samedi 20 septembre 2025

REYKJAVIK (Ragnar JONASSON et Katrin JAKOBSDOTTIR)

En 1956 la jeune Lara est sur l’île de Videy pour un job d'été chez des particuliers. Alors qu'elle téléphonait régulièrement  à ses parents une fois par semaine le vendredi, un vendredi elle n'appelle pas. Que lui est-il arrivé ? noyade ? accident ? fugue ? autre ? Kristjan,  un jeune policier, enquête mais  sa hiérarchie lui fait comprendre qu'il ne doit pas  ennuyer par ces questions certaines personnes "haut placées".

Lara n'est pas retrouvée. En 1986 et 1976 la presse reparle de la disparition.

En 1986, Valur, un jeune journaliste,  décide d'enquêter sur cette affaire.

Arrivée à la moitié du roman un incident survient dans l'histoire. Pour la lectrice l'intérêt disparaît. Je continue ou j'abandonne ? Je continue et au bout de quelques pages sans grand intérêt l'enquête reprend grâce à Sunna, jeune sœur du journaliste. L'intérêt revient et  avec le suspens.

Pendant l'enquête deux événements : Reykjavík fête son bicentenaire et une rencontre internationale à lieu dans la ville entre Reagan et Gorbatchev.

C'est le quatrième "polar"de Jonasson que je lis, ce n'est pas le meilleur. Les trois autres lus sont la série "la dame de Reykjavik."

vendredi 19 septembre 2025

LETTRE D'UNE INCONNUE (Stefan ZWEIG)

L'inconnue, une jeune femme dont l'enfant est mort de la grippe - grippe qui l'emportera aussi -   adresse sa lettre  à l'homme qui emménagea dans l'appartement situé en face de celui où elle vivait avec sa mère.

  "faut-il encore absolument te dire qu'à dater de ce jour plus rien d'autre que toi n'a compté pour moi dans notre maison, dans mon pauvre petit monde d'enfant, qu'avec toute l’obstination, toute l’opiniâtreté obsessionnelle d'une fillette de treize ans. Je n'avais plus en tête que ta vie, que ton existence." 

Toute cette lettre n'est qu'un cri d'amour pour l'homme qu'elle a poursuivi plusieurs années espérant se faire reconnaître mais  pour qui elle ne sera  qu'une brève  aventure ( trois nuits ).

Court récit sombre et désespéré à l'écriture belle et expressive. 

 

lundi 15 septembre 2025

KOLKHOZE ( Emmanuel CARRERE)

Livre excellent... récit, mémoire, Histoire, roman.... 

En 548 pages Emmanuel Carrère parle  beaucoup, mais pas seulement de sa mère Hélène Carrère d'Encausse, historienne, professeur, membre de l'Académie française dont elle fut "secrétaire perpétuel" pendant 24 ans. Le  portrait qu'il fait d'Elle  est très admiratif mais aussi  assez critique.   Il n'oublie pas son père "le prince consort" , et note le  couple pas très heureux  de ses parents malgré leurs 70 ans de vie conjugale. Il   évoque la  généalogie de ses parents, tout particulièrement celle de la famille de sa mère  Russe/Géorgienne. Il évoque également son grand-père maternel  George Zourabichvili, disparu en 1944 (fusillé ?). Il raconte  la Russie (Potemkine, Poutine) et  l'Ukraine. Il parle de Nicolas, le jeune frère de sa mère,  de Salomé Nino Zourabichvili, cousine de sa mère et Présidente de la Géorgie de 2018 à 2024, de ses sœurs, de ses amis, de ses voyages en Russie et Ukraine.

Style  excellent, écriture fluide,  contenu très riche, un vrai bonheur de lecture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si le personnage principal de cet ouvrage c'est  Hélène Carrère d'Encausse, historienne, membre de l’académie française depuis 1990, "secrétaire perpétuel" de l'Institution pendant vingt-quatre ans (1999/2023), 

LONESOME DOVE I (Larry Mc MURTRY)

1880 à  Lonsome Dove, Texas,  frontière du Mexique, deux anciens rangers Augustus McCrae et Woodrow Call vivent de location de chevaux et d'attelage et de vente de bétail et chevaux (volés au texas). L'arrivée de Jake, ancien rangers, qui leur parle du Montana   " Il   aura des fortunes à faire dans le Montana. C'est une terre à bétail comme t'en as jamais vu, Call.De l'herbe grasse et de l'eau à foison" décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusqu' au Montana et y établir un ranch.

