lundi 18 décembre 2017

GLACE (Bernard MINIER)

Un peu déçue par "nuit",mon premier contact avec l'auteur, j'ai, sur les conseils d'elise3coco et marc_tise,  attaqué "Glacé" le premier ouvrage de Bernard Minier.
Un grand merci aux deux  Babélio pour leur très bon conseil. J'ai passé d'excellentes heures de lecture avec cet ouvrage.
le cadre : les Pyrénées  en décembre (grand froid, neige, verglas), un gros bourg Saint-Martin de Comminges, les ruines d'une colonie de vacances, une vieille centrale hydroélectrique, un centre psychiatrique pénitentiaire pour "assassins monstrueux".
l'histoire: elle  commence par le "meurtre" d'un cheval dont le corps sans tête est retrouvé pendu à un pylône. Son propriétaire est un grand industriel français. Ensuite  deux hommes du village seront assassinés par pendaison. L'enquête est confiée à la police judiciaire et à la gendarmerie. Avec les enquêteurs nous découvrons  comment le passé d'un certain nombre d'habitants de la vallée serait à l'origine des faits présents. 
Les protagonistes sont nombreux. Citons les principaux. Le commandant Servaz de la police judiciaire de Toulouse, divorcé et père d'une adolescente. Son équipe à Toulouse Vincent Espérandieu et Samira Cheung. A Saint Martin la procureur Cathy d'Humière, la capitaine de gendarmerie Irène Ziegler, le juge instruction en activité Confian, le retraité Saint-Cyr. Au Centre le Docteur Xavier, l'infirmière chef Lisa Ferney, la  psychothérapeute Diane Berg et le principal détenu Hirtmann. Enfin Chaperon, le maire, Lombard l'industriel.
L'attention du lecteur est maintenue en permanence et  le suspens très présent. L' auteur insère de petits intermèdes dans le déroulement de l'enquête  en nous faisant pénétrer dans la vie personnelle des personnages. Par exemple on  apprend que Servaz (le policier) et Hirtmann (sorte de serial killers) ont une passion commune pour Gustave Malher. ( information déjà connue pour ceux et celles qui comme moi ont lu "Nuit" avant "Glacé".)

En conclusion très bon roman policier, nettement supérieur à "Nuit". Je ne me suis jamais ennuyée au cours de ma lecture.

mardi 12 décembre 2017

LA SOIF (Jo NESBO)

J'ai découvert le personnage de Harry Hole en 2013 à la suite d'un quiz sur  Babélio. De mémoire il fallait relier un auteur et son personnage dans la littérature policière. Mon score fut faible.  Je me suis lancée à la découverte de ces héros. Pour  Harry Hole j'ai choisi, un peu au hasard,  "Rue-sans-soucis "  premier contact réussi.  Deux autres ouvrages de Nesbo ont suivi, mais sans Hole : "le fils" et "Soleil de Minuit". Deux livres que j'ai beaucoup appréciés.

Je viens de terminer "La soif". Si je reconnais qu'il s'agit, sans aucun doute, d'un excellent thriller, j'avoue de ne pas y avoir totalement adhéré. Trop de meurtres horribles ? trop de pages sur le vampirisme (c'est vrai c'est le sujet du livre) ? trop d’hémoglobine ? trop long ?  je ne m'explique pas mon sentiment légèrement négatif.
 Le personnage d'Harry Hole est complexe et très intéressant. Il a vieilli depuis "rue sans soucis" : il ne boit plus (sauf exception), il a une vie de famille entre Rakel et Oleg. Son inquiétude pour son épouse ira jusqu'à avoir l'idée d'abandonner l'enquête. 

Alors que  j'avais ressenti une certaine lenteur dans le style  au cours de ma lecture d'environ des deux tiers du livre, j'ai trouvé que  tout  s’accélérait  dans le dernier tiers pour un dénouement inattendu.

Un lecteur peut-il me recommander  le meilleur "Harry Hole" selon lui ?

lundi 11 décembre 2017

TENSION EXTRÊME (Sylvain FORGE)


Lundi dernier un petit coup de blues, temps gris, brouillard, pas envie de prendre la voiture pour aller à la séance d'aqua biking, un seul souhait passer une journée cocooning... c'est à dire lire un bon livre blottie dans un fauteuil. Je choisis le petit dernier, placé en  haut de la PAL, "Tension extrême". Les 390 pages sont dévorées dans la journée.

L’histoire se déroule à Nantes. Deux hommes d'affaires, jumeaux, meurent à la même heure. L'autopsie fait apparaître une même origine des décès, l'explosion du pacemaker. Un virus a été introduit, volontairement, dans les prothèses déclenchant  une décharge de 600 volts.

Alors qu'une jeune diplômée de l'école des commissaires de police vient d'être nommée à la tête de la police judiciaire, les locaux de la PJ sont paralysée par une cyberattaque. Si le responsable M4STER SHARK est vite identifié sous son véritable nom il reste insaisissable . Pour travailler à l'abri d'une nouvelle attaque, les membres de la PJ s'installent  dans leurs anciens locaux et travaillent avec  les vieilles machines à écrire et les anciens téléphones.  Isabelle, la capitaine de police est en première ligne. Très bon suspens avec une sorte de compte à rebours. Les différents protagonistes sont personnalisés. Les policiers sont humanisés, des informations sur leur vie privée nous sont communiquées.

La lecture de cet ouvrage - passionnante au demeurant - est  assez  angoissante. Elle nous permet de prendre conscience que, si en  grande majorité nous avons  adopté avec empressement et plaisir les nouvelles technologies,  la maîtrise complète de tous ces objets connectés est loin d'être acquise.Une cyberattaque pourrait se  transformer en  arme mortelle.





samedi 2 décembre 2017

NOIR COMME LA MER (Mary HIGGINS CLARK)

J' ai découvert Mary Higgins Clark en 1991. J'avoue avoir eu beaucoup de  plaisir à la lecture  ses premiers ouvrages comme  "La maison du guet", "la nuit du renard", "la clinique du docteur H".  Dans ces premiers ouvrages elle a su créer l'effroi, la peur, l'angoisse.  Je me souviens particulièrement de  "la maison du guet" car  ayant craqué je suis aller lire les dernières pages avant de revenir en arrière reprendre ma lecture là où j'en étais.
De tempérament fidèle j'ai, pendant près de 18 ans, lu chaque année le "dernier" paru. J''ai fini par me lasser car c'est toujours la même histoire avec un habillage un peu différent.

Par nostalgie sans doute je me suis plongée dans   le millésime 2016 "Noir comme la mer". L’histoire n'a rien d'extraordinaire mais je me suis laissée prendre au jeu. On croise  parmi les passagers de la croisière de luxe la belle jeune femme courageuse et  le  bel homme célibataire.... il y a aussi  un collier d'émeraudes, un meurtre, une tentative de meurtre, une tempête, un propriétaire caractériel,le tout enrobé d’un peu de suspens....

En conclusion, lecture délassante sans  "prise de tête, style  simple, chapitres très courts.

Conseils pour celle ou celui qui n'a jamais lu du MHC : commencer par les trois premiers cités au début de cette petite chronique.

lundi 20 novembre 2017

UNE AUTRE VIE (S.J. WATSON)

J'avais apprécié "avant d'aller dormir",  j'ai été déçue par "une autre vie".

Je ne sais pourquoi mais je n'ai ressenti aucune empathie pour Julia, personnage central du roman. C'est sans doute la raison pour laquelle j'ai eu du mal à m’intéresser à son aventure avec Lukas, je me suis même ennuyée à la lecture de plus de la moitié de l'ouvrage.
Mon intérêt s'est réveillé lorsque j'ai atteins la quatrième partie de l'ouvrage. Enfin un peu de suspens  et le plaisir de lire retrouvé.
 Et puis patatras! arrive le dernier chapitre et l'explication finale ... quelle déception !









CHARADE (Laurent LOISON)

Pour un premier essai c'est un coup de maitre ! Un vrai roman noir.

Florent Bargamont,dit Barga,  est commissaire au 36 quai des Orfèvres, solitaire il n'apprécie pas la présence de coéquipiers.  Il a en charge les enquêtes "sombres, noires, et glauques". Le ministre de l'intérieur lui impose une coéquipière, sa nièce, Emmanuelle de Quezac, sortie major de l'institut de criminologie.
Une longue inimitié oppose l'inspecteur Daniel Cholle à Bargamont.
Le commissaire est absent le jour de  l'arrivée d' Emmanuelle. Elle est accueillie par Loïc Gerbaud, jeune inspecteur qui travaille "avec et pour lui".
Sur décision de sa hiérarchie, Florent doit être suivi par une psychiatre. Son comportement semblerait  évoluer vers la violence (déclenchement de deux bagarres dans un bar).

Le premier contacte d’Emmanuelle avec Florent a lieu sur la scène d'un double crime (un homme et une femme) réalisé avec une barbarie insensée. Un message est trouvé sur les lieux , il s'agit de la première formule d'une charade. Ces deux crimes seront suivis d'autres crimes tous plus horribles les uns que les autres. Chaque crime est accompagné d'un message complétant la charade.
Cholle et Bargamont se croisent  sur le terrain à chaque crime. Leur différent s'amplifie.
Alors que Cholle est promu commissaire pour avoir  résolu les crimes, Bargamont sombre dans la dépression.
Aidé d'Emmanuelle et Loïc, il reprendra l'examen des l'ensemble des dossiers.
Je crains que ce résumé superficiel ne restitue pas l'atmosphère de cet ouvrage. 

L'auteur ne nous épargne rien d'une part  en exposant l'ambiance lourde et parfois violente au "36" du fait notamment des rivalité et animosité entre Cholle et Bargamont, mais aussi et surtout par ses descriptions très crues des conditions dans lesquelles les crimes ont été commis et de l'état des victimes. Il faut  suivre les conseils du commissaire avant de lire certaines scènes "mangez, ne discutez pas...vous me remercierez plus tard"!
L'auteur a su créer  des personnages intéressants, presque réels,  aux personnalités très différentes. Citons particulièrement les principaux: Bargamont, caractère très complexe, brillant et fort professionnellement,  plutôt fragile côté privé, Emmanuelle sérieuse et courageuse, Loïc sympathique, Daniel jaloux et ambitieux.  

