samedi 27 avril 2019

DARK WEB (Dean KOONTZ)

 J'avoue un peu honteusement que je ne connaissais  pas l’écrivain Dean Koontz. Je n'avais rien lu de lui.
 Je ne regrette pas ce premier contact, bien au contraire ! Il sera sans doute suivie par d'autres lectures.

 Jane Hawk, inspectrice du FBI s'est mise en disponibilité suite au décès de Nick, son mari. Son suicide lui semble suspect et le mot qu'il a laissé surprenant. Ayant constaté qu'une vague de suicides, aussi inexpliqués que celui de Nick, frappe les États-Unis, elle décide d'enquêter contre l'avis de sa hiérarchie.
Après avoir vendu sa maison, mis son fils de quatre ans à l'abri,  elle se rend en Californie au volant d'une Ford Escape noir. Elle est armée. Elle s'est coupée les cheveux et a changé leur couleur.  Elle possède plusieurs téléphones jetables. Elle détient des papiers  et permis de conduire avec plusieurs identités. S'étant débarrassée de son ordinateur pour ne pas être repérée, elle se rend dans les bibliothèques pour effectuer ses recherches. Elle est seule mais elle est courageuse. Ses ennemis détenteurs d'un secret terrifiant, cherchent à l'éliminer. 

C'est peu dire que de préciser que j'ai beaucoup apprécié cet ouvrage. Durant sa lecture  (2 demi-journées),  tellement passionnée par  l'histoire,  j'ai éprouvé une véritable angoisse et du stress pour la vie de Jane,  comme si l’héroïne de fiction avait une existence réelle ! Le projet  qu'elle veut dénoncer et détruire est totalement démentiel. Il fait peur. J'ai trouvé certains passages du livre pétrifiants, non pas à cause d'une violence physique mais psychique   comme par exemple  la visite de Jane dans les locaux d'Aspasie. 

S'il m'arrive de m'immerger avec bonheur  dans les bons romans policiers, c'est très exceptionnel que je ressente une impression aussi puissante.

La construction du roman, six grandes parties comportant de nombreux et brefs chapitres, maintient non seulement l'attention mais  accentue le suspens et l'angoisse. Difficile de fermer le livre, chaque fin de chapitre conduisant à lire le suivant....

Je remercie vivement les éditions de l'Archipel de m'avoir adressé "Dark Web".

CRIME GLACE (Mary Jane CLARK)


  Piper Donovan a mis en ligne la photo d'une pièce montée qu'elle a réalisée à l'occasion d'un mariage. Elle est contactée par Jillian, dont le mariage est proche, pour la création de son gâteau de mariage. Piper se rend en Californie dans le spa ultrachic de la famille de Jillian. Lors de son séjour la femme de ménage de Jillian qui avait été défigurée par de l'acide  -par erreur, elle avait été prise pour Jillian -  est assassinée. Curieuse Piper  se mêle un peu  à l'enquête.

Je découvre pour la première fois Mary Jane Clark, ex belle-fille de Mary Higgins Clark nous dit la quatrième de couverture. J'ai été fan de Mary Higgins Clark durant les années 90 jusqu'au début des années 2000. Après je me suis un peu lassée.
Il m'a semblé que Mary Jane s'inspire  beaucoup  de sa belle-mère : l'histoire se déroule  dans un milieu fermé. Dans l'affaire qui nous intéresse c'est un centre de beauté ultra luxueux. un crime est commis. L'assassin  fait  parti de l’entourage plus ou moins proche de la victime.  L'auteure doit donc réussir à intéresser le lecteur en lui laissant croire que chaque protagoniste est  un possible coupable. Je reconnais que la méthode a marché, j'ai envisagé plusieurs coupables sans m'arrêter sur un seul nom.

"Crime glacé" est un petit roman policier agréable à lire. Les chapitres sont courts. Le suspens est maintenu.
Je remercie les éditions "L'Archipel" de me l'avoir envoyé.






L'ESPION DES TUILERIES (Jean-Christophe PORTES)

Quatrième tome des aventures du gendarme Victor Dauterive.
L'histoire se déroule d'avril à juillet 1792. La France a déclaré la guerre à l'Autriche. Louis XVI est encore le  roi de France, sans beaucoup de pouvoir. Il est installé aux Tuileries.
La mission confiée par Lafayette se termine mal. Les  500 000 livres que  Victor convoyait  ont été volés. Pour la deuxième mission il doit se rendre à Paris pour rencontrer le roi et lui transmettre un message de Lafayette.Il effectuera sa mission malgré les nombreuses difficultés, poursuites.... c'est un roman d'aventure !

