Il y a déjà quelques années que j'ai lu la majorité des Rougon-Macquart. Quant à Thérèse Raquin ( ouvrage reçu gratuitement dans le cadre des campagnes "deux livres achetés un livre offert") elle dormait dans ma PAL depuis 2/3 ans. J'ai décidé récemment de l'en sortir afin d'alimenter le challenge solidaire 2019 - des classiques contre l’illettrisme.
Thérèse Raquin, paru en 1867, est un roman dramatique, glaçant et assez sordide.
Le père de Thérèse l'a confie à Madame Raquin, sa sœur. Il est militaire. Sa mère, algérienne, est décédée.
Thérèse est élevée avec Camille, son cousin, enfant de constitution et de santé fragiles. A la sortie de leur adolescence, Madame Raquin ne trouve rien de mieux que de les marier. Ils s'installent tous les trois à Paris, Thérèse va tenir la mercerie et Camille être employé dans l'administration. Seule distraction pour tout ce petit monde jouer aux dominos le jeudi soir avec quatre invités.
Un soir Camille ramène à la maison Laurent, un copain de jeunesse. Mauvaise idée ! Laurent est le contraire de lui. Il fait fantasmer Thérèse. Devenus amants Thérèse et Laurent trouvent le mari gênant. Une seule solution le supprimer ! Au cours d'une promenade sur l'eau ils le noieront et feront passer l'assassinat pour un accident.
Le roman prend alors une toute autre dimension.
Malgré leur mariage deux ans après le drame, les deux amants ne se supportent plus. Le souvenir de Camille est omniprésent, Ils le voient partout. Les portraits que Laurent, piètre artiste, essaie de faire ont les traits de Camille. Ils ne dorment plus. Thérèse se prostitue. Ils se haïssent. A la suite d'une attaque Madame Raquin se trouve frappée de mutisme et d'immobilité. S'ils s'en occupent totalement ils oublient sa présence silencieuse et devant elle s'accusent mutuellement du meurtre de Camille. Madame Raquin découvre alors que ces deux êtres auxquels elle s'était attachée sont les meurtriers de son fils. Sous ses yeux ils se suicident "trouvant enfin une consolation dans la mort".
Emile Zola, écrivain naturaliste, a vingt-sept ans lorsqu'il publie ce livre. Sa parution cause un scandale et une polémique littéraire. Le Figaro dénonce un résumé de « toutes les putridités de la littérature contemporaine".
Au 21eme siècle cet ouvrage est toujours considéré comme l'un des grands romans de la littérature française du 19eme siècle.
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