mardi 22 novembre 2016

BRUNETTI EN TROIS ACTES (Donna LEON)



Je me souviens d'avoir découvert  cette auteure  en 2005... sur 2005/2006 j'ai lu les douze premiers livres parus en poche. Depuis n'ayant pas la patience d'attendre la parution en poche...je lis le dernier opus dès sa parution en français.
Je ne sais pas si ce dernier ouvrage est le meilleur ou l'un des meilleurs... il est excellent tout simplement.
Contrairement à la majorité de ses ouvrage,  Donna Leon n'y  traite pas d'une question de société.
Flavia Petrelli, que nous avons déjà rencontrée, est de nouveau à Venise. Elle loge dans un appartement appartenant au marquis Federico d'Istria, dit Freddy, ami commun de Flavia et de Brunetti.  Elle doit donner à la Fenice plusieurs représentations de la Tosca. Au cours de sa tournée européenne, Londres, Saint-Petersbourg et Venise, elle est harcelée par un inconnu qui la noie littéralement sous des centaines de roses jaunes. Alors qu'une jeune cantatrice qu'elle a rencontrée et complimentée s'est fait agressée, elle informe Brunetti du "harcèlement floral" dont elle est l'objet. Grâce à ses qualités d'enquêteur et à Elettra il identifiera la personne. L' enquête s'achève sur la scène de l'opéra au milieu des décors, comme une réplique du dernier acte de l’œuvre de Puccini.

Avec Flavia on découvre les coulisses de la Fenice, avec Brunetti on reprend nos promenades dans la Venise des vénitiens et non celle des touristes.

Comme je l'avais déjà noté dans le livre précédent (Le garçon qui ne parlait pas) une certaine légèreté a disparu dans les rapports et dialogues entre les personnages. L'ambiance du commissariat paraît plus sombre. Elettra, plus grave,  est en grève partielle en réponse à la plainte officielle déposée par le lieutenant Scarpa à l'encontre d'Alvise, les entrevues entre Brunetti et  le vice-questeur sont  plus  tendues, et  Vianello est pratiquement  inexistant.  

Il en est  un peu de même dans le milieu familial :" Aucun d'entre eux ne remarqua son arrivée. Il se tint debout et les observa. Sa femme était transportée par sa vénération pour les mots, sa fille par le soleil, et son fils par quelque chose qu'il se refusait à appeler de la musique. Dans leur envol vers des états de conscience modifiés, ils ne pensaient plus du tout à lui, ni même, visiblement, à déjeuner."

Enfin, par petites touches,  Donna Leon nous laisse entendre  que ses personnages vieillissent. Dans le précédent livre c'était Paola : " Paola se leva et Brunetti nota ,pour la première fois, qu'elle s'était aidé d'une main pour se mettre debout", dans le dernier c’est  Brunetti  "une vague soudaine de fatigue s'empara de lui et il craignit de ne pas arriver au véhicule sans s'asseoir et se reposer".


Pour conclure, en inconditionnelle de Dona Leon,  j'avoue  que j'ai une nouvelle fois passé un excellent moment de lecture.

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