En conclusion je suis  admirative devant le talent de Laurent Loison. "Charade" est excellent thriller,  il  tient en haleine le lecteur de la première à la dernière page, et contrairement à certains auteurs sans passage inutile pour faire du remplissage.
Je n'ai plus qu'à ajouter à ma PAL son deuxième ouvrage "Cyanure" paru en septembre dernier.


dimanche 19 novembre 2017

LA PROMESSE DE L'AUBE (Romain GARY)

Romain Gary a quarante six ans lorsqu'il publie  La Promesse de l'Aube. L'objet  principal de ce livre est sa mère et  l'amour inconditionnel qu'elle lui porte.  Elle rêve pour lui un destin grandiose :
"Guynemer ! tu seras un second Guynemer",
"Tu seras un héros, tu seras Général, Gabriel d'Annunzio, Ambassadeur de France...".

 Avec pour cadre cet  amour maternel extraordinaire et démesuré, il raconte 30 ans de sa vie : Jeunesse en Pologne, adolescence à Nice, étudiant en droit à Aix-en-Provence puis à Paris, service militaire à Salon de Provence, Engagement  dans les Forces aériennes  françaises libres en 1940.

Je suis émerveillée  par cette mère en lisant qu'avant de mourir en février 1941, elle  a écrit  à son fils près de deux cent cinquante lettres, qu'une amie  expédiait  régulièrement : " jusqu'à mon retour à Nice, trois ans et six mois plus tard....ces lettres sans date, hors du temps...Pendant trois ans et demi j'ai été soutenu par un souffle et une volonté plus grands que la mienne et ce cordon ombilical communiquait à mon sang la vaillance d'un cœur trempé mieux que celui qui m'animait".

Je ressens de la tristesse en pensant à sa mère qui n'était plus là pour connaître la réalisation de  ses ambitions pour son fils : Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Diplomate, Écrivain avec deux prix Goncourt....

 Romain Gary décrit cet amour avec humour et beaucoup de tendresse. Mais cet amour admirable a eu semble-t-il des conséquences importantes  dans sa vie  d'adulte :
 " Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine ".

Très beau livre.



lundi 13 novembre 2017

LA VIE SECRETE DES ARBRES (Peter WOHLLEBEN)

L'idée d'acheter ce livre ne m'était pas venue, il m'a été offert. Je respecte toujours les cadeaux qui me sont donnés, j'ai donc lu "la vie secrète des arbres". 

La lecture de cet ouvrage m'a rappelé ma lecture de "le charme discret de l'intestin". Je les ai lus avec un certain plaisir tout en sachant que, (malheureusement ?) je ne retiendrai pas grand chose de ma lecture à cause d'une grande ignorance dans ces deux domaines. 

Ils sont bien écrits et bien traduits, leur  lecture est aisée, les mots utilisés sont abordables...mais une fois  la dernière page lue je suis dans l'incapacité d'en faire un résumé intelligent et cohérent.



mercredi 8 novembre 2017

NUIT (Bernard MINIER)

Si le nom de Bernard MINIER ne m'étais pas inconnu, je ne l'avais jamais lu. "Nuit" suite de précédents ouvrages est donc une découverte.
Inconvénient : aucune information sur le passé commun de  Servaz et Hirtmann .
Avantage : aucun  préjugé sur les personnages.

Mais pas vraiment de coup de cœur pour ce livre que j'ai trouvé un peu long, alors qu'en général j'apprécie les pavés. A la lecture de certaines critiques je constate que mon avis rejoint celui d'autres lecteurs, qui de plus ,  ayant lu plusieurs ouvrages du même auteur, précise qu'il est moins bon que les précédents.

Mais tout n'est pas négatif. Mon intérêt pour cet ouvrage le découpe en trois parties.
J'ai beaucoup aimé le chapitre "Kirsten", plus particulièrement les pages sur la plate-forme pétrolière.
Ensuite je me suite un peu ennuyée jusqu'au chapitre "Martin et Julian". Mon intérêt s'est alors  réveillé et j'ai dévoré en une petite après midi les 150 dernières pages.
Quel livre lire pour avoir une meilleure opinion de l'auteur ?




mardi 31 octobre 2017

EPILOGUE MEURTRIER (Petros MARKARIS)

Je n'ai découvert Markaris qu'en août dernier. "épilogue meurtrier" est le quatrième ouvrage de cet auteur que je lis (et sans doute pas le dernier). Il apparaît comme  le plus noir des quatre. Il  y évoque des problèmes que traverse la Grèce (elle n'est pas le seul pays à connaître ces problèmes) : la crise économique, la montée de l'extrème-droite avec "aube dorée" et son influence sur certains membres de la police, le racisme et le rejet des étrangers, la corruption dans l'administration...
Les événements se déroulent alors que la canicule frappe Athènes.
Le roman commence par le tabassage, par des membres d'aube dorée, de Katerina, fille de Kostas Charitos et surtout avocate des migrants. Kostas reçoit un appel menaçant  sur son portable émanant d'aube dorée. Question comment ce mouvement a pu avoir accès au numéro de portable ?

Kostas Charitos est appelé  pour le suicide d'un allemand d'origine grec. Mais est-ce un suicide ? L'ambassade  d'Allemagne a reçu un message signé "Grecs des années 50" indiquant "Andréas Makidis a été assassiné". Ce suicide sera suivi du meurtre de personnes n'ayant a priori aucun lien entre elles, tuées avec la même arme ancienne. Les meurtres sont également revendiqués par "Grecs des années 50".

Tout en suivant de près l'enquête traitée  par ses collègues sur l'attaque dont sa fille a été victime, il mène l'enquête sur les meurtres en essayant de comprendre le lien avec le suicide. Il fouille dans la vie des victimes ? un lien existe-t-il entre elles ? En menant son enquête, il revient sur l'histoire de la Grèce en évoquant la guerre civile. La question des émigrés (Africains, Albanais..) est également abordée.  Il se fait aider pas son ami le communiste Zissis.
Comme d'habitude  l'enquête de Charitos aboutira.
Le lecteur se pose une question : alors qu'il semble être le meilleur de son commissariat,  pourquoi ne bénéfice-t-il pas de promotion ?

Comme dans tous ses ouvrages, et ce pour la joie du  lecteur,  l'auteur nous fait partager la vie de famille de Kostas, nous invite aux repas cuisinés par Adriani pour la famille et les amis.

 


LE CHE S'EST SUICIDE (Petros MARKARIS)

Le commissaire Charitos, blessé grièvement lors d'une interpellation est en convalescence. Il s'ennuie et déprime. Sa femme lui prépare de la soupe au vermicelle et du blanc de poulet, il n'en peut plus.
De plus il craint que son remplaçant Yanoutsos lui prenne sa place au commissariat.
Il fait très chaud à Athènes et la circulation est difficile. Les travaux des jeux olympiques 2004 sont en cours.

Un événement va le sortir de son ennui : Au cours d'une  émission de télévision un chef d'entreprise bâtiment se suicide en direct.  Deux autres personnes se suicideront ensuite, l'un de nouveau à la télévision, le troisième au cours d'une fête à son domicile.
Charitos stoppe sa convalescence pour enquêter officieusement dans un premier temps puis officiellement. Son remplaçant ne semble pas au niveau. Il reprend du service et oublie sa déprime.  Pour lui, pas de doute, ces trois suicides ne sont qu'une série de meurtres télécommandés. Ils sont revendiqués  par un groupuscule qui se nomme "ORGANISATION NATIONALE DES GRECS PHILIPPE DE MACEDOINE". Charitos sera assisté  par la jeune policière Koula, spécialiste des recherches sur internet.

 Charitos dirige son enquête sur l'histoire individuelle et commune des  trois suicidés. Il découvre d'une part qu'ils  se connaissent depuis leurs études, qu' ils ont mené une action contre la junte, qu' ils ont été  détenus et d'autre part qu'ils ont encore quelques liens entre eux.

La lecture nous emmène à suivre Charitos non seulement dans l'enquête mais aussi dans sa vie de famille. Nous assistons notamment à la rencontre de Charitos et Adriani avec les parents de Phanis, le fiancé de Katérina. 
Ce roman a été édité en  2003. La Grèce n'est pas encore rentrée dans la crise qu'elle connaît actuellement  et qui se trouve être  un des thèmes traités dans les derniers ouvrages de l'auteur.



 

UNE COLONNE DE FEU (Ken FOLLETT)

C'est sans doute par la lecture d'Alexandre Dumas, les "trois mousquetaires", (j'avais 14-15ans ,c'était il y a très longtemps), que j'ai tout de suite commencé à  aimer  les romans où l' Histoire avec un grand H  sert de cadre  à la fiction. Leur lecture me permet de consolider mes quelques connaissances dans les faits historiques, tout particulièrement dans leur chronologie.
En  2016 j'ai lu deux  ouvrages liés historiquement à l'ouvrage de Ken Follett :l'un à l’époque d'Henri VIII "Dans l'ombre des Tudor" de Hilary Montel, le second pendant la saint Barthélemy "les douze enfants de Paris" de Tim Willock.
Des ouvrages historiques de Ken Follet je n'ai lu que  "les piliers de la terre" lors de la sortie en 1990.

Revenons à son dernier ouvrage qui nous plonge dans les guerres de religion entre catholiques et protestants  particulièrement en Angleterre et en France. L'histoire commence alors que l'Angleterre est dirigé par Marie Tudor, catholique, épouse de Philippe II, roi d'Espagne. A son décès sa demi-sœur,  devient reine sous le nom d’Elizabeth 1er. Elle est protestante.
En France, près la mort d'Henri II le trône sera occupé successivement par trois de ses fils (François II, Charles IX et Henri III) ; Catherine de Médicis, son épouse, jouera un rôle important auprès d'eux.
 L'histoire se passe entre 1558 et 1620. C'est dans ce cadre historique que vont évoluer les personnages créés par l'auteur. Les principaux sont : .
Coté anglais : Dans la ville de Kingsbridge deux familles, l'une catholique les Fitzgerald, l'autre protestante les Willard. Ned Willard et Margery Fitzgerald s'aiment; La famille Fitzgerald s'opposera  à leur union.
Ned part travailler auprès  du secrétaire d'état  William Cecil. Il deviendra espion d'Elisabeth.
Côté français : A Paris, Sylvie, jeune libraire protestante, Pierre Aumande, catholique.

