mercredi 28 août 2019

LA TRISTESSE DU SAMOURAI (Victor DEL ARBOL)

"La tristesse du samouraï"  peut être classée dans différentes  catégories : polar, histoire, et saga familiale.

L'histoire couvre la période 1941 à 1981 en Espagne.  Le pays vit alors sous un régime dictatorial, le franquisme. Franco meurt en 1975.

En 1981, l'avocate Maria Bengoechea, atteinte d'une tumeur cancéreuse au cerveau vit ses dernières semaines à l'hôpital. A la demande de l’inspecteur Marchan, elle rédige une sorte de mémorandum sur les événements dont elle a été l'un des personnages. 

En 1977 elle avait, avec sa consœur et amante,Greta, fait condamner un inspecteur de police, César Alcala, pour violence. Ramonda, sa victime, indic de police et personnage peu recommandable  lui avait communiqué  un message concernant l'enlèvement de sa petite fille, Marta.

En 1980, contactée par les service secrets auxquels appartient son ex-mari Lorenzo, Maria doit prendre contact avec César (toujours en prison) pour obtenir qu'il lui remette le dossier qui aurait constitué sur Publio, député franquiste.  Maria va alors se trouver  confrontée non seulement à l'histoire de son père, Gabriel,  mais aussi  à celle de deux autres familles les Mola et Alcala.

En 1941 la famille Mola est composée de Guillermo, le père, homme politique franquiste dont l’âme damnée est Publio. Isabel, l'épouse. Elle sera exécutée pour avoir comploté contre son mari. Les fils,  Fernando, sera envoyé sur le front russe  à l’initiative de son père,et  Andrès, 10 ans un peu différent des autres enfants, passionné par les samouraïs, conduit dans un hôpital psychiatrique.
La famille Alcala est composée de Marcelo, le père, précepteur d'Andrès , et de son fils César.

Tout au long de la  lecture on  découvre  avec  Maria, personnage  fragilisée et  manipulée par les services secrets au service  de Publio, les raisons et les événements qui relient l'ensemble des protagonistes.

Excellent roman. La construction des chapitres alternant les différentes périodes ne perturbe pas la lecture, bien au contraire. Le caractère des personnages est bien développé. A quelques exception près - les femmes notamment - ils attirent peu la sympathie. Les violences morales  et physiques sont  présentes.

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