Comme dans les ouvrages précédents  l'auteur fait évoluer son personnage au milieu de personnes et  événements ayant réellement existé mêlant ainsi la fiction à  l'Histoire, avec un grand H. L’émeute du 20 juin 1792 (le peuple envahie les tuileries) nous est raconté dans le détail.
Olympe de Gouges  traverse l'histoire  (la vraie et la fiction) avec grâce.

J'ai toujours le même problème avec la personnalité de Victor. Je n'arrive pas à saisir le personnage exact que veut créer J.C. Portes. C'est  encore un gamin -  il n'a que 19 ans - mais  son comportement est parfois contradictoire et  ses relations avec Joseph, son petit valet,  souvent maladroites.

conclusion : livre intéressant qui nous fait réviser une partie de notre histoire tout en nous distrayant. 

samedi 13 avril 2019

SUR UN MAUVAIS ADIEU (Michael CONNELLY)


A la fin de "Jusqu'à l'impensable"  je me posais  deux questions Harry va-t-il :
- continuer à enquêter pour son demi-frère "s'y habituer allait lui de mander quelque effort".
- tomber amoureux "vous faites de la moto ? .....on en fera tous les deux."

A la lecture de cet ouvrage il semble qu'ils n'ont pas fait de moto tous les deux :'(

En effet Harry vit seul, enfin sans compagne. Heureusement sa fille,  étudiante en psychologie, ne réside pas trop loin. Il peut la retrouver pour déjeuner ou dîner de temps en temps.

Bosch est contacté par un riche industriel, célibataire et âgé. Ce vieux monsieur se souvient que dans sa jeunesse il avait été amoureux d'une jeune fille qu'il avait mise enceinte. Celle-ci n'étant pas de  son milieu, son père avait mis fin à cette aventure. Avant de mourir il voulait savoir si l’enfant était né, ce qu'il était devenu, et le cas échéant en faire son héritier. Même si cette demande était entourée du plus grand secret, les membres de son  conseil d'administration semblaient au courant et cela ne faisait pas du tout leur affaire.

Bosch, le retraité, ne travaille plus pour le LAPD. Il travaille pour la petite ville de San Fernando, à titre bénévole. Son travail consiste à reprendre les affaires d'agression sexuelles, de coup et blessures graves  et de fusillades ne tombant pas sous le coup des délais de prescription. Une affaire l'occupe principalement celle du "Screen Cutter".

Bosch peut exercer,  à côté de ce travail, une activité personnelle rémunérée sous la condition de ne pas utiliser ni son badge ni son statut de policier pour résoudre ses affaires privées.

 Et voilà    notre policier retraité en charge de deux affaires importantes. Dans celle de recherche d'héritier il se fera assister par son demi-frère Haller. Quant à l'affaire du  screen cutter un événement inattendu, la disparition  de l'inspectrice Bella Lourdes,  accéléra sa résolution.

Je ne vais pas résumer plus ces deux affaires  afin de ne  pas gâcher le plaisir des lecteurs !

Dans la série des Harry Bosch "sur un mauvais adieu " se situe parmi les très bons. Les deux enquêtes sont intéressantes, bien construites, le suspens garantie. 
Connelly réussi à actualiser la personnalité de Bosch, l'adaptant au vieillissement  et à la situation de retraité actif. Dans un petit passage, vers la fin du roman, il laisse entendre que son héros serait est un peu dépassé par les nouvelles méthodes de filature.







vendredi 5 avril 2019

LA PUNITON QU'ELLE MERITE (Elisabeth GEORGE)

"La punition qu'elle mérite" est le vingtième épisode des aventures de Thomas Lynley et Barbara Havers, respectivement inspecteur et sergent à Scotland Yard. 

Lectrice de cette série depuis le début, je me suis littéralement jetée sur ce dernier opus, dévorant les 667 pages en moins de cinq jours.

L'histoire a pour cadre la petite ville de Ludlow dans le Shropshire. Ian Druit, diacre de la paroisse, apprécié de tous, a été arrêté pour pédophilie par l'îlotier Gaz Ruddock. Placé en garde à vue, sans surveillance il se serait suicidé.  Connaissant très bien son fils le père du jeune homme ne croit  ni à la pédophilie, ni au suicide. Commerçant important de sa région, il demande à son député qu'une nouvelle enquête soit faite. 