Il est impossible de résumer ces très riches 923 pages débordant  de  personnages, d' amour, de haine, de violence, de cruauté, d' événements, de guerres....

J'ai littéralement dévoré cet ouvrage  dans lequel les personnages historiques et de fiction  se mêlent avec bonheur et talent.

mardi 17 octobre 2017

ET SI TOUT S'ARRETAIT LA ? (Mélanie VALIER)

Merci à Babélio et aux éditions Glénat de m'avoir adressé cet ouvrage.

La lecture de ce roman m'a légèrement déconcertée, je ne sais pas dans quel genre le classer.

Il y a d'abord le côté édition Arlequin ( je n'en ai jamais lu) : Emma, charmante jeune femme américaine, jolie, intellectuelle, arrive à Chamonix pour plusieurs mois. Dès le premier jour son regard croise celui d'un grand brun ténébreux à la large carrure : "je reste un instant interdite, je l'observe, puis  nos regards se croisent. Là, il me dévisage quelques longues secondes ; puis il me sourit."  coup de foudre pour Emma.... mais lui c'est un célibataire endurci qui ne dit jamais non à une admiratrice motivée.... Comment cela va-t-il finir ?

Question : suis-je entrain de lire un roman à l'eau de rose ? et bien non ! deuxième surprise  l'auteur ne décrit en rien des rapports romantiques entre Emma et Mathieu bien au contraire  elle consacre un certain  nombre de pages à leurs rapports sexuels. Si la forme  utilisée  par l'auteur ne relève pas de l'érotisme -le coté esthétique est absent - elle ne relève pas non plus de la pornographie. Disons pudiquement  que c'est plutôt technique et sportif !

Mais que l'on se rassure il y a d'autres sujets dans ce livre :

Un peu de suspens : qui est l'auteur des trois lettres anonymes déposées dans la chambre d'Emma ?  par qui  la voiture de Mathieu a-t-elle été trafiquée ? pourquoi personne ne veut donner d'information à Emma sur l'accident de montagne survenu dans les années 80 ? que cherchent les russes ?....

Puis de l'information sur les sports de montagne. Les études  d'Emma pour sa  thèse portent sur  " la prise de risque en montagne" . La lecture de cet ouvrage m'a permis d'approcher (de loin) les sports extrêmes de montagne, domaine qui m'est totalement inconnu. 

En conclusion une lecture pas désagréable mais dont le souvenir s'effacera sans trop de regret.

samedi 7 octobre 2017

LES DIMANCHES DE JEAN DEZERT (Jean de la VILLE DE MIRMONT)

Ce très bref roman (93 pages) est un véritable petit bijou, malheureusement presque totalement inconnu.
Je ne l'ai pas découvert toute seule, bien sûr. Il est le premier de la liste des livres choisis par la jeune doctorante en lettres qui anime le café littéraire auquel je participe.
 L'ouvrage a été publié à compte d'auteur au printemps 1914. L'auteur, fonctionnaire de la préfecture de Paris, se serait inspiré de sa propre carrière pour créer son personnage. Jean Dézert est un anti-héros, véritable rond de cuir, privé d'imprévu, sa vie  une sorte de non-existence. Il s'offre  toutefois un peu de fantaisie le dimanche.
"...Jean Dézert a fait sienne une grande vertu : il sait attendre. Toute la semaine il attend le dimanche. A son ministère, il attend de l'avancement, en attendant la retraite. Une fois retraité il attendra la mort. Il considère la vie comme une salle d'attente pour voyageur de troisième classe."

Sa rencontre avec Elvire lui apportera quelques semaines de vie réelle "des siècles d'ennui, Elvire, des siècles de bureau, s'exaltent devant la fantaisie que tu représentes à mon âme d'employé de ministère".
 
L'auteur d'origine bordelaise fut ami de François Mauriac, auteur de la préface. Il a été tué le 28 novembre 1914 au Chemin de Dames . Il avait 27 ans. La littérature française a, sans aucun doute, perdu ce jour-là un futur grand écrivain . Outre son bref roman, il a également écrit  des poèmes et des contes .
"ces poèmes nostalgiques, ces proses que nous réunissons trahissent des influences......Mais ils témoignent magnifiquement qu'avec ce jeune homme a disparu tout un monde d'harmonie et de vie"(François Mauriac).


LES DIEUX DU VERDICT (Michael CONNELLY)

"Les dieux du verdict" est le énième roman  de  Connelly que je lis (je ne les compte plus). Il est loin d'être mon préféré.  Les enquêtes pénales des états- unis me paraissent particulièrement compliquées.  C'est pourquoi  j'ai eu  beaucoup de mal à m y intéresser, le livre me tombant parfois des mains !
 L''histoire est  assez simple. Une prostituée est assassinée. Coupable idéal, son proxénète est arrêté. Il confie sa défense à Mickey Haller.Très vite il s'aperçoit que certains représentants de la loi n'apprécient pas la direction de son enquête.
Mon intérêt s'est réveillé à la moitié du livre environ, je l'ai alors terminé en deux jours. L'auteur sait  nous passionner dans sa façon de nous raconter le déroulement d'un procès. Même si on croit connaître la décision du tribunal, Connelly réussit à créer le suspens...

Dans ces ouvrages, sans doute pour humaniser ses personnages d'avocat  et de policier, Connelly nous fait partager les joies et soucis de Mickey et d'Harry dans leur rôle de père de jeune fille.
Ma préférence va plutôt vers Harry.

dimanche 1 octobre 2017

LA FILLE QUI RENDAIT COUP POUR COUP (David LAGERCRANTZ)

En premier lieu je tiens à préciser que je suis d'accord avec le  début de la critique d'Amnezik666 . Comme elle,  je n'approuve  pas la page de couverture, je la cite  "En plus d'être ignominieusement racoleuse, elle n'a strictement rien à voir avec l'intrigue du roman." 
Revenons au roman...l'histoire se déroule sur une quinzaine de jours, en juin.  Il fait très chaud. 

Nous retrouvons Lisbeth en prison. Bien que personne n'ait contesté son exploit en sauvant la vie d'August, petit garçon âgé de 8 ans, elle a été condamnée à deux mois de prison pour mise en danger de la vie d'autrui.Toujours prête à protéger les faibles elle prend la défense de Faria, jeune Bangladaise, harcelée par la psychopathe Benito. Durant son séjour  elle reçoit la visite de se son ancien tuteur l'avocat Holger Palmgren qui lui remet des documents. Après en avoir pris connaissance, elle demande à Michael Blomkvist d’enquêter sur Léo Mannheim, jeune banquier cité dans les documents. 

A leur lecture  Michael tombe sur une organisation secrète qui a fait des expériences sur la gémellité. Il enquête sur Léo. Lisbeth du fait de sa gémellité avec Camilla, est l'une des victimes de l'organisation.  Si le traitement de la gémellité dont il est question dans ce  livre reste  de la fiction, l'auteur aborde ainsi indirectement la question de l'eugénisme pratiqué pendant près de 60 ans en Suède. (question abordée également dans "La Montagne Rouge" d'Olivier Truc).

Quant à la  jeune Faria, elle  est emprisonnée pour avoir défenestré l'un de ses frères. Ses motifs sont la surveillance et  la maltraitance que lui font subir ses deux frères aînés. Ils l'obligent de porter le niquab. L'auteur aborde la question de l'intégrisme islamique.

De chapitre en chapitres nous passons d'une intrigue à l'autre, Lisbeth étant le seul lien entre les deux.
D'un côté nous avançons dans l'histoire de l'organisation secrète, nous découvrons les anciens membres qui n'ont qu’un seul objectif , et ce quelque qu'en soit le prix, conserver le caractère secret de leur organisation,  de l'autre notre découverte porte sur les souffrances de Faria, de son amour pour Jamal

J'avais hésité longtemps avant d'aborder le quatrième tome de Millénium, le souvenir des trois premiers étant tel que, comme beaucoup de lecteurs, j'avais peur que le talent  de David Lagercrantz ne soit pas à la hauteur de celui de Stieg Larsonn. L'ayant apprécié je n'ai eu aucune hésitation pour lire ce nouvel ouvrage. J'ai passé un bon moment à sa lecture.

jeudi 21 septembre 2017

NULLE PART SUR LA TERRE (Michael FARRIS SMITH)

Pour commencer un grand merci à Babélio et aux éditions Sonatine pour m'avoir fait découvrir ce magnifique roman.
L'histoire se déroule dans l'un des États les plus pauvres des États-Unis, le Mississippi.
Maben, une jeune femme chargée d'un grand sac plastic contenant tous ses biens, marche le long d'une route en compagnie d'Annalee, sa fille âgée de 5 ans. Elle revient dans la ville où elle a grandi mais où personne ne l'attend.
Un car dépose Russell à McComb. Il vient de sortir de prison après 11 ans d'internement. Il est attendu par deux hommes qui se jettent sur lui et le tabassent.
De  chapitre en chapitre nous découvrons le passé lourd de ces deux personnages et les raisons de leur  situation actuelle.
Après leur  rencontre un peu rugueuse (Maben le braque avec un revolver), Russell  apportera à Maben et Annale de l'aide pour se loger et se nourrir, et ce malgré ses  propres ennuis avec Larry, Walt et la police locale.

Par  empathie pour ses deux principaux protagonistes aux vies fracassées l'auteur apporte dans son récit, globalement assez noir, un peu d'espérance dans l'avenir.

J'ai été tellement émue et bouleversée  par ces deux personnages  que j'ai été jusqu'à lire  lentement  par angoisse de  découvrir que les pages suivantes allaient leur apporter encore plus de désespoir !

 "nulle part sur la terre" est vraiment un très bon livre.

lundi 18 septembre 2017

AU FOND DE L'EAU (Paula HAWKINS)

Je n'ai ni lu le livre ni vu le film "La fille du train". Je ne suis donc pas en mesure de comparer les deux ouvrages de Paula Hawkins.

En 2015, Julia dit Jules vient d'apprendre la mort par noyade de Nel, sa sœur aînée. Elle se serait suicidée. Les deux sœurs  étaient en froid depuis plusieurs années c'est la raisons pour laquelle  Julia n'a pas décroché son téléphone lors des derniers  appels de  Nel. Elle se rend à Beckford afin de s’occuper de sa nièce de 15 ans, Lena.

