dimanche 28 janvier 2018

CHAOS (Patricia CORNWELL)

Sauf miracle, je crains que c'est le dernier ouvrage de Patricia Cornwell que j’achète et je lis. (je crois les avoir tous lus depuis l'origine..ils étaient plus intéressants)
Plus de 400 pages pour nous décrire une soirée ratée entre Kay et Benton à cause de la mort d'une cycliste ( dont on commencera à s'occuper minimum 3 heures après son décès) et la mort d'un ami de la famille.. Lucy fait une apparition, Dorothy prend de la place, Marino est une fois de plus amoureux, etc... le FBI présent, les origines de Desi découvertes, des  termes scientifiques auxquels on ne comprend rien toujours présents, Carrie toujours méchante... 
Bon, c'est vrai j' exagère sans doute un peu, mais on s'ennuie sur plus des deux tiers de l’ouvrage, un peu de suspens vers la fin.

Attention Patricia, il y a de la concurrence sur le marché de thriller.... !!!!!

L'ORDRE DU JOUR ( Eric VUILLARD)

Pour commencer j'avoue que je suis toujours un peu complexée de faire une note de lecture sur un ouvrage , un récit notamment, qui a obtenu un prix comme le Goncourt.
Ce livre, très bref, 150 pages, ne permets pas  de "noyer le poisson" !
En premier lieu précisons que c'est un livre super bien écrit..
Qu'est-ce qu'il nous raconte ? Aucun scoop,mais des événements  (réunions, faits, ...)  par une sorte de petits bouts de la lorgnette ou trous de serrures, dont les conséquences sont tellement énormes (une guerre mondiale, des millions de morts..) que nous n'arrivons pas à appréhender totalement la réalité, deux  exemples parmi d'autres ?
- Le dîner pour Ribbentrop par Chamberlain....
- la vitalité de sociétés allemandes en 2018....les mêmes que celles qui en 1933 ont alimenté financièrement Hitler.

Petit ouvrage par le format (se lit en un après-midi) mais grand par le sujet.

AZADI (Saïdeh PAKRAVAN)

Cet ouvrage nous raconte quelques mois de la vie de trois jeunes iraniens nés sous le régime de la République Islamique :
Raha, étudiante en architecture, vit dans un quartier favorisé de Téhéran avec ses parents, sa grand-mère et son oncle, ancien professeur d'une université américaine,
Kian, son fiancé, de parents divorcés, sa mère Homa est  chirurgienne,
Hossein, d'origine paysanne. Grâce à un oncle il exerce un emploi chez les Gardiens de la Révolution.

L'histoire se situe en 2009 après la réélection contestée de Ahmadinejad.  La réélection donne lieu à des manifestations pacifiques, réprimées avec violence. Raha participe à ce mouvement avec Kian. Ils rêvent de liberté. Au cours d'une manifestation, légèrement blessée Raha est sauvée par Hossein .
Au cours d'une autre manifestation elle est arrêtée et conduite dans une prison qui se situe dans les sous-sol du ministère de l'intérieur. Après y avoir subi  des violences inouïes elle sera libérée, grâce une nouvelle fois à l'intervention d'Hussein. 
Malgré sa rupture avec Kian -  jeune homme  peu courageux  - et  très entourée par  sa famille elle réussira à retrouver un sens à la vie.

J'ai aimé l’histoire de cette jeune iranienne et apprécié de découvrir une vie quotidienne et privée  qui ne ressemble pas tout à fait à l'image que nous renvoie habituellement les informations sur l'Iran. L'image que nous en avons  est celle d'un régime théocratique dans lequel la pratique de la religion islamique est obligatoire.Or, Raha est issue une famille aisée - on ne connaît pas l'activité de son père - et plutôt athée. Elle n'a reçu aucune éducation religieuse et n'a pratiquement jamais mis les pieds dans une mosquée. L'alcool n'est pas un tabou, il est présent dans les soirées d'adultes comme dans celles des jeunes et le soir son père boit un whisky, son oncle de la vodka.  Il doit donc exister des établissements plus ou moins clandestins pour leur permettre de se ravitailler ? L'essentiel est de ne pas être surpris par les gardiens de la révolution.
L'auteure nous fait comprendre que si une certaine liberté existe dans le cercle privé la vie quotidienne à l'extérieur est très surveillée et réglementée  particulièrement pour les femmes : tenue vestimentaire, comportement en compagnie d'un homme...

