samedi 29 octobre 2016

LES EGAREMENTS DE MADEMOISELLE BAXTER (Edouardo MENDOZA)

A en croire Traversay dans sa critique si on a jamais lu de livre de Mendoza il n'est pas souhaitable de commencer par "les égarements de Mademoiselle Baxter". Pas de chance c'est mon premier Mendoza. Je l'ai sélectionné dans la liste fournie par Babélio dans le cadre de la campagne "si on lisait tout ensemble". Beaucoup de livres avaient déjà été choisis. J'ai retenu cet ouvrage après avoir lu le texte de présentation (la 4eme de couverture , également nommée "plat verso" selon Wikipedia) qui pouvait laisser penser qu'il s'agissait d'un roman policier "..et comme dans les meilleurs cold cases des séries américaines, le détective...". N'allez pas croire que lorsque je me suis aperçu que le côté policier était  accessoire que j'ai abandonné la lecture, au contraire.

Je me suis alors trouvée immergée dans une histoire complètement  déjantée, avec des personnages hauts en couleurs, particulièrement le narrateur (le détective fou), Candida ( sa soeur) Mlle Westinghouse (travesti, ancien colonel des gardes civils et femme/homme de ménage ) et ses copines, etc.

le livre comporte deux parties : La morsure d'un chien conduit le narrateur  à se souvenir d'une aventure survenue il y a 30 ans. Il fut soupçonné de l'assassinat de Mlle Baxter. Fuyant la police, il enquêta de son côté, aidé notamment par Mlle Westinghouse. Un homme s'étant accusé du crime, l'affaire fut classée.
La seconde partie se situe donc 30 ans après les faits, le narrateur décide de reprendre l'enquête. A cette occasion il retrouve Mlle ou plus exactement le colonel Westinghouse, animateur d'une émission de télévision  "le Braquemart".

Le  rôle le plus important du  livre est sans aucun doute tenu par la  ville de l'auteur, Barcelone. Même si on sent que Mendoza  lui est très attaché, il souffre  de ses  transformations  "Barcelone a changé, comme je le prédisais, mais pour devenir la capitale mondiale de la camelote et du crétinisme".

Si le ton de ce livre paraît dans sa plus grande partie comme déjanté et humoristique, il devient plus sombre dans les dernières pages "l'humanité avance, mais en arrière. L'homme de Néandertal devait être plus judicieux. Pas plus beau, mais sûrement meilleur. Nous vivons dans un monde insensé dont, par-dessus le marché, les jours sont comptés."

Pour conclure j'ajouterai que si ce livre ne répondais pas exactement à ce que j'en attendais lorsque je l'ai choisi, je ne regrette absolument sa lecture.






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