La petite ville de Beckford est traversée par une rivière dans laquelle se trouve un bassin appelé "le bassin aux noyées". Nel avait commencé à écrire un récit sur l'histoire des noyées. S'agissait-il  d'accident ou de  suicide ?  Libby fut la première en 1679, pour sorcellerie, Anne  Ward en 1920. Les plus récentes en 1983 Lauren, la mère de Sean,  en 2015  Katie, meilleure amie de Lena et fille de Louise.

L'enquête sur le décès de Nel est confiée à Sean, inspecteur de police. Il sera assisté par l'inspectrice Erin et le sergent Morgan.
Les histoires personnelles et le déroulement des différents évènements   nous sont racontés chapitre par chapitre par les protagonistes. Chaque chapitre, généralement assez court,  porte le nom de l'un des personnages, ce  qui rend la compréhension des premières pages un peu  compliquée, le lecteur ayant un peu de mal à savoir qui est qui. L'identification terminée, la lecture ne pose plus de problème.

Une fois les différents événements analysés et comparés,  particulièrement par Erin et Jules, le lecteur  découvrira, avec quelques surprises,   la réalité des faits. 

Petit roman agréable à lire.

samedi 9 septembre 2017

LA GLOIRE DES MAUDITS (Nicolas D'ESTIENNE D'ORVES)

L'histoire qui nous est racontée se déroule en 1955, soit dix ans après la fin de la guerre.
Gabrielle Valoria, jeune femme d'une vingtaine d'années dont le père a été fusillé à la Libération, habite avec son jeune frère  Simon autour du jardin du Palais Royal.  Après avoir déposé cinq lettres sous le paillasson de Gabrielle un certain Léon Drameille lui demande de devenir la protégée de Sidonie Porel, auteure célèbre, présidente de l'académie Goncourt. Sa mission fouiller dans la vie de Sidonie afin de  prouver au monde entier qu'elle est une imposture. Grâce à ces relations - elle est la fille d'Enrique Valoria " (celui qui) a fait tourner les cœurs du Tout-Paris durant les années folles" - Gabrielle rencontrera Sidonie. Elle deviendra sa biographe..... une  d'amitié vraie ou trompeuse  semblera  lier les deux femmes.

En enquêtant sur le passé de Sidonie, Gabrielle va être confrontée à un monde où se mêlent des menteurs, des traites, des vrais et des faux résistants, des vrais collaborateurs dont certains après avoir échappé à une condamnation à mort ont effectué quelques années de prison, des écrivains, des politiciens, des patrons, des prostituées.  Ils auront tous croisé Sidonie au cours de sa vie. Ils ont tous traversé les années d'occupation en sachant joué le double jeu de collabo et de résistant...particulièrement à la fin pour ce deuxième volet. Son enquête la conduira des salons parisiens à des îlots perdus dans Paris, semblables à ceux décrits par Eugène Sue.

Avec Gabrielle nous croisons de nombreux personnages réels et fictionnels. Les personnages réels apparaissent  soit sous leur véritable  nom (Gaston Gallimard, Chardonne, Cocteau...) soit sous des pseudonymes facilement décodables (Licht créateur de la société LuKs...), et l'un, pas le moindre, sous son nom de résistant.  Pour ce dernier notamment  je suis légèrement  déroutée pour ne pas dire perturbée par des actes plutôt condamnables qui lui sont prêtés et que j'ose espérer seulement sortis de l'imagination de l'auteur.

Lors d'une émission l'auteur comparait son ouvrage aux romans et feuilletons populaires du 19eme siècle. Comme dans ces derniers le lecteur est submergé par le nombre de protagonistes, les  récits vrais ou mensongers ? les  fidélités et les trahisons, l'amitié et la haine.... La dernière phrase de la plupart des  chapitres entraîne le lecteur à poursuivre sa lecture pour connaître la suite...

Très bon livre qui se lit avec plaisir pour l'histoire et aversion pour certains personnages.

samedi 2 septembre 2017

PAIN, EDUCATION, LIBERTE (Petros MARKARIS)

La postface du traducteur nous indique que si le livre a été écrit en 2012, l'auteur situe son histoire en 2014 : il évoque l'abandon de l'euro et le retour au drachme. Cet événement ne s'est pas produit dans la réalité. Si le drachme est souvent évoqué dans ce roman, notamment par Adriani, l'épouse du commissaire, il ne joue aucun rôle dans l'objet principal du livre soit le côté  policier.

Comme dans le précédent (et premier) ouvrage que j'ai lu de cet auteur, le commissaire enquête sur 3 assassinats , dont le mode opérationnel est identique,  de personnes liées par leur passé de rebelles contre la junte militaire "la génération de polytechnique". Le titre du livre indique en quelque sorte l'histoire de chaque victime.

Dans ce court roman (249 pages) nous suivons avec intérêt l'avancement de l'enquête, nous participons à la vie  familiale du commissaire, et nous nous informons sur les difficultés sociales et financières des Grecs. trois sujets intéressants pour le lecteur.

Une petit problème (je n'ai plus 20 ans !!) à la lecture de ce livre : il est parfois difficile de mémoriser et ensuite d' identifier les  différents protagonistes dont les noms grecs sont  difficiles à retenir.


LE GANG DES REVES (Luca Di FULVIO)

Difficile d'être originale après les très nombreuses critiques des Babélios et Babéliotes, critiques majoritairement positives.
Comment définir cet ouvrage : c’est un pavé, c’est un page-turner, c’est un très bon livre.
Vous avez à peine lu  quelques pages que vous n'arrivez pas à le poser....vous parcourez chapitre après chapitre  pour connaître la suite...et en moins d'une semaine les 945 pages ( édition Pocket) sont dévorées.
Cetta, une jeune italienne de 15 ans, mère d'un garçon à la suite d'un viole arrive aux États - Unis. Nous sommes au début de XX eme siècle. L'inspecteur de l'immigration transformera le prénom italien de Natale en Christmas, prénom porté majoritairement  par des noirs.
Un seul avenir pour une jeune femme sans famille et sans relation : prostituée.
Deux rencontres importantes, pour Cetta: Sal et pour Christmas : Ruth, jeune fille issue d'un milieu aisé.
Christmas va grandir  auprès de sa mère  dans les milieux de  la prostitution, de la drogue et  les gangs.
les débuts  de la radio permettront à Christmas de trouver sa voie.  C'est alors que le roman  se transforme un peu en conte de fée... mais le lecteur ne s'en plaint pas.  
Lecture très agréable, style très fluide. Outre les principaux protagonistes,  de nombreux personnages plus ou moins pittoresques, plus ou moins sympathiques enrichissent l'histoire pour le plus grand plaisir du lecteur.





mardi 22 août 2017

LE FILS DU PAUVRE (Mouloud FERAOUN)

Lors d'une conférence sur la littérature algérienne (dans le cadre de l'Université Inter-Age) , le conférencier nous a conseillé la lecture de  certains ouvrages parmi lesquels "le fils du pauvre".

J'ai pris un grand plaisir à lire ce petit livre (146 pages).
 Dans cet ouvrage l'auteur raconte son enfance dans un village de Kabylie dans les années 20.
 Il nous raconte la vie quotidienne dans ce petit village où les habitants sont tous plus ou moins parents. Il parle du travail des hommes et de celui des femmes, de la place des femmes, du statut privilégié des garçons dans les familles.
Il décrit sa famille, ses parents pauvres paysans "Ramdam dépeignait son embarras, sa misère", ses sœurs, ses tantes,  son oncle, ses cousines.
La pauvreté contraindra son père à partir travailler en France.
A 7 ans ses parents  l'envoie à l'école de son village. Lui qui était destiné, comme les autres garçons du village à devenir berger  entrera à l'école primaire supérieure grâce à l'obtention d'une bourse. Il termine son livre alors qu'il vient d'être admis à l'école normale supérieure d'Alger.

Je pense que l'on peut écrire que "le premier homme" d'Albert Camus (publié en 2014) et  "le fils du pauvre" (publié en 1954) ont de nombreux points communs.
Ces deux histoires  sont autobiographiques. elles  se situent en Algérie. Les familles des deux garçons sont pauvres, l'un est français l'autre est Kabyle. Leur niveau scolaire leur permet d'aller au-delà de ce que leur milieu social les prédestinait.  Pour les études la similitude s’arrête là  l'un ira au lycée puis à l'université le second deviendra instituteur à l'issue de l'école normale supérieure.
Tous les deux seront écrivains.
Ils sont nés la même année, en 1913. Albert Camus sera victime d'un accident de la route en 1960, Mouloud Feraoun sera assassiné par l'OAS en mars 1962.


LIQUIDATION A LA GRECQUE (Pétros MARKARIS)

Et un de plus ! Un  nouvel auteur de polar et son  commissaire viennent de  s'ajouter à ma longue  liste d’auteurs  étrangers de polar.
Après avoir entendu parler de Markaris sur une radio, c'est un peu au hasard que, sur la liste de ses ouvrages, j'ai choisi "liquidations à la grecque". je ne le regrette pas, j'ai passé un excellent moment de lecture. j'aime bien  les romans policiers qui nous plongent non seulement dans une enquête mais également dans la vie privée du policier (commissaire, inspecteur..).
 Le commissaire Charitos est entouré d'Adriani, son épouse, Katérina sa fille et Phanis, son gendre.
L'histoire se déroule en  2010 année où  la Grèce connait son premier plan d'austérité. En quelques jours  quatre personnes liés à la finance sont décapitées à l'épée. Dés le premier meurtre l'affaire est confiée au commissaire Charitos. Stathakos de la brigade antiterroriste essaie de récupérer le dossier.  La méthode utilisée pour  les trois autres assassinats, les tracts et des autocollants exhortant les grecs à ne plus payer les banques confirmeront qu'il ne s'agit pas de terrorisme. Après avoir suivi plusieurs pistes dont certaine surprenantes  comme celles des jeux olympiques et du dopage, Charitos résoudra l'affaire.

En restant sur le ton légèrement ironique l'auteur décrit la situation financière et sociale des grecques du fait du plan d'austérité imposé par la "troïka " (BCE, FMI , Commission Européenne) : baisse des salaires et des retraites, âge du départ en retraite reculé de plusieurs années,  augmentation des prix...

