Pensive, perplexe...voilà ce que j'ai ressenti en fermant "un jour ce sera vide". Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette histoire.
Le narrateur est un enfant de 10 ans. Or la richesse de son vocabulaire comme celle de certaines de ses réflexions me paraissent très au-dessus de celles d'un enfant de CM2. Quelques exemples :
" chaque seconde nous rapproche du moment où il faudra dévoiler plus de soi qu'on ne voudrait..." p.14
"Mais un péril plus grave que les effluves de la folie me guette alors que ma grand-mère vient d'allumer son transistor pour donner du volume à notre présence." p.71
"Je récite "Le Dormeur du Val", ça ne suffit pas non plus. Je vois les grains de sable qui collent aux méninges humides du jeune soldat, déplacé de la mousse luxuriante de son trou de verdure à la stupeur horizontale de la plage" p.123.
L'histoire de ce petit narrateur me dérange car il déclenche chez moi un sentiment que j'apprécie peu , la pitié. Malgré l'amour qu'il a pour sa grand-mère, il est bien seul : sa mère n'est plus et son père est un grand absent. Le temps d'un été il trouve un ami, ce qui devrait lui permette de vivre quelques moments heureux auprès d'une famille "normale". Personnellement je ressens le contraire. J'ai impression que le fossé entre sa vie et celle des familles "normales" s’agrandit. Il semble avoir de plus en plus conscience de sa différence. Serait-ce une explication pour le dernier chapitre ?
Un peu déçue par ce livre dont j'attendais autre chose.
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