jeudi 6 septembre 2018

SOMBRE SENTIER (Dominique MANOTTI)

Deuxième découverte cet été  dans le  monde du roman policier. Après Olivier Norek je découvre, grâce à l'émission 28 minutes sur Arte, l'auteure Dominique Manotti. Après l'avoir écoutée, j'ai tout de suite souhaité la lire. J'ai choisi  au hasard dans la liste de ses œuvres, deux livres dont "sombre Sentier" son premier ouvrage semble-t-il paru en 1995.

L'histoire  se déroule dans le Sentier à paris du 3 mars au 4 avril 1980, avec une épilogue en mai. Dans ce quartier de nombreux ateliers clandestins de confections font travailler des émigrés turc sans papier. Historiquement, à cette période,  des immigrés turc ont engagé une grève de la faim, soutenus par la CFDT (l'auteure en était l'une des responsables à Paris) et d'autres mouvements.

Le roman commence par la découverte dans un atelier, sous une pile vêtements, du corps d'une jeune prostituée thaï,  morte étranglée.
Le commissaire Daquin et les deux membres de son équipe, les inspecteurs Roméro et Attali sont chargés par le patron de la brigade des stups d'explorer la filière turc. Daquin souhaite se voir confier l'enquête sur le meurtre de la jeune thaï, celui-ci étant probablement lié au trafic de drogue.

Pendant près de 400 pages le lecteur va être immergé dans un monde où vont  s’emmêler des enquêtes, s'enchevêtrer de nombreuses affaires, la  régularisation des travailleurs turcs, la gestion des ateliers clandestins, les trafics de drogue, la prostitution de luxe, la mafia, la corruption politique et policière, les guerres entre les services de la police, les immunités  diplomatiques, des assassinats et même des intégristes catholiques. 
Outre le commissaire Daquin, son équipe et Soleiman, son indic et amant, de très nombreux protagonistes, dont certains portent des noms d'origine étrangère  difficiles à mémoriser, traversent l'ouvrage.

La construction du roman est intéressante. Il  est divisé en 31 chapitres dont chaque titre porte la date d'un jour entre  les 3 mars et 4 avril,  un prologue raconte  la mort de la jeune Thaï, et un épilogue couvre la période du 15 au 30 mai. Les dates ont de l'importance, le roman étant clairement situé dans une période historique.
Quant aux chapitres  ils sont  divisés en paragraphes  signalant l'heure et lieu de l’événement raconté. 

En conclusion, et bien que  parfois je me suis sentie un peu perdue avec les nombreux protagonistes et affaires, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman.

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