Dans un premier temps l'affaire est confiée à la commissaire Isabelle Ardery et au sergent Barbara Havers. Isabelle Ardery séparée de ses enfants et de son mari pour cause d'alcoolisme - la vodka est son calmant - ne tient pas à s'attarder à Ludlow et souhaite confirmer rapidement les conclusions de la première enquête. Barbara qui a relevé  des anomalies et des manques informe Lynley sur ses doutes.
Barbara et Thomas Lynley seront renvoyés à Ludlow pour reprendre l'enquête. Comme d'habitude leur duo fonctionnera parfaitement.
 Compte tenu de son travail la menace d'être transférée dans un commissariat du nord de l'Angleterre pour Barbara sera levée. (voir "Juste une mauvaise action")

Pour enrichir son histoire Élisabeth George nous promène dans Ludlow et ses environs, crée toute une kyrielle de   personnages, plus ou moins impliqués dans le drame : Gaz, l'îlotier, des jeunes étudiants, leurs familles, le pasteur de la paroisse, la logeuse de Ian, la médecin légiste,Trevor et Clover Freeman, parents de Finn, l'un des étudiants, Missa, ses parents et sa grand-mère. Elle nous raconte leurs histoires individuelles sans lien souvent avec la mort de Ian. Elle complète également la biographie de ses deux principaux personnages, Thomas et sa liaison avec Daidre, Barbara et ses cours de claquettes où l'a entraînée Dorothéa, secrétaire du préfet  Hillier. 

Je suis sûre  que, comme moi,  les  inconditionnelles d’Élisabeth George  auront apprécier le clin d' œil des  dernières pages où elle cite  parmi les spectateurs au gala des claquettes ses personnages récurrents comme Simon, Deborah, Winston, Charlie et même Salvatore.

Pour conclure je pense qu'il n'est pas nécessaire de préciser  que j'apprécie énormément cette auteure et ses ouvrage, (sauf ceux classés young adulte). J'en conseille très vivement la lecture.

lundi 1 avril 2019

L'ENLEVEMENT DU MARDI GRAS (Raphaël CONFIANT)

Drôle de roman que cet ouvrage ! La quatrième de couverture nous laisse penser que l'on va lire un polar assez  traditionnel : une université dans une île imaginaire, l’île de Nadiland,  un enlèvement, une enquête confiée à un commissaire.

Le personnage principal, plutôt antipathique, s'appelle Julien Valmont. Il est directeur de l’institut de stratégie économique régional et  du laboratoire de recherche Filmaneg. Il est gratifié d'un certain nombre de surnoms peu valorisants  comme "gros dégueulasse", "DSKhanard". Il use d'un vocabulaire peu châtié.  Citons à titre d'exemple " un ramassis de conard et de connasses", "c'est ça les bonnes femmes Des fouteuses de merde de naissance !"

Valmont aurait détourné, au profit de son entourage, de ses collègues et des professeur d'économie du monde entier, 12 millions d’euros provenant  principalement de subventions européennes. Lorsqu'il découvre que l’administration s'intéresse aux 12 millions d'euros, il fulmine: "le bureau des vérifications comptables... Non, mais qu'est-ce qu'il leur prend à ces conards de me réclamer des justificatifs, des factures, des ceci, des cela ?  Depuis quand on cherche la petite bête à Julien Valmont  ?

Le second personnage est la présidente de l'université Alma Mater. Surnommée par ses détracteurs  "la reine d'Abyssinie" elle a été élue à ce poste contrairement aux souhaits et surtout aux manœuvres  de  Valmont. Son seul tord vouloir se battre contre la corruption.

Ces deux personnages sont entourés de complices pour Valmont et d'amis pour la Présidente. Le conflit sera violent.

Cette lecture m'a permis  de découvrir R. Confiant, auteur martiniquais très prolifique. J'ai  apprécie son style vivant, décomplexé, parfois un peu déroutant. Au niveau de la chronologie des événements il m'est arrivé d'être un peu perdue.

Assez  vite j'ai pris conscience que ce récit n'était pas une simple  fiction.  Des recherches sur internet m'ont permis de découvrir la réalité des faits et de compléter mon information .