L'auteur Pétros Markaris est une belle découverte pour la passionnée de polar !

lundi 21 août 2017

LA FIANCEE DES CORBEAUX (René FREGNI)

J'ai découvert René Fregni et son livre "la fiancée des corbeaux" par la lecture de la critique de Joséphine2.
La lecture de ce petit livre de moins de 200 pages est agréable. Il s'agit d'un journal qui se déroule sur le temps d'une année scolaire, d'octobre à juin. Il commence au départ de la plus jeune fille de l'auteur pour la faculté de Montpellier.
R. Fregni  nous raconte des souvenirs dont ses  promenades en Haute Provence. Il nous fait rencontrer ses amis, le vieux Lili à la mémoire disparue, Isabelle "la fiancée des corbeaux", Tony l'ancien truand  qui participait à l'atelier d'écriture qu'il animait dans la prison d'Aix-en-provence. Avec nostalgie il nous parle de Marilou dont le départ pour Montpellier a créé un vide dans sa vie, de sa mère décédée depuis de nombreuses années.
Je suis frappée par l'absence de deux personnages dans son ouvrage, son père et son épouse. Peut-être en parle-t-il dans d'autres ouvrages ?
J'avoue que son côté voyeur m'a un peu gênée, suis-je trop réservée ?


mercredi 16 août 2017

SOUS LA MEME ETOILE (Dorit RABINYAN)

J'ai choisi de découvrir ce roman après avoir lu une critique dans la revue Lire d'avril dernier (n°454).
Cet ouvrage nous relate  l'histoire d'un coup de foudre et d'un amour compliqué entre une Israélienne et un Palestinien.
Liat, Israélienne, est étudiante en master à Tel- Aviv, effectue un séjour de quelques mois à New York.
Hilmi , palestinien, vit à New York depuis quatre ans. Il bénéficie d'un visa délivré aux artistes, il est peintre.
Liat est juive pratiquante, Hilmi est athée.

Leur histoire commence un soir d'automne. Liat a rendez-vous avec son  ami Andrew à l'Aquarium. Se présente à ce rendez-vous  un garçon "aux cheveux bouclés. je suis un ami d'Andrew.Il m'a demandé de l'excuser..il ne pourra pas venir à ce rendez-vous". Après une longue déambulation dans les rues de New York d'abord pour acheter une certaine couleur bleue pour la peinture puis à la recherche des clés perdues, ils se retrouvent dans l'atelier d'Hilmi. Ils deviendront inséparables jusqu’en mai, date à laquelle Liat doit rentrer en Israël.

Même s'ils sont très amoureux les conflits entre leurs pays respectifs jettent  de temps à autre une ombre sur leur amour. Liat apparait comme la plus sensible devant le fossé qui les sépare. 
Elle garde secrète son histoire surtout vis à vis de ses parents alors qu'Hilmi n'hésite pas à  la présenter à ses frères. Au cours d'un dîner où était présent Wasim, l'un des frères , les échanges agréables laissèrent la place à une querelle violente entre Liat et Wasim. Elle aura le sentiment  d'avoir été "étriller"  sans qu'Hilmi prenne sa défense.

Malgré quelques longueurs j'ai apprécié la lecture ce roman et notamment pages concernant les différends entre Palestiniens et Israéliens, enrichissant ainsi mes connaissances sur le sujet.
Enfin, ce n'est qu'après avoir terminé ce livre que j'ai appris la polémique en Israël lors de sa parution ainsi que son côté autobiographique. Dorit Rabinyan a vécu  une histoire comparable avec Hassan Hourani, artiste palestinien, décédé accidentellement en 2003. Cette  information  rend cette histoire encore plus émouvante. 

LES FANTOMES DU VIEUX PAYS (Nathan HILL)

Un grand merci à Babélio et aux éditions Gallimard pour m'avoir  offert ce magnifique roman.
Il y a quelques jours, sur France-inter,  une critique littéraire a conforté mon enthousiasme en comparant la lecture de cet ouvrage à "une bulle de bonheur".


les 700 pages de cet ouvrage ne peuvent  se résumer.  Elles débordent d'histoires  d'amitié, d'amour, de  bonheur, de mélancolie... de vie tout simplement. Elles  nous baladent du présent au passé et  du passé au présent dans une Amérique contemporaine. Nous y croisons  de nombreux personnages sortis de l'imagination de l'auteur (les plus nombreux) ou réels  notamment le poète Allan Ginsberg, le politique Hubert Humphrey, le journaliste Walter Cronkite.

- 1968 Faye est étudiante à Chicago. Après avoir  participé, un peu involontairement, aux  affrontements extrêmement violents entre les manifestants et les forces de l’ordre à l'occasion de la convention démocrate, elle revient chez ses parents et accepte d'épouser Henri, le père de Samuel.
- 1988, au moment où sa mère l'abandonne,   Samuel noue une amitié, qui aura une influence sur sa vie, avec  Bischop et sa sœur jumelle Bethany.
- 2011, professeur dans une université, il passe une partie de ses nuits à jouer en ligne au monde d'Elfscape sous le contrôle de Pwnage, expert en jeu vidéo.
- 2011 Faye  lance des pierres sur un candidat à la présidentielle. Elle sera surnommée par la presse Calamity Packer.  Samuel, qui rêve d'être écrivain,  propose d'écrire un livre à charge sur sa mère. 
Et nous, heureux lecteur,  allons le suivre dans la reconstitution de sa vie. Il découvrira que sa mère est une personne très complexe. Son éditeur lui confiera  "ta mère, c'est le genre de personne qui ne se sent nulle part chez elle, où qu'elle se trouve..... quitter chez elle, c'est une seconde nature".

Dans son ouvrage, outre l'amitié, l'amour et les relations familiales, l'auteur aborde d'autres questions.  Graves comme la pédophilie, la mort des soldats  américains pendant la guerre d'Irak, la très grande violence de la répression à Chicago en 1968 suite aux manifestations des hippies contre la guerre du Vietnam, le machisme de certains hommes notamment ceux dénommés "les oncles" pendant la retransmission des  manifestations de Chicago, plus légers comme le comportement des joueurs de jeux de rôle en ligne, l'attitude  de certains étudiant à l'encontre  de leurs professeur sous prétexte que leurs parents paient cher les universités,  amusant comme l'éducation donnée dans les années 1960  aux jeunes filles pour "répondre à l'attente des maris" sur l'hygiène féminine et la propreté domestique.

Le style de Nathan Hill ,  fluide avec alternance d' humour et de sérieux,  a séduit et passionné la lectrice que je suis. Il en séduira, j’en suis sûre,  beaucoup d'autres.
Babélio et Babéliote plongez-vous rapidement dans cette "bulle de bonheur".


mercredi 26 juillet 2017

TRAFICS (Benoît SEVERAC)

Il y a encore quelques semaines je ne connaissait pas l'auteur Benoît Séverac et encore moins son roman "Trafics" (paru dans un premier temps sous le nom de "le chien arabe".) La critique de Nadiouchka du 5 mai dernier m'ayant emballée j'ai eu envie de lire ce roman.

L'histoire a pour cadre le quartier des Izards situé dans le nord de Toulouse. Nous y rencontrons Sergine, une  vétérinaire appelée pour soigner un chien par Sonia, sœur de Nourredine, dealer et caïd du quartier. Sergine se prend d'amitié pour la jeune adolescente et décide d'empêcher son départ pour l'Algérie où elle est promise en mariage à un homme beaucoup plus âgée qu'elle. Faisant fi des menaces des jeunes qui l'ont agressée, des ordres de la police notamment ceux de la brigadier-chef Degrest, des conseils de ses associés, elle prendra des risques pour réussir son projet. Sa dernière  intervention sera très peu appréciée de la police locale, des stups et des renseignement intérieurs "vous débarquez avec vos gros sabots".

De son côté  Noureddine se bat pour conserver son rôle de caïd. Sont opposés à son  trafic Hamid et Nejib, deux frères radicalisés,  tombés sous la coupe d'un imam qui prêche le djihad. L'affrontement entre les deux groupes est inévitable :
 "s'ils s’en sont pris à moi, c'est parce que pour eux je ne suis pas un bon musulman, et que j'ai pas voulu payer un impôts révolutionnaire à Daech".
"Or, un jeune accro au shit ou à l'héro est un client perdu pour le djihad. Difficile de le convaincre de devenir autre chose qu'un candidat au paradis artificiel.

Le talent de l'auteur est, en nous racontant une histoire, de nous décrire le quotidien  de ceux  que la presse appelle pudiquement "quartier sensible" ou "zone de non droit".

Je suis sans doute naïve, mais au cours de ma lecture je me suis interrogée:   que s'est-il passé ?  ou qu'est qui a été raté ? pour que des jeunes de la deuxième ou troisième génération basculent  dans un islam radical et, se référant à Daech,  passent  à l'acte en organisant des attentats massacrant des innocents.
 

vendredi 21 juillet 2017

LE BRACONNIER DU LAC PERDU (Peter MAY)

Pour la troisième fois ma lecture me transporte  sur l'île Lewis, l'une des îles Hébrides à l'ouest de l’Écosse.  Le décor n'a pas changé. Paysage sauvage :  montagne,  lande,  tourbières. J'y retrouve  Fin Macleod. Il est engagé comme  chef de la sécurité du domaine de Jamie Wooldridge pour pourchasser les braconniers. Il retrouve deux anciens amis de l'époque du lycée : Kenny John Maclean et Whistler.
Réfugié dans une grotte une nuit d'orage avec Whistler, ils découvrent le matin qu'un loch a disparu, laissant un grand vide au fond duquel est posé un petit avion. A l’intérieur du cockpit se trouve un cadavre, sans doute celui de Rody disparu avec son avion il y a dix sept ans. Rody, star du rock celtique, était également leur ami à l'époque du lycée.
Comme dans les deux  précédents  ouvrages les chapitres vont se succéder alternant le passé et le présent.
Pour le passé nous retrouvons Fin avec ses amis  du lycée et de la première année de faculté.
Un groupe de musique est créé, Rody et Maired,la chanteuse du groupe, en seront les stars. Ces années de jeunesse  seront traversées par leurs  amitiés,  conflits,  amours,  jalousie, trahisons,  succès et échecs. Ce passé sera l'une des sources des problèmes du présent.
Pour le présent beaucoup (trop?) de sujets sont abordés dont celui concernant  les liens entre Fin et Whistler. Fin essaie de comprendre et d'aider  celui  qui fut "le plus brillant de sa génération" : Pourquoi vit-il en marge  dans une  sorte de taudis, buvant, braconnant  et sculptant des reproductions du jeu d'échec de Lewis ?