Après avoir regrouper du bétail et constituer une équipe de cowboys ils partent pour un long périple où ils rencontrerons de nombreux problèmes (violentes tempêtes, pillards, tueurs, indiens...). 

De nombreux personnages plutôt  pittoresques :  cowboys,  chérifs, piliers de bar, prostituées ...   

Ayant beaucoup regardé  dans les années 1980 l'émission d'Eddy Mitchel "la Dernière Séance" je n'ai pas manqué d'images tout au long  de la lecture des 532 pages du tome 1  (le tome 2 est déjà dans ma Pal).

 


mardi 2 septembre 2025

LE NID DU COUCOU (Camilla LACKBERG)

La lecture de ce roman , 11eme que je lis de Camilla Laknerg, me réconcilie avec l'autrice.  Mon avant-dernière lecture en 2019 " La cage dorée", roman  sans  Patrik et Erica , m'avait déçue. 

Patrik et Erica sont conviés à un dîner donné par le couple Bauer pour leurs 50 ans de mariage. De nombreux invités, une annulation celle du photographe qui préfère travailler sur la présentation des photos de son exposition. Très tôt le lendemain matin le photographe est retrouvé assassiné. Plus tard dans la matinée c'est Peter, le fils aîné Bauer et ses deux garçons que l'on découvre assassinés.  Patrik et ses collègues sont chargés des enquêtes. De son côté Erika s'intéresse pour son prochain roman à un fait divers ancien dont on lui a parlé lors de la soirée : en 1980 à Stockholm Lola, un femme transgenre et Pytte sa fille, âgée de six ans, décèdent dans l'incendie de leur appartement. L'affaire fut très vite classée. Lola est le sujet de l'exposition de photos. 

On suit Patrik et Erika dans leurs enquêtes, on découvre le milieu intello/bourgeois   peu sympathique dans lequel vivent les Bauer et leurs relations.  (Hennig Bauer est sur la liste des nobélisables - son épouse une grande éditrice ).

Heureusement l'ambiance familiale du couple Patrik/Erika et le sourire de Lola font oublier  la noirceur de certains protagonistes et le stress causé par quelques passages.

 Conclusion : un très bon Lackberg.

 


 

 

LES DESORIENTES (Amin Maalouf)

 Un  grand coup de cœur !!

Adam, Historien installé en France depuis un vingtaine d'années, reçoit dans la nuit  un appel téléphonique de Mourad "un  ancien ami"  qui lui demande de venir le voir, il est mourant. Adam n'a plus de contact avec lui depuis plusieurs années compte tenu de son attitude pendant la guerre. Refuser de répondre à l'appel "il en aurait du remords jusqu'à son dernier jour". Il prend le premier vol. A son arrivée Tania, l'épouse de Mourad, lui annonce "il n'a pas pu attendre".

Il décide de rester quelques jours et s'installe dans un hôtel tenue par Sémiramis, une amie de jeunesse. Sur une idée de Tania il accepte d'organiser une réunion des membres du groupe qu'ils avaient créé étudiant "le club des byzantins" : Naïm, juif exilé au Brésil, Albert aux états-unis, Ramez et Ramzi , ingénieurs , créateurs d'une grosse société de construction que Ramzi  quittera pour devenir moine orthodoxe sous le nom de frère Basile, Bilal, amoureux de Sémiramis, tué lors d'un bombardement  sera représenté  par son jeune  frère Nidal, musulman intégriste, Sémiramis et Tania.Dolores, la compagne d'Adam se joindra à eux.

Le récit  est écrit alternativement  à la troisième et à la première personne.  Chaque histoire individuelle  est dévoilée par mail et  entretien téléphonique,  reportés dans le journal d'Adam. Un des passages que j'ai beaucoup aimé  celui où Adam se trouvant avec ses amis dans le jardin abandonné près de la maison de son enfance leur raconte sa première rencontre avec Hanoum alors qu'il avait dix ans et demi (récit à la première personne) suivi d'un récit  à la troisième personne, ils quittent le jardin et  Hanoum, vieillie,  sort  de chez elle....

 Roman excellent, intéressant, enrichissant. Il fait réfléchir sur de nombreux sujets amitié, amour, immigration, religion, violence, guerre... L'écriture est superbe

L'auteur ne désigne pas le pays où se rend Adam. Il n'est pas difficile de le reconnaître.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le roman est composé de  14 chapitres nommé  du "le Premier Jour" au "le seizième jour, écrit  à la troisième personne pour le récit classique et à la première personne, en italique, pour le journal  d'Adam.