Si le nom d'Eric Reinhardt ainsi que les titres de ses ouvrages ne m'étaient pas inconnus, je n'avais encore rien lu de cet auteur. La lecture de "l'amour et les forêts" est donc une découverte.
Comme un certain nombre de Babélio j'ai pensé abandonner le livre à la lecture des premières pages. Je ne me sentais pas le courage d'en lire 412 dans le même style "ampoulé". Mais dès le chapitre 2, la vie de Bénédicte m'a "empoignée".
Bénédicte Ombredanne est une jeune femme, trentenaire, professeur agrégée de français, mariée à un
employé de banque depuis 13 ans et mère de deux enfants. Après avoir lu sur les conseils d'un libraire "Cendrillon", elle prend contact avec l'auteur.
Dans la première partie de l'ouvrage sa vie nous est rapportée par l'auteur d'après les confidences qu'elle lui a faites lors de leurs entretiens et par ses écrits. Si l'écriture est assez réaliste et même assez réjouissante sur les pages concernant la navigation sur le site de Meetic et l'après-midi auprès de Christian, je la trouve trop réservée lorsqu'elle aborde la vie quotidienne auprès de Jean-François faites de brimades, et d'insultes .... L'absence de révolte mènera Bénédicte à la dépression.
Dans la seconde partie nous recevons "en pleine gueule"(désolée je ne trouve pas de formule plus politiquement correcte) la version de Marie-Claire, sa sœur jumelle, sur la réalité de sa vie et sa mort. On plonge dans l'horreur d'une vie conjugale et d'une mort annoncée sous la coupe d' un compagnon manipulateur, pervers...
Je ne peux pas (ni ne veux pas) imaginer qu' existent des conjoints et des enfants qui peuvent se comporter comme Jean-François, Lola et Arthur vis à vis d'une épouse et d'une mère en phase terminale et après son décès.
conclusion : un grand livre qui ne vous laisse pas indifférent !