mardi 3 avril 2018

LA DISPARITION DE JOSEF MENGELE (Olivier GUEZ)

Josef Mengele, prénom et nom  d'un médecin ayant  sévi à Auschwitz, triant à l'arrivée les déportés, ceux qui pouvaient travailler de ceux qu'il envoyait directement à la mort, effectuant des expériences  sur les enfants,  particulièrement sur la gémellité et le nanisme.
Josef Mengele est  un monstre.

 La lecture du livre d'Olivier Guez  donne  des précisions sur l'existence de cet individu, surnommé par ces victimes "l'ange de la mort", après la chute du IIIeme Reich.

En 1949, après des mois d'errance  et un emploi d'ouvrier agricole, aidé par un réseau d'ancien SS et sous le nom d'Helmut Gregor, il embarque pour l’Argentine. Perón est au pouvoir, il ouvre ses portes à des milliers de nazis. Des criminels de guerre sont invités à transformer l'Argentine en superpuissance.
Sa cavale en Amérique du sud (Argentine, Paraguay et Brésil) durera 30 ans. Elle prendra fin à sa mort par noyade en 1979. Si les 10 premières années il bénéficie  d'une certaine tranquillité travaillant notamment pour l'entreprise familiale, il n'en est plus de même après que le gouvernement Ouest-Allemand ait émis  un mandat d'arrêt international et une demande  extradition. Il se sent traqué. Grâce à l'argent de sa famille il trouve asile dans une famille d'expatriés hongrois, les Stammer.  Malade physiquement et psychologiquement,  la nouvelle de la pendaison d'Eichmann aggravera son état.
Non seulement je ne ressens  aucune pitié pour cet individu (je ne peux utiliser le mot "homme" à son égard) mais je suis complètement  sidérée dans sa façon de considérer son passé. A titre d'exemple lorsque  répondant à son fils qui l'interroge "Tu as tué papa ? tu as torturé et jeté des nouveaux-nés dans le feu ?" il jure n'avoir jamais fait de mal à personne, rien que son devoir de soldat et de scientifique. L'auteur lui prête ces mots : "toi, mon fils unique, tu crois à touts les saloperies qu'on écrit sur moi ! Tu n'es qu'un petit bourgeois, influencé par ton idiot de beau-père, tes études de droit et les médias, comme toute ta génération merdeuse. Cette histoire vous dépasse,  alors foutez la paix à vos aînés et respectez-les. Je n'ai rien fait de mal, Rolf, tu m'entends ".

J'ai apprécié la lecture de cet ouvrage très documenté, mais je m'interroge sur le fait de donner un caractère  "romancé" à  la vie de Mengele. Faire de cet individu  un personnage de roman n'est-ce pas en quelque sorte humanisé ce monstre en racontant une  vie quotidienne d'exilé, des soucis de santé, etc ?

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