Témoignage terrible !
A l'approche de la cinquantaine Vanessa Springora trouve le courage de raconter son histoire. Dans les années 1980 elle a des relations sexuelles avec G M, 50 an, alors qu'elle n'a que 14 ans. Sa liaison avec l'écrivain pervers et pédophile ne semble pas avoir ému beaucoup le milieu intello-germanopratin dans lequel elle évolue du fait de l'activité de sa mère. L'échange entre G. Matzneff et Denise Bombardier dans Apostrophe en 1990 en dit long sur le milieu littéraire parisien.
Pendant plusieurs mois elle croit qu'il s'agit d'amour jusqu’au jour où, en l'absence de G M, elle décide de lire ses livres interdits : "la pornographie de certains passages, à peine dissimulée sous le raffinement de la culture et la maitrise du style, me donne des haut-le-cœur....... le venin est entré, et il commence à se répandre."
Malgré les années il semble difficile d'effacer le passé : "je pense plutôt qu'il est extrêmement difficile de se défaire d'une telle emprise, dix, vingt ou trente ans plus tard. Toute l’ambiguïté de se sentir complice de cet amour qu'on a forcément ressenti, de cette attirance qu'on a sois-même suscitée nous lie les mains plus encore que les quelques adeptes qui restent à G. dans le milieu littéraire."
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