samedi 18 juin 2016

L'AMOUR ET LES FORETS (Eric REINHARDT)

Si le nom  d'Eric Reinhardt ainsi que les titres de  ses ouvrages ne m'étaient pas inconnus, je n'avais encore rien lu de cet auteur.  La lecture de "l'amour et les forêts"  est donc une découverte.

Comme un certain nombre de  Babélio  j'ai pensé  abandonner  le livre à la lecture des premières pages. Je ne me sentais pas le courage d'en lire 412  dans le même style "ampoulé". Mais dès le chapitre 2, la vie de Bénédicte m'a "empoignée".

Bénédicte Ombredanne est une jeune femme, trentenaire, professeur agrégée de français, mariée à un 
employé de banque depuis 13 ans et mère de deux enfants. Après avoir lu sur les conseils d'un libraire "Cendrillon", elle prend contact avec l'auteur. Dans la première partie de l'ouvrage  sa vie   nous est rapportée par l'auteur d'après les confidences qu'elle lui a faites  lors de leurs entretiens et par ses écrits. Si l'écriture  est assez réaliste et même assez réjouissante sur les pages concernant la navigation sur le site de Meetic  et l'après-midi auprès de Christian, je la trouve  trop réservée lorsqu'elle aborde la vie quotidienne auprès de Jean-François faites de brimades, et d'insultes .... L'absence de révolte mènera Bénédicte à  la pression.
Dans la seconde partie nous recevons "en pleine gueule"(désolée je ne trouve pas de formule plus politiquement correcte) la version de Marie-Claire, sa sœur jumelle,  sur la réalité de sa vie et sa mort. On plonge dans l'horreur d'une vie  conjugale  et d'une mort annoncée sous la coupe d' un compagnon manipulateur, pervers...
Je ne peux pas (ni ne veux pas) imaginer qu' existent des conjoints et des enfants qui peuvent  se comportecomme Jean-François, Lola et Arthur vis à vis  d'une épouse et d'une mère en phase terminale et  après son décès.
conclusion : un grand livre qui ne vous laisse pas indifférent !
 

dimanche 12 juin 2016

MONNAIE DE SANG (Patricia CORNWELL)

Pour commencer j'avoue que je suis un peu moins  négative que les critiques précédentes . Ce roman est meilleur (ou moins mauvais selon les lecteurs) que le précédent  "trainée de poudre". Note moyenne pour le précédent sur babélio 2,8 pour ce dernier 3, 05.
Un  peu moins de pages techniques que dans les précédents ? Toutefois,  Je regrette  encore la multitude d'abréviations auxquelles je ne comprends rien :
"j'ai fait partie de l'ATF",
" ..à balayage, ou MEB..",
"nous sommes partis du CFC "
"mais les LRX 190", c'est la cata",
 pour finir avec le coté incompréhensible cette phrase
" De plus, la spectroscopie IRTF a détecté des traces de monochlorydrate d'urée, un sel d'acide organique qu'on trouve pas mal dans de produits antiternissement".
 (merci aux lecteurs et lectrices qui pourraient me donner des explications!!).

Si  le début est un peu brouillon, beaucoup de personnages.... un embouteillage du à Barak Obama (que vient-il faire dans cette histoire ?) l'histoire  et le vrai suspens finissent pas démarrer vers la page 200 (sur 456). 
On s'étonne un peu sur le fait  que compte tenu de son activité professionnelle une personne comme Scarpetta est maintenue  par ses proches (Benton, Lucie, Marino) dans l'ignorance de faits importants qui l'aideraient à résoudre plus rapidement les problèmes ? 
On se rassure elle fait toujours la cuisine, et ce  dès les premières pages, puis à la fin du livre et là c'est pas technique, pas d'abréviation, on comprend tout : "ça te dirait, des spaghettis avec de la sauce ? tomate et basilic, un peu de vin rouge, de l'huile d'olive, de l'ail, sans oublier une pincée de piment rouge ?".

