samedi 30 juin 2012

EN VIEILLISANT LES HOMMES PLEURENT (Jean-Luc SEIGLE)

"Ce roman  est sans doute un beau roman mais j'ai eu un peu de mal à entrer totalement dedans. "
J'ai écrit cette phrase hier, 29 juin,  et j'ai toujours du mal à critiquer et/ou raconter ce livre.
le personnage d'Albert , nous sommes en 1961, est intéressant, mais j'ai du mal comprendre sa décision finale alors qu'il venait de découvrir qu'il aimait son fils cadet, Gilles, jeune au bord de l'adolescence et qui découvre la littérature (Eugénie Grandet).
C'est vrai sa vie n'a pas été facile : son mariage, les années de captivité, le retour difficile car lui comme les autres il ne peut pas raconter ce qu'il a vécu, l’arrivée du 2eme fils, l'abandon de la vie paysanne pour celle de l'ouvrier Michelin, l'épouse plus jeune qui entre de plein pied dans  la société de consommation (électroménager, télévision, meuble en formica...), le fils aîné qu'il ne connait pas vraiment (ou plutôt qu'il croit de pas aimer, car c'est presque le grand amour de Suzanne,  mère du fils plus que épouse du père)  qui a été appelé en Algérie, Madeleine, sa vieille mère totalement sénile,Liliane sa "petite sœur" qu'il a pratiquement élevée après la mort de son père : "oui, il avait aimé Liliane plus que tout, au-delà de tout".

Outre le personnage secondaire de Monsieur ANTOINE, le personnage le plus sympathique de cette histoire c'est Gilles "le littéraire", enfant mal aimé de sa mère et semble-t-il aimé trop tard par le père. Les dernières pages du livre, le chapitre "L'IMAGINOT (ligne Maginot) sont magnifiques ;  elles sont non seulement un hommage au père mais également à tous ces appelés français de 1930-1940 dont il est de bon ton de se moquer, et qui malgré le silence de l'Histoire, ont su se battre avant d'être contraints de déposer les armes.

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