FANTOME (Jo NESBO)

Ayant commencé à lire la série "Harry Hole" dans le désordre, j'ai du continuer au fur et à mesure de mes achats. Je viens donc de lire "Fantôme" après avoir terminé "Police". Ce décalage ne m'a pas trop perturbée.

Harry rentre précipitamment de Hong-Kong : il vient d'apprendre qu'Oleg, le fils de sa compagne Rakel, est soupçonné d'avoir assassiné son ami Gusto. Il veut enquêter et prouver l' innocence  de celui qu'il considère comme son fils.

Harry, toujours  sobre malgré quelques tentations, va devoir affronter non seulement la pègre, la mafia de la drogue dirigée par Dubaî, patron fantôme des dealers et  ses sbires mais aussi des membres corrompus de la police et de la politique locale. Il trouvera de l'aide auprès de sa collègue Beate, de l'avocat choisi par Rakel et de Martine, une ancienne amie. Dans sa quête de vérité  alterneront réussite et échec. Comme les chats il semblerait  qu'il ait plusieurs vie car  coups et blessures ne l'épargnent pas !

De nombreux passages sont consacrés à l'amour qui lie Harry et Rakel et ce bien que Rakel ait  un nouveau compagnon en la personne de Hans Christian, avocat  sympathique et humain.

La construction de l'ouvrage est intéressante. Les péripéties de l' enquête d’ Harry sont entrecoupées par le récit de Gusto, la victime. Au cours de plusieurs chapitres il raconte son histoire, sa rencontre avec Oleg, leur dérive et sa fin.

Je ne sais si c'est un avantage ou pas, mais ayant lu Police avant Fantôme je n'ai pas vécu la fin du roman comme ceux qui lisent les aventures de façon chronologique.

Excellent thriller que je  trouve meilleur que Police.

POLICE (Jo NESBO)

Avec le temps triste et gris depuis le mois d' octobre j'ai décidé d'éclairer mes journées en me plongeant à nouveau  dans les aventures de l'inspecteur Harry. Mes choix ont été fait un peu dans le désordre car après avoir dévoré l' "Étoile du Diable", ce fut le tour de"Police" et actuellement en cours "Fantôme". J'ai découvert trop tard que Fantôme précède "Police."

Dans " Police" Harry est sobre, il enseigne à l'école de police et est toujours amoureux de Rakel.

Au début du roman une petite inquiétude,  notre héros est absent des cent et quelques premières pages.

Des policiers sont assassinés sur les lieux et le jour anniversaire d'un crime  précédent non élucidé. La victime n'est pas choisie au hasard, il s'agit toujours de l'un des enquêteurs de l'affaire non résolue.

L'enquête dirigée par Bellman, le directeur de la police, piétine. Gunnar Hagen, chef de la brigade criminelle, décide de recréer le groupe d'Harry. Sollicité Harry refuse de les rejoindre. Mais après  l'assassinat de l'un des membres du groupe, il les rejoint en qualité d'expert. Il n'est plus policier et ne porte plus d'arme.

Honnêtement je me suis un peu ennuyée au début de cette lecture, l'absence d'Harry sans aucun doute. Mon intérêt s'est réveillé dés qu'il a de nouveau joué un rôle dans l'histoire. Me voilà embarquée dans ses nouvelles aventures. Je retrouve les recettes habituelles de Nesbo : des personnages nombreux pas toujours très sympathiques, souvent  angoissants, du suspens, de la peur, de la violence, de la corruption, mais aussi de l'amitié, de la solidarité et même de l'amour.

Tout au long de ma  lecture j'ai espéré découvrir le coupable, plusieurs possibilités ? Surprise totale à la fin !!

Mon avis : Un  bon Jo Nesbo,  mais pas le meilleur.

LES SOLEILS DES INDEPENDANCES (Ahmadou KOUROUMA)

Livre lu dans le cadre du prochain café littéraire dont le thème du premier trimestre est "voyage en  littérature étrangère".

Ce court roman (moins de 200 pages), paru en 1968, est  le premier roman de Kourouma.

 La  Côte des Ebènes (Cote d'Ivoire) a obtenu son indépendance, évènement qui n'a pas eu d'effets  bénéfiques  pour Fama, prince déchu de la lignée des Doumbouya. Commerçant prospère sous la colonisation, il a tout perdu. Marié à Salimata, sans enfant l'un des deux serait stérile. Ils vivent une période de vache maigre.

La mort de Lacina, le  cousin  qui avait évincé Fama de la chefferie du Horodougou,  va  lui permettre de retrouver son rang dans son village de Togobala. Mais une fois sa position retrouvée il décide de retourner vivre à la capitale. Il y sera arrêté, enfermé dans des caves, puis dans un camp et enfin libéré. Fama a vieilli , il est malade. Il meurt. Sa fin est digne.

Personnellement j'ai eu du mal à entrer dans ce livre, sans doute par manque de culture sur l'Afrique (le fétichisme, les sortilèges, les sacrifices, les marabouts....) méconnaissance de l'histoire ( si le nom de Houphouët-Boigny est connu,  sa politique et sa gestion méconnues, sa durée 33 ans de pouvoir ).

Côté positif de la lecture : l'écriture et quelques passages très intéressants comme les obsèques de Lacina ou  dramatiques comme l'excision, le viol de Salimata   et leurs conséquences. 

Même si ce livre est l'histoire de Fama mon personnage préféré reste Salimata, femme courageuse et fière.