Merci à Babélio et aux éditions Aux forges de vulcain de m'avoir permis de découvrir une nouvelle auteure, Louise Caron et son deuxième livre "Chronique des jours de cendre".
J'apprécie beaucoup les opérations masse critique qui permettent de sélectionner et de recevoir des romans que je n'aurai sans doute pas penser lire par méconnaissance ou ignorance. Depuis que j'y participe j'ai fait des découvertes intéressantes et souvent passionnantes comme le dernier ouvrage reçu "chronique des jours de cendre".
Bagdad 2007, Saddam Hussein est mort depuis quelques mois, les américains sont présents depuis quatre ans, la vie quotidienne des bagdadis est devenue un véritable enfer. C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Naïm , de sa compagne Sohrab et de Niko Barnes.
Naïm, jeune artiste fragile décide suite au décès de son père lors d'une intervention militaire américaine de rejoindre les moudjahidin. Pour expliquer son choix il précise à sa compagne "ils (les américains) nous méprisent et se comportent en maîtres.
Tu constates comme moi que l'occupation a augmenté l'insécurité et, à
mon grand regret les élections n'ont rien arrangé. Les religieux de
toutes tendances se combattent plus que jamais pour savoir qui aura
davantage d'influence. Ils ne sont d'accord sur rien, à part sur les
moyens de nous pourrir la vie".
Sohrab n'ayant pas réussi à le dissuader, prend la décision de partir avec lui. Habillée en homme, elle passera pour un petit cousin un peu simple et muet. Cette aventure sera un échec total
Niko Barnes sergent dans l'armée américaine, apprécié de ses hommes, dépressif , supporte de plus en plus mal la vie militaire, la guerre, la mort de ses copains. Pour survivre il note ses souvenirs ,ses réflexions sur un carnet et rédige les premiers chapitres d'un roman.
Peu importe de quel côté ils se trouvent, ils sont les victimes des conséquences de cette guerre qu'ils n'ont pas souhaitée (vengeance, peur, attentat, deuil... ).
Leurs chemins se croiseront pour leur plus grand malheur.
La conclusion en fermant le livre est de se dire quel gâchis cette guerre. Si elle a débarrassé l'Irak d'un dictateur, elle a amené le chaos, aggravé le conflit confessionnel entre chiites et sunnites, facilité l'implantation d'Al-Qaïda et ses affiliés.
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