lundi 5 février 2018

L'AUTRE QU'ON ADORAIT (Catherine CUSSET)

Merci à Babélio et aux Éditions Gallimard (folio) de m'avoir adressé le livre de Catherine Cusset.

Dans cet ouvrage l'auteure  raconte l'histoire de Thomas de 1986 (il a 17 ans) à 2008, année de son décès à 39 ans. Elle choisit comme procédé d'écriture de lui parler directement en le tutoyant. 

Elle le rencontre grâce à son frère. Il  deviendra son ami après avoir été durant quelques mois son amant. 
Après avoir raté à deux reprises le concours d'entrée à l'ENS, Thomas  part pour les États-Unis, s'inscrit à l'université de Columbia, choisit Proust comme sujet de thèse, se passionne pour le cinéma et la musique.
Les dossiers de candidature qu'ils adressent aux universités américaines ne reçoivent pas l'accueil auquel il pense avoir droit. Il rate Princeton à une voix. Il obtient des postes dans trois universités moins prestigieuses situées dans l’Amérique profonde. Sa thèse n'est  pas terminée. Il ne publie pas d'ouvrage seulement quelques articles. Ses aventures amoureuses (Ana, Elisa, Olga, Nora) se terminent souvent mal, certains de ses amis se lassent, il boit plus que de raison, vit au-dessus de ses moyens.
Au cours de ma lecture (jusqu'à la page 249) j'ai éprouvé pour ce personnage une profonde antipathie, je ne lui ai trouvé que de défauts : prétentieux, mégalomane, présomptueux, paranoïaque. Il gâche les qualités intellectuelles exceptionnelles  dont il est doté.
Arrivé page 249, il me faut revenir en partie sur mon jugement, Thomas ne serait pas totalement responsable de son comportement, le diagnostic est fait par un psychiatre, il souffre d'une maladie maniaco-dépressive appelée actuellement bipolaire.  Malheureusement il est déjà trop tard. Alors qu'il sait que son traitement est incompatible avec l'alcool, il ne prend pas ses médicaments et continue de  boire.
Son dernier contrat n'est pas renouvelé, couvert de dettes, il se suicide.

Cet ouvrage n'est pas le premier que je lis de Catherine Cusset, et ce n'est pas mon préféré qui est "un brillant  avenir".
 J'ai apprécié non seulement l'écriture fluide mais aussi  les nombreuses références à la littérature, la musique et le cinéma, ainsi que  les informations sur les universités et l'embauche des professeurs.

Pour terminer j'ajoute être  un peu agacée parfois par  le milieu "intello/bobo" du petit monde de Thomas et de ses amis dont l'existence se déroule entre New-York et Paris, comme si cette vie était la normalité.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire