dimanche 23 février 2025

JOURNAL A QUATRE MAINS (Benoîte et Flora GROULT)

J''ai découvert  Benoite Groult dans les années 1970 par son essai "Ainsi soit-elle", une belle découverte sans doute à l'origine de mes idées féministes.  Je l'avait fait lire à mon mari -nous étions jeunes mariés - et à l'un de mes collègues. De mémoire ils l'avaient apprécié. Plus tard j'ai lu d'autres livres  de Benoite Groult seule et avec Flora. Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu à cette époque "journal à quatre mains". 

Première parution 1962.   Comme l'écrit Benoite Groult dans sa préface datée de 2008 " Et pourtant le Journal à quatre mains s'inscrivait dans un temps précis et à un moment précis de notre vie, à ma sœur et à moi : c'était le premier des trois romans que nous allions publier ensemble."

Ce roman/journal  commence le 6 mai 1940 et se termine le 17 janvier 1945 . Benoite et Flora sont deux jeunes filles cultivées,  issues d'un milieu bourgeois aisé parisien.  Au début de la guerre Benoite est à la faculté, Flora au collège. A la fin Benoite est dans la vie active, Flora est bachelière.  

Surprenant ! contrairement à d'autres livres que j'ai pu lire sur l'occupation allemande la guerre n'est pas le sujet principal de cet ouvrage. Il est le plus  souvent question de leurs rapports avec les jeunes hommes,de leurs sorties ( théâtres, concerts , soirées dansantes particulièrement Flora) Quant à Benoite elle se marie en dérogeant à son milieu bourgeois. Tout cela  prend beaucoup d' espace et  fini par être ennuyeux. 

Heureusement on trouve des passages évoquant la situation réelle c'est à dire la guerre, l’occupation et leurs conséquences. (les allemands en Russie, l'attente d'un débarquement,les otages fusillés, la vie quotidienne - les couvre-feu,   les difficultés pour trouver comment se nourrir, les tickets de rationnement, la faim, le froid l'hiver, les chaussures..).

Après la Libération de Paris - 25 août 1944 -  quelques pages rendent compte de la présence des américains avec leur  générosité  en produits alimentaires et autres. 

Un peu de déception à la lecture de ce journal/roman, trop long (535 pages) avec  des passages parfois sans grand intérêt.

 

samedi 22 février 2025

REBECCA (Daphné du MAURIER)

 Une jeune orpheline, au prénom inconnu, est  demoiselle de compagnie d'une femme riche, âgée, snob, en vacances à Monte-Carlo: Mme Van Hopper. Dans le même hôtel séjourne Maxim de Winter dont la femme est décédée récemment dans des conditions tragiques. Mme Van Hopper  étant retenue dans sa chambre par une grippe Maxim décide de distraire la jeune fille en lui faisant visiter la région. Le charme de cette demoiselle agit et Maxime décide de l'épouser. Après un cours voyage de noce à Venise ils rentrent à Manderley, le magnifique manoir de Maxim de Winter.

La jeune Mme de Winter va être confrontée à l'ombre de Rebecca dont le souvenir est partout : dans les pièces du Manoir, dans le parc,  dans la tête du personnel et des relations mondaines. Elle avait tout pour elle, beauté, intelligence, hôtesse exceptionnelle...la responsable de personnel, Madame Denvers, se chargera de le lui rappeler. Max, repris par la gestion de son domaine, n’est plus tout à fait l'homme rencontré à Monte-Carlo. La découverte d'un cadavre va venir bousculer l'atmosphère ....

La première partie de l'ouvrage est un peu terne comme la personnalité de la jeune Mme de Winter assombrie par le souvenir permanent de Rebecca. Heureusement dans  la deuxième partie le mystère s’éclaircit, la personnalité de la jeune Mme de Winter se révèle, les évènements s'accélèrent,  un peu d'angoisse et de suspense pimentent la lecture.

 Relecture d'un roman iconique, également vu au cinéma.

 

mardi 11 février 2025

COMME UN TIGRE DE FEU (Baptiste TOUVEREY)

"Comme un tigre de feu" : une découverte pour moi sur un monde et une période qui me sont totalement inconnus.

L'histoire qui nous est contée se situe dans l'immense Milieu du Monde, au VIIe siècle après JC : chute de l'Empire Sui,618 et début de la dynastie Tang, 618)

Comme chez Alexandre Dumas ce roman est une  fiction basée sur des évènements et des personnages historiques. C'est très réussi. Le texte est excellent, rien ne  manque pour capter l'attention du lecteur : intrigue, angoisse, violence, passion, amour et haine. Les personnages - Yicheng, Jiande et Shimin - qui donnent leur nom aux chapitres sont intéressants et attachants.  

En fin de volume l'auteur apporte des précisions sur les personnages et les évènements : fiction, réalité et un mixte des deux

Roman passionnant, lu avec plaisir.

Merci à Babélio et aux éditions Laffont  I Versilio de m'avoir adressé ce roman.

 

lundi 10 février 2025

QUATRE GARCONS DANS LA NUIT (ValMc DERMID)

 1978 St Andrews, Écosse.

Quatre jeunes étudiant rentrant d'une soirée "arrosée " tombent sur le corps de Rosie Duff, poignardée. Elle décède avant l'arrivée des secours que l'un des garçons était allé chercher. L'enquête n'aboutissant pas ils passent de témoins à suspects. Leur situation devient difficile, deux d'entre eux sont agressés par les frères de la victime

Novembre 2003.

 25 années sont passées. Les "quatre" sont entrés dans la vie active, leurs relations sont un peu distendues. Lorsque la police décide de reprendre les enquêtes qui n'ont pas été résolues - dont l'affaire Rosie Duff -Ils sont de nouveau perçus comme  suspects. Le doute s'installe entre eux .

Dans cette deuxième partie le rythme s'accélère. Mort, violence,  angoisse et peur sont présentes. La vérité s'imposera difficilement.

Très bon polar qui a tenu la lectrice que je suis "en haleine" tout au long de sa lecture.


samedi 1 février 2025

L'HYPOTHESE LEBAJAC (Philippe HEBRARD)

 Roman social ? en partie. Le thème  du roman, sur lequel se greffe  différents personnages, est la fermeture d'une usine sans espoir de reprise, le montant des indemnités et le reclassement du personnel.

Ce qui retient l'attention du lecteur c'est l'histoire personnelle  des femmes et des hommes qui animent ce roman. Citons notamment  les deux syndicalistes Gilles et Blaise, le directeur de l'usine condamnée Dutilleux,joueur d'échec, de la  chargée de mission pour les prises en charge individuelle  la belle Alice Weckman, du  capitaine de gendarmerie Lebajac, du directeur de la société internationale Peter Bleeker ... surtout n'' oublions pas  la tatie de Gilles, Valou la folle, dont les pensées sont écrites en caractères italiques dans le texte.

Après un peu d'hésitation à la lecture des premières pages, je suis entrée dans le roman que j'ai lu avec plaisir.  Comme l'écrit dans sa chronique je pense qu'effectivement  trop de sujets  sont évoqués laissant peu de place à celui de la crise économique à l'origine de la fermeture d'usine.

Merci à Babélio et aux éditions Sans Crispation éditions de m'avoir adressé ce roman.