dimanche 12 février 2017

L'AMIE PRODIGIEUSE (Elena FERRANTE)

Difficile d’innover dans la critique de ce livre,  tout a déjà été écrit. Si les  critiques sont très majoritairement  favorables, on trouve quelques avis  négatifs.
J'ai aimé ce récit racontant l'amitié entre  deux amies si différentes et si complémentaires.

C'est à plus de 60 ans qu' Héléna décide de raconter son histoire et celle de Lila.
Quand le livre commence nous sommes au lendemain de la deuxième guerre mondiale, au début des années 1950. La vie quotidienne dans un quartier pauvre de Naples n'est pas très facile " je ne suis pas nostalgique de notre enfance, elle était pleine de violence." Les mères sont au foyer, les pères exercent des métiers peu rémunérateurs : menuisier, cordonnier, gardien de mairie, vendeur de fruits et légumes. Trois familles sortent du lot sur le plan financier, celle du contrôleur de train qui sera amenée à quitter le quartier, et celles de l'épicier et du bar pâtisserie.
A l'école primaire la jeune Lila brille par son intelligence, elle entraîne Helena : "quand Lila sortait d'une zone de turbulence et me dépassait sans le moindre effort, Mme Oliviero commençait par me féliciter simplement avant d’exalter les mérites de Lila."
 Grâce à l'intervention de Mme Oliviero, et malgré les objections de sa mère, Helena pourra préparer le concours d'entrée au petit lycée et ainsi poursuivre ses études. En revanche Lila n'aura pas cette chance, elle  devra travailler dans la cordonnerie de son père.

Malgré leur orientation différente, les deux jeunes adolescentes restent attachées l'une à l'autre avec leurs rêves dont celui de faire fortune comme l'auteur des" quatre filles du Dr March", leur livre fétiche, lu et relu. (livre que j'ai adoré enfant, d'autant plus que nous étions quatre sœurs ...)
Les garçons, gentils mais un peu frustres, font parti de leur vie. Ils sont plus attirés par la jolie Lila que par Hélena "l'adolescente grosse et boutonneuse que j'étais devenue".
 A la fin du premier tome Lila à 16 ans et elle se marie.

Ce qui me frappe dans cette histoire, c'est  l'isolement dans lequel semble vivre les habitants du quartier. Alors qu'il se  situe à Naples en Italie pratiquement pas une seule fois il est fait référence à des événements extérieurs à ce quartier. 
Une petite exception, alors qu' Helena parle avec Lila de ses cours de théologie, Lila commence par lui répondre d'un ton vif "Tu perds encore ton temps avec ces machins.....Il y a les guerres. C'est partout la misère qui nous rend tous méchants..." mais elle termine aussi  sa critique  par "tu veux aller voir le collier de perles que Stéphano m'a offert ?". Il est également un peu question et de la camorra et du partie communiste, mais certains habitants du quartier en font partie.
 Hélena avoue n'avoir jamais lu de journaux, j'en déduis, peut-être à tord, que son père n'en ramène pas à la maison  alors qu'avec son activité de gardien à la mairie il pourrait avoir accès à des journaux. 
Pendant une période qui doit se situer fin des années 1950 une télévision, offerte par Marcel Solara, entre dans la famille Cerullo. "la moitié du quartier allait chez les Cerullo pour admirer ce miracle" mais aucune indication sur les programmes qu'ils  regardent.

Je vais maintenant me lancer dans le tome II "le nouveau nom", un tout petit peu moins de critiques sur babélio, mais une note moyenne supérieure..... A suivre.





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