Comme d'autres lecteurs j'avoue avoir été un peu déçue par ce troisième volet de la trilogie. L'auteur a-t-il souhaité clôturer les  sujets abordés dans les deux précédents volume, alourdissant ainsi son ouvrage ? Je m'interroge sur la façon dont l'auteur  y traite Marsaili, le premier amour de Fin et rayon de soleil de "l'île des chasseurs d'oiseaux" ? mais j'approuve qu'il apporte une certaine sérénité à Fin et Mona en les informant du suicide du responsable de l'accident mortel dont leur petit garçon fut victime.

Dans le cadre de cette fiction l'auteur nous cite deux évènements historiques :
- le jeu d'échec de Lewis, datant du XIIe siècle et découvert en 1831, modèle des sculpture bois de Whistler.
- le naufrage du Lolaire à l'approche de Lewis le 1er janvier 1919 causant la mort de plus de 200 marins de retour de la première guerre mondiale.










mercredi 19 juillet 2017

LA BELLE VIE (Jay McINERNEY)

Dans "30 ans et des poussières" nous avions fait la connaissance de Russel et Corrine Calloway. Nous étions dans les années 1980. Nous les retrouvons plusieurs années après. Nous sommes en 2001. Ils habitent un loft dans le quartier Tribeca. Ils ont deux enfants (des jumeaux).

Comme dans "trente ans et des poussières" la première partie du roman se déroule pendant un dîner, organisé par Russel. Nous sommes le 10 septembre 2001. Se retrouvent autour de la table leurs amis et relations  issus des milieux intellectuels ou artistes. leurs conversations semblent assez sommaires. 

La deuxième partie du roman commence quelques heures après l'effondrement des tours. Corinne fait la connaissance d'un ex-banquier, Luke. Ils se retrouverons à plusieurs reprises  la nuit afin de préparer des repas et boissons pour les bénévoles et professionnels  qui fouillent les décombres du ground zéro. Pour moi il s'agit  des  pages  du livre les plus intéressantes  sinon le meilleures. Elles nous font connaître  quelque unes des réponses données  par des new-yorkais au drame du 11 septembre.

D'autres  chapitres abordent la vie  quotidienne   des New-yorkais fortunés,( vernissages, cocktail littéraire, dîners de charité...), traitent de leur infidélité, des problèmes de drogue et d'alcool touchant on seulement les adultes mais également leurs adolescents.

Si vis à vis de leurs relations "le nom de Calloway était synonyme de stabilité conjugale", on découvrira au cours de la lecture  que stabilité ne signifie nullement fidélité !

En comparaison avec le  premier tome de la trilogie je suis un peu déçue par cet ouvrage globalement assez superficiel.


jeudi 13 juillet 2017

TENEBRES, TENEBRES ( John HARVEY)

Encore une lacune dans mes connaissances sur les auteurs de romans policiers : j'ignorais l'existence de John Harvey et celle de son personnage l'inspecteur Charlie Resnick.

C'est réparé grâce à la critique de Nameless en février dernier sur la dernière aventure de l'inspecteur Resnick "Ténèbres, Ténèbres", critique qui m'a donné envie de lire cet ouvrage. Je ne le regrette pas bien au contraire.

Nouveau retraité  Resnick occupe un poste de citoyen réserviste au commissariat central.  
A l'occasion de travaux un squelette est découvert. Il s'agit de celui d'une jeune femme,Jenny Hardwick, disparue en 1984 lors de la grande grève des mineurs. 
l’enquête est confiée à l'inspectrice Catherine  Njoroge, d’origine Kényane. Elle se fait assister par Charlie  qui était en poste en 1984. Il était à la tête d'une équipe d'agents secrets qui se mêlaient aux grévistes.

Le livre est construit sur deux périodes : la période actuelle et 1984.
les chapitres consacrés au présent nous permettent de suivre l'enquête, les interrogatoires des différentes personnes  ayant eu  un lien avec la grève ( syndicalistes, témoins,  policiers, membres de la famille et amis de  Jenny.)
Les chapitres concernant l'année 1984 nous plongent  au milieu des grévistes et dans la vie  Jenny. Ils nous apportent des informations sur cette grève  qui dura un an et  se termina sans que les grévistes obtiennent satisfaction. Jenny est une mère de famille mariée avec un mineur non gréviste "un jaune". Au contraire de son mari elle milite du côté des grévistes. Sa disparition restera un mystère jusqu'au dénouement de l'enquête.
Bien que ce soit mon  premier contact avec  Charlie Resnick, j'ai apprécié le personnage avec  son côté humain, honnête et modeste. J'ai  également aimé le personnage de Catherine qui doit affronter le racisme coté professionnelle et la violence côté vie privée.

PS : ceux qui écrivent la quatrième de couverture ont-ils toujours lu le livre concerné ? la quatrième de couverture de l'édition Rivage/Noir indique que Jenny est "l'épouse d'un meneur de la grève" alors que c'est exactement le contraire !


lundi 10 juillet 2017

L'HOMME DE LEWIS (Peter MAY)

"L’homme de Lewis" est le deuxième tome de la trilogie écossaise de Peter May.

Fin Macleod revient sur l'île Lewis après avoir mis de l'ordre dans sa vie antérieure : démission de la police, divorce et  vente de l'appartement.

Dés son retour il apprend qu'un cadavre a été découvert dans une tourbière. Il s'agit d'un jeune homme. Au cours de l'autopsie le médecin peut dater le décès fin des années 1950. Son  ADN le relie à un habitant de l'île,  Tormod Macdonald, père de Marsaili.
Marsaili,  premier amour de Fin, est la veuve d'Artair et la mère de Fionnlagh. L'enquête s'avère difficile  Tornod est atteint de la maladie d'Alzheimer. chassé de chez lui par son épouse, il sera placé par sa fille dans un centre spécialisé.

L'inspecteur George Gun commence l'enquête avant l'arrivée d'un policier extérieur à l'île qui, précise-t-il à Fin, "mènera cette enquête avec bien moins de délicatesse que je  ne le ferais."

La construction du roman est identique à celle du premier tome : les chapitres alternent entre le présent et le passé.
Le présent c'est l'enquête de Gun et les recherches de  Fin pour essayer de trouver le lien entre le cadavre et Tornod.  C'est également l'histoire d'un certain nombre de protagonistes déjà rencontrés dans le précédent volume.
le passé concerne les souvenirs qui hantent l'esprit malade de Tornod. Le cadavre, Peter, est son frère. Orphelins assez jeunes ils furent confiés à des orphelinats protestant puis catholique. Ils  firent des rencontres heureuses comme Catherine, ou malheureuses  les frères Kelly.

Dans cet ouvrage  l'auteur nous décrit assez longuement  la triste réalité des établissements que  la  société écossaise  réservait aux orphelins. L’église catholique les envoyait ensuite comme employés chez des habitants des îles Hébrides.
Le ton général de cet ouvrage est, comme celui de  "l'île des chasseurs d'oiseaux", sombre et tourmenté. Malgré ce caractère c'est un livre que j'ai énormément apprécié.







mardi 4 juillet 2017

L'ILE DES CHASSEURS D'OISEAUX (Peter MAY)

Une découverte à l'occasion du dernier salon du livre de Paris.
A la recherche d'un bon "polar" au stand de Babel j'entends une responsable faire "l'article" sur la trilogie écossaise de Peter May, et "cerise sur le gâteau" précise-t-elle l'auteur est actuellement présent, il dédicace ses livres sur le stand des éditions du Rouergue. Profitant de l'information, je quitte le stand chargé des deux premiers tomes de la trilogie dont l'un aura le droit à une dédicace.

Fin Macleod est inspecteur à Edimbourg. Il vient de perdre son fils  de 8 ans suite à un accident de la circulation. Alors qu'il envisage de démissionner  il est envoyé  sur  l'île  de Lewis pour enquêter sur le meurtre d'Angus Macritchie. Il vient rejoindre  un groupe d'inspecteurs et d'enquêteurs
dépêché sur l'Ile. Le meurtre d'Angus est similaire à un  meurtre perpétré à Edimbourg. Fin sera assisté par  George Gunn, le policier local.

Originaire de l'île Fin  revient après 18 ans d'absence. La majorité des personnes qu'il sera amené à interroger sont ses anciens condisciples.

Dans ce roman, l'enquête est  accessoire, le sujet principal est  Fin lui-même.
Nous apprenons à le connaître dès son premier jour d'école, il a six ans et ne parle que le gaélique. La langue anglaise étant obligatoire dans les écoles, une charmante petite fille "avec des nattes de cheveux blonds tenues par des rubans bleus" se propose de lui servir d'interprète. Elle s'appelle Marsaili. Arrivé à l'école avec son petit voisin Artair, il fera également la connaissance d'autres gamins, dont les frères Murdo et Angus Macritchie. Il les retrouvera lors de son retour pour l'enquête.

Sa jeunesse et son adolescence nous sont racontées au cours de nombreux chapitres qui s'intercalent avec  ceux concernant  l'enquête : sa scolarité durant laquelle il bénéficia de cours particuliers de la part du père d'Artair, la mort de ses parents, ses amitiés, ses difficultés, son amour pour Marsaili...

Nous découvrons la vie difficile des îliens. Nous apprenons leurs traditions et tout particulièrement celle à l'origine du titre du roman.  Un groupe de 12 hommes se retrouve chaque année en août  pour une dizaine de jours sur un ilot rocheux pour tuer des milliers d'oiseaux destinés à la consommation. L'été précédent son départ  pour la faculté de Glasgow, Fin sera  l'un des chasseurs.

Roman passionnant mais sombre.






mercredi 28 juin 2017

FREEDOM (Jonathan FRANZEN)


Ce roman est l'histoire d'américains moyens. L'auteur y "peint la vie ordinaire  de personnages ordinaires". 
Patty, amoureuse de Richard, le musicien bad boy, épouse son meilleur ami, Walter. Ils auront deux  enfants Jessica et Joey.
Nous découvrons leur histoire  dés les premières pages du roman : les enfants sont de grands adolescents. Patty, mère au foyer active, bascule dans la dépression et l'alcoolisme lorsque ses enfants quittent le foyer, Jessica pour l'université et Joey pour la maison des voisins dans laquelle vit sa petite amie Connie. Patty a des rapports difficiles avec ses enfants, particulièrement avec son fils.
Walter, personnage gentil, est  passionné d'écologie et d’ornithologie; Son objectif protéger la "paruline azurée". Il a également des difficultés avec son fils dont il n'apprécie pas les choix politiques : le parti Républicain.

Le livre est divisé en cinq parties, de longueurs inégales, partagées elles-même en chapitres.

la première partie "de bons voisins" nous présente le cadre (lotissements, relations...) dans lequel Patty et  Walter Berglund ont élevé leurs enfants.
 "Des erreurs furent commises" est le récit autobiographique de Patty, écrit à la troisième personne. Elle y raconte sa jeunesse, la période de championne de basket, ses amis et amour, ses rapports difficiles avec ses parents et sœurs, sa vie d'épouse et de mère.
Dans la troisième partie "2004" l'histoire bascule  côté masculin : Walter, Richard, Joey , leurs amours, amitiés et activités.
la quatrième partie est la conclusion de l'autobiographie de Patty : elle renoue  avec  sa mère et ses sœurs.
la dernière partie, est l' épilogue sur une note optimiste de cette longue histoire.

Au cours de  cette  lecture nous participons à la vie d'une famille américaine avec ses joies, ses peines, ses difficultés, ses activités,  ses relations avec les autres, tout en prenant connaissance d'une partie de   la vie des États Unis de 1970 à 2010 ( le livre a été écrit en 2010). 

Freedom n'est pas exactement ce que l'on peut appeler un "page -turner". Sur les 718 pages certaines  m'ont non seulement intéressée mais parfois passionnée, d'autres m'ont particulièrement ennuyée.

LONG ISLAND (Christopher BOLLEN)

Paul, architecte  new-yorkais trouve sur le palier de son appartement un jeune fugueur, Mills. Il le recueille et décide de l'amener avec lui en vacances à Orient, bourgade située à la pointe de nord de Long Island dans sa résidence secondaire. Ils arrivent le jour du pique-nique organisé par Pam. Pour cette dernière une évidence, le jeune homme ne peut être qu'un délinquant, un drogué : c'est un étranger !

Le travail de Mills sera d'aider Paul à vider et nettoyer sa résidence. Il se liera avec Beth, la voisine de Paul. Beth est mariée avec Gavril, artiste d'origine roumaine.

Peu de temps après l'arrivée du jeune Mills, un résident est retrouvé noyé, une vielle femme morte auprès de ses abeilles, un incendie aux origines suspects cause des victimes et la destruction d'une maison...
Pour les résidents de la bourgade, un coupable désigné d'office : l'étranger.  Avec l'aide de Mills 
Beth enquêtera  pour trouver le ou les coupables et innocenter son jeune ami.

Si le sujet principal de ce roman de 650 pages est Mills,  d'autres sujets, personnes  ou événements traversent l'ouvrage : découverte de corps d'animaux monstrueux, les petits secrets des résidents,  le mari de Pam et ses maîtresses, la présence de leur fille sur l'île alors qu'elle est censée être à l'université, l'accident de Paul après le décès de sa mère, la grossesse de Beth, quelles femmes sont Luzz, Sarakit ? le rôle d'Adam Pruitt...

C'est à la suite d'une critique dans Lire (n°455) que j'ai acheté ce livre "petits meurtres dans la baie, plus qu'un page-turner, une brillante étude de moeurs". Je suis désolée car je n'ai trouvé le côté page-turner  qu' aux environs des 100 dernières pages.  Si je me suis parfois ennuyée au cours de cette lecture, j'ai apprécié le dénouement.




lundi 26 juin 2017

TRENTE ANS ET DES POUSSIERES (Jay McINERNEY)

J'ose avouer que jusqu'à récemment le nom de Jay McInerney ne me disait rien. En juin de nombreux articles paraissent  sur lui et son œuvre (notamment Lire, Télérama, l'Express) à l'occasion de la sortie en français de son roman "Les jours enfuis", troisième et dernier épisode de la saga New-yorkaise du "géant des lettres américaines".
Curieuse et intéressée j'ai décidé de lire le premier tome et je ne le regrette pas. L'histoire ou plus exactement le récit de quelques mois de la vie de Russell et Corrine, jeune couple trentenaire vivant à New York m'a plu.
Ce premier tome se déroule dans les années 80.

Après cinq ans de mariage, le couple de Russell et Corinne  traverse une période difficile. Ils iront jusqu'à vivre une période de séparation.

Russell travaille dans l'édition, déçu car  il n'obtient pas la reconnaissance "financière" de la part de son employeur. Aussi il va se lancer avec l"aide de spécialistes et de financiers dans une OPA sur la maison d'édition.  Procédure compliquée et risquée.
Corinne , courtière en bourse, ne semble pas non plus très épanouie dans son travaille. Elle consacre plusieurs heures par semaine dans une association qui sert des repas aux SDF.
 Leurs  revenus professionnels ne leur permettent pas de déménager pour un plus grand appartement et d'envisager l'arrivée d'un enfant.

Leurs petits soucis ne les empêchent pas de mener une vie sociale et culturelle assez intense. Ils ont de nombreux amis. Jeff , sans doute leur meilleur ami, a remporté un grand succès avec un recueil de nouvelles.

Je suis impressionnée par le talent d'un auteur qui réussi à captiver son lecteur sur plus de 500 pages en nous racontant une tranche de vie, au cours de laquelle il ne se passe rien de vraiment exceptionnel, de deux personnages et de leur entourage.

 Dans cet ouvrage,comme dans de nombreux romans  américains, je suis frappée par l'importance de l'alcool et de la drogue et ce  quelque soit le milieu sociale dans lequel  évoluent les personnages.










vendredi 2 juin 2017

ECOUTE LES CLOCHES (Laurence BIBERFELD)

j'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique. Je remercie Babélio et les éditions "Au-delà du raisonnable " de me l'avoir adressé.

Ce  livre déborde tellement  de personnages et d' événements qu'il est pratiquement impossible de le résumer !

Gillian Von Strich  (GVS), responsable d'un service très secret de l’État est chargé de fomenter des émeutes qui seront réprimées avant les élections présidentielles, conduisant le peuple à "bien" voter.
Il est secondé par des personnes dont le code est ZUS suivi d'un numéro.
Deux clochards, la Salpêtrière et Bois-Pourri, sont surpris par un gardien de parking - en fait un ZUS - en train de faire l'amour dans une rolls, propriété d'un sous-secrétaire d'état. Ce fait- divers sera à l'origine de la  révolution des clodos bouleversant ainsi  l'organisation de GVS.
Les "clodos" sont également remontés contre les brigades d'intervention sociale qui ont pour mission  de les "prendre en charge" pour les envoyer dans des "établissements médicaux sociaux d'insertion..........."
Il y aura bien  des manifestations mais elles seront organisées non par les services très secrets mais par  les clodos eux-mêmes, aidés par  les punks et leurs chiens.

Au cours de la lecture on s'attache à certains personnages comme  Nielsen, Bébert, Taddéo , on s'amuse des nom fleuris des autres : La souris-verte, jolie-jolie, Dédé-la-maffre, cul-de-mouche, Faubert-le manche...on  découvre une histoire de France revue et corrigée par Léon-la- science !

Dans cet ouvrage, avec une écriture  très personnelle, l'auteure nous parle d'amour, de liberté, de révolution,  de violence, de vie et  de mort, de détournement de fond.....

Je ne sais pas dans quelle catégorie classer ce livre, mais je sais que sa lecture non seulement ne  m'a pas ennuyée, bien au contraire  elle m'a  amusée souvent, fait rire quelque fois,et même parfois attristée.






samedi 27 mai 2017

QUAND SORT LA RECLUSE (Fred VARGAS)

Nom de Zeus ! un véritable petit bijou ce dernier ouvrage de Madame Vargas !
J'ai lu et aimé pratiquement l'ensemble de son œuvre, mais ce petit dernier opus quel bonheur de lecture.

Adamsberg rappelé par Langlard quitte l'Islande. 
Une femme a été écrasée par la voiture de son mari. Adamsberg résout rapidement l'affaire, il règle aussi rapidement la question du voyeur qui espionnait l'une de ses collaboratrices. 
Puis jetant un coup d’œil sur l’ordinateur de Voisenet, il se passionne pour une araignée, la recluse. Deux hommes âgés sont morts suite à une piqure de recluse, un troisième est dans un mauvaise état.
Contre l'avis de son adjoint Danglard et d'une grande partie des membres de  son commissariat, Adamsberg tranche : il s'agit d'assassinat. 
Et nous voilà, nous lecteurs, embarqués dans une enquête qui nous conduira  de la région de Nîmes aux environs de Lourdes (le pré Albert), en passant par Paris...
Nous croisons  de charmantes vieilles dames et de vilains blaps, un psychiatre et  un arachnologue, une famille de corneilles, nous retrouvons avec bonheur les membres de la brigade, Danglard, malheureusement devenu "con" dans cette épisode, les demoiselles Retancourt et Froissy, Messieurs Voisenet, Veyrenc, Noël......., et surprise un revenant,  l’archéologue Mathias, l'un des quatre évangélistes.
Malgré ses brumes et bulles gazeuses dans son  cerveau, Adamsberg démontrera une fois de plus son talent d'enquêteur.
Le lecteur est tellement "fan" du commissaire qu'il ne s'interroge même pas sur la légalité d'une enquête, menée suite à des morts suspects à Nîmes,  par un commissariat du 13e arrondissement de Paris ?
Que dire de plus, la lecture de ces 478 pages est un véritable divertissement. Elle nous plonge pour notre plus grande joie  dans le monde singulier du commissaire.

