mercredi 8 janvier 2025

LA PETITE- FILLE (Bernhard SCHLINK)

 Kaspar, un libraire de 70 ans, rentre chez lui et  découvre sa femme,  morte dans la baignoire. Birgit s'est-elle suicidée ou  ayant trop bu, comme souvent, s'est-elle noyée ? 

Jeune étudiant à Berlin-Ouest Kaspar avait rencontré Birgit, étudiante à Berlin-Est, en 1965 à l'occasion de rencontres exceptionnelles  de jeunes  RFA/RDA. Amoureux, il l'avait aidé à franchir le mur. Le couple n'a pas eu d'enfant. Birgit fut mélancolique, dépressive.

Kaspar découvre dans les écrits de son épouse qu'elle avait accouché d'une petite fille qu'elle avait immédiatement abandonnée. Il part à sa recherche. Il rencontre Svenja, mariée à Björn, appartenant au groupe Volkisch, communauté nostalgique du nazisme, antisémite, refusant le modernisme. Ils ont une petite fille, Sigrun, âgée de 14 ans.

Heureux de sa qualité de grand-père, après négociations rémunérées avec Björn, il obtient l'autorisation de recevoir à Berlin Sigrun pendant les vacances. Kaspar se retrouve seul avec une enfant non seulement très intelligente mais aussi très endoctrinée. Pour l'ouvrir au monde il lui fait découvrir la Littérature - elle peut choisir tous les livres qu'elle souhaite dans sa librairie - l'Opéra, la Musique. Il lui offrira des cours de  piano.

En dehors de l'histoire de ce merveilleux grand-père et sa petite fille, ce livre me permet de comprendre  que pour certains allemands - comme  Svenja et Björn  - la réunification de l'Allemagne  est une erreur. Ils restent  fidèles  non seulement à l'esprit de la RDA mais aussi au nazisme et à Hitler. L’endoctrinement de Sigrun lui faisait tenir des propos négationnistes (Anne Frank).

Bon livre à lire


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