La vie du jeune Hossein est bien différente de celle de Raha. D'origine modeste et très religieux il respecte les règles de l'Islam et ne remet pas en question  le gouvernement de la République Islamique. Il est l'un des personnages intéressants de ce roman dans lequel il apparaît surtout comme beaucoup plus honnête et sympathique que Kian.

mardi 16 janvier 2018

CYANURE (Laurent LOISON)

Deuxième ouvrage de Laurent Loison. On y retrouve les principaux protagonistes  le commissaire Florent Bargamont, dit Barga,  la capitaine Emmanuelle de Quezac, sa compagne, et Loïc Gerbaut.

Un ministre vient d'être abattu par un tireur d'élite. A la demande du Président l'affaire est confiée à l'équipe de Barga. Au cours de l'enquête il apparaît qu'un grand nombre d'assassinats non résolus ont un lien commun, ils ont été réalisés par un tireur d'élite. Les tireurs d'élite professionnels (GIGN, RAID) hors de cause, l'ancien légionnaire a un alibi, alors  l'idée qu'il peut s'agir d'un artiste de cirque fait son chemin. Au trois quart du livre le tueur sera identifié : ils sont deux. Le lecteur continue sa lecture, le suspens est (enfin) au plus haut, arrive le dernier chapitre et là  surprise, mais impossible d'en dire plus.........

Personnellement j'ai été un peu déçue par ce deuxième ouvrage. Il est vrai que la lecture de "Charade" avait été un tel choc, un vrai bonheur de lecture pour l'amatrice de "polar" que je suis,  j'attendais sans doute trop de "Cyanure".

Les caractères et personnalités de Barga et d'Emmanuelle m'ont semblé un peu brouillés, ils ont perdu de leur originalité. Le personnage de Johana arrive dans l’ouvrage un peu "comme un cheveux sur la soupe";  il semblerait, selon certains lecteurs,  qu'elle aurait un rôle dans un troisième tome.
Enfin j'ai trouvé le style parfois  un peu lourd avec par moment des phrases d'une banalité surprenante.

Pour terminer j'ajoute que, comme d'autres  lecteurs et à la lecture d'un certain passage, j'ai  versé ma petite larme et même détesté l'auteur de l'avoir imaginé.

samedi 6 janvier 2018

MISERICORDIA (Jack WOLF)

Je viens de terminer ce livre et je ne sais pas quoi en penser. Je suis perplexe.
Une chose est sûre, il est très bien écrit, enfin bien traduit. L'écriture m'a semblé fluide, la lecture agréable.
Quant à l'histoire j'ai du mal à la définir, je suis totalement hermétique aux contes fantastiques, gothiques, et aux pipistrelles...et c'est principalement le cœur de ce roman. En revanche j'ai apprécié les passages disons classiques ou plus traditionnels, à l’exception des pages où Tristan prend plaisir à infliger la douleur.

Le personnage de Tristan ne m'est pas très sympathique. Il est vrai que le roman se déroule au XVIIIe siècle en Angleterre et que les rapports entre les nobles, monde auquel appartient Tristan, et les gens ordinaires devaient être  très réglementés. J'ai eu du mal à accepter et comprendre la façon dont il parle aux personnes et tout particulièrement à Erasmus, Isaac,  Madame H et même à Cox.

En ce qui concerne Catherine j'ai beaucoup de mal à la cerner ? Elle est un mystère pour moi.

Pour conclure j'ajoute que je ne regrette pas d'avoir découvert et lu ce livre même si je ne l'ai sans doute pas apprécier à sa juste valeur.

LE PRINCE DE COCHINCHINE (Jean-François PAROT)

Nous sommes en 1787, et si la population française commence à s’agiter, de leur coté le roi et la  noblesse manquent de clairvoyance.

Le commissaire Le Floch, ou plus exactement le marquis de Ranreuil est grand-père. Dans cet ouvrage son fils Louis m'a semblé très imbu de son titre de vicomte de Tréhiguier. Il oublie qu'il est le fils d'Antoinette,  ancienne prostituée devenue espionne, et du jeune commissaire Le Floch et qu'il a passé ses premières années dans la maison galante de la Paulet . Pour qui se prend-il : "Si nous  nous inspirons de ce modèle (les Insurgents aux Etats-Unis) c'est tout  l' échafaudage de mille ans qui viendrait à s'effondrer".