LE SILENCE (Jan COSTIN WAGNER)

Je n'ai pas choisi personnellement ce livre, il m'a été offert lors du dernier salon du livre Paris 2017 pour l'achat de deux "Babel Noir". Alors que le nom de l'auteur me semblait inconnu, j'ai découvert sur Babélio que j'avais déjà lu l'un de ses ouvrages "L'Hiver des Lions" en 2010. Il me reste de cette lecture un léger sentiment de déception.
Mais revenons au "Silence"dont l''histoire se situe en Finlande, en juin  période des jours polaires appelés  " soleil de minuit".
 Un vélo, quelques traces de sang sont retrouvés à côté d'une croix érigée à l'endroit où il y a plus de 30 ans Pia, une jeune fille de 13 ans,  a été violée et assassinée. L'enquête est confiée au commissaire Kimmo Joenta. Il se fait assister par  l'ex-commissaire Antsi Ketola, nouvellement retraité, chargé de l'enquête il y a trente trois ans. Le coupable qui n'a jamais été identifié aurait -il récidivé ? 
Le lecteur découvre que l'un des protagonistes du roman, Timo Korvensuo, agent immobilier,  marié et père de deux enfants, a  participé à la disparition de Pia.  Perturbé par la résurgence de son passé, il quitte son foyer et part de son côté à la recherche du coupable....

Le Silence, policier ou thriller, est un roman dont la lecture est agréable mais dont la conclusion m'a un peu troublée et laissée sur ma faim....


vendredi 12 mai 2017

CITY ON FIRE (Garth Risk HALLBERG)

Pour un premier roman c'est un vrai "coup de maître".
 La médiatisation autour  de sa sortie et une critique dans Lire sont responsables de mon achat. Les "pavés" ne m'intimident pas en règle  général, mais impressionnée sans doute par son format je l'ai laissé dormir quelques mois dans ma pile à lire
Fin avril je me suis  décidée à "attaquer" cet ouvrage, 13 jours après  je suis arrivée à la dernière page.

Le personnage principal de ce roman est le New York des années 1970, ville au bord de la faillite  au  taux de criminalité très  élevé et  traversée par des désordres sociaux.

L'histoire se déroule de la nuit de la Saint Sylvestre 1976, date de la tentative d'assassinat sur la jeune Samantha Cicciaro  au 13 juillet 1977 jour du blackout. De  nombreux  passages nous permettrons de connaître le passé et l'avenir des principaux personnages, personnages issus de milieux et d'origine différents, reliés les uns aux autres par des liens plus ou moins ténus.

Difficile de classer cet ouvrage dans lequel de nombreux sujets sont abordés parmi lesquels je citerai:

- le milieu social : les personnages appartiennent à des  classes très différentes (financiers, banlieusards, artistes, punks, drogués, groupes musicaux...),
- le financier : Amory Gould "frère démon" qui réorganise les affaires de la famille Hamilton-Sweeney à son avantage et manipule Nicky membre des "post-Humanistes",
- le policier : une tentative de meurtre a été commise sur la jeune Sam, l’enquête est confiée à l'inspecteur Pulaski,
- le culturel : peintre puis photographe William, galeriste Bruno, enseignant apprenti écrivain Mercer, journaliste-écrivain Richard,  des références à Bowie, Patty Smith., aux  mouvements punk, underground..
- l'artificier : Carmine Cicciaro, père de Sam,
- le médical : les conditions d'hospitalisation de Sam,
- la sociologie : nous pénétrons dans l'intimité des couples et des familles : william/mercer, Regan/Keith et leurs enfants, Carmine et Sam, Charlie et sa mère, Larry Pulaski/Sherri,
- l'amour : particulièrement  celui de Charlie pour Sam,
- le deuil : les problèmes de Charlie suite au décès brutal de son père,
- l'incident: le blackout du 13 juillet 1977. L' auteur nous raconte les  événements qui se produisirent dans les différents quartiers de New York cette nuit du 13 au 14 juillet 1977: fêtes, pillages, violences, arrestations,
- la drogue : sont concernés William, Mercer, Nicky, Sam, Charlie.

En conclusion,  j'ai apprécié la  lecture  de cet ouvrage malgré quelques longueurs.  J'avoue cependant qu'il  m'est parfois arrivé de "décrocher" ne comprenant pas toujours l'intention de l'auteur dans l'écriture  de certains passages.











samedi 22 avril 2017

JUSQU' A L'IMPENSABLE (Michael CONNELLY)

Depuis  25 ans Michael Connelly nous propose, au minimum, un ouvrage chaque année. Si je n'ai sans doute pas lu l'ensemble de son œuvre, je n'en suis pas loin. 
Bien que que j'apprécie sans réserve son personnage principal, Harry Bosch, mon livre préféré demeure  "créance de sang", dans lequel il n'apparait pas.
Mais revenons à son  dernier ouvrage paru en français "Jusqu'à l'impensable".  
A la fin du précédent ouvrage, Bosch a  été suspendu sans solde pour avoir crocheté la serrure du bureau de son capitaine pour consulter des archives. Dans ce dernier ouvrage il a pris sa retraite afin de toucher sa pension, indispensable pour pouvoir payer les études de Maddy, sa fille, qui entre à l'université.

Alors qu'il avait décidé de consacrer son temps à remonter une vieille  Harley, son demi-frère l'avocat à la Lincoln, lui demande d’ intervenir comme enquêteur dans une affaire afin de  prouver l'innocence de son client accusé de viol et de meurtre sur une femme. Accepter c'est franchir une frontière : un policier ne doit pas passer du côté avocat. Bosch franchira la frontière : enquêter pour lui c'est vivre.
Un simple détail oublié par les enquêteurs officiels, une montre, permettra à Harry de découvrir la vérité. 
A la fin du livre je me pose deux questions va-t-il :
-  continuer à enquêter pour son demi-frère "s'y habituer allait lui de mander quelque effort".
-  tomber  amoureux "vous faites de la moto ? .....on en fera tous les deux." 

Sauf peut-être deux ou trois ouvrages il y a quelques années qui m'avaient un peu déçue, je ne le suis plus depuis les dernières livraisons. Même si la construction de ses ouvrages est souvent identique, les affaires traitées sont différentes. Je n'ai pas l'impression  de lire une  même histoire racontée sous une autre forme, ce qui n’est pas toujours le cas pour d'autres auteurs.

Autre chose que j'apprécie chez Connelly c'est  la façon dont il a fait évoluer son personnage. Si on se souvient des premiers livres, c'était un personnage dur, solitaire, alcoolique. Depuis qu'il est responsable de sa fille son caractère s'est assoupli, il est même parfois attendrissant avec son amour un peu maladroit par sa fille. Une chose n'a pas changer sa passion pour le jazz.

INHUMAINE (Patricia CORNWELL)

1990 "Posmortem":  cela fait donc 27 ans que Patricia Cornwell nous raconte les vies privée et professionnelle de Kay Scarpetta  ! 
Depuis quelques années je constatais  une baisse dans la qualité et l'intérêt de ses ouvrages : trop de descriptions scientifiques sans grand intérêt pour la lectrice" moyenne" ou "normale" que je suis et pas assez d'histoire. Après "monnaie de sang" j'avais donc décidé d'arrêter d'acquérir  les nouveaux  ouvrages ... et puis j'ai craqué et acheté, un an après sa parution et en poche"inhumaine" .

J'ai apprécié cet ouvrage même si, à mon avis, on reste loin de la qualité des premiers livres. 
Alors que Scarpetta se trouve sur le site d'un décès , accident?  meurtre ?, elle reçoit sur son téléphone une vidéo, vieille de 17 ans, mettant en scène sa nièce Lucy. La vidéo a été tournée par Carrie Grethen, ex-compagne de Julie, ex membre du FBI et  psychopate, quel beau CV ! Le roman se déroule pratiquement sur une seule journée, il n'est pratiquement question que des relations difficiles entre certains membres du  FBI d'une part et  Lucy et Kay d'autre part. Que fait Benton, mari de Kay et membre du FBI ? quel est le rôle de Pete Marino ? Cela importe peu en fait. Le talent de Patricia Cornwell est de réussir à nous intéresser sur près de 600 pages à  cette histoire en y mêlant suspens, rapports professionnels,  amicaux et familiaux et un peu moins de détails scientifiques !

Ce n'est pas le meilleur livre de la série, mais je trouve qu' il se place quand même un peu au-dessus des trois ou quatre ouvrages précédents.   

Dans ma PAL le dernier paru "Chaos", quatre critiques sur Babélio avec une note de 2,5 ,
A suivre.....

dimanche 9 avril 2017

PLATEAU (Franck BOUYSSE)

Dés le départ il y un malentendu entre moi et ce livre....
Je l'ai choisi  au dernier salon du livre ou plus exactement à "livre Paris 2017",  espace "le livre de poche", rayon "policier". Passionnée de romans policiers  je ne comprends pas comment ce livre a pu être classé dans cette catégorie. Cet ouvrage relève  du  "roman du terroir", École de Brive ?

Ce quiproquo me rappelle la déception de l'un de mes fils qui, âgé d'environ  cinq ans,  a regardé "la guerre du feu" jusqu'au bout en attendant l'arrivée des indiens et des cowboys. Lors de ma lecture j'ai  attendu jusqu'à la fin  l’événement qui expliquerait le classement "policier". Comme mon fils, il y a trente ans, j'ai été déçue!!!!!! 
Enfin  il y a quand même le suspens du "chasseur".
 
Pour être un peu positive je précise  que j'ai apprécié la description des personnages (Judith et Virgile, Georges, Karl et Cory) ainsi que  leurs histoires individuelles ou communes. Mais leurs histoires relèvent  du roman du terroir. (Attention : aucune connotation méprisante dans l’expression).

Autant j'ai lu avec plaisir les passages  concernant leur passé et leur présent, autant j'ai trouvé sans intérêt des passages qui se veulent sans doute  poétiques mais qui  alourdissent l'ouvrage : "Deviendra cette feuille qui tombe, prise en charge par des buissons d'air, à la manière d'un petit cerf-volant enfantin aux attaches rompues. Puis libéré de son poids, il s'étendra et se fondra dans la croûte d'humus."

Conclusion : je n'ai sans doute pas su apprécié complètement cet ouvrage, toutefois je ne regrette pas de l'avoir lu, les histoires individuelles m'ayant plus.