dimanche 30 août 2015

KARPATHIA (Mathias MENEGOZ)

Lire ce livre c'est en premier lieu  le plaisir de découvrir un grand roman français dans lequel l'auteur ne parle pas de lui......
les 697 pages se dévorent en quelques jours.

Alexander et Cara, jeunes mariés, traversent l’Europe Centrale (Vienne pour la Transylvanie)  pour rejoindre le domaine de la famille  Korvanyi. Dés leurs arrivée, l'attitude hautaine et méprisante  d'Alexander l'éloigne de ceux qui sont à son service ainsi que des habitants. (magyars, Saxons et Valaques). Les conséquences de la Jagdfest organisée  pour rencontrer les personnalités et nobles des environs, seront terribles pour tous.

A la lecture d'un livre j'ai pour les personnage principaux des sentiments assez clairs. je m'attache toujours à au moins l'un des personnages, et tout au long de la lecture du livre  je me sens proche, je vie  sa vie, ses aventures, son histoire et selon les événements   je me réjouis ou je m'angoisse.

C'est pourquoi ce qui m'a interpellée au cours de cette lecture c'est de n’éprouver pour les principaux protagonistes ni sympathie, ni empathie. En effet, si le couple  formé par Alexander et Cara  apparaît dans les premières pages comme, selon le langage actuel,  "assez glamour", leur attitude hautaine, méprisante et arrogante vis à vis de  leur personnel,  leurs serfs les valaques, le "petit peuple" des magyars et  saxons ainsi que  des Tziganes  dès leur arrivée dans la propriété de la famille d'Alexandre Korvanyi non seulement  surprend mais  révolte :  nous ne sommes plus à la période féodale mais au 19eme siècle(même si tout était loin d'être parfait au 19e siècle) ! Sentiments  identiques pour les "forestiers" dont le côté résistant à "l'occupant "ne les rend pas particulièrement préoccupés par le quotidien de leurs frères Valaques, communauté à laquelle ils appartiennent.

Livre passionnant et déroutant , mais à lire

vendredi 21 août 2015

POUR QUE TU NE TE PERDES PAS DANS LE QUARTIER (Patrick MODIANO)

 Trop intimidée par la personnalité de l'auteur pour donner un pauvre avis personnel sur cet ouvrage.
Je suis entré dans ce livre comme dans un rêve, bercé par la musique douce des mots .



 

dimanche 16 août 2015

LE ROMAN DE BERGEN (tome 6) (Gunnar STAALESEN°

Lecteurs Babélio : Nous partîmes 117, mais... nous fûmes 24 en arrivant au 6eme tome !!.

lectrice de cette série dans l'édition Point, livre de poche, j'ai mis un peu plus de 4 ans pour  connaître la  vérité sur le meurtre du consul Frimann, sorte de fil rouge des 6 tomes.

Ce dernier tome s'ouvre sur les suites du drame liées à l'explosion de la plate-forme pétrolière Alexander Kielland. Nous continuons à découvrir l’évolution de la société norvégienne au  XX eme siècle , au fil des évènements locaux  ou internationaux (chute du mur de Berlin).
De nombreux  personnages "atteint par la limite d'âge" meurent plus ou moins discrètement....
nous apprenons (enfin !!!) qui a tué le consul Frimann, qui a enlevé la jeune Veslemoy.

Surprise page 231 (du 6eme tome) apparaît un nouveau personnage, le détective Varg Veum, personnage que l'on a eu le plaisir de rencontrer  dans les  romans policiers de l'auteur. Clin d’œil de l'auteur à ses lecteurs ?

J'en ai donc terminé avec cette saga d'environ 2000 pages, contente d'être allée jusqu'au bout, un peu de nostalgie en fermant le dernier tome bien que,  vu la multitude des personnages, je n'ai pu m' attacher   à aucun en particulier.

Si j'avais un conseil à donner à un futur lecteur c'est de commencer sa  lecture en ayant dans sa PAL la totalité de l’œuvre afin de lire l'ensemble sans interruption.

LE ROMAN DE BERGEN (tome 5) (Gunnar STAALESEN°

Pour moi lectrice , il s'est passé deux ans entre la lecture du tome 4 et celle du tome 5. C'est pourquoi malgré les nombreux arbres généalogiques présentés dans le  tome 5, j'ai complètement perdu le fil des personnages pour savoir qui est qui...
cet avant dernier tome commence par la disparition pendant quelques heures de la jeune Veslemoy.
Nous aurons la réponse dans le dernier tome (6) . C'est également dans ce dernier tome (6) que nous aurons la réponse au sujet de l'assassinat le 31 décembre1899  de C.A. Frimann.(tome 1 )

Si la vie des très nombreux personnages rendent  vivant un siècle d’histoire de la ville de Bergen, ce qui nous retient surtout c'est l'histoire de la Norvège dans le courant du 20e siècle. Le 5eme tome concerne plus particulièrement les années 50-60 : la politique (le parti communiste)la libéralisation  des mœurs (avortement, divorce..), l'économie (découverte des gisements de pétrole et de gaz). 
On découvre  que l'évolution de la vie quotidienne  en Norvège,  si elle ne marche pas au même rythme dans tous les  pays européens, elle n'est pas très différente   de  celle vécue dans les pays occidentaux et notamment en France.

samedi 15 août 2015

LITTLE BIRD (Craig JOHNSON)

En sortant de la très passionnante  exposition du quai Branly "les Indiens des Plaines" en 2014, et circuit oblige, en traversant la boutique j'ai découvert  Craig Johnson et surtout son roman "little Bird". après l’avoir laissé "murir" dans la pile à lire quelques mois, je l'ai extrait pour l'emporter en vacances (un livre de poche c'est moins lourd).

Le shérif Walt Longmire , veuf depuis quelques mois, aspire à la retraite. Malheureusement un jeune homme, reconnu coupable de viol en société - ils étaient quatre pour violer une jeune indienne (little bird) légèrement retardée du fait de l'alcoolisme de sa mère -  est assassiné. Bien qu'il ne pardonne pas leur acte, le shérif souhaite protéger les trois autres garçons d'une mort brutale.

Les premières pages ne m'ont pas emballée, sans doute trop de personnages avec des noms difficiles à retenir, alors on s’emmêle un peu avant de rentrer dans le roman. Mais une fois dedans quel plaisir de lecture (à l'exception pour moi des passages , que je qualifierais de fantastique, où le héros perdu dans la neige, croise des indiens imaginaires/irréels).

les personnages principaux  Walt Longmire et  son ami Henry Standing  Bear comme les personnages secondaires ne sont pas caricaturaux. Habituée aux shérifs de western (style John Wayne) j'ai été un peu surprise par le niveau culturel de Longmire. Mais la lecture de l' interview de l'auteur au NO, au cours duquel il a précisé :
"Lorsque j'ai créé le personnage de Walt, je voulais qu'il soit sympathique, intelligent, drôle, mais je voulais aussi qu'il ait un bon niveau culturel, parce que j'espérais que les lecteurs auraient eux-mêmes un certain niveau de connaissance en littérature, et qu'ils se reconnaîtraient dans ce personnage."
m'a fait comprendre qu'il faut savoir oublier ses a priori et idées reçues.

Certains classent cet ouvrage sous la rubrique  "roman policier", même si ce terme n'est en rien disqualifiant pour un livre, je considère que "little Bird" est surtout et  avant tout l’œuvre d'un grand romancier américain.