Après avoir échappé à deux agressions, le commissaire est accusé de meurtre et conduit à la Bastille. Il est  enlevé par des soldats étrangers, conduit dans une maison pour y être torturé. Il sera sauvé par un valet de restaurant et deux membres du grand Chatelet.
Le commissaire retrouve ensuite  un ami de jeunesse devenu évêque d'Adran, venu négocier un traité entre le roi de Cochinchine et la France. Il est accompagné d'un enfant, le prince Canh. Dans ses bagages le sceau de Cochinchine. Celui-ci disparaît, Le Floch est chargé de le retrouver...

les aventures sont multiples, les différentes affaires s'entrecroisent, difficile d'en dire plus.

Comme dans tous les ouvrages de J.F Parot la fiction et ses protagonistes côtoient l’Histoire avec un grand H et ses personnages réels.
Avec un petit clic sur wikipedia on découvre des informations sur la Cochinchine et  le projet de traité avec la France.

livre intéressant, j'ai passé un moment agréable à le lire.

MINUIT SUR LE CANAL DE SAN BOLDO (Donna LEON)

Selon les informations données il s'agirait de la vingt cinquième enquête du commissaire Brunetti.
Si en tant que lectrice je ne me lasse pas, j'ai trouvé dans ce dernier ouvrage un commissaire un peu lassé pour ne pas dire fatigué. Il semble s'ennuyer dans son bureau au commissariat "comme il avait du temps à tuer, Brunetti lut quelques rapports, mais l'ennui finit par l'inciter à aller observer le trafic des bateaux sous sa fenêtre".

Heureusement pour lui une amie de sa belle-mère lui demande d'enquêter sur un drame vieux de 15 ans : Manuela, alors âgée de 15 ans est tombée dans le canal, repêché par un ivrogne qui ne se souvient de rien, elle est sauvée, malheureusement avec un cerveau d'enfant. La grand-mère est persuadée qu'il ne peut s'agir d'un accident car Manuela ayant la phobie de l'eau ne s’approchait jamais du bord de l'eau. La justice ayant accepté la réouverture du dossier Brunetti, assisté de Vianello mais surtout de la commissaire Claudia Griffoni et  aidé par Elettra , reprend l'enquête.

Comme dans chaque ouvrage nous partageons la vie de famille du commissaire et surtout le temps des repas. C'est toujours avec plaisir que nous retrouvons Paola son épouse et leurs deux enfants, Raffi et Chiara.

La lecture d'un roman de Donna Leon est toujours un moment agréable et  distrayant. Les promenades dans Venise font rêver.



LE CAMP DES MORTS (Craig JOHNSON)

"Le camp des morts" est le troisième ouvrages que je lis de cet auteur. j'ai le sentiment de ne pas l'avoir apprécié à sa juste valeur, et surtout pas comme j'avais apprécié mes deux précédentes lectures, pour des raisons "bêtement" pratiques. Mon exemplaire est une édition poche de Gallmeister, broché très serré. Alors que j'avais à peine commencé sa lecture, je me suis retrouvé, suite à une chute, avec le bras droit dans le plâtre ! lire et tourner les pages de ce type d'ouvrage d'une seule main (il ne tient pas ouvert sur un bureau) est particulièrement difficile. Je ne compte pas le nombre de fois où ce livre m'a échappé, perdant la page en cours de lecture. J'ai l'impression qu'une grande partie de mon énergie est passé à le ramasser.

Il me reste quand même quelques souvenirs. J'ai notamment apprécié de retrouver les deux principaux protagonistes :  Walt Longmire, shérif atypique et sympathique, et Henry Standing Bear, son ami indien. Ils sont entourés de nombreux personnages, certains déjà rencontrés dans les ouvrages lus précédemment et ceux qui traversent juste cet ouvrage. 
Le thème principal est une enquête policière : une femme âgée, Marie Baroja, décède dans une maison de retraite. Alors que rien ne laisse présager une mort suspect, l'ancien shérif demande qu'une enquête soit ouverte, entraînant une autopsie. Le lecteur se trouve alors plongé dans cinquante ans  d'histoires locales et de famille. Compte tenu des conditions dans lesquelles je lisais j'ai malheureusement souvent perdu un peu le fil de l'histoire et je me suis embrouillée avec les nombreux personnages.

Je ne pense pas recommencer la lecture de cet ouvrage, du moins dans l'immédiat, compte tenu de la "hauteur" de ma PAL !!!

  
P.S. actuellement je choisis mes lectures en tenant compte du format du livre !