En conclusion même si on est  loin des premières aventures de Scarpetta, cette ouvrage semble remonter un peu la pente. Je n'ai pas encore lu (ni acheté) le millésime 2016. les quelques critiques lu sur Babélio et la FNAC me rassurent pas trop.

mercredi 8 juin 2016

MARIACHI PLAZZA (Michael CONNELLY)

C'est en 2001 que j'ai découvert Michael Connelly. J'ai lu cette année là 10 de ses romans parus en poche..  Et depuis 2001,  je "dévore" chaque année le dernier "Connelly" avec plus ou moins d’appétit. L'an dernier c'était plutôt moins et cette année plutôt plus.
  
Le  décès d'Orlando Merced, victime 10 ans plutôt d'un coup de feu ayant entraîné une hémiplégie,   permet au médecin légiste d'extraire de sa colonne vertébrale  la balle responsable de son état, et ainsi  d'identifier le type d'arme. L'accident survenu en pleine campagne électorale pour la municipalité, Merced devint  le symbole des minorités de Los Angeles.
Harry Bosch  inspecteur au bureau des affaires non résolues est chargé de reprendre l'examen du dossier. Il sera assisté par la jeune inspectrice Lucia Soto. Cette  dernière compte travailler ,en quelque sorte clandestinement,  sur une autre affaire, datant de plus de vingt ans. Il s'agit de l'incendie criminel survenu dans un  immeuble et ayant entraîné la mort d'un certain nombre d'enfants d'une crèche. Lucia est l'une des enfants rescapés.
Les affaires résolues, Bosh, toujours en difficulté avec sa hiérarchie,  va se trouver suspendu pour une faute mineure. Il s'agirait  d'une technique courante de la police américaine pour ne pas voir à verser l'intégralité de la pension de retraite.
Je souhaite que la suspension soit  levée avant son départ définitif en retraite pour connaître encore le plaisir de lire de nouvelles aventures d'Harry Bosch !
   En effet c'est toujours un bonheur de lecture que de s'immerger dans  les aventures de l'un de mes inspecteurs préférés.  Au fur et à mesure des années, on constate que sa personnalité se modifie, et même se bonifie avec l'âge.  On le retrouve toujours  un peu inquiet pour sa fille qu'il a un peu de mal à voir grandir.
Enfin, je constate dans cet ouvrage  un peu plus  d'action que dans le précédent (dans la ville en feu), à la lecture duquel je m'étais parfois un peu ennuyée.




mardi 7 juin 2016

GANGSTGERLAND (Tod GOLDBERG)

Deux personnages principaux traversent l'histoire : Sal Cupertine et Jeff Hopper.

Sal Cupertine, tueur à gage pour le compte de "La Famille",  marié et père de famille, a été malencontreusement filmé par une caméra de surveillance dans un hôtel de Chicago où il vient abattre 3 membres du FBI et leur indic. Avec la complicité de convoyeurs de viande il est transféré à Las Vegas où il subit  une chirurgie faciale. A Chicago un cadavre a été retrouvé laissant croire à sa mort. 
A Las Vegas il est engagé comme rabbin, sous le nom de David Cohen.  Grâce à une mémoire phénoménale il acquiert  les compétences nécessaires pour exercer sa nouvelle fonction.
Le responsable de la synagogue, le rabbin Kales , et son gendre Bennie Savone sont loin d'être, si j'ose écrire , "des enfants de chœurs".Sal/David conserve donc son statut de tueur.

Jeff Hopper, membre du FBI était le responsable  des victimes de Sal. Suite à cette incident, il est sanctionné  par le FBI en étant  placé en congé administratif forcé.
Persuadé que Sal n'a pas été exécuté par La Famille, et assisté de Matthew, ex-stagiaire au FBI, licencié suite à une intervention avec Jeff auprès de l'épouse de Sal,  il décide de partir à la recherche de Sal. Son enquête le conduira jusqu'à la Synagogue.....

L'histoire qui nous est racontée est  originale et bien écrite. L'alternance des chapitres relatant les péripéties  de Sal et de Jeff   nous tient en haleine. D'autres protagonistes, souvent peu recommandables,  pimentent le récit.
 Merci à Babélio et aux éditions Super 8 de m'avoir fait connaître non seulement un nouvel auteur et mais également un bon roman policier.