu avec un très grand plaisir ainsi que les deux premiers tomes de la trilogie. J'ai un petit peu moins aimé "le Testament à l'anglaise". C'est un très bon livre mais  je m'y suis parfois sentie un peu perdue par les nombreux  récits situés dans une  chronologie fluctuante. Les nombreux protagonistes,  les  sympathiques comme les antipathiques, sont bien dessinés.
J'ai cependant  beaucoup apprécié l'humour anglais dont il est saupoudré.
Je ne connais pas le ressenti exact des anglais sur le côté social de  la période Thatcher, je leur souhaite qu'il soit moins négatif que